Un chaud show Kosugi
Sho Kosugi n'a pas oeuvré dans beaucoup d'oeuvres mémorables, empreintes de philosophie martiale. Pourtant on l'aime bien Sho, même s'il joue comme une casserole et qu'il n'a pas une présence charismatique fracassante. Tout simplement, il s'est toujours impliqué dans des projets honnêtes qui fournissaient toujours au spectateur tout ce qu'il attendait. Pas mal sont foireux, mais ce Ninja III sort du lot.
Sam Firstenberg n'est pas le plus fin des réalisateurs, ni le plus talentueux, loin de là. Il a pourtant un certain style, particulièrement nerveux qui n'éclate malheureusement pas souvent (avec les Delta Force par exemple) mais de temps en temps (American warrior 2 ça dégomme sec !). Et avec Ninja III, c'est un Sammy en grand forme que l'on retrouve.
Alors, voilà. Le film s'ouvre sur une folle course-poursuite où un ninja qui vient de commettre un crime est poursuivi par un esquadron entier de flics dévoués et pressés de vider le chargeur. Car le bougre paraît invulnérable et il en mange de la bastos ! Pourtant, il finira par se faire coincer et mordra la poussière, encerclé et piégé par quelques serviteurs de l'ordre. Il meurt donc. Mais juste corporellement puisque son esprit de super-ninja survit et s'en va posséder une pauvre pseudo-Barbara Hershey (plus sexe que la vraie). Avec ce nouveau corps (et quel corps !), il va chercher à se venger. Un gentil ninja (Sho donc) a vite repéré le manège enchanté et s'apprête à la combattre.
Quelle histoire ! Sam Firstenberg, pour arriver à ses fins, empreinte à droite à gauche et semble s'égarer puisque Flashdance, L'emprise et L'exorciste se mélangent allègrement. On n'y croit pas une seconde. Il faut voir la scène mémorable où cet ubiquiste de James Hong tente d'exorciser la donzelle !! Ca part donc dans tous les sens avec une romance à deux cents, du fantastique grotesque, du gunfight fou furieux et de la castagne bien troussée. Le résultat final ? C'est rigolard car c'est vraiment du n'importe quoi. Et, il y a de la vraie bonne volonté, de l'énergie à revendre, les cuisses de Lucinda Dickey, et aucune prétention. Donc, un spectacle certes terriblement bancal mais plutôt chouette et vraiment fun.
05 octobre 2002
par
Chris