Cheap mais unique en son genre
Pour la seule tentative de film de monstre géant produite pas la Shaw Brothers, difficile d'être déçu. On retrouve toute la naïveté de certaines des productions du studio, mais démultipliée par un contexte totalement inapproprié. Bonjour les effets spéciaux cheaps (certaines maquettes sont convaincantes, mais la plupart font assez bon marché quand même...), les scènes cuculs complètement ridicules (et vas-y que je fais tourner la panthère sur mes épaules), un scénario sans originalité aucune qui mixe Tarzan, Godzilla et King-Kong, des acteurs en roue libre (Ku Feng est impayable, Danny Lee y met tout son coeur comme d'habitude, la belle suisse est totalement hors sujet la plupart du temps). Résultat, on rigole énormément de tant de fautes de goût (la romance est ridicule, soyons clair, on se croirait dans une pub pour shampoing), d'invraisemblances aussi énormes que le singe (la jeune sauvage parle un sacré bon mandarin quand même, surtout en Inde), et d'effets spéciaux plus moyens que ceux du King-Kong... de 1933!
Non il n'y a rien à sauver dans ce film catastrophe dans tous les sens du terme, le scénario est pauvre, la réalisation aussi, les acteurs cachetonnent. C'est d'autant plus indispensable, car ce grand singe sera probablement le seul à jamais déambuler dans Hong-Kong pour finir sur le toit du Conaught Center, à l'époque plus haut building de Hong-Kong. Très nul, très bis, très culte, Mighty Peking Man est à voir tout comme Super Inframan, en tant que document tout à fait unique d'une tentative loupée de la Shaw de faire ce qu'elle ne savait pas faire.
Gare au Gorille... (critique portant sur la version US doublée)
Mighty Peking Man n'est pas un grand film loin de là mais il est unique c'est déjà çà. Unique tout d'abord parce qu'il s'agit du seul kaiju eiga de l'histoire du cinéma de Hong Kong. Le bide monumental du film fit que cette tentative piteuse de rivaliser avec le King Kong version De Laurentiis et les Godzilla resta sans lendemain. Et sans les efforts d'exploration du pire du cinéma d'exploitation seventies d'un Quentin Tarantino qui le ressortit outre-atlantique, le film serait peut-etre tombé dans l'oubli. Et c'est bien dommage car l'on serait passé à coté d'un sommet de l'involontairement comique. Certes, ce n'est pas le délire non stop d'un the Cat mais ça contient son quota de drolerie parfaite pour les longues projections vidéo accompagnées de packs de bière. Si le film a un peu de retard à l'allumage, le gros fou rire arrive lors de la scène de flash back où Danny Lee surprend sa future épouse au lit avec un autre: ce dernier répond alors qu'il avait commencé cette relation adultère pour rire et se souvient d'un coup que Danny Lee est amoureux de Mademoiselle (il était temps...). Et la folie bis s'empare du film lors de l'expédition dans la jungle grace à la rencontre Danny Lee/Evelyn Kraft. Outre que Miss Kraft restera peu vétue pendant toute la durée du long métrage, il faut voir ses airs ahuris face à Danny Lee comme si elle ne savait pas que le film allait sortir en salles, son hésitation et ses petits clins d'oeil lors du baiser comme sa compréhension un peu tardive qu'il vaut mieux fermer les yeux lorsqu'on s'embrasse. Je passe sur ses moments calins avec les animaux style 30 millions d'amis, les ralentis bidons et la musique de mauvais film érotique seventies qui parsèment sa joie amoureuse avec Danny.
Mais la vrair scène cultissime du film, c'est lorsqu'elle se ballade dans les rues de Hong Kong avec son air ahuri et que PERSONNE ne la remarque. Sauf que Danny Lee n'est pas en reste non plus: il faut le voir prendre un regard genre "qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça?" lorsqu'il doit faire son Tarzan avec une liane ou dire à Evelyn qu'il faut qu'elle soit habillée pour venir à Hong Kong et lui offrir... une jupe très courte et un haut style python non moins court pour se vetir. Et puis il faut le voir avec son look travoltien meme lors des scènes de film catastrophe ou tentant de discuter avec son ex dans une scène digne d'un soap opera. A ce stade, on n'a pas parlé de ce qui fait la grosse puissance hilarante involontaire, ses effets spéciaux confiés à des vétérans de la Toho: les yeux de l'acteur sont visibles derrière les cavités du masque du monstre, les projections d'écran sont très très cheap lors des plans larges sur le monstre, les camions, les tanks et les hélicoptères du film sont aussi réalistes que des voitures à friction pour enfants, les effets de maquette ultravisibles. Et comme pour compenser se coté ultracheap, Ho Meng Hua se lance lors des scènes catastrophe dans une surenchère visuelle qui donne mal à la tete: on ne compte pas les multiplications d'angles de vue jusqu'à la nausée... Mais cette épate visuelle n'entrave heureusement pas le potentiel délirant du film, tout juste l'empeche-t-elle de rivaliser avec le pire de Nam Lai Choi.
Au final, s'il y a des oeuvres bien plus intéréssantes à découvrir pour ce qui concerne la Shaw Brothers, qu'on soit amateur de nanar, de femmes de la jungle dénudées ou qu'on ait envie de voir ce qu'a pu faire Danny Lee avant d'illuminer des sommets du polar hk (plaisir aussi jouissif que de voir Victoria Abril débuter chez Pécas avant de jouer les égéries almodovariennes), le visionnage de Mighty Peking Man est indispensable.
Meurs, sale singe, t'es vraiment trop kong.
Certes, on ne peut pas dire que ce singe est plus laid que le king kong de Honda: cet infâme bête qui louche est aussi moins aussi miteuse que la paillasse de la Shaw. Mais, il n'y a pas le frisson irrécupérablement naïf et primaire des kaiju eiga nippons. Avec Evelyn Kraft que l'on dirait sorti d'un gore érotique de D'Amato et son scénario pompé qui surfe sur le succès du remake de Guillermin, ce film est vraiment trop exploitation malgré son coté d'appax cinématographique que pour être franchement entrainant. Ces critiques valent évidémment pour peu que l'on regarde le film au premier degré: de ce point de vue il ne s'agit que d'un kaiju eiga raté. Mais au seconde degré il est vrai qu'il s'agit d'un film pétrifiant de naïveté malgré son opportunisme carrabiné. La combinaison des deux donne un mélange assez épais, plein de grumaux et d'effets foirés nanars qui finissent de faire de cette rareté un must see de tout cinéphile curieux (de toute évidence la série Z made in shaw à voir avec Super Inframan).
Un superbe remake de King Kong sauce HK, un vrai plaisir coupable se dégage de la vision de ce superbe navet qui a pris une superbe patine kitsh avec les années. Magnifique !
Hong King...Kong King...Kong Hong...Hong Kong King Kong?
Le colosse de Hong Kong (mighty peking man), c'est du cinéma à l'état brute: c'est à dire une totale mise en oeuvre des moyens pour tricher, mentir et faire croire au spectacle...
Nous y avons droit pendant tout le film néanmoins cela veut-il dire que cette magie du cinéma opère...pas vraiment.
Divers montages, effets speciaux (très cheap) ne parviendrons pas à nous convaincre, à nous intégrer au film mais jugez sur pièces:
_des éléphants qui pleurent de tristesse...
_toujours ces mêmes éléphants toujours en contre-champ ou alors en bleu-screen (pas aussi bon que ce de king kong "1933")...
_king kong en poil de yacks façon godzilla vs ultraman...
_une Jane qui a passée 15 ans dans la jungle mais qui réussit tout de même à avoir une demie tonne de maquillage sur la figure...
_des personnages très...très...PEU développés...
_et enfin en vf des répliques d'anthologie.
Vous voulez voir des gens qui font mumuse avec un guepard ou nager façon pub pour parfum chic dans une jungle hyper méga dangereuse avec des serpents qui se font tuer car le guepard venge la fifille...
je sais ça parait bizarre mais le film l'est aussi!
Un grand manifeste pour le cinéma, la nature et la zoophilie.
Très bon Bis.
J' aime beaucoup ce film parce qu'il est sympatiquement Kitch (dans le genre Barbarrella). J'ai beaucoup rit en le regardant.
Attention Bis à mort.