Une histoire vraie merveilleusement contée
Tiré d'une histoire véritable, ce film raconte la quête de vérité d'un moine adepte de la cérémonie du thé, quant au bannissement et à la mort de son maître, Rikyu. Celui-ci, joué admirablement (pouvait-il en être autrement?) par Toshiro Mifune, est encore aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands maîtres de cérémonie du thé de tous les temps. Plein d'une sensibilité toute japonaise, ce film emporte le spectateur en plein coeur de la philosophie zen, et le touche de sa perception de l'harmonie.
Méditation contemplative
Un beau film dont le ton est très adapté à son récit. En effet, on est devant ce film dans le même calme méditatif qu'on peut être lors d'une cérémonie de thé. Mais un film n'offre pas ces conditions propices à ce moment de partage et d'appréciation de l'instant inhérentes à la dite cérémonie. Au résultat, et malgré sa beauté et la performance de Toshiro Mifune, on s'ennuie (par moments du moins). Le film est bon mais il est trop lisse et peut en rebuter certains.
Thé noir
Biographie romancée de la véritable histoire de Sen No Rikyu (1522 - 1591), qui réinventa le cérémonial lié au service du thé (sado) en lui donnant une noblesse autrement simpliste et austère (wabi cha).
Reconnu par ses pairs et dont la manière de procéder est toujours appliquée de nos jours, il a dû se donner le seppuku (forme dérivée du Hara Kiri, supervisée par une assemblée et se terminant par le trancher de la tête par un bourreau, si la propre mise à mort a été proprement exécutée) sur ordre du Seigneur féodal Hideyoshi TOYOTOMI.
L'histoire est racontée à travers la quête de la vérité entamée par l'un des disciples du vieux maître décédé. Reconstitution historique un brin trop proprette pour paraître tout à fait crédible, le réalisateur fait pourtant preuve d'un rare respect dans son approche et met beaucoup de soin et de sensibilité à conter l'histoire.
Oeuvre spirituelle, elle explique en détail la cérémonie et tous les symboles s'y référant et la philosophie entourant cette pratique.
Un brin longuet, pas assez engagé (si seulement Kobayashi avait su s'emparer du sujet...), le film est un honnête travail de reconstitution, mais ne convainc pas entièrement dans sa démarche.