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La Déchirure

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.94/5

vos avis

12 critiques: 4/5



drélium 5 Rigoureusement incontournable. Énorme chef d'oeuvre.
Ghost Dog 4.5 La guerre de l’information
Junta 4.5 Film qui m'a extrêmement marqué dans ma jeunesse, indispensable.
Ordell Robbie 1.75 Fautes de goût dans l'utilisation du score et filmage trop académique.
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La guerre de l’information

Déchirure structurelle

La Déchirure fait partie de ces grands films d’aventure des années 80 mettant en scène des reporters sans frontières couvrant des conflits mondiaux, comme Salvador ou L’Année de tous les dangers. Plongé dans le chaos totalitaire du régime des khmers rouges cambodgiens, il cultive cependant une différence majeure avec ses acolytes, préférant rendre un vibrant hommage aux victimes autochtones plutôt qu’aux journalistes étrangers venus couvrir les évènements. Cette différence est représentée à l’écran par les 2 phases distinctes, 2 déchirures structurelles : dans la première, la guerre se profile à l’horizon, rendant extrêmement nerveux les journalistes et la population, et qui se ressent dans la succession chaotique des évènements narrés, ainsi que dans le montage parfois brouillon. Dans la seconde, les occidentaux ont quitté le navire, laissant la population à son triste sort, seule face à la mort, coupée du monde : la mise en scène se fait alors plus contemplative, plus posée, le grand battage médiatique est terminé, le conflit est oublié.

Déchirure spatiale

La déchirure spatiale qui va séparer 2 amis journalistes, Sydney l’américain et Dith le cambodgien, va se dessiner dans l’ambassade française où ils ont trouvé refuge après le coup d’état khmer rouge. Afin d’assurer la protection de l’ambassade, on décide d’en faire sortir tous les cambodgiens présents : un couple mixte hurle son désespoir, Dith commence à s’inquiéter, dehors c’est la mort qui rôde, surtout pour un journaliste. Mais les autorités françaises sont intransigeantes et le voilà livré à lui-même, perdu dans son propre pays, obligé de faire table rase de son passé pour pouvoir sauver sa peau. L’heure qui va suivre est l’une des plus poignantes de ses 20 dernières années : Sydney et Dith sont séparés mais pensent l’un à l’autre, le premier est coincé en Amérique, le second assiste à des horreurs sans nom, absurdes, indignes d’êtres humains. Pensez, les chefs militaires désignés pour tuer ou torturer sont des enfants, des êtres qui « n’ont pas eu un passé suffisant pour voir leur âme pervertie », mais aussi et surtout des êtres facilement manipulables, incontrôlables dans la violence (cf. Battle Royale…).

Lorsque le générique final se déroule sur fond de « Imagine », on se sent éprouvés, révoltés, émus. Un film de fiction aussi convaincant qu’un documentaire de Rithy Panh, il fallait le faire…



15 mars 2004
par Ghost Dog


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