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Piège à Hong-Kong

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les avis de Cinemasie

9 critiques: 2.11/5

vos avis

51 critiques: 2.35/5



Alain 2
Anel 2.5
drélium 3.25 délicieusement ringard, une grosse patate Harkienne et un JCVD qui souffre, que...
Drexl 1.75 Tsui Hark vs Jean-Claude "une noisette j'la casse entre mes fesses" Van Damme
François 2.25 Une ébauche de Time and Tide, à la qualité très variable comme tout brouillon.
Ghost Dog 2 Un film avec JCVD restera toujours un film raté, mais celui là n'est pas le plu...
Marc G. 1 Beauf attitude ! respect !!
MLF 3.25
Ordell Robbie 1 une contrefaçon de mauvaise qualité du cinéma de Tsui Hark
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Tsui Hark vs Jean-Claude "une noisette j'la casse entre mes fesses" Van Damme

Tsui Hark est un pur génie. Ce film en est la démonstration la moins évidente et pourtant : Hark a réussi le tour de force de réaliser un nanar volontaire sans que personne ne s’en rendent compte avant la sortie de la chose ! Petite explication : à l’aube de la rétrocession de HK à la Chine en 1997, c’est le branle-bas de combat dans la très prolifique industrie ciné de l’archipel. Ses plus célèbres représentants quittent le pays, tenter leur chance aux USA. Tsui Hark profite du mouvement pour se faire la main sur quelques prod’ hollywoodiennes, tournant en rond dans l’industrie chinoise. A son arrivée, les studios lui proposent le bizutage obligatoire de tout réalisateur hong-kongais souhaitant bosser à LA : tourner un film avec l’inénarrable Jean-Claude Van Damme. Tsui Hark accepte du bout des doigts, et la suite lui donne raison. Au plus haut de sa forme, le karatéka belge rend le tournage de Double Team insupportable, saoûlant Tsui Hark de ses conseils " avisés " (car l’ami Jean-Claude venait de tourner Le Grand Tournoi, son Lawrence d’Arabie à lui). Resté on ne peut plus amer de l’expérience, les studios lui ayant retiré in fine le contrôle du film, Tsui Hark renie Double Team (on le comprend) et accepte plus vicieusement que la première fois de réitérer l’expérience d’un tournage avec Van Damme. Avec Piège à Hong-Kong, Tsui Hark saisit l’occasion de se venger de l’acteur déchu en l’humiliant dès que l’opportunité se présente, tout en profitant des dollars américains pour expérimenter comme un malade sur ses scènes d’action. Le résultat est, convenons-en, assez hallucinant. Le film débute sur un plan de l’ami Jean-Claude, au volant de sa décapotable, chantant à tue-tête et avec une conviction presque effrayante un tube cantonnais. L’intrigue se fait jour : JCVD est un vendeur de jean’s de contrefaçon, qui comprend plus ou moins vite qu’il est entouré dans son business d’agents doubles traquant des terroristes qui mettent des bombes miniaturisées dans les boutons de braguette de jean’s de contrefaçon, justement. Une intrigue qui donne lieu à quelques moments de franc n’importe quoi : souvent persuadés que son jean’s va exploser (symbole d’une hypertrophie de virilité ?), JCVD passe un bon quart du film en caleçon ; dans sa soif de vérité, JCVD alpague des hommes de main en leur demandant le plus sérieusement du monde " alors, toi aussi tu vends des jean’s ?! " ; à noter enfin une scène au pouvoir hypnotique certain, complètement injustifiée au niveau narratif, dans laquelle JCVD se retrouve en pleine course de pousse-pousse (tirant le side-kick comique le plus immonde du cinéma américain, j’ai nommé Rob Schneider) - alors qu’il traverse à la volée un marché chinois, son acolyte se saisit d’une anguille au vol avec laquelle il fouette le cul de JC pour le faire aller plus vite. Dans Piège à Hong-Kong, JCVD fait peine à voir : yeux bouffis, mine hagarde, air carrément absent lors de certaines scènes... on a visiblement à faire avec un homme qui ne se rend plus trop compte de ce qu’il fait. La vengeance de Tsui Hark est si cruelle que l’infortuné Jean-Claude suscite à la fin du film une pitié empathique… Le point positif du film étant le côté carrément décomplexée des scènes d’action, parfois trop (on trouve dans Piège à Hong-Kong le premier insert 3D vu de l’intérieur d’une chaussure de l’histoire du cinéma), sur lesquelles on sent pointer la future déferlante visuelle Time & Tide, premier film de Tsui Hark lors de son retour à Hong-Kong.

21 mars 2003
par Drexl




Une ébauche de Time and Tide, à la qualité très variable comme tout brouillon.

Après le catastrophique Double Team, pourtant affublé d'un scénario pas si ridicule mais torpillé par une réalisation d'une platitude extrême pour un Tsui Hark, Piège à Hong-Kong constitue rien de moins qu'un virage dans la carrière de notre homme. Il prend ce virage un peu vite, dérape dans tous les sens, mais il lui permet tout de même de se retrouver face à la ligne droite dans laquelle il pourra accélérer en traversant Time and Tide et Legend of Zu.

On retrouve en effet dans ce film beaucoup d'idées présentes également dans Time and Tide. La plupart sont évidemment mieux finalisées et justifiées dans le film HKgais, grâce à un scénario plus adapté même si peu profond. Ici le gros point faible du film reste ce scénario très moyen et un Vandamme bouffi. Cette histoire de microbombe n'a rien d'original, son traitement encore moins. On a tout de même droit à quelques passages bien débiles, comme la course de pousse pousse, mais c'est bien peu. De plus, Vandamme devait être en pleine période de seuvrage de coke, et il paraît plus bouffi que jamais.

Heureusement, Tsui pète les plombs et jette les bases de son cinéma d'action du XXIème siècle: plans délirants, mouvements des personnages originaux (glissades sur le sol, saut), etc... On retrouve surtout un montage de fou furieux qui cloût parfois sur son fauteuil, après avoir somnolé sur les scènes d'exposition. Bien sûr, toutes les idées ne sont pas bonnes à garder, mais c'est le jour et la nuit par rapport à son précédent film. Tant pis pour le scénario médiocre, tant pis pour le Vandamme lymphatique, tant pis pour la trop courte apparition de Carman Lee. Piège à Hong-Kong est un document passionnant, l'occasion de voir travailler un artiste qui ébauche ses futurs oeuvres. A voir donc pour les fans du maître, plus comme un document de travail que comme une copie finalisée. Time and Tide est le vrai résultat de Piège à Hong-Kong.



13 octobre 2002
par François




Un film avec JCVD restera toujours un film raté, mais celui là n'est pas le plus mauvais, mené de main de maître par Tsui Hark.

On sait que Tsui Hark est fou, et cela se confirme avec Knock off. Le tournage de ce long métrage d'action dans sa ville natale, Hong-Kong, semble lui avoir donné des ailes et lui avoir permis d'exprimer au mieux son génie visuel en partant d'un concept, forcément négatif à la base, de scénario pas très inventif sur le thème de la contrefaçon interprété par notre ami belge Van Damme. Ainsi, lors de la première demi-heure, complètement déjantée, on a le plaisir d'assister entre autres à une course de pousse-pousse très amusante où l'on voit quelques énormes gros plans dans une chaussure ou un canon de pistolet, ou encore JCVD se faire fouetter par une anguille !! (si si, je vous promets...)

Et c'est ça l'intérêt principal du film : JCVD ne se prend pas au sérieux, enfin disons pas souvent. C'est incroyable de le voir rire, se moquer de lui-même, et y prendre à l'évidence du plaisir. Incroyable de ne pas voir ses biceps et ses pectoraux saillants à tout va. Ensuite, Knock off rentre dans le rang et se conclut par un film de genre bien classique mais, dopé par la mise en scène ultra-spectaculaire de l'auteur de The Blade, il comblera plus d'un amateur de film d'action sans ennuyer trop ceux qui ne sont pas fans du genre. D'autant plus que la JCVD girl (Lela Rochon) est vraiment vraiment très belle...



22 octobre 2000
par Ghost Dog




une contrefaçon de mauvaise qualité du cinéma de Tsui Hark

Pas de surprise, Knock off est raté. Mais, à la différence de tous les John Woo us sauf Face/off, ce n'est pas un ratage de mercenaire. A l'instar de the Blackout d'Abel Ferrara, c'est un navet d'auteur.

Le film contient bien quelques scènes hilarantes: JCVD faisant du pousse pousse fouetté à coup d'anguilles, le meme déchirant ses contrefaçons, les jeans à boutons explosifs. Qui plus est, c'est véritablement une production workshop: on retrouve la photographie habituelle des films de Tsui, les gros plans à l'intérieur des chaussures et la vitesse des mouvements de caméras annoncent Time and Tide. Tsui utilise un film de commande comme brouillon d'une oeuvre plus personnelle. Le hic est que le film est brouillon.

Un premier problème: pourquoi sadiser et ridiculiser JCVD? Il est déjà risible en soi. Il est en fin de carrière et déconsidéré par la profession comme par les cinéphiles. Pourquoi tirer sur une ambulance? Dans TNT, la parodie fonctionne car elle s'applique à un cinéaste de la a list d'hollywood reconnu de toute la planète cinéphile (John Woo) et à un chouchou des festivaliers et de la critique (WKW) donc à des institutions reconnues. Ici, elle est d'un cynisme écoeurant. Qui plus est, TNT a de vraies chorégraphies d'action (ici c'est niveau chuck norris).

Les autres problèmes sont un scénario et des dialogues navrants (tsui fait ce qu'il peut pour compenser mais ça tombe à l'eau: les scènes réussies sont noyées dans un océan de merde) et l'absence de direction d'acteurs: si Michael Wong et Paul Sorvino s'en sortent, JCVD est présent tout le temps et n'arrive à aucun moment à bien jouer. Tsui ne le ridiculise pas en le faisant mal jouer car JCVD joue mal tout le temps. Ces deux points maintiennent malgré les qualités citées plus haut le film au niveau de la série Z. Tsui Hark retournera à Hong Kong, rembauchera le scénariste de the Blade et réussira dans TNT tout ce qu'il rate lamentablement ici. Sans Knock off, il n'y aurait pas eu de TNT mais parfois il vaut mieux ne pas fouiller dans la poubelle d'un créateur.



22 novembre 2001
par Ordell Robbie


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