A ne pas oublier
Auréolé d'un oscar en 1956, le Musashi made in Inagaki est une petite merveille du patrimoine nippon qu'il ne faut pas oublier. Inagaki n'est pas le premier à s'y être collé puisqu'un autre grand maître du cinéma classique s'était déjà emparé de cette légende en 1944, en l'occurrence Mizoguchi Kenji. Je ne vais pas me lancer dans une tentative de comparaison puisqu'en toute honnêteté je n'ai pas vu la version de 44; toujours est-il que la version Inagaki ne manque pas de panache et de passion. La légende Musashi, moult fois adaptée sur les écrans, est une véritable quête de soi où l'on suit les mésaventures d'un jeune bagarreur à travers diverses provinces du Japon. Musashi n'a pas de réelle identité et à vrai dire ce n'est pas ce qui nous intéresse le plus puisque comme tout bon rônin qui se respecte, leur principal but est de trouver de quoi se nourrir et se loger en louant les services de paysans. Mais Musashi n'appartient pas franchement à cette catégorie puisque même si il manie le sabre avec une certaine technique, il ne sera jamais sous les ordres de telle ou telle personne. Pire même, il passe plus son temps à être pourchassé par la police locale plutôt que d'aider l'opprimé.
Musashi l'anti-héro? Musashi l'opprimé à son tour? Il y a du vrai là dedans puisqu'à trop vouloir évacuer sa rage sur n'importe qui il finira par s'attirer les foudres de la populace. Même un moine (symbole de paix) n'ira pas de main morte en le capturant sous le bluff afin de lui apprendre les bonnes manières à travers la lecture de récits Bouddhistes. Le pauvre Musashi se retrouvera ligoté à un arbre de plus de 15m de haut, laissé saucissonné même sous une pluie torrentielle, tout ça pour lui apprendre les bonnes manières comme on l'aurait fait pour un petit garnement. La honte! Plus sérieusement, ce premier opus de la trilogie Samouraï est en fait un chambara classique dépourvu de toute grande originalité mais dont la finalité étonne et passionne. Si l'ensemble tient la dragée haute à certaines productions, c'est parce que le parcours initiatique de Musashi (Tezuko) s'avère douloureux et déchirant. Qu'est-ce qu'il a pu en découdre notre légendaire Mifune pour en arriver jusque là! Si les tortures physiques sont belle et bien présentes (pendaison, replie et enfermé dans un baraquement débordant de livres), elles le sont aussi d'un point de vu psychologique dans la mesure où une jeune femme est terriblement amoureuse de lui, mais suite aux leçons apprises par le moine Bouddhiste (étrangement sans coeur et sans pitié) il se refusera de poursuivre toute relation avec cette dernière sous peine de redevenir le petit bagarreur malhonnête qu'il était.
Là où Inagaki réussit à nous toucher, c'est bien dans le traitement infiniment réussi de ses personnages. Mifune est génial dans la peau de Tezuko/Musashi, passant du bastonneur enragé de première au grand sage frustré en fin de métrage. Il est aussi accompagné par la ravissante et courageuse Otzu qui dévoile au fur et à mesure que le film avance sa terrible passion pour Tezuko. Une passion aux limites évidentes, preuve en est avec ce "Pardonne moi" inscrit dans le bois en toute fin. De plus, si l'interprétation générale est bien classe (pas un en dessous de l'autre), la réalisation ne porte pas vraiment à la critique négative. Les décors sont superbes, la photographie particulière de l'époque (teintes jaunes, grande profondeur de champs) est un modèle de souvenirs, laissant transparaître ça et là comme une sorte de texture cartonnée typique des films d'époque tournés en couleur. Etonnant d'ailleurs de voir un tel résultat quand on sait que des oeuvres importantes comme Les Sept Samouraïs, plutôt gigantesques niveau budget, n'étaient qu'en noir et blanc. A vrai dire c'était le souhait de Kurosawa, qui trouvait que le noir et blanc faisait ressortir d'avantage de détails et d'émotions que la couleur. Soit.
Esthétique : 4.25/5 - Les teintes particulières de l'époque ont un charme fou. Très bonne mise en scène.
Musique : 4/5 - Le thème de la série est un vrai hymne à l'héroïsme.
Interprétation : 4/5 - Chacun est impliqué comme il faut. Mifune est une nouvelle fois excellent.
Scénario : 3/5 - Très classique, n'oublions pas qu'il représente le début d'une trilogie (version Inagaki).
Un film d'aventures comme on n'en fait plus.
Ce film est auto-suffisant mais il prend toute son ampleur quand on l'insère dans sa fameuse trilogie Musashi à laquelle il appartient. Doté d'une image magnifique et d'une trame mirifique, il fait partie (avec ses deux suites) de vestiges inestimables.
Relatant l'histoire du fameux samouraï et explorant les domaines du genre tout en puisant dans le film d'aventures hollywoodien (de l'époque donc c'est tout un honneur), ce chambara est tout à fait passionnant. Forcément plus trivial qu'un Kurosawa -la comparaison est inévitable malheureusement-, il n'en est pas moins digne de figurer dans toute vidéothèque exigeante et -pour faire encore plus cliché- dans le panthéon du cinéma mondial. Plus accessible, plus léger mais pas forcément moins cérébral qu'un chambara du maître, il dispose d'un cadre formel plus appétissant (c'est tout de même ça le cinéma).
Et si Inagaki n'est pas au contraire de son illustre collègue le plus grand cinéaste de tous les temps, sa passion, son professionnalisme et son honnêté forcent le respect au point que si un jour des loulous s'amusaient à sortir une trilogie édition spéciale en salles (avec scènes inédites et remasterisation de l'image) on applaudirait sans y chercher la moindre polémique.
11 novembre 2001
par
Chris
RAS
Film de studio de la grande époque qui se laisse regarder mais lassant sur la longueur...
29 octobre 2006
par
Astec
Du grand chambara !
La trilogie "Musashi" est sans doute, avec les "Zatoichi" de KATSU Shintaro, la plus représentative des films qui ont abouti au genre Chambara.
J'ai donc particulièrement aimé "Musashi", que ce soit pour la performance exemplaire de MIFUNE Toshiro, pour la superbe réalisation de INAGAKI Hiroshi, ou encore ce scénario légendaire digne des plus grandes aventures que l'on ait pu nous raconter !
J'ai trouvé que la trilogie gagnait petit à petit en intensité :
> "Musashi 1 : la légende de Musashi" - 3,5 / 5
> "Musashi 2 : Duel à Ichijoji" - 3,75 / 5
> "Musashi 3 : La Voie de la Lumière" - 4 / 5
Je me suis franchement régalé, mais tout comme les "Zatoichi", je ne classe pas ces films comme des chef-d'oeuvres. Toutefois, je vous les conseille vivement ! :)
un très bon film
Ce film est vraiment très bien réalisé.
Il garde grosso modo la trame du livre, et surtout s'attache à garder ce côté admiration de la nature que l'on peut ressentir dans le livre, et le tout en restant très dynamique, les choix de plans sont correct même si parfois les transitions choquent.Le son est dépassé mais on entend très bien ce qu'il se passe tout de même.
Bien sûr on sent que ce n'est pas tout neuf.L'ambiance nous rappellerait presque celle d'un bon vieux film de "pirates" des années 60/70, mais si l'on arrive à s'accrocher (ce que les fans du livre devrait réussir à faire sans aucun problème...) on assiste vraiment à un film de très bonne qualité avec pour Toshiro Mifune s'il vous plait!!!!
Un chef-d'oeuvre en péril, à restaurer d'urgence !!!
Les trois films relatant les aventures de Miyamato Musashi composent bien une trilogie qui se suit, puisqu’ils nous racontent sur plusieurs années l’évolution d’un homme devenu samourai, jusqu’à son accomplissement à la fois martial et spirituel. C’est donc une histoire d’apprentissage, dans la tradition moins des "films de sabre" guerriers que de ce que les Allemands ont appelé le "Bildungsroman", le "roman de formation". Le style général des trois films est d’ailleurs très romanesque, loin des films de combats pleins de bruit et de fureur. La romance ici a la part belle, dans une histoire où les combats sont denses mais en définitive assez peu nombreux et visuellement fort peu sanglants.
Dans le rôle principal, Toshirô Mifune change le style de son jeu et l’allure de son personnage au fur et à mesure des transformations de celui-ci. D’abord jeune homme plein d’espoir en une carrière militaire très vite ruinée par … la fin de la guerre, Takezo (c’est le véritable nom du héros) devient un voyou amer et violent qui réussit à se mettre à dos toute la population d’un village. Heureusement, il est pris en main par un moine bouddhiste et aidé par une jeune orpheline, Otsu, qui est au service du moine. Au bout d’une sorte de rééducation psychologique et sociale de trois années (!!!) par les soins énergiques du moine, Takezo est prêt à entamer le long et dur apprentissage du métier de samourai… et à devenir "Musashi Miyamato" (son nom de combattant).
Les femmes jouent un rôle très important dans l’histoire. Outre la jeune Otsu, d’autres tomberont amoureuses du héros, impressionnées par sa force au combat et sa virilité bourrue et taciturne. Malgré les refus farouches qu’il leur oppose systématiquement – par passion pour son art de l’épée, comme il le prétend, ou par une secrète inhibition face aux femmes ? –, elles contribueront grandement à sa formation d’homme, notamment en lui révélant progressivement le monde du sentiment, et bien sûr, celui de l’amour. Musashi apprendra autant d’elles que de ses rencontres avec diverses adversaires, jusqu’au dernier mais non le moindre, le fier et pathétique "Kojiro Sasaki".
À la différence d’autres de ses compositions de samourai, plus comiques ("Les Sept Samourais") ou plus retorses (le personnage de "Yôjimbô" et de "Sanjûro"), Mifune campe ici un sabreur sombre et secret, dont on devine la violence et les tourments rentrés et jamais clairement exprimés. Là encore plane une ambiguïté : l’allure inquiète du héros est-elle le signe d’un sens des responsabilités et de l’honneur particulièrement aigu et pesant – ou bien s’agit-il d’une incapacité à dépasser des blessures précoces et profondes (Takezo est orphelin et seul au monde, comme Otsu) et à trouver le bonheur en ce bas monde ? Le mystère restera entier jusqu’au bout, d’autant que le récit se fait volontiers elliptique, nous privant des moments qui pourraient le mieux nous faire comprendre les changements intérieurs du héros (par exemple son étude forcée d’une pile d’ouvrages de sagesse au début de sa rééducation, ou son apprentissage du maniement du sabre).
Autrement dit, si la mise en scène de Hiroshi Inagaki paraît à première vue assez classique et sage, elle sait habilement nous surprendre et retenir notre intérêt pour un héros par complètement sympathique (trop vertueux) et dont finalement nous saurons peu de choses. Elle sait aussi – mais ceci est une caractéristique de bien des films japonais – magnifiquement utiliser les décors d’extérieurs, le plus souvent naturels (superbes paysages et ambiances sonores), notamment dans la scène finale sur une plage au coucher du soleil.
Ceci étant dit, il suffit de se rappeler que le premier épisode de la série composée par Inagaki est contemporain des "Sept Samourais" (1954), pour se rendre compte de la grande nouveauté artistique de Kurosawa parmi le cinéma japonais (et même mondial) de cette époque. Il n’en reste pas moins que le travail d’Inazaki soutient largement la comparaison avec bien d’autres films de samourai, en réussissant une remarquable synthèse entre le sentimentalisme des histoires d’amour ; la sècheresse sauvage, parfois quasiment documentaire, du "film de sabre" ; et la patience narrative (5 heures de film au total !) du récit d’errance initiatique.
Enfin, un regret en forme d’avertissement : la copie du film distribué par l'éditeur américain Criterion est fort médiocre, souvent trop sombre, l’image s’améliorant seulement dans le troisième film. Cette "négligence" est d’autant plus surprenante que Criterion produit généralement de très bonnes reprises de films anciens. L’autre édition existante, d’origine britannique celle-là (Artsmagic), n’est guère meilleure. Voilà donc encore un chef-d’œuvre qui mériterait une belle restauration technique. Avis aux éditeurs !
Sympa....
J'ai toujours été un peu emmerdé par le succès de ce film.
L'histoire du Jidai-Geki est symbolique de l'histoire du Japon. Par exemple, dans les années 20, alors que le Japon connaissait une période de modenrité, de liberté et de mélange d'idées, le jidai-geki tournait souvent à gauche. Proche du peuple. Les ronins défendant les révoltés, les paysant. PAr contre à la fin des années 20, les militaires se faisaient plus présent. Il co-existait donc 2 genres de jidai-geki: les films de gauche et les films de droite.
Dans les années 30, on racontait souvent la fin du Bakufu. Pourquoi? Parce que les militaires utilisaient le symbole de l'Empereur pour gouverner. Donc dans ces films, on montrait des samouraïs prêts à mourir pour remettre l'Empereur au pouvoir et destitué le Shogun.
Après la guerre, les USA ont en premier lieu interdit la production de jidai-geki, craignant une renaissance de l'image du samourai valeureux. Mais petit à petit, le jidai-geki est revenu à la vie.
L'histoire de Musachi est parfaite pour cette époque. Héro moderne s’il en est. Non pas le vrai Musachi, mais celui du roman. Car contrairement aux samourai précédent, Musachi n'agit pas pour le Daymos, le Shogun ou l'Empereur. Mais pour lui. hey, il a même une petite amie (mais attention, il reste chaste).
Tout ce qu'il l'interesse, c’est son sabre. On pourra donc dire que les films de Musachi sont des chambara.
Et cette trilogie est un chambara au contraire des films de Kurosawa. Mais je me désole que ce soit celui là en particulier qui nous soit donné à voir.
Pour plusieurs raisons. Grand spectacle, gros budget, le film nous plonge dans l'époque. Mifune nous montre son talent, passant de paysant mal dégrossit aux samourai digne et monolothique.
Mais c'est le porblêms du films. Classique à un point tel.
Kurosawa avec sa caméra, son montage, a su donner aux films d'aventure ses lettres de noblesse. Les 7 samourai est un film dynamique, truculent, ludique, picareste, palpitant. Tout ce qui fait un film d'aventure.
Ici, on est dans un chambara. Bien que le premier film ne contienne qu'un seul combats (ou presque), on est dans un chambara. Le 2 plus particulièrement est le modèle parfait du chambara moderne. Héro qui cherche à atteindre la perfection, duel 1 contre 1, 1 contre 100, sabre contre sabre, sabre contre "armes différente", baguarre entre école d'arts martiaux.
Tandis que le 3ième est concentré sur un unique duel comme dans les chambara traditionnel.
Mais voila, on a l'impression d'assistéà un résumé du livre, on passe très vite sur tout les moments fort et les combats sont filmé de façon ennuyeuse. Non dynamique.
L'unique duel dans les 7 samourai est bien plus palpitant.
Bien que l'histoire de Musachi soit une des principales influence du chambara moderne, bien que cette trilogie possède la structure du chambara, il manque un souffle... et pour un chambara, les combats manque de vie, de dynamisme.
Pour ceux qui voudrait voir une adaptation plus en détails du roman, voir la série de Tomu Uchida dans les années 60.
À noter que Sasaki, l'ennemi juré de Muscahi est interpreté ici par Koji Tsuruta, la future star des Ninkyo dans les années 60. Et que celui qui est Sasaki dans la série d'Uchida est nul autre que Ken Takakura, l'autre star Yakuza des années 60-70. Il est sympa de voir que ces 2 stars surtout connus pour leurs Yakuza-eiga et non pour leurs rôles de samourais dans le même rôle.
Inagaki fera une version des 47 Ronin tout aussi laborieuse dans les années 60.
Petit deviendra grand
Enième adaptation de la légendaire figure du futur guerrier "Miyamoto Musashi", cette somptueuse superproduction n'arrive pourtant pas à rendre toute l'aura mythique de son personnage principal.
Tentant de concurrencer les superproductions hollywoodiennes de la même époque, la reconstitution historique est de toute beauté. Scènes tournées en intérieurs et extérieurs, l'image est de toute beauté, le nombre de figurants durant les scènes de bataille impressionnant et les décors de toute beauté. Dommage seulement, que la mise en scène d'un académisme formel sans reliefs et touches personnelles n'arrive à insuffler une dimension plus poétique.
Partant du postulat, que l'histoire est connue de tous, les auteurs se permettent certains raccourcis scénaristiques pouvant sembler curieux pour les néophytes en la matière. Trop brutal est le changement de personnalité du futur personnage légendaire de Miyamoto, qui se transforme subitement de paysan nonchalant en guerrier aguerri, puis homme des cavernes colérique et détesté par tous. L'absence d'explications de motivations et d'un éclairage suffisant sur la trouble personnalité du personnage principal rend l'ensemble confus et peu passionnant. D'autre part, les auteurs se concentrent avant tout sur la particulière relation de Miyamoto avec les femmes - une aberration pour celui qui connaît la légende. Ayant pour précepte de ne pas se laisser déconcentrer par des choses aussi "matérialistes" que l'amour (oui, Miyamoto était en grande partie myogène), l'intervention inventive avec la gente féminine est certes intéressante, mais vaine en l'état. Les auteurs s'en servent pour faire évoluer l'état mental de leur personnage -surtout dans le second épisode - mais s'en servent avant tout pour créer des scènes d'amour obligatoires des productions de l'époque pour rallier un public familial. Le rejet répété par le personnage deviendrait quasiment comique, si ce n'était pas aussi tragique et - surtout - ralentit singulièrement l'action.
La lenteur de l'ensemble est un autre grand défaut de la trilogie; aucunement besoin de scinder le film en trois parties; les scènes se traînent tellement en longueurs, que deux parties auraient permis de resserrer l'action et de rendre le tout plus trépidant; ou alors, les auteurs auraient davantage dû s'attacher à la psychologie de leur personnage principal pour justifier de nombreuses longueurs. Au lieu de cela, ils préfèrent consacrer de longues minutes inutiles aux risibles battues pour retrouver Miyamoto caché dans la forêt.
Libre adaptation des aventures du légendaire guerrier Miyamoto Musashi, les auteurs passent à côté de leur sujet en ne s'attachant pas suffisamment à la psychologie profonde de leur personnage principal. Egalement plombé par l'académisme de mise en scène, le film rate totalement le coche.
La trilogie à Issy-les-Moulineaux ?
La trilogie est "indispensable à une vidéothèque exigeante", dit le critique de Cinémasie. N'ayant vu Musashi 1 que sur petit écran, je me sens plus exigeante que ma vidéothèque : j'ai trouvé l'image moche (les décors font aussi toc que dans les premiers westerns en couleur), les dialogues tartes, Mifune plat, son mentor sadique sans la moindre humanité, et ses drames de conscience m'ont laissée de marbre.
Sur grand écran, peut-être ?
Dans ma jeunesse, quelqu'un d'avisé m'avait déconseillé d'aller voir les Bruce Lee au Quartier Latin : ils prenaient toute leur valeur en version doublée dans les cinémas de banlieue, avec les loulous debout criant "Vas-y !" quand le héros prenait enfin la résolution de se venger. Et j'ai vu des films de karaté en version doublée dans des cinémas portugais ou turcs où j'étais la seule femme, je perdais sans doute la subtilité des dialogues mais j'arrivais à suivre l'histoire et le spectacle était aussi dans la salle.
Seulement, les multiplexes de banlieue programment rarement Musashi 1, et on les comprend.