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Radit & Jani

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Bastian Meiresonne 2


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Les petites choses de la vie

"Radit & Jani" est à la fois un mélodrame typique et foncièrement différent dans l'actuel paysage cinématographique indonésien…et contribue en tout cas à asseoir un peu plus la notoriété de sa scénariste et réalisatrice Upi (Avianto). Jeune clippeuse, elle a déjà ressui à tracer sa propre voie et à passablement marquer l'industrie de son image de marque depuis le succès de son premier "30 Hari mencari cinta", en passant par le réussi "Reality, love and rock'n roll" (avec le retour du mythique Barry Prima dans un rôle de composition, yeah !), puis sa contribution sous forme de pamphlet, "Chatn from a tourist city" dans le film à sketches "Chants of lotus" produit par Nia Dinata.
 
Tous ses films traitent de sujets extrêmement sensibles pour l'Indonésie, aborde des personnages souvent border line, en tout cas en marge avec la société rigide et proclame son amour pour al musique.
 
Dans "Radit & Jani", c'est le difficile sujet de la drogue (vente et consommation sont menacés de mort par l'Etat indonésien – une grosse pancarte est là pour en témoigner dès l'arrivée dans l'aéroport de Jakarta), qu'elle aborde…et avec bien plus de maturité que dans la plupart des autres productions. Si le pétard ("3 days to forever") ou les drogues dures ("Virgin", "Selamanya") fait de plus en plus son apparition dans les films de réalisateurs de récentes générations, c'est rarement pour en montrer les dégâts. Upi en montre les conséquences au cours d'une seconde partie bien plus mature que la première…ou du moins immature…Car tout le début ressemble étrangement à une resucée mal digérée de cette flopée de productions ricaines indépendantes à déferler sur les écrans au début des années 1990, suite au brulôt libertaire "Natural Bron Killers" d'Oliver Stone…Tout d'un coup, tout le monde voulait représenter des "Bonny & Clyde" nouvelle génération, en marge de la société, souvent dans l'illégalité la plus complète et qui ne pensaient qu'à eux, en vivant vite et dangereusement. Il en est de même pour "Radit & Jani", qui semblent totalement rejeter toutes les restrictions d'un état castrateur, dit "démocratique", mais peut-être plus restreignant que sous l'ancienne dictature avec sa ribambelle de lois et codes de la "bonne discipline". Une première partie malgré tout un brin agaçante pour l'esprit occidental, notamment en raison de l'égoïsme extrême des deux personnages principaux, auxquels il est très difficile de s'attacher.
 
La seconde partie semble comme celle d'une action punitive pour les deux êtres. En les mettant face à al réalité des choses, toute leur insouciance se voit aller droit dans les murs; mais leur rédemption semble comme une leçon de morale, appuyée par des gros malheurs, qui semblent vouloir les enfoncer toujours plus profond dans la misère…
 
Seule la fin semble logique et se détache du lot d'autres productions de même acabit.
 
Il n'empêche que la carrière d'Upi semble extrêmement prometteuse et si elle arrivera à se connecter elle-même avec une réalité sociale plus fondée, elle aura toute l'étoffe d'une future grande.


26 octobre 2009
par Bastian Meiresonne


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