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Madame Butterfly

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Xavier Chanoine 0.25 Un court trop long et épuisant de vide
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Un court trop long et épuisant de vide

Madame Butterfly, dernière création en date de Tsai Ming-Liang, pose des questions sur le statut d’être metteur en scène à l’heure où quiconque s’accapare d’une caméra s’autoproclame cinéaste. Tant mieux puisque les technologies modernes permettent à n’importe quel péquin de tenter l’aventure et de laisser libre cours à la création. Malheureusement, Madame Butterfly démontre qu’avec une véritable économie de moyens, un format court et un scénario offrant à l’interprète un jeu en total roue libre, il est possible de se vautrer littéralement ou de faire preuve de qualités frôlant, et c’est une première, le néant. Madame Butterfly c’est la négation même de l’art cinéma, le pire de la prétention venant d’un cinéaste qui n’a pourtant plus grand-chose à prouver et qui se révèle être qui plus est magicien avec plus d’un tour dans ses chaussettes. Le passé l’a déjà démontré avec des œuvres aussi originales que profondément ancrées dans un réalisme social effrayant. Ce court-métrage est quant à lui ancré dans un centre-commercial et visiblement nulle part ailleurs : en dépit de son long plan-séquence de près de vingt minutes (petit joueur, The Magicians les étire sur 90mn avec des idées de cinéma en pagaille) forçant le respect, il aurait au moins fallut cadrer correctement pour forcer l’admiration, au pire l’étonnement avec ce genre de procédé. La caméra piéton n’a jamais aussi bien porté son nom, pour les étincelles visuelles il faudra se lever tôt et changer de salle, l’esbroufe n’est même pas de la partie pour sauver un film nanti d’un scénario écrit en 15 secondes :

Femme d’âge mûr – perdue dans un centre - fauchée – mal de gorge – veut prendre le bus – au lit.

A partir du moment où Tsai Ming-Liang fait de l’errance les bases de son cinéma, faut-il encore que cette thématique puisse exposer autre chose qu’une femme perdue dans un centre-commercial, attendant patiemment son mari. On a déjà vu plus fin dans la représentation de la solitude à l’écran, une solitude transformée en ennui pour le spectateur au départ sûrement intrigué par ces mouvements de foule, attraction principale, mais rapidement fatigués par ce film qui ne raconte rien et qui fait preuve dans le fond d’une telle oisiveté qu’il en est presque complaisant : le dernier plan (deux au total) dans la chambre de la femme n’est ni élégant ni porteur de sens. Après l’effort de l’errance et du mal de gorge, le réconfort ? Quelle générosité. Mais l’on s’est trompé dès le départ, Madame Butterfly étale sur le visage à moitié endormi du spectateur abandonné, presque trahis, sa médiocrité la plus effarante et ses cadres qu’un Marcel en vacances aurait également pu signer sans trop de soucis. Simplement incompréhensible.



19 juillet 2009
par Xavier Chanoine


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