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Overheard

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 2.94/5

vos avis

17 critiques: 3.44/5



Elise 3.5 Scénario bien ficelé et casting Milkyway
François 2.75
Junta 3.5
Xavier Chanoine 2 Sorry sir, ça ne fonctionne pas
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Scénario bien ficelé et casting Milkyway

Overheard n'est pas un film Milkyway, mais on a tellement l'habitude de voir tous ces acteurs dans (tous) les films de Johnnie To que ce sont à présent ceux qui reviennent le plus dans le cinéma hong-kongais. Ici, le scénario, très bien écrit sans être tordu, se place au milieu d'une équipe de la police financière, en planque pour dénicher un gros bonnet. Mais un jour où ils interceptent une communication portant sur une affaire boursière juteuse, ils effacent l'enregistrement pour aider l'un des flics, condamné par un cancer, qui veut laisser de l'argent à sa famille. De fil en aiguille, ils se retrouvent englués dans leur mensonge jusqu'à ce qu'il dérape. Même si l'on peut être un peu dépassé par les termes un peu trop techniques du monde économique, il n'empêche que l'histoire se suit très bien et les événements se succèdent dans une logique implacable et incontournable, jusqu'à un dénouement qui finalement n'est ni surprenant, ni faussement gentillet. On pourrait certes reprocher que le film force un dénouement juste (pas vraiment heureux), mais le scénario n'a pas à s'escrimer dans les pitreries pour le faire avaler, et colle ça dans un flashback en deux phrases bien senties qui nous font penser "ben oui tiens, ya pas de raison que ça marche pas". Le casting est bien à la hauteur du scénario, et la réalisation bien rythmée sans le moindre temps mort fait évidemment repenser à Infernal Affairs, le grand succès du réalisateur (d'ailleurs co-scénarisé par Felix Chong). Berf, bon film bien écrit, et casting de qualité.

19 décembre 2009
par Elise




Sorry sir, ça ne fonctionne pas

Lorsque l’on est amené à évoquer les qualités du dernier film du duo Felix Chong/Alan Mak, décidemment les duos sont à la mode, on se reporte vers son casting qui sur le papier a une certaine gueule. Ou du moins, c’est ce qui est le moins raté dans Overheard, un défilé de gueules caricaturales plaisantes, purs personnages de fiction policière. A croire que pour se différencier du film d’espionnage mainstream, le duo s’est dit qu’il fallait apporter la touche qui ferait toute la différence à l’écran, c'est-à-dire un teint bronzé et des cheveux argentés pour Louis Koo, un Lau Ching-Wan très sobre mais qui pour passer inaperçu porte le combo casquette/lunettes fumées, et un pauvre Daniel Wu qui se retrouve affublé de lunettes parce qu’il est le boss en informatique. Il est amusant de voir à quel point les scénaristes s’évertuent à donner une identité cheap à leurs personnages masculins, improbable et finalement très gadget lorsqu'ils ne sont pas extrêmement conventionnels au niveau des acteurs secondaires. Sans doute que les cheveux argentés de Louis Koo lui donnent un capital sympathie assez formidable, mais c’est sans connaître l’entourloupe absolue et l’incroyable mauvais goût des deux cinéastes, également scénaristes, qui lui donnent une apparence quasi robotique pour au final le massacrer comme un vulgaire sac de viande. Et ne parlons même pas des personnages féminins, tous au centre d'histoires à problèmes. Belle ouverture.

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L’impression sidérante que laisse Overheard dans la mémoire, après s’être ennuyé une bonne heure -ou, au choix, extasié devant les beaux plans sur Lau Ching-Wan, c’est cette faculté à se démarquer par une écriture méprisant ses personnages, ne leur donnant pas plus qu’une épaisseur d’agents traders désespérés : Lau Ching-Wan doit cacher sa vie sentimentale avec l’ex-femme d’un de ses bons amis, le très fade Alex Fong Chung-Sun, Louis Koo a plus qu’un an à vivre à cause d’un cancer du foie et a un de ses fils malade, quant à Daniel Wu, son personnage n’étant tout simplement pas écrit, il n’a rien et ne réalisera aucun exploit particulier. Reste alors cette intrigue lente et cette abondance de parlotte privilégiant les rapports humains, c'est-à-dire qu’Overheard est un drama policier, un genre bâtard accouplé à un visuel chiadé, seule petite gourmandise d’un programme bien fade. Overheard trouve un rythme de croisière intéressant à partir du moment où les choses s’accélèrent côté corruption et assassinat prémédité : il faudra attendre une filature en voiture éclairée à la loupiotte pour sentir, et il était temps, un minimum de tension pour un film qui, par défaut, se doit d’être tendu. Alan Mak, très loin d’être un réalisateur un minimum intéressant, associé à un Felix Chong qui n’aura brillé que pour sa participation à l’écriture de la trilogie Infernal Affairs, préfèrent privilégier l’esprit collectif, la sureté et les discussions plutôt que toute sensation liée au danger d’une prise de risques ou d’une infiltration. En ressort alors un film d’espionnage mou, presque inoffensif, versant pourtant dans une violence complaisante le temps d’une première conclusion à en dégobiller. Seule la séquence finale, la plus belle du film, réussit une belle alchimie entre humour et émotion, filmée avec un certain sens de la retenue. Ce qu’Overheard a été incapable de produire jusque là, et ce dans tous les domaines malgré son potentiel évident.



13 décembre 2009
par Xavier Chanoine


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