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Pesantren

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1 critiques: 3/5

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Bastian Meiresonne 3


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L'école de la vie

"Pesantren" ("3 wihes, 3 loves" est l'inutile titre indonésien et international qui a été attribué au film pour espérer augmenter le "potentiel de vente à l'étranger et auprès du public, plutôt que de faire des jugements hâtifs envers le titre plus "religieux", Pesantren) est le projet de cœur de Nurman Hakim, époux à la vie de la réalisatrice (et passablement productrice du présent film, Nan Achnas). Choqué par les événements du 11 septembre, mais plus encore par la récente décision du gouvernement indonésien de relever toutes les empreintes des jeunes écoliers des "pesantren" disséminés u peu partout dans le pays au nom de la "lutte contre le terrorisme", il met en scène un récit largement autobiographique de trois amis dans une de ces fameuses pesantren. Lui-même ancien écolier d'une pesantren et descendant d'une longue lignée de personnes ayant reçu leur éducation dans des telles écoles, Hakim passe ainsi toute la première partie à reconstituer d'une manière quasi documentaire comment l'enseignement se passe dans de telles écoles (à noter qu'il s'agit ici d'une "pesantren" à donner des cours toute la journée, à la différence d'autres, qui envoient leurs disciples étudier le matin à l'école dite "normale" et enseignent la religion l'après-midi). L'histoire de trois élèves de l'établissement pourrait finalement ressembler à celle de n'importe qui au monde avec leurs moments de complicité et surtout leur volonté affichée de commettre les 400 coups, en faisant le mur la nuit, en s'intéressant aux filles des voisins ou à fumer en cachette.
 
Malheureusement, la seconde partie tente d'étoffer inutilement intrigue et personnages. On aura ainsi des entrevues dans les situations familiales des trois gamins, tous soumis à des très rudes épreuves de la vie, avec des parents absents, morts ou sur le point de mourir. Facile de dresser le parallèle à l'actuel clivage intergénérationnel avec des jeunes "orphelins" de parents, qui auront encore connu al dictature et ne sont plus du tout sur une même longueur d'onde avec leurs enfants nés durant la "démocratie"…Mai cette absence ou différence permet également au réalisateur d'user de la facilité pour tenter d'expliquer quelques changements drastiques de comportement en faisant justement le parallèle entre musulmans pacifistes (cette religion est largement basée sur la tolérance et l'amour du prochain – peu importe de quelle religion est ton prochain) et la poignée d'extrémistes tenant des pays entiers en haleine. Hakim donne d'ailleurs l'exemple très probant d'une interprétation divergente d'un seul et même verset dans le Coran, qui peut inciter à l'amour du prochain, comme à la haine immodérée…
 
L'intention est louable, mais l'exécution un brin grossière, notamment en vue de la première partie si juste et simple. Reste que le film donne un très bel aperçu d'us et coutumes rarement représentés par ailleurs et constitue une très belle contribution au genre du film du "passage à la vie adulte" – même si l'on ressent une fois de plus la contribution de fonds étrangers (notamment des Fonds Sud), qui donnent toujours un cachet "occidental".


22 octobre 2009
par Bastian Meiresonne


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