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The Longest Summer

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.65/5

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8 critiques: 4.03/5



Alain 3.25
François 4.25 Un nouveau témoignage poignant sur la rétrocession
Junta 4.25 Fruit Chan confirme son statut de grand réalisateur.
MLF 3.5
Ordell Robbie 3 un beau film gâché par un final interminable
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un nouveau témoignage poignant sur la rétrocession

Deuxième film d'une trilogie centrée sur Hong-Kong et l'étape importante de 1997, The Longest Summer marque une transition entre le plus stylisé Made in HK et le plus minimaliste Little Cheung. Il se base sur le même principe, à savoir une histoire ayant lieu pendant la rétrocession. Chaque film s'attache à une génération différente (ici l'âge adulte) et évoque des problèmes de sociétés liés à cet évènement. On retrouve ici la même richesse, faisant de ce nouveau témoignage un film important pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de Hong-Kong. Le film peut se regarder comme un simple drame, mais c'est en le replaçant dans son contexte historique qu'il prend une ampleur tout autre.

Fruit Chan démontre une fois de plus qu'il est le réalisateur qui sait le mieux retranscrire Hong-Kong et ses habitants. Filmant certaines scènes en "direct" lors des évènements de la rétrocession, il leur donne un impact décuplé, et livre ici son meilleur film sur la rétrocession même. Il faut dire que la génération de Longest Summer est celle qui souffre le plus, même si celle de Made in Hong-Kong connaît une fin plus dramatique. Alors que les adolescents tentent tant bien que mal de prendre le nouveau wagon, les adultes restent dans l'ancien, mi-chinois, mi-anglais, individus désincarnés sans réelle identité. Comme le dit le caïd, Hong-Kong est redevenu un bébé le 1er Juillet 1997, et les adultes sont de vieux bébés. Pour eux il est déjà trop tard. Made in Hong-Kong était un film bien plus pessimiste, un film d'innocence brisée. The Longest Summer est plus cruel, moins romanesque. Pas de belle histoire d'amour innocente ici, rien que la désillusion d'un groupe d'hommes tombés du train de l'histoire.

S'appuyant sur ce scénario extrêment riche, Fruit Chan bâtit un récit un peu lent comme toujours, mais parcouru de scènes chocs et de plans d'une beauté à couper le souffle. Le final réserve notamment une scène assez pénible, où toute la frustration de cette génération adulte explose. On apprécie la qualité de la mise en scène, le naturel des acteurs, la touche d'humour toujours présente au milieu d'un récit plutôt grave. Les dialogues se montrent souvent percutants, la musique appuie bien certaines scènes. Par contre, ceux qui aiment les films très explicatifs risquent de ne pas y voir grand chose d'intéressant. Fruit Chan est un témoin, mais ni un juge, ni un avocat. Une nouvelle fois la force de son récit réside dans son aspect quasi-documentaire, lequel laisse évidemment au spectateur une large part de travail dans les conclusions à tirer. Les amoureux de la ville et de son histoire se feront un plaisir de lire entre les lignes, les autres pourront profiter tout de même de la qualité de la mise en scène et de la montée en puissance finale.



15 mai 2003
par François




Fruit Chan confirme son statut de grand réalisateur.

Après s’être attaché à dépeindre la situation de la jeunesse hong-kongaise dans Made in Hong Kong, Fruit CHAN Goh décide de nous montrer les tourments d’une ancienne unité de l’armée anglaise dissoute du fait de la rétrocession à la Chine. Ses anciens membres sont donc obligés de retrouver du travail et de redémarrer une nouvelle vie, ce qui n’est pas chose facile lorsque l’on a au minimum la quarantaine.

The Longest Summer pose le problème de la rétrocession vécue par des personnes qui avaient des liens avec l’ancien colonisateur anglais. Ils ont le « cul entre deux chaises », qui sont-ils réellement, des Chinois ? des Anglais ? des Hong-kongais ? Ils ne le savent pas vraiment, la logique dirait qu’ils sont chinois mais alors pourquoi ce ne sont presque exclusivement que des drapeaux de Hong Kong qui flottent dans la ville et non des drapeaux chinois ? D’ailleurs tout cette problématique est extériorisée lorsqu’un soir l’ancien chef du régiment Zipper pète complètement les plombs et crie dans sa chambre : « qui suis-je », « où suis-je », ces deux phrases résument à elles seules le message du film.

Tout comme son premier long métrage, la réalisation est bonne, même si elle est légèrement moins léchée ; et une nouvelle fois Fruit Chan nous offre de superbes plans d’HK. Le film est rempli de vraies images de la fête qui entoura la rétrocession, ce qui donne un aspect réel, vécu en direct. L’ensemble est assez lent et donc peut paraître long, mais de toute façon n’était-ce pas indiqué dans le titre, cependant Chan se lâche sur la fin et met un coup d’accélérateur pour un final qui restera à jamais gravé dans nos esprits, final sublime et intense. Et quoiqu’il arrive la vie continuera, et les solutions apportées par Fruit sont logiques si on y pense bien.

Les acteurs sont bons, malheureusement Sam LEE Chan-Sam ne réitère pas sa performance de Made In HK et commence à jouer plus comme il le fait aujourd’hui que dans son premier film.

Au final on a un film qui nous retranscrit parfaitement les craintes et doutes de la population hong-kongaise envers la rétrocession. Fruit Chan explore une nouvelle tranche d’âge de la société (après les adolescents/jeunes adultes dans Made In HK et avant les enfants dans Little Cheung) et touche juste une nouvelle fois.



15 mai 2003
par Junta


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