a voir absolument pour tous les fans de WONG kar wai / KANESHIRO
j'aurais bien mis 5 si la deuxieme partie avait ete a la hauteur de la premiere, mais elle peche un peu par manque de rythme et de piquant par rapport au debut qui lui est excellent: une sorte de WONG kar wai qui se serait lache sur l'humour facon Fallen angels. bon le petit reproche c est que c'est du WKW tout craché, a la limite du plagiat (Kaneshiro, karen MOK, photo DOYLE, realisation arty, histoires multiples...). on jurerait un WKW periode 1995, malgre cela c'est vraiment excellent et tres agreable a regarder, tres frais. petite deception donc pour la deuxieme partie mais rien de grave.
Que faire lorsqu'on a quelques idées de scènes mais pas de scénario ?
Eric Kot a trouvé le truc : il se fait produire par Wong Kar Wai, tourne ses quelques idées, puis, au milieu d'un montage très délirant, ajoute des scènes où on le voit (affublé soit d'une tenue un peu funky, soit d'un bon vieux costume de "feignant en appartement") commenter et développer les thèmes du film, les idées qu'il a retenues (celles qu'il n'a pas retenues ont de toute façon été tournées, elles aussi, et ajoutées au film, elles aussi !).
Dans le style visuel comme dans le style narratif, dans les personnages comme dans la mise en scène, on sent bien l'influence du maître sur son assistant ; assistant qui lui rend hommage en reprenant quelques uns de ses collaborateurs (Chris Doyle, Takeshi Kaneshiro, Karen Mok...), ainsi qu'en le parodiant ou en faisant plein d'allusions à ses films : du vin magique, une lampe qui tourne devant la caméra, des discours amusants sur Frankie Chan et Raymond Wong, etc...
Cependant, alors que Wong Kar Wai savait s'amuser tout en gardant un ton quelque peu "sérieux" (même sur
Les Anges Déchus), Eric Kot a ici un peu plus de mal à faire un "vrai" long-métrage, ce qui est un peu le seul reproche qu'on puisse vraiment lui faire ici (on le ressent aussi dans la musique : si son utilisation est similaire à celle de Wong Kar Wai -- tubes + musiques d'
ambiance -- les morceaux ont tendance à beaucoup se répéter à la fin, ce qui conviendrait mieux pour de "vrais" courts-métrages). Ce sont donc plutôt 2 moyens métrages, auxquels ont été additionnées quelques scènes à part (scènes "coupées" ?).
Si quelques longueurs se ressentent un peu dans la deuxième partie, cela ne nuit pas énormément au film et il nous apporte finalement autant de plaisir qu'un long-métrage
normal (même si c'est quand même pas du pur WKW, il a été un peu coupé avec du Eric Kot ^^).
Mais le résultat est donc avant tout très agréable de par les idées farfelues des personnages du film (une somnambule, un malade mental, un type -Eric Kot lui-même- obsédé par une bague qu'il a oublié de rendre à son ex...) et du réalisateur lui-même (qui commente en voix-off et réagit à ce qui se passe à l'image !) ; et si l'on est fan de Wong Kar Wai, ce film (ou cet essai cinématographique) est un pur régal ! A voir donc lorsqu'on aura fait tout le tour de la filmo de WKW (du moins jusqu'à 1995) !
Sleepwalkin'
Le film se compose de deux histoires distinctes précédées et entrecoupées par des saynètes ou Eric Kot, arborant son plus beau marcel et parfois une perruque, discute des affres de la création, de ce qu'aurait pu être son film, de la gentillesse qu'a eu Wong Kar Wai de le produire... Une structure éclatée qui déroute un peu mais n'empêche pas d'apprécier les deux histoires/romances.
La première, sensuelle, est un rêve éveillé occasionné par la rencontre d'une somnambule (la très mignonne Lee Wai Wai, qqun sait si elle a joué dans d'autres films?) et d'un insomniaque (Takeshi Kaneshiro) qui l'accompagne toutes les nuits.
La deuxième, cérébrale, relate une peur panique qui prend un épicier (Eric Kot) lorsque son premier amour (Karen Mok) qu'il avait lachement abandonné quelques années plus tôt débarque dans sa boutique.
la façon de filmer est bien marrante mais on se demande si l'influence de WKW n'est pas un peu trop visible dans le film...non seulement au niveau de scénario mais aussi sur le plan technique! Il faut vraiment s'endormir devant le film pour ne pas remarquer cette inspiration...(: