| Junta | 2.75 | Slow Life |
| Astec | 3.25 | Manga rayon fruits et légumes |
Concept visiblement à la mode, la « slow life » s’invite dans les mangas au travers de ce récit.
On y suit la vie d’un ancien salaryman qui a préféré quitter son travail en ville pour adopter un mode de vie plus en adéquation avec ses envies, ses attentes, loin de la pollution et du stress des grandes villes.
Malheureusement si ce concept peut paraître intéressant, le lire en manga l’est moins, même si KURODA Iô ajoute quelques intrigues et rencontres de passage pour égayer son récit, on s’ennuie ferme. Cela n'empêche pas les convictions et motivations du personnage principal d'être bien retranscrites, on le comprend et s’aperçoit des sacrifices que son choix a impliqué sur sa vie, constatant avec lui ce qu'il serait devenu s'il ne s'était pas retiré.
Un été Andalou et autres Aubergines est un manga intéressant, mais ce qui est intéressant n’est pas forcément passionnant.
Un Eté Andalou et autres Aubergines de KURODA Iô est un manga en trois volumes avec... trois titres différents par volume pour son édition française : le titre ci-dessus pour le premier volume, La Folie des Primeurs et autres Aubergines pour le second et La Bataille du Mont Fuji et autres Aubergines pour le troisième, alors que l'édition japonaise s'est réalisée avec le titre Nasu.
Recueil d'histoires plus ou moins courtes avec comme motif récurrent les aubergines , il est logique que scénaristiquement le manga ne soit pas homogène dans son intérêt mais, pour des tranches de vie, les relations entre les personnages sont plutôt finement tissées et l'ensemble ne manque pas de pointes d'humour (l'aspect fantaisiste de certains des récits étant laissé à la libre appréciation de chacun). Mais ce qui distingue vraiment le travail de KURODA c'est la personnalité de son dessin au trait appuyé et gras, ses personnages denses aux poses réalistes, avec juste ce qu’il faut de stylisation dans les physionomies pour leur donner du cachet. Certaines planches s'apprécient pour la justesse avec laquelle des gestes simples ou quotidiens sont représentés, tandis que d'autres le sont pour la soudaine énergie qu'elles savent retranscrire.
A cet égard on comprend aisément la raison du choix de l'histoire en deux parties Un été Andalou, présente dans le volume 1, pour l'adaptation animée très "gihblïenne" sortie en 2004 Nasu, un été Andalou : non seulement le sujet - le cyclisme - sort-il de l'ordinaire, mais c'est le récit le plus immédiatement romanesque et celui qui présente le plus de suspense en raison de son contexte immédiat - une étape de La Vuelta. Mais plus encore, pour rendre compte de l'intensité de l'effort des coureurs le trait de KURODA se fait plus violent, plus hachuré, les physionomies sont également plus sollicitées et les expressoins se font grimaces de souffrance. Une énergie graphique que l'anime saura parfaitement capter et intensifier... On retrouvera d'ailleurs avec plaisir le personnage de Pepe, le coureur de la Pao Pao, dans une autre histoire du volume 3, une étape en fin de saison qui se déroule au Japon cette fois-ci. Toujours aussi jubilatoire de suivre la course et l'humour fait encore mouche. Assurément le potentiel d'une série plus longue avec ce personnage...
