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Le Mariage de Tuya

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.55/5

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8 critiques: 3.47/5



Anel 3
Aurélien 3.5 Contrastes et mutations
Ghost Dog 3.5 Un film beau et émouvant sur un amour contrarié par les nécessités économiques
Tenebres83 4
Xavier Chanoine 3.75 Comment survivre, vivre et aimer
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Contrastes et mutations

Fin portrait de femme doublé d'un témoignage sur les mutations d'une Chine en perte d'une partie de son identité, Le Mariage de Tuya joue subtilement des contrastes pour attirer l'attention sur une culture menacée par le développement agressif d'un pays en pleine transition. Wang Quan-an, adoptant une approche réaliste, donne à voir la réalité sociale des minorités de son pays, dressant un portrait qui fait à la fois figure de témoignage critique et d'hommage chaleureux.



25 septembre 2007
par Aurélien




Comment survivre, vivre et aimer

Avec un titre d'une simplicité détonante, Le Mariage de Tuya reste une oeuvre d'une grande sincérité, au charme divinement sensible et d'un réalisme pur. Une pureté que l'on retrouve au niveau du cadre et des décors, épurés, désertiques et mystérieux, cadrés intelligemment par Wang Quan An, usant sans artifices quelconques de la technique caméra sur épaule afin de capter les moments forts et vifs (Tuya en début de métrage, affolée, Bater ingurgitant des litres d'alcool...) ou de manière plus posée lorsque le metteur en scène filme le quotidien blasant d'une famille et met en avant leur difficulté pour survivre. Il est question de survie aussi bien physique (il faut aller au puits pour récupérer la précieuse eau) que morale (éviter le suicide, aller de l'avant) et c'est là tout l'art de Wang Quan An, cette facilité à véhiculer la rage de son héroïne, impeccable Yu Nan, qui même constamment emmitouflée dans une peau et vêtue d'un foulard, arrive à paraître gracieuse et "femme". Un portrait de femme dont on ne compte plus les demandes en mariage.

Un documentaire? Un mélodrame? Un survival Mongol? Peut-être que Le Mariage de Tuya est tout ceci, alchimie parfaite des genres sur la condition de vie des paysans mongoles, parfois touché par la grâce (la tentative de suicide de Bater, Tuya humiliant son mari sur son lit d'hôpital) sans jamais tomber dans l'ennui. Une grosse surprise qui va droit au coeur, abordant des thèmes sans retenue (le mariage bénéfique), proposant des personnages élaborés et une mise en scène de grande facture pour un film doté d'un budget très limité. Il y a aussi ce contraste intéressant où l'on verra un court instant une partie du pays dans sa moitié "développée" avec ses hôtels luxueux et une autre, bien plus sableuse et impénétrable, pourtant bien plus accueillante. Un paradoxe social intelligemment abordé par le cinéaste, confrontant deux êtres socialement éloignés et dans cette perspective, sentimentalement éloignés. Tuya préférera ainsi "fonder" un foyer en compagnie de paysans de moyenne condition plutôt que d'aller perdre son temps sur les routes bitumeuses et les grattes ciels tapes à l'oeil. La condition d'une femme courageuse vue par Wang Quan An de la plus belle des manières, à la fois drôle et touchante, calme et hystérique, sûrement sauvage. Dépaysant.



17 avril 2007
par Xavier Chanoine


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