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Ocean Flame

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.25/5

vos avis

6 critiques: 2.96/5

visiteurnote
chronofixer 4
Bastian Meiresonne 4
Inoran 4
Black_pantha 2.75
Fred30 1.5
Phildu62 1.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Les critiques de Carth et Happy résument bien les choses, j'ai eu à l'esprit à peu près les même pensées à la vision de ce mémorable OCEAN FLAME. Adapté de Wang Shuo, l'histoire est donc grinçante, dérangeante et bouleversante, ce qui n'est pas étonnant quand on connaît le côté provocateur des romans de WANG SHuo. La réalisation fait rapidement penser à Kitano, pour les ellipses, les plans fixes, le bord de mer, et aussi pour la violence du propos. J'ai aussi pensé à KIM ki duk tout comme Carth, mais LIU fendou impose quand même son style. Le film est puissant, dur, énervant, à l'image du personnage Wang Yao, complètement antipathique, et que l'on aimerait bien voir morfler tant il le mérite. Par contre aucun des autres personnages n'attire vraiment l'empathie, à part la jeune serveuse innocente au début du film, car ensuite on ne peut plus vraiment la plaindre malgré le triste sort qui lui est réservé. Bref OCEAN FLAME est pour moi un film différent de la production courante, très fort, plein de bile, rageant et magnétique en même temps. Ce n'est pas un énième drame dont on oubliera la vision le lendemain, mais il aura du mal à séduire le grand nombre tant la misanthropie qui s'en dégage est crument balancée à la face du téléspectateur. Une vraie claque dans la face qui donne même envie de riposter. Du cinéma physique. Un réalisateur qui s'impose en l'espace de deux films.

21 octobre 2009
par chronofixer


Je t'aime à mourir

Liu Fendou est une personne tout à fait horripilante et ses films sont tout à son image.
"Ocean Flame" est un film, que j'ai détesté aimer…ou plutôt aimé détester.
C'est un vrai artiste – sauf qu'il le sait. Un réalisateur de talent avec un vrai sens de l'image, une incroyable direction de ses acteurs et un don pour raconter des histoires…
Un homme de talent, mais conscient de son talent, comme en témoigne la roublarde mention au générique de son film (juste en dessous du titre): "A second movie by…"; mais à la différence d'un Edmond Pang et de son "Isabella", Liu est un vrai artiste, alors que PAng ne sera toujours qu'un artisan doué.
Alors, qu'est-ce qui irrite tant dans le cinéma (à ce jour) de Liu ? Ce sont ses histoires. Sa vision du monde et des personnages. Liu déteste ses personnages et méprise l'humanité. C'est un énorme misogyne et il aime faire souffrir les femmes à l'aide de personnages masculins, qu'il déteste tout autant. Un homme, qui a un vrai problème avec les femmes.
Dans son premier, "Green Hat", il en faisait déjà voir de totues les couleurs à son couple principal, dont l'homme n'arrivait plus à bander (et donc à satisfaire sa femme), tandis que son épouse s'épanouit dans une relation extraconjugale. 
L'heure de la vengeance a sonné: cette fois, c'est l'homme, qui va mener la femme à la baguette; soit donc un caïd roublard, qui va se jouer des sentiments amoureux d'une serveuse, comme d'autres s'amusent à arracher les ailes d'une mouche. Leur relation, passionnelle, amorce une incroyable spirale infernale, dans laquelle le spectateur se fera happer…ou restera indifférent devant tant de violence (verbale et psychologique, avant d'être – aussi – physique). A avouer, qu'il lui en fait voir de toutes les couleurs et que certains épisodes sont un peu gros (et trop), tel l'avortement; en même temps, Liu déploie une perversité méticuleuse pour représenter cette spirale…et des nombreuses scènes resteront à jamais gravées dans la mémoire, comme celles de l'hôtel.
On pense à la férocité d'un Kim Ki-duk à ses débuts (enfin…à partir d'un "Birdcage Inn" ou "Bad guy"); il y a ce même malaise clairement palpable durant la projection. L'histoire vogue vers son dénouement tout à fait logique, quoique terrible (même si je pense, que le dernier coup de feu à l'image était tout à fait inutile).
J'ai horreur de ce film; mais je dois avouer avoir développé une fascination tout à fait morbide; tant de mépris et de rage accumulé à l'écran est rare de nos jours et donne une certaine énergie fascinante. Le film, qui m'a fait comprendre, ce que Frodon a dû sentir à porter l'anneau dans "Le seigneur des anneaux"; un film, qui m'a donné envie de le revoir au plus vite; de le voir et re-voir, analyser dans ses moindres détails, le posséder pour me faire posséder. Une relation amour-haine immatérielle, comme il n'est possible d'en vivre que grâce au cinéma.


30 mai 2008
par Bastian Meiresonne


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