Polar sincère, violent, qui parvient à développer adroitement plusieurs personnages. 
Si on comparait les films à l’aide d’un ratio (plaisir du spectateur)/(budget du film) alors notre "Punch to revenge" obtiendrait la meilleure note possible. Passées quelques minutes banales et pas réellement captivantes, le film devient rapidement très intéressant. Les scènes d’action sont certes d’un niveau correct mais c’est surtout les personnages qui sont le point fort de ce polar d’une part grâce à une interprétation convaincante et d’autre part du fait que leurs relations sont alimentées par un suspense efficace. Le réalisateur parvient à insuffler à son film une véritable force dramatique sans jamais donner dans le pathos ni avoir recours à du bla-bla explicatif. Par exemple lors d’une scène où on découvre Eddy Ko en plein conflit avec sa femme, on aperçoit furtivement leur fils. On découvre qu’il est gravement handicapé. Le réalisateur n’insiste pas. A aucun moment quelque chose est dit là dessus. Le spectateur a bien vu ce qu’il en était et ça suffit pour qu’il comprenne la dureté de la situation.
Un film à voir absolument dans de bonnes conditions pour ne pas décrocher au début. Ceux qui auront la patience d’attendre que la mayonnaise prenne ne le regretteront pas ! C’est donc un énorme coup de cœur pour ce polar qui ne présente ni cascades exceptionnelles ni les meilleurs kicks de Yukari mais incontestablement un meilleur traitement global que la majorité des polars de l’époque.
Je ne sais pas trop pourquoi ce polar m'a un peu laissé sur ma faim. Je pense que la jaquette du vcd Winson y est un peu pour quelque chose. Ca promettait du gros film bourrinos et ca ne l'est pas tant que ca. Comme l'a souligné Sébastien, l'histoire est d'un niveau plus élevé que la moyenne et certains acteurs, dont Eddy KO Hung, sont assez convaincants. Par contre, cette remarque ne vaut pas pour Yukari et Ben LAM. Eux sont dans leur registre kickers et bien qu'ils aient l'air en forme, il ne s'agit pas la de leurs combats les plus marquants. La partie action repose plus sur des gunfights un peu brouillons et l'aparition de l'indispensable scie circulaire dans la baston finale.
La psychologie des personnages est mise en avant de ce polar sombre et violent. S'il ne brille pas par sa réalisation quelconque, c'est par l'écriture et par le suspense bien distillé de certaines scènes que ce film fait la différence avec les productions du même genre, sorties la même année.
Les scènes d'actions sont nerveuses et efficaces, les gunfights sympas et le final, bien qu'un peu court, laisse exploser toute la pression installée précédemment.
Les acteurs sont bons, Eddie Ko domine tout le film en homme paumé, brisé de voir sa femme se prostituer parfois pour faire rentrer de l'argent, cherchant à mettre les siens à l'abri, quitte à sombrer dans la délinquance malgré lui.
Tragic Heroes 
Enieme histoire de mainlanders qui finissent mal à HK apres un hold up qui tourne au vinaigre. Tres bonne performances des acteurs, realisation sobre, quelques scenes too much, Ben Lam en "dirty harry" est presque pire que les voyoux mais passons.. Film recommandé, malgré un casting et une photo connotée early 80's.
None of us are free
Cette chanson de Solomon Burke aurait très bien pu conclure le film, ou même le commencer. Encore un film qui prouve à quel point les Hong Kongais avaient peur des chinois et les voyaient comme des gens arriérés prêts à les attaquer à tous les coins de rue.
Plus subtile que la plupart des films à petit budget de ce genre, "a punch to revenge" va plus loin que beaucoup de petits polars d'action dans son traitement des personnages. Et même si ce n'est pas du Zola, l'ensemble reste suffisamment bien écrit pour surprendre. Plus émouvant que délirant, il s'agit d'un film sombre et pessimiste, même si le happy end pourrait faire croire le contraire. Un happy end qui tombe comme un cheveu sur la soupe d'ailleurs.
Les combats sont dans l'ensemble plutôt moyens et assez courts, la chorégraphie manque d'énergie et de technique. Le final, trop court, relève le niveau et est particulièrement brutal. Les fusillades sont plus réussies et retranscrivent bien le chaos ambiant. On est tout surpris d'entendre au détour d'une poursuite la musique qui accompagne Chin Siu HO fuyant une tête de bouddha géante dans "the seventh curse".
Pas un grand film, mais une bonne tentative, plus intelligente que beaucoup d'autres dans le genre, et le plaisir de retrouver l'excellent Ben Lam.
