ma note
-/5

moyenne
3.93/5
top 100: #58

Peking Opera Blues

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 1nombre de notes: 2nombre de notes: 10nombre de notes: 13nombre de notes: 16

les avis de Cinemasie

7 critiques: 4.14/5

vos avis

36 critiques: 4.09/5



Alain 4.5
Anel 3.5
drélium 4 Indescriptible mélange
François 4.25 Un film inclassable qui oscille entre tous les genres avec un trio féminin de h...
jeffy 4.5 du tres grand cinema
Ordell Robbie 4.5 la mayonnaise du mélange des genres prend bien: succulent!
Xavier Chanoine 3.75 Un Pékin délirant mais moins attachant qu'un Shanghai...
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Indescriptible mélange

Difficile de parler d'un tel film tant il est composé d'innombrables petites scènettes imbriquées les unes dans les autres toutes traitées différemment. En gros disons qu'il s'agit d'un comédie sentimentale teintée d'espionnage sur fond d'opéra de Pékin (: légèrement parsemée de gunfight et d'action virevoltantes typiques Tsui Hark. J'insiste bien sur le "légèrement" ! En effet, "Peking" table avant tout sur la comédie made in HK et non sur l'action (et encore moins le kung-fu), ce qu'il est bon de rappeler.

Le trio est d'enfer et réellement attachant, bien en place, et nous réserve des surpises bien rigolotes, les décors sont classiques mais joliment agencés, la musique suit étonnament bien le déroulement de l'histoire et la tension variable, quoique légère. Brigitte Liin (wwoooo !) nous offre son visage d'ange dans toute sa plénitude puisqu'elle est en garçon et a les cheveux courts, spécial, quant au moment où elle est costumée, je suis tombé d'extase.

Je reste bien conciliant aussi car la deuxième partie passe la 4ème et se termine par une scène finale d'anthologie complètement barrée Tsui, sur les toits de la ville. Mais je parle bien de 4ème et pas de 5ème car comparé aux nombreux films HK qui ont une patate d'enfer, "Peking" est plus gentillet et donc moins captivant que les autres Tsui de l'époque par exemple. Cela reste un très bon divertissement qui se regarde avec joie et bonne humeur.

25 avril 2003
par drélium




Un film inclassable qui oscille entre tous les genres avec un trio féminin de haute volée. A voir absolument

Cherie et SallyVoici un joyeux fourre-tout. Comme à son habitude Tsui Hark mélange un peu tous les genres, et on obtient un film très difficile à classer. Ca part dans absolument tous les sens, souvent par petites scènes très brèves. Je serais tenter de dire que c'est du cinéma de Hong-Kong presque exagéré à ce niveau-là. On trouve de la comédie, de l'action, du drame, de la musique, des fusillades, de la danse, de la violence, des sentiments, un côté historique... Pas vraiment de quoi s'ennuyer si on prend le train en marche.

Le film est bâti sur un trio d'actrice, avec en tête Brigitte Lin assez magistrale en fille du général habillée en homme. Entre les relations qu'elle a avec son père, avec le guerillero et les deux autres filles, elle possède le rôle le plus consistant. Le beau guerilleroCherie Chung fait la gentille idiote de service à la poursuite d'une boîte de bijoux de façon très convainquante (du jeu certe très exagéré, théâtrale dirons-nous, mais cela colle très bien au film), alors que Sally Yeh hérite d'un beau rôle plus dramatique. Je pleure surtout la coupure de la scène de kung-fu qu'on aperçoit dans le générique et la bande annonce. Rendez-nous Sally !!! Toujours est-il qu'il est assez rare de voir un film construit sur un trio de personnages féminins, au point d'évincer assez nettement les rôles masculins. De plus les trois rôles sont très équilibrés et aucune ne vole la vedette. C'est aussi un film sur l'amitié, donc...

Les effets comiques sont le plus souvent très réussis et "à la chinois", càd avec un comique de situation et de geste dans la plupart des cas. On a droit à quelques scènes hilarantes, qui contrastent avec d'autres moments nettement plus violents, comme les scènes de tortures. Brigitte LinEntre le pauvre chanteur qui se fait écraser les doigts, Brigitte Lin fouettée avec gros plan sur le méchant général qui lui écrase ses plaies, rien de nous est épargné. Le film peut donc passer en quelques secondes de très amusant à franchement difficile, ce que je n'avais probablement jamais vu auparavant. On injecte là-dedans des scènes d'action et fusillades en tout genre, notamment sur les toits pour un finale un peu fou aussi. Mais après 1h40 de film, plus rien ne vous étonnera. Ce melting-pot d'un peu tous les genres présents à Hong-Kong (arts martiaux, opéra chinois, aspect historique, comédie burlesque, drame sentimental, suspens) fonctionne très bien, et il faut dire qu'il y a ce qu'il faut derrière la caméra.

Tsui Hark dirige le tout de main de maître, Ching Siu-Tung, son fidèle assistant, chorégraphie les scènes d'action, alors que David Wu (monteur de John Woo à la grande époque) monte le film et la musique. On reconnaît assez facilement le style de Tsui après quelques minutes, les cadrages n'étant pas toujours très classiques. La musique est également de très bonne qualité, normal, le maître James Wong est là, et Sally chante. Magnifique donc, mais introuvable en CD...

Au final, je ne peux que conseiller le film, très original et prenant, même si les changements incessant de ton empêchent peut-être de s'attacher à un côté du film pour plutôt finalement les aimer un peu tous. On dirait donc un espèce de best-of du cinéma de Hong-Kong en un seul film. Il est fort ce Tsui... :-)



22 octobre 2000
par François




du tres grand cinema

Quelle maitrise, Tsui Hark reussit la un sacre defi, nous faire nous interesser a chacun des 5 personnages principaux en sachant garder une structure formelle au recit. La description de chaque heros se contruit progressivement a travers ses relations aux autres. Tout ca est filme avec une maitrise extraordinaire avec un cadrage relativement serre qui reussit a mettre en valeur le jeu des acteurs tous excellents. Ajoutez a ca des scenes sombres succedant a des moments d'humour parfois hilarants (la scene dans la chambre de Pat Neil par exemple), une bande son propre et tres typee, tout ca enveloppe dans le savoir-faire de Tsui Hark a son meilleur niveau, cela donne un grand moment de cinema.

20 avril 2003
par jeffy




Un Pékin délirant mais moins attachant qu'un Shanghai...

Peking Opera Blues n'est pas vraiment la suite tante attendue du chef d'oeuvre de Tsui Hark Shanghai Blues, les ressemblances ne s'arrêtant qu'au titre relativement trompeur. Si ce dernier évoquait dans les grandes lignes le mélodrame cantonais doté d'un humour cinglant et d'une partie musicale renversante, Peking Opera s'aventure dans les contrées du film de gangster sous fond d'opéra chinois traditionnel, édulcoré mais moins kitsch qu'un Princesse Chang Ping, tout en proposant son lot équilibré d'humour typiquement cantonais et de romance déviée vers les sentiments familiaux très forts, notamment ceux de Tsao Wan et son père. Démarrant sur les chapeaux de roues, l'oeuvre de sieur Hark trouvera son rythme de croisière avant la bonne moitié du métrage, lorsque les plans sont mis en place. S'en suit alors une longue et périlleuse cavalcade héroïque à travers Pékin portée par un trio féminin généreux (la pétillante Cherie Cheung, la géniale Sally Yeh et Brigitte Lin égale à elle même), véritable attraction du long métrage car impliquée à chaque moment hilarant du film. Comment peut-on oublier Sally Yeh tentant de cacher à son père les invités de sa chambre, la scène d'amour improvisée entre Cherie Cheung et un vilain soldat pour échapper aux forces de l'ordre, ou encore ces pas de danse improvisés sur scène accompagnés de doux chants mandarins typiques de l'opéra? Ca ne s'oublie pas car la maestria de Tsui Hark fait mouche à chaque instant.

Cette maestria est à mettre à l'actif d'un script travaillé mais qui paraît sans cesse improvisé tant Peking Opera Blues semble jouir d'une improvisation constante. Tout n'est que stratagème et subterfuges pour tromper l'ennemi, aussi laborieux soient-ils. La force du métrage réside aussi dans sa mise en scène, sobre mais énergique rappelant que Tsui Hark avait encore du chemin à parcourir pour arriver à son style définitif. En effet, si l'ensemble paraît moins chaotique qu'un Il était une fois en Chine, on reconnaît ses innombrables mouvements de caméra vers l'avant, ses plans en contre-plongée si caractéristiques et son objectif en sans cesse mouvement. La marque de fabrique est là, on sait qui est derrière la caméra, mais ce style de mise en scène n'est pas aussi appuyé qu'à l'accoutumer, d'où une légère déception. De même que pour le traitement des personnages, moins drôles et attachants que ceux de Shanghai Blues en particulier Sally Yeh, relativement effacée et c'est bien dommage. Pourtant cette parodie du film de gangster séduit par ses excès. Voir Brigitte Lin se faire fouetter avec presque autant de violence et de complaisance que le peintre maudit de L'au-delà de Lucio Fulci relève du couillu, comme son incroyable final sur les toits à mi-chemin entre un The Longest Nite et Tigre et Dragon réalisés pourtant bien plus tard. Source d'inspiration? Pas sûr, mais Peking Opera Blues reste une oeuvre phare de la comédie cantonaise d'époque. Si le Pékin de Tsui Hark séduit, on préfèrera tout de même son Shanghai plus riche et accueillant.



27 avril 2007
par Xavier Chanoine


achat
info
actions
plus