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Night Corridor

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.31/5

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5 critiques: 1.1/5

visiteurnote
Fred30 1
Shaolin 1
Jérôme.D 1
JUKA 0.75
Phildu62 1.75


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Il y a d'autres films à voir, réellement...

Ce film m'a mis mal à l'aise du début à la fin. Il décrit une tranche de vie du héros, dont le quotidien baigne dans le malsain (cf les autres critiques pour les détails). Si vous aimez vous déprimer, regardez ce film. Il n'y a aucun aspect positif ni dans le dénouement, ni dans une quelconque leçon à retirer de l'histoire. Je suis d'accord avec la critique précédente, donnez-moi un flingue car je suis trop bête d'avoir acheté ce film !

13 novembre 2003
par Shaolin


"Je suis un artiste" (Julian Lee, réalisateur de Night Corridor) Ah bon ? Donnez moi vite un revolver !

Lorsque l'on écoute Julian Lee nous parler de son film, tout Night Corridor semble se justifier quelque part, même ailleurs, et surtout nulle part. A rebours d'Hollywood (selon ses désirs, comme si le cinéma Hollywoodien était nécessairement balisé) il crée un film à trous, clés, sans explications, bourré d'incertitudes et d'interprétations divers. Influencé soi disant par David Lynch, cinéaste intouchable et donc profondément discutable, Night Corridor se voudrait une réfléxion profonde, intense, angoissante et troublante sur la question d'identité (national, sexuel, le moi etc). Mais qu'est-ce qu'on voit dans Night Corridor, soi disant film spirale et faussement tortueux ? Rien, et c'est là tout le problème. Chaque plan, chaque scènes est ailleurs, à coté, partout mais jamais dans l'image. Avec une volonté masochiste de laisser l'interprétation de son film ouvert à tous les possibles, Julian Lee finit par réaliser un film où chaque symbole, lourd et pesant, chaques actions, significations, en appel une autre, périphérique, qui n'est jamais dans l'image. On voudrait bien justifier ça par son coté Syndrome de Stendhal (Argento, ce petit cancre élevé chez Bava avait fait mieux), cette perte, cette traversée de l'autre coté du miroir, de la toile, où le vivant se confond avec sa création, mais on aura bien du mal. Car cela ne sert en rien de pouvoir justifier quelque chose pour que celui-ci fasse sens, et que ce sens est lui-même un sens. Autrement dit le processus et le signfiant de Night Corridor ne mène à rien, nulle part, qu'à une esbrouffe d'images derrière lesquelles il n'y a qu'un vide comblé par un assemblage de références mal rafistolées. La quête identitaire de ce personnage, mal joué, auquel rien ne nous accroche, trituré par la symbolique abusive du film dans lequel il est prisonnier, n'est qu'un foutoir mal torché d'images sans la moindre rigueur. Tout Night Corridor n'est fait que de plans indigestes et baclés (des cadres bancals pour mieux signifier que cette histoire est très très tordue), d'une lumière fade et plate et d'un sens de l'espace douteux et maldaroit (ne parlons pas de la bande son, au mixage douteux, voir pas mixé du tout). Le tout dans un sens de la dramaturgie terriblement pauvre et linéaire, au rythme morne et faussement tout ce qu'on voudra bien y mettre. Ce petit opus post Lynchien (pourtant même pas mort l'américain !), qui voudrait lorgner un peu vite aussi du coté des maîtres Lang ou Murnau, semble oublier trop vite qu'en ce temps là on y réfléchissait peut-être à deux fois avant de tourner un plan. Et que si symbolique il y avait, celle-ci naissait d'une cohésion d'ensemble et sous jacente qui ne cherchait pas à se donner comme première (et unique -même si l'on veut nous faire croire aux divers interprétations) lecture. Enfin, le comble que l'on pourrait reprocher au film de Julian Lee, c'est de n'être que bien peu chinois (malgré toutes les questions liés à ce sujet au sein du film), et surtout bien trop européen. Cette petite "politique de l'auteur", ces vélleités artistiques ("je suis un artiste"), qui par leur simple énoncé permet de tout justifier, d'élaborer mille théories périphériques autour d'une oeuvre (nous pourrions appeler ça le "syndrome Grandrieux), de tisser toutes les interprétations possibles des lacunes d'un film, et de trouver des vertiges d'analyse dans la métaphore et la symbolique. On peut dire que pour Hong Kong, un cinéma éloigné de ce paternalisme (en tant qu'héritage européen d'un rapport au cinéma) triomphant et pesant, c'est une chose bien triste à voir.

11 novembre 2003
par Jérôme.D


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