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Le Magnat

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1 critiques: 4/5

visiteurnote
bruce randylan 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

L'une des grande réussite de Yamamoto.

Lé décennie des années 60 semble être celle où le cinéaste a livré ses meilleurs films grâce à une réelle maîtrise de sa mise en scène (alors qu'elle était par moment approximative quelques années avant), des budgets confortables et surtout des scénarios de qualité. Pour Le magnat, il est gâté grâce à Kaneto Shindo qui signe une fantastique leçon de capitalisme sans tomber dans les clichés, stéréotypes ou leçon de morale.
Le film se contente de suivre majoritairement Arima dans ses nombreuses activités où il brille par ses talents d'orateurs et de stratèges avec une force de persuasion qui transforme le cynisme en pragmatisme.
C'est ainsi souvent passionnant : qu'il fasse face à des riverains agacés par la construction de tours HLM ou qu'il mette en place une vaste opération pour influencer le tracé d'une ligne de train afin d'acheter les terrains avoisinants et faire une considérable plus-value quand la dessert sera mise en place (voire implantée une véritable ville autour des stations qui seront placé au milieu des centres commerciaux qu'il va construire en amont)... sans oublier sa manière de traiter avec les femmes comme les scènes stupéfiantes où il propose à une de ses employées de devenir sa maitresse en proposant de payer les études d'art en France de son mari... Une manière de jouer avec la misère des gens qui collent froid dans le dos tout en parvenant à mettre les responsabilités sur les épaules de leurs interlocutrices.

C'est écrit avec précision, filmé avec incision et interprété à la perfection par un So Yamamura magnétique et charismatique en diable. Il arrive à rendre humain et presque touchant ce capitaliste acharné en apportant beaucoup de nuances, tout en rires bon enfant, charme rassurant (mais ferme) et calme intériorisé pour un comportement dont on ignore s'il s'agit de sincérité ou de simple calcul (l'école d'ingénieur qu'il cherche à construire).
Il apparait souvent plus sympathique que ses concurrents ou ses proches qui passent pour des profiteurs sans scrupules ou des idéalistes sans saveur.

Ce sont d'ailleurs ces séquences centrées sur ses enfants qui sont les moins convaincantes. L'écriture est moins subtile et surtout les acteurs bien trop fades même si cela correspond à leur personnalité. Toujours est-il qu'on évite pas quelques artifices un peu mélodramatique (le père et le fils partageant la même maitresse, l'autre fils qui se mure dans le silence après un attentat raté). Du coup le rythme en pâtit un peu et comme le film dure une nouvelle fois 2h30, il y a quelques baisses de régimes dans la 2ème moitié où l'on s'écarte des affaires financières et des tractions en coulisses avec les politiques et les pouvoirs publics.

On passe pas loin du chef d'oeuvre donc mais ça n'empêche d'être soufflé par la virtuosité de cette leçon d'économie, porté par un acteur immense, un scénario passionnant, un regard lucide d'une acuité terrifiante (sans manipulation) et une réalisation magistrale qui témoigne d'une sacrée maitrise (un poil moins "moderne" que celle de la tour d'ivoire tout de même)

05 juillet 2013
par bruce randylan


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