Un Tarantino qui fait très mal...
Un Tarantino dans tous les sens du terme. D'un coté une réalisation variée, surprenante et très réussie et de l'autre une violence plus qu'exagérée.
Coté réalisation, ce film est un vrai petit chef-d’œuvre. Les scènes s'enchaînent avec des effets toujours différents. Des chapitres qui ne sont pas dans un ordre chronologique ou des scènes animées et le tout accompagnée d'une musique toujours aussi bien appropriée. L'effet de filmer des scènes d'intérieur du haut apporte également une perspective très intéressante. On obtient de cette manière une très bonne vue d'ensemble des pièces et on se sent un peu face à un jeu vidéo.
Coté scénario, je resterai bien plus réservé. Les films de Tarantino sont toujours assez violents et Kill Bill n'échappe pas à la règle. Bien au contraire, le sang fuse et coule à flot, les membres sont coupés à tout va et dans des proportions démesurées. En plus je trouve que la chorégraphie des combats n'est pas non plus trop trop poussée. Dommage...
Canadadry ?
On y reviendra plus en détails lors de la sortie du volume 2 mais :
- Ce volume 1 a trop de longueurs, on sent que la durée a été arrangée pour pondre des films de plus de 1h30, résultat ça manque de rythme et étant donné que ce n'est pas du côté du scénario ou des dialogues que ça se passe mais de l'action, et bien ça "plombe" un peu le spectacle.
- L'action justement, qui est l'argument principal de ce Kill Bill, où on voit bien que Yuen Woo Ping n'a été que conseiller sur le film : dans l'ensemble c'est vraiment pas trés bien cadré et monté, pas trés lisible et, encore, manque de rythme. Heureusement que la bande son est rythmée elle. Tarantino n'est pas, sur ce coup, un grand directeur de scène d'action. De plus la comparaison avec les "citations" (modèles/hommages/K7 de la chambre à Quantin etc...) n'est pas à l'avantage, sur ce terrain, de Kill Bill. Action passable.
- Hémoglobine : ben y'en a dans Kill Bill, ouais... La scène de combat dans Zatoichi de Kitano, celle du tripot complètement gratuite et qui surprend le spectateur, est plus "jouissive" que les hectolitres de sang du film de Tarantino, ça tient à la "structure narrative", sans doute...
- Kill bill : Parodie ou Hommage ? En tant que parodie du cinéma bis asiatique on préfère les vrais nanares, beaucoup plus hilarants. En tant qu'hommage aux séries B asiatiques on préfère les originaux, beaucoup moins parodiques.
Bon, pour ce qui est des questions "morales" ("copiage" ou hommage, le cas Miramax et le cinoche asiatique, le budget "faramineux" au regard des références cinoches de Kill Bill...) on verra aussi avec le volume 2.
27 novembre 2003
par
Astec
kung fu ? chambara ? wu xia ? western spaghetti ? blaxploitation ? Non, Tarantino.
A la manière du style "Magnum" de Ben Stiller, Tarantino cultive son propre style, un mélange de tout ce qui est connu pour obtenir de l’unique. Et tout comme le style "Magnum" qui ne veut pas dire grand chose mais que l’on comprend dès qu’on le voit, le style Tarantino ne veut pas dire grand chose mais se reconnaît immédiatement. On pourrait l’appeler le style "frime" tout comme il pourrait s’appeler le style "pulp" mais ce serait alors trop proche du style "ferrari" déjà réducteur et démodé ;).
La frime, il la vit et l’assume avec une aisance naturelle qui le rend définitivement sympathique ou au contraire totalement antipathique. La frime fait partie intégrante de son personnage et de ses films.
Dans Kill Bill, la tempête de références et d’hommages au cinéma de genre ne vient jamais totalement manger le style Tarantino qui est à nouveau bien vivace : la présentation de personnages mystérieux, le récit découpé en rondelles, l’humour grinçant, la bouffe, l’alternance dialogues posés et action destructrice, les duels rapprochés, le montage syncopé et bien entendu la bande originale multi sources faite de classiques trop méconnus. Tout y est et c’est déjà un bonheur qui ne peut se refuser quand on aime le bonhomme.
Mais Tarantino est très gourmand, peut-être trop. En voulant rendre hommage aux énormes films qu’il aime tout en faisant un film bien à lui, le tout avec un budget énorme, il risque fort d’oublier des choses en route, un scénario décent en tête suivi de près de la motivation du spectateur. Au rayon déception donc, inutile de s’étendre plus encore sur le convenu de l'histoire, un mélange des brillantes critiques présentes sur ces deux pages donne un condensé adéquat (il vous en prie). Juste une ou deux choses sur le gros morceau : l’action. Après un combat d’ouverture de très bonne facture, après les origines de Shin-O-Rei inspirées des mangas et du coup de crayon de Bill Plympton elles aussi alléchantes, le massacre de la maison de thé affiche peu à peu pas mal de faiblesses qui érodent sensiblement la fameuse motivation du spectateur. Quant au duel final, joli mais beaucoup trop contemplatif et déjà vu ailleurs, il plombe violemment une fin qui laisse un goût amer prononcé bien au delà de l’attente d’une suite. Outre les faiblesses de découpage chorégraphique, outre le soutien de Yuen woo ping et l’entraînement intensif des stars aux arts martiaux, Uma Thurman et Lucy Liu, excellentes actrices en passant, ne peuvent offrir le dixième de performance d’un véritable artiste martial et cela finit par se sentir terriblement. Plus on avance, plus l’ennui se fait sentir, plus on craint pour la suite qui n’aurait peut-être jamais dû exister. A voir.
Et pour terminer sur un point pas assez encensé : la bande sonore est une pure merveille succulente (concoctée avec RZA du Wu Tang Clan, quelle coïncidence..). Les sons de percussions, de frappe, de sabre et d’ambiance tirés de tous les films d'exploit. cultes, connus ou non sont un régal qui participe largement au spectacle.
Recyclage mode d’emploi
Certains l’ont très bien dit, il est sacrément difficile de critiquer la moitié d’un film. A la fin de Kill Bill Vol.1, on a beau être convaincu d’avoir passé un bon moment, on ne peut s’empêcher de se dire « bon bah, on verra bien dans 4 mois si vraiment c’était un bon film », et mine de rien, c’est une petite révolution. Désolé de revenir sur le débat qui a enflammé les cinéphiles, à savoir s’il était judicieux de faire un seul film de 3H30 ou 2 films de 1H50, mais c’est suffisamment important pour être traité : c’est en effet dans l’air du temps de scinder les films en plusieurs parties. Si on le comprend dans le cas du Seigneur des anneaux ou de Star Wars, 2 sagas qui ne pouvaient décemment pas durer 8 ou 10 heures d’affilée, on le comprend déjà moins pour Matrix 2 et 3, et plus du tout lorsque TF1 décide d’étaler la Liste de Schindler sur 2 soirées. Pour moi, Kill Bill se rapproche du 3ème exemple, car c’est la première fois à ma connaissance qu’un film au scénario aussi inconsistant fait l’objet d’un pareil traitement, me rappelant ainsi le raisonnement actuel des compagnies de téléphone portables : puisque tout le monde a un portable, ne cherchons plus à en vendre, mais plutôt à augmenter le budget des consommateurs en rajoutant des fonctionnalités tape-à-l’œil comme l’Internet, les jeux, l’appareil-photo, et bientôt la vidéo, le GPS et la télévision. Kill Bill me fait un peu cet effet, c’est-à-dire dépenser 2 places de cinéma pour voir un seul et même film, qui aurait très bien pu ne faire qu’un. Personnellement, je n’aurais pas du tout été gêné par une œuvre de 3H30, car on se régale, le temps passe très vite et, qui plus est, les spectateurs avaient déjà suivi Tarantino dans ces 2 dernières œuvres pourtant proches de 3H. Consciemment ou pas, ce dernier vient de créer un électrochoc dans le Septième Art, dont je crains les conséquences les plus fâcheuses car le filon est trop tentant : pour les exploitants pouvant difficilement augmenter davantage le prix des places et les éditeurs DVD, c’est du pain béni…
Et dire que c’est Tarantino, ce soit-disant amoureux du cinéma, qui ait osé faire ça ! Rien que d’y penser, j’ai du mal à faire une analyse objective du Volume 1…
Reconnaissons quand même qu’il a une nouvelle fois réussi à imposer des actrices au rang d’icônes grâce à des personnages hauts en couleurs. Si on assiste sans grande surprise au nouvel avènement de Uma Thurman qui prouve, si besoin en était, qu’elle peut jouer sur tous les registres avec une facilité déconcertante, on est par contre absolument bluffés par la prestation de Lucy Liu qui trouve de loin son meilleur rôle au cinéma, elle dont l’image des navrants Charlie’s Angels lui collait à la peau. Avec Kill Bill, elle s’offre une somptueuse « renaissance », à la manière de Dacascos dans Crying Freeman. Ses beaux yeux bridés et ses tâches de rousseur filmés en gros plan, sa perversion et sa cruauté dissimulées derrière un visage d’ange en font le plus beau personnage du film ; il faut la voir diriger son clan de yakusa avec une poigne de fer, et marcher à petits pas sur la table avant de trancher la tête d’un rebelle malpoli !
Reconnaissons aussi que Tarantino est un recycleur de génie. Vibrant hommage aux chambaras des années 70, son Kill Bill est bourré de scènes d’action impressionnantes et bien chorégraphiées, mais aussi de seconds rôles savoureux, comme Sonny Chiba ou l’interprète franco-japonaise. Cependant, on atteint parfois les limites du style que ce jeune réalisateur a tenté d’imposer :
- La narration tout d’abord : si sa déstructuration avait enthousiasmé le public de Pulp Fiction par son originalité, bluffé le public de Jackie Brown par sa maîtrise spatio-temporelle, il constitue au mieux dans Kill Bill V1 un habile camouflage d’un scénario bien maigre, basée sur une vengeance intime qui a placé 5 noms sur une liste noire. Le choix de déconstruction du récit était donc une condition sine qua non de l’intérêt du film, sans lequel on se serait ennuyé ferme.
- L’humour noir : parfois efficace (le massacre final dans l’auberge japonaise), il sait aussi être « subtil comme un tank » lors du viol de Black Mamba dans son coma, et la révolte qui s’ensuit.
- Le style visuel : la scène d’action en Noir et Blanc puis celle se déroulant dans une teinte bleutée sont 2 choix artistiques qui ne servent à rien, si ce n’est alimenter l’aspect tape-à-l’œil de l’œuvre.
- La musique, enfin : si elle est globalement bien utilisée, elle constitue parfois une faute de goût flagrante. Dans la confrontation finale entre Lucy et Uma au beau milieu d’un jardin japonais sous la neige, la présentation de Lucy est accompagnée d’un morceau très seventies dénaturant complètement l’atmosphère contemplative qui avait été créée avec les plans précédents.
Reste ces interrogations lancinantes qui se pose avec de plus en plus d’insistance : à part recycler avec talent des genres cinématographiques dépassés ou à bout de souffle (chambars, westerns, polars, blacksploitation,…), Quentin a-t-il quelque chose à dire au Cinéma ? Je sais pas, un message, un propos, un argument, une vague idée qui vienne de lui, et pas des autres ? Est-il vraiment un cinéaste à part entière, ou seulement un cinéphage régurgiteur ? Une fois tous les genres et toutes les époques revisitées et mixées ensemble (il reste en gros les films muets, la science-fiction, les pornos et les comédies sentimentales), aura-t-il encore de l’inspiration ou devra-t-il prendre sa retraite ? Wait and see…
Bon ou mauvais ? Peut-être les deux à la fois!
Tarentino restera toujours Tarentino. A la sauce orientale, un peu plus japonaise que HK, ça donne KillBill vol1. Impossible pour moi de prendre ce film au sérieux, Tarentino est tellement vautré dans ses citations que l'histoire en prend un coup. Suite de scènes hommages ou clin d'oeil mises bout à bout pour un résultat totalement décousu même si elles restent parfois jouissives prises individuellement. Le vrai génie serait de de faire recollé tout ça dans le volume2, mais vu comme c'est parti, j'ai comme un doute...
20 décembre 2003
par
jeffy
Mélanges explosifs
Quentin Tarantino revient après une longue absence avec un film situé dans l'univers de Tueurs Nés et Une Nuit en Enfer (i.e. les films que vont voir les personnages de Reservoir Dogs et Pulp Fiction quand ils vont au cinéma) qui, s'il est un projet réussi d'étonnement permanent du spectateur, le fait ressembler à un grand cycliste qui aurait quelques petites baisses de régime inhabituelles à l'approche de la ligne d'arrivée mais garderait son maillot jaune parce que le reste du peloton est encore loin derrière.
Tarantino fait chaque film contre le précédent et Kill Bill Volume 1 ne déroge pas à la règle : Jackie Brown opposait sa lenteur et sa densité romanesque au rythme souvent trépidant de Pulp Fiction (qui avait aussi ses moments calmes, ses respirations hérités du cinéma américain classique), là c’est de l’action pure après un film qui parlait plus qu’il ne tuait à l’écran et en apparence une superficialité assumée et revendiquée. Néanmoins, Tarantino ne passe pas pour pertes et profits les acquis formels de ses deux films précédents en offrant des instants plus calmes, plus contemplatifs –tout le passage avec Hattori Hanzo par exemple- afin d’offrir des respirations suite à des passages chargés d'adrénaline et d'intensité. On peut contester la direction prise -et les critiques contre Jackie Brown étaient déjà des critiques sur le choix d'une lenteur apaisée et non sur sa pertinence ce qui poussait QT à dire que ceux qui trouvaient le film trop long devraient plutôt ralentir; d'ailleurs le cinéma de Tarantino a toujours été un cinéma assez lent, c'est son coté jouissif qui donnait à pas mal de monde la fausse impression qu'il allait à cent à l'heure- mais reste que le film est accompli dans sa direction. Le problème n'est alors pas tant le film en lui-même que le fait de le juger par rapport à une attente (il fut reproché à Jackie Brown de ne pas être un Pulp Fiction bis, là on reproche à Kill Bill Volume 1 de ne pas être Casino parce que la longue absence du cinéaste faisait rêver certains fans à une fresque scorcésienne sauce soja) et non par rapport à ce qu'il est vraiment. Mais c'est le genre de choses avec lesquelles QT joue et s'amuse. Du coup, là où on pourrait a priori reprocher au film un rapport double au cinéma asiatique -alternance révérence/parodie dans le film qui le rendrait incohérent, le deuxième aspect ayant fait bondir pas mal d'amateurs de longue date de cinéma asiatique (Kassovitz, Gans...) qui y voient la profanation par un des leurs de films auxquels ils ont construit un rapport quasi-intime par les multiples revisionnages vidéo- il s'agit en fait pour Tarantino de contrer dans chaque scène l'attente suscitée par la scène précédente, de faire un film basé sur des ruptures de ton permanentes comme le sont certains classiques du muet. SPOILER MAJEUR Par exemple, le film commence par un face à face martial sec et violent désamorcé par l'arrivée de la petite fille. Là, le film semble déboucher sur une discussion entre the Bride et Vernita qui fait croire que l'on va se retrouver face à une de ces fameuses longues tchatches dont QT a le secret et que the Bride ne réalisera pas sa vengeance. Mais de nouveau le film débouche sur une explosion de la vengeance de the Bride. Ou encore le fait d'enchaîner le passage de la rencontre avec Hattori Hanzo à Okinawa au ton classique et épuré avec le long passage au gore et au grotesque assumés de the House of Blue Leaves. FIN SPOILER MAJEUR Ce choix est hautement casse gueule, le film ne tient qu'à un fil mais Tarantino maintient ce fil-là jusqu'au bout. Ici, le récit est certes archiprévisible dans son issue mais la tension se retrouve alors déplacée sur l'effet de surprise des péripéties de the Bride et de la scène suivante, faisant du film de ce point de vue un digne héritier des sérials et de la littérature feuilletonesque. Et si le film n’est pas un vrai film-hommage (QT emploie cette expression à tort et à travers pour qualifier son oeuvre: Pulp Fiction n'a de Godard que la coupe d'Uma Thurman, Jackie Brown n'a de la blaxploitation que Pam Grier; là encore c'est du Tarantino faisant sa petite cuisine perso à partir du cinéma asiatique), il retrouve de cette façon la capacité du cinéma de Hong Kong à mélanger les genres, mélange qui se fait avec succès chez Tarantino non seulement d’une scène à l’autre –ambiances kung fu, film de sabre, western spaghetti- mais parfois à l’intérieur d’une même scène comme le montre bien la scène de l’hôpital que Tarantino ouvre en forme de pastiche Depalmien et conclut dans une ambiance giallo tout en ayant ajouté ça et là des éléments comiques. Le fait que cette diversité ne débouche pas sur un désordre sans nom à la Gans est en outre rendue possible par un scénario voyageur la justifiant pleinement et par une mise en scène exploitant avec virtuosité les liens esthétiques entre les cinématographies dont le film s'inspire. Quant aux dialogues, certains y verront la grosse déception du film. Tarantino dit en effet qu’il a délibérément choisi de ne pas mettre ses tchatches habituelles dans le Volume 1. On ne retrouve plus que par moments le sens de la formule du cinéaste -dans les parties en japonais surtout-. Du coup, certains fans diront que le film apporte de l’eau dans le moulin d’un Roger Avary qui revendiquait la paternité des dialogues cultes de Reservoir Dogs et Pulp Fiction, paternité déniée par Tarantino. Mais l'effacement des dialogues, outre qu'il participe de la volonté du cinéaste d'aller contre l'attente du public en jetant par dessus bord un de ses plus fameux effets de signature, peut se comprendre par un désir du cinéaste de se concentrer sur la dimension d'expérience visuelle de son oeuvre et trop de dialogues tarantiniens à l'ancienne auraient distrait le spectateur de cet aspect-là. Les dialogues ne sont pas flamboyants mais leur premier degré revendiqué descend en droite ligne du cinéma d'exploitation qui a bercé l'enfance du cinéaste.
Si ce Volume 1 a quelques petits défauts faisant un poil tache par rapport aux précédents QT il atteint amplement son objectif côté divertissement pur. Tarantino voulait faire un film jouissif et ce Volume 1 est très jouissif. Kill Bill Volume 1, c’est le film d’un cinéaste qui ne garde des cinémas hk et nippons que ce qu’ils ont de plus cliché et caricatural : l’ultraviolence de certains mangas, les combattants qui arrivent en criant, les kilomètres de sang de la série des Babycart, le cinéma de Chang Cheh dans ce qu’il a de plus bis. A une époque où le cinéma de genre asiatique est enfin reconnu par les cinéphiles comme d'un apport décisif à l'histoire récente du cinéma, on pourrait s'offusquer du fait que Tarantino reprenne des clichés qui ont longtemps disqualifié ce cinéma aux yeux des "critiques sérieux". Sauf que si l'on ne peut réduire les cinémas de Misumi, Fujita Toshiya, Chang Cheh entre autres à cet aspect-là, ce sont aussi ces clichés si décriés qui participent de la dimension jouissive de tout un pan bis du cinéma -la violence tellement exagérée qu'elle peut en devenir comique ou encore la dimension érotique que peut revetir un combat à l'arme blanche-. Et avec son scénario de pur cinéma d’exploitation, son désir de se situer dans un monde complètement artificiel –celui des films favoris des héros de ses deux premiers films- afin de pouvoir tout se permettre au niveau violence en la déréalisant–notamment sur les enfants; en déréalisant, il crée une distance du spectateur vis à vis de la violence qui n'est pas irresponsable comme chez les cinéastes qui utilisent le choc visuel de la violence réaliste pour manipuler le spectateur; qui plus est, the Bride se retrouve toujours face à la question des conséquences de sa violence (cf le face à face avec la fille de Vernita) donc à des dilemmes entre vengeance et morale; après l'avoir diverti à coup de geysers de de sang, Tarantino met par la meme occasion aussi le spectateur diverti par ce qu'il a vu face à ses responsabilités morales; pour toutes ces raisons-là, Tarantino ne déchoit jamais de ce qu'on attend de tout cinéaste, à savoir avoir une morale d'artiste, chose bien différente d'avoir une vision du monde morale, ce tout dernier point étant une chose dont on se contrefiche en art-. Kill Bill Volume 1 assume pleinement son statut de film bis surbudgétisé. C’est ce qui fait du film une énorme bouffée d'air frais par rapport à la prétention réelle de beaucoup de blockbusters actuels qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas. L'autre élément agréable de ce choix en apparence du fun assumé, c'est de savoir qu'un tel film a été réalisé par un cinéaste primé à Cannes et à Berlin: à tout un cinéma festivalier actuel qui masque son vide à coup de pose artiste et exhibant ses tics de mise en scène comme autant de laisser passer pour montrer patte blanche aux sélectionneurs de festivals, Tarantino oppose son refus affiché de toute ambition artistique ou romanesque au sens conventionnel tout en offrant son oeuvre la plus risquée et ambitieuse à ce jour (tenter de se réapproprier la totalité d’une période –les seventies coté bis- de l’histoire du cinéma et non plus un seul genre, offrir une réponse saignante aux sérials des débuts du muet). Pour revenir à cet aspect décrié par les amateurs de cinéma asiatique, une autre raison justifiant le fait de supprimer la dimension politique des films auxquels il rend hommage, c'est que celle-çi était très liée aux années 70 -ce n'est par exemple pas un hasard si l'ère Edo apparait dans beaucoup de films japonais de cette période, le fait que ce soit une époque de chaos moral parmettait d'évoquer en filigrane la situation du Japon des années 70-, la reprendre en 2004 serait un anachronisme alors que les audaces visuelles de ces films-là (reprises et réutilisées différemment) sont elles toujours pertinentes par rapport à notre époque. En bon postmoderne, QT ne fait pas un film d'exploitation seventies en 2004 mais un film revistant le cinéma d'exploitation seventies avec un regard de 2004.
Etant une sorte de récapitulatif de la cinéphilie tarantinienne dans son versant le plus bis, ce film est le plus personnel d’un cinéphage qui a parcouru le cinéma des lettres A à Z en étant capable de dire qu'il préfère une série Z de Ho Meng Hua ou de Jimmy Wang Yu aux films de Ford, Hitchcock ou Huston simplement parce meme s'il a conscience de leur médiocrité cinématographique les premiers ont plus satisfait son plaisir de spectateur. Etonnant parce qu’on a tendance à considérer le film le plus personnel d’un cinéaste comme un film d’une grande densité romanesque (les seules profondeurs ici, c'est celle des émotions des personnages et du rapport de Tarantino au cinéma, ce dernier permettant au film comme on le verra plus loin de dépasser le simple exercice de style pour atteindre la dimension de grand film sur le cinéma). Mais il vérifie néanmoins meme si dans des proportions bien moins graves que chez d'autres cinéastes la loi selon laquelle le film le plus personnel d’un cinéaste n’est que rarement son chef d’œuvre (cf Woo, Scorcese). Un film ressemble à son auteur : mégalo -"the 4th film by Quentin Tarantino" en générique d'ouverture-, arrogant mais presque toujours captivant, une œuvre qui compte d’un cinéaste qui compte. On retrouve en plus ici l'élément le plus controversé chez le cinéaste, son goût du recyclage (qui réutilise le déjà vu d'une manière différente ou dans un contexte différent, affirme la personnalité du cinéaste dans la manière de reprendre donc est novateur contrairement à l'imitation; en cela, il ne diffère pas du Woo période HK ou de Patrick Yau -voire de Gus Van Sant qui reprend tels quels des dispositifs narratifs et formels vus chez Béla Tarr, pas pour rien non plus que QT adore son Psycho- et de leurs wagons de reprises/réappropriations du déjà vu ailleurs): c'est vrai que Tarantino reprend parfois tels quels des éléments déjà vus ailleurs (il ne le nie pas du reste; toute le film fonctionne selon le principe de croisement, croisement d'idées narratives, de mise en scène, de scores musicaux piochés dans la vidéothèque/discothèque tarantinienne offrant des mélanges souvent explosifs -dans le passage anime le croisement de l'idée de suivre à la Tsui Hark la trajectoire d'une balle avec la violence graphique de tout un pan de l'anime, la partie bleutée du combat au sabre croisant la photographie bleutée du combat final de La vie d'un tatoué au graphisme du face à face de l'affiche de Samourai Fiction entre autres-) mais un peu comme quand les Stones et Led Zeppelin réutilisaient in extenso dans leurs morceaux certains plans de guitare des grands bluesmen, le résultat demeure personnel parce qu'il a le style Tarantino : Tarantino intègre sa signature -chapitrage de roman pulp, manière très particulière de déconstruire le temps pour jouer sur l'attente du spectateur, flash backs explicatifs- à un récit de vengeance qui, s’il n’est pas comme le dit Hattori Hanzo en ligne droite temporellement, se ressent comme tel narrativement. On pourrait trouver le jeu tarantinien sur le temps gratuit ici mais il ne l'est jamais -flash backs expliquant les origines des personnages, SPOILER souvenir de la découverte du corps de the Bride, volonté de tuer tout suspense en annonçant la mort d'un adversaire avant pour concentrer le spectateur sur la péripétie, la séquence au Japon qui est chronologiquement au début mais est placée à la fin parce qu'elle est le lieu où la rage de the Bride explose pour la première fois FIN SPOILER-. On retrouve aussi certains effets de signature visuels (les plans vus de l'intérieur d'un coffre, les costards des Crazy 88), ses choix musicaux judicieux (l'usage de Santa Esmeralda apportant une touche décalée au combat final, le thème du teaser qui fait toujours autant d'effet...), la capacité du cinéaste à bien utiliser des acteurs au registre limité (parce que le style glacé et monoexpressif d’une Lucy Liu qui fait du Lucy Liu correspond bien à son personnage de tueuse glacée en descente de Lady Snowblood) et une exagération assumée du film niveau violence et vulgarité contrecarre en outre le risque de tableau filmé, de belle image pour la belle image, en particulier dans la partie japonaise aux décors et aux cadrages à la beauté picturale faisant encourir fortement ce risque au film. Plus que les grands du rock, cette capacité à imposer sa personnalité dans la reprise fait que plus que le Von Sternberg movie évoqué en interview ce Volume 1 serait le premier De Palma movie de Tarantino, le film d'un cinéaste tellement traumatisé par le Bis sous toutes ses formes qu'il n'arrive pas à filmer autre chose que ces scènes profondément ancrées dans sa mémoire; comme son cinéaste fétiche, il parvient à retrouver la dimension érotique de la violence présente dans ses films de chevet (Hitchcock/Chang Cheh même combat?), dimension visiblement affichée dans le flash back sur Go Go Yubari. Mais surtout le film confirme l'attention de plus en plus grande accordée par QT aux personnages féminins. Kill Bill Volume 1 est un film d’exploitation, que qui dit film d’exploitation dit revanche et qui dit revanche dit revanche de femme. Après les avoir reléguées aux rôles de figuration (Reservoir Dogs), aux personnages clichés (Pulp Fiction malgré une Mia Wallace qui un peu comme les héroines hawksiennes sait imposer aux hommes ses volontés derrière une apparence soumise), Tarantino avait fait avec Jackie Brown un caper movie qui relevait aussi du film de femmes, genre très en vogue durant l’âge d’or hollywoodien. De façon diamétralement opposée, Kill Bill Volume 1 confirme cette tendance en multipliant des personnages féminins tous investis de rage, pas développés psychologiquement mais à la force de caractère indéniable. Le seul vrai sujet de Kill Bill Volume 1 c'est finalement Tarantino. Kill Bill Volume 1, c'est le film où il forge avec la puissance des grands ensembles romanesques un univers qui n'est (presque) que cinéma (un interrupteur, une porte permettent d'y passer d'un film à un autre; Tarantino ne filme pas Tokyo, il filme le Toho Tokyo), le film de celui qui a toujours préfèré le celluloid au monde réel: le seul personnage qui ne soit pas iconisé, qui agisse selon des principes humains et non pas seulement selon des principes de cinéma (vengeance, subordination...) c'est The Bride parce que de par sa position dans le récit (position classique dans les romans du 18ème/19ème siècle du personnage (re)"découvrant" un univers; c'est le genre de choses auxquelles un Tarantino écrivain avant d'etre cinéaste -ses scénarios sont écrits comme des romans- a du penser) elle joue le role de guide du spectateur à travers cet univers de pur cinéma, lui permettant de se raccrocher à des choses qu'il connait (la rage, la perte d'un etre cher, l'émerveillement... les sentiments humains en somme), elle est cette boussole à laquelle on s'accroche pour éviter de se perdre dans cet univers déconcertant et sans laquelle le film demeurerait au stade des intentions théoriques. L'air midinette de the Bride devant les sabres d'Hattori Hanzo, c'est d'ailleurs Quentin enfant découvrant émerveillé le chambara et en faisant un de ses échappatoires au réel, the Bride c'est Tarantino qui revient de plusieurs années d'hibernation artistique/coma pour tuer une bonne fois pour toutes les fantômes de ses héroines fétiches et enterrer par la même occasion dans un vacarme tonitruant ce qui reste des genres cinématographiques qui ont construit son cinéma (blaxploitation, chambara ici, sexploitation, western spaghetti, kung fu ensuite probablement). Tarantino met le feu (d'artifice) à ses films fétiches pour les enterrer mais aussi par amour. La déclaration est excessive, fétichiste comme le sont les multiples plans de pied du film, parfois maladroite -le duel final-, meurtrière mais touchante d'absolu et de romantisme pour ces raisons-là. En tout cas pour ceux qui comme moi ont aimé et aiment toujours à l'exçès le cinéma en le préférant parfois au réel au point d'avoir déjà rêvé rentrer à l'intérieur du grand écran pour vivre "dans" le cinéma.
Sauf que aussi impressionnante qu'elle soit à une échelle américaine la copie -sans jeu de mots mal placé- n'est pas parfaite. Le passage en noir et blanc utilisé pour tromper la censure US et anglaise et faire passer la violence du combat final -gore à une échelle us grand public, rien qui ne risquerait de surprendre les fans des sources d'inspiration du cinéaste, une astuce classique cf Evil Dead- par exemple qui gache le combat contre les Crazy 88. D’où l’intérêt de revoir le film dans sa version pour le marché japonais où ce passage gagne en intensité avec la couleur et devient vraiment un climax épique. Si le fait que Yuen Woo Ping n’ait été que conseiller martial et non pas chorégraphe se ressent, Tarantino réussit à compenser cela avec succès par l’usage des cables dans le final ou par un montage haché très inventif. Le montage du premier combat contre Vernita Green est certes rapide mais sa frénésie et ses cadrages serrés portent la rage des opposantes, rage soulignée par les cadrages rapprochés. Sauf que si le film demeure soufflant pendant les deux tiers du passage the House of Blue Leaves (comportant quelques mouvements de caméras à la virtuosité aérienne) le face à face final comporte des maladresses mineures mais un peu frustrantes au regard du perfectionnisme habituel du cinéaste. Petite revue en détails. Derrière une impression d'absence de psychologie, l'émotion des combats provient de la façon dont the Bride réagit par les regards et les poses qu'elle prend à ces personnages de pur cinéma, la lenteur du montage du combat contre Go Go Yubari passe très bien au revisionnage en aboutissant à une tension westernienne, le combat contre les Crazy 88 comporte des idées de mise en scène fortes –le plan des visages de combattants se reflétant sur le sabre, l'arrivée des Crazy 88 avec l'alternance plans des tueurs arrivant de tout côtés/plan léoniens sur le regard pour exprimer le sang froid de the Bride face à cette déferlante entre autres-, le jeu d'Uma Thurman (extraordinaire dans la rage ou dans un registre dramatique comme dans des jeux de regards nuancés, l'émotion du film passe d'ailleurs beaucoup par le regard des actrices, en un sens c'est un film muet) surligne la dimension érotique qui sous-tend les derniers combats (Tarantino filme un meurtre comme une scène érotique, c'est ce qui rend son film si jouissif; les cadrages de près -façon décriée de filmer les combats provenant de Lady Snowblood comme le "saut" au ralenti de the Bride- participent d'ailleurs de la tension érotique entre la caméra et les actrices tarantiniennes, chose classique chez le cinéaste -cf l'ouverture de Jackie Brown-), les ruptures de ton par l'humour fonctionnent bien sans casser l'intensité de la scène, intensité plus amoindrie par le noir et blanc de la version us; rayon montage, ses moments de frénésie et la non visibilité des coups portés afin de compenser les capacités physiques des actrices fonctionnent parce que comme chez Fujita Toshiya la caméra colle au plus près du corps des actrices comme si elles étaient le seul centre du combat donnant une impression claustrophobique qui compense la perte de visibilité. Jusque là, Tarantino réussit à faire date dans le cinéma d'action américain. Par contre, si la partie "attentiste" et théatralisée du face à face final est réussie, si le parti pris d'illisibilité des coup portés et de cadrages rapprochés fonctionne toujours avec des objectifs identiques aux précédents, les éléments de rupture de ton plaisants -le morceau de Santa Esmeralda- ou lourdingues -le scalp- finissent par casser la tension de la scène parce que dans cette ambiance apaisée bienvenue après le combat précédent elles semblent forcées, pas naturelles. Heureusement que les dernières minutes/cliffhanger redressent la barre permettant de finir les choses sur une note plus positive. On pourrait aussi reprocher à QT de ne pas prendre une Asiatique en premier rôle mais le fait que the Bride soit une création d'Uma Thurman légitime ce choix (surtout que c'est sa prestation qui évite au film de sombrer dans le théorique froid), de cantonner aux seconds rôles dans le film les acteurs asiatiques mais leur présence aussi brève que marquante leur donne une puissance comparable à the Bride. Kuriyama Chiaki, Gordon Liu en sabreur et surtout Sonny Chiba à contre emploi délivrent de grandes prestations. La coupure en deux ne se justifie-t-elle? Non, parce que les près de deux heures passent avec la légèreté d'une bulle de champagne. Oui d'un strict point de vue cinématographique du fait d'une construction plus élaborée qu'en apparence et tenant debout en l'état et parce que le film tient très bien tout seul en tant que sommet de cinéma pop euphorisant. L'idéal aurait été de mettre une entracte entre les deux volumes mais c'est une solution non viable commercialement en 2003.
Après un Jackie Brown dont l'accueil/retour de bâton par la critique et les fans américains l'avait beaucoup blessé, QT a sans doute voulu revenir au centre de la hype en frappant un grand coup après une longue eclipse; même si le film n'a pas tenu au box office sur la durée (pas nécessairement un mal: cela évitera que l'idée de couper en deux fasse école), cela a fonctionné aux USA où la majorité des critiques et des fans sont revenus au bercail. Même si cette volonté atteint un peu ses limites sur la fin. Reste que Tarantino a réussi avec les honneurs la première partie de son retour: prouver qu'il peut toujours étonner et qu'il demeure un cinéaste qui compte. En attendant un Volume 2 qui n'aura pas la tache facile au vu de ses objectifs: développer les liens Bill/the Bride -le travail est encore à faire- tout en montrant la poursuite de la vengeance, ajouter les dimensions kung fu et western au récit, vouloir etre plus proche du Tarantino traditionnel -plus tchatcheur donc- tout en maintenant l'intensité et la dimension jouissive niveau action de ce Volume 1, faire tenir d'aplomb tout cela par le montage alors que QT revient de son marathon promotionnel et a donc un temps court à y consacrer. Pas gagné d'avance mais on verra si le challenge est relevé en 2004... en savourant en attendant ce Volume 1 qui n'a pas à rougir malgré de petits défauts de la comparaison avec les précédents films du cinéaste.
Tarantino Photocopieur couleur ?
Je suis allé voir le film le jour de sa sortie. Rien qu'à voir la bande annonce, ça sentait méchamment le ridicule.
Les prestations martiales de Uma Thurman sont pitoyables (meme yuen woo ping n'arrive pas à relever le niveau).
Lucy liu n'est guère plus convaincante. On n'aurait préféré quelqu'un de plus authentique comme Michelle Yeoh.
La musique, un titre percutant (repris dans téléfoot c'est dire ;), le générique du frelon vert et puis c'est tout. RZA a été sous employé semble t il (son travail sur la bo de ghost dog était fabuleux, je recommande le film et sa bo).
La narration du film habituelle en flash back, ça commence a être un peu répétitif, on a le droit à ça dans tous les tarantino. Si on fait le bilan sur ce réalisateur, dérrière le prétexte d'"hommage" au cinéma, ce n'est qu'un nouveau model de photocopieur, aucune originalité.
J'ai mis 0.25 pour le logo Shaw Brothers et la présence de sonny chiba et gordon liu, et encore, c'est bien cher payé.
Bref, passez votre chemin et regarder plutot ghost dog et Zatoichi de Takeshi Kitano, un
vrai film de sabre.
Film hommage (encore une fois)
Tarantino commence à en gonfler plus d'un avec ses films patchworks qui, selon beaucoup, n'apporte rien au noble septième art et profite par la même occasion de la naiveté du grand public non-cinéphile. Certes, ces gens la ont raison bien que leurs arguments peuvent paraître risible. Si on devait résumer Kill Bill, on dirait que c'est un Pulp Fiction à Tokyo avec des sabres, pas terrible comme description, mais c'est à peu prés ça. On retrouve l'humour décalé, les dialogues basés sur des vannes, la violence démesurée plein de second degrés, et bien sur ce qui constitue la base même des réussites des films de Tarantino à savoir les nombreuses références au cinéma de genre.
Aprés une exploration du cinéma black des 70's avec Jackie Brown, ici il s'attaque au cinéma asiatique, plus particulièrement le Wu Xian Pian et le Chambara. Bien evidemment on retrouvera en plus l'univers visuel propre au cinéma de tanrantino influencé par la mode sixties seventies (il suffit d'écouter la bo pour s'en appercevoir).
Mais on est droit de se poser la question suivante, Mr.Tarantino va t-il continuer à faire son chemin bien longtemps avec la même éternelle recette ? Peu importe, de toute évidence, c'est un cinéma plaît et qui a tout pour plaire, cinéphile ou non-cinéphile. On va pas faire les fines bouches et on va gentiment regarder ce ballet de têtes décapitées et de bras tranchés ...
P.s : Tarantino est définivement un fétichiste des pieds de femmes, personne dira le contraire ...
Tarantino recycle tout sauf le papier et le verre. Merci quand même!
"Dans ce film les femmes ne sont pas le sexe faible. Elles ont les mêmes instincts prédateurs que les hommes, la même passion de la chasse, le même désir de tuer ou de se faire tuer » confiait Quentin Tarantino à propos de Kill Bill vol.1
A vrai dire, le mot « tuer » prend ici toute son importance, puisque le scénario de Kill Bill ne se résume qu’à cela. L’histoire d’une jeune femme dont tout le bonheur se consuma le jour de son mariage à cause d’une poignée de mercenaire, les « vipères assassines ».
Pourquoi ces tueurs professionnels ont-ils essayé de mettre fin aux jours de leur ancien compagnon ? Dans quel but ? Nous l’apprendrons par la suite même si les raisons semblent bien maigres.
Cinquième film de Quentin Tarantino, celui-ci nous livre un joli feu d’artifices. Terriblement riche et coloré, son métrage tient du chef d’œuvre, d’une œuvre d’art. D’une part, Quentin Tarantino ose. Il ose marier les styles pour les magnifier. L’introduction, d’une violence brute témoigne de ses ambitions : montrer au spectateur tout l’art du mot « vengeance ». Ici, Black Mamba (Uma Thurman) n’a plus de raison de vivre puisque celle-ci n’a plus de famille depuis longtemps, a perdu son cher et tendre, tout comme sa fille.
Son véritable désir est de tuer, ou de se faire tuer comme le soulignait Quentin Tarantino. Peu importe le résultat, « les vipères assassines » doivent mourir pour ce qu’ils ont fait. Vous me direz, quel intérêt de nous servir un énième métrage basé sur la vengeance ? L’intérêt réel de Kill Bill réside bien plus que dans sa succession de scènes d’action, certes extrêmement bien réalisées.
Quentin Tarantino s’est inspiré de ses films préférés, à savoir les wu xia pan à la Chang Cheh, les western italiens à la Leone, Corbucci et Valerii. L’ensemble demeure néanmoins incroyablement cohérent. Marier ces styles différents n’est pas donné à tout le monde et pourtant cela marche à merveille.
Pour seuls exemples, les scènes de combat sont superbement bien fichues à la manière des films de la Shaw Brothers, appuyées par l’expérience des maîtres du genre : Sonny Chiba et Yuen Woo-Ping. On aura alors droit à un premier combat barbare et ravageur entre Black Mamba et Vernita Green, à une véritable boucherie gore des Crazie’s 88 et à un duel final absolument somptueux sous une neige éclatante
S’en suit le clou du spectacle, le « fameux » passage animé ultra violent relatant l’enfance d’O-Ren Ishii écrit par Tarantino et réalisé par le très célèbre studio d’animation japonais Production I.G. (Jin-Roh), sous une musique de western spaghetti (il fallait oser). Unique et touchant, cet animé d’une dizaine de minutes reste d’ailleurs en parfaite adéquation avec les images « réalistes » de Kill Bill car c’est simplement cela qui fait la force de ce métrage : la cohérence et la parfaite justesse de ce mélange de style et de couleurs. Ce passage reste incroyable.
Mais un bon « Tarantino » sans bonnes musiques n’existe pas ! Et ce Kill Bill ne déroge pas à la règle. La bande son traverse les époques et les pays. De Luis Bacalov à Fabio Frizzi, en passant par Zamfir (et son sublime morceau à la flûte de pan) à Santa Esmeralda, on peut dire que Tarantino continue à « oser ». Et il le fait bien puisque le son et l’image ne font qu’un.
Au final, cet émerveillement de tous les instants séduira ou rebutera plus d’un spectateur pour son style osé et courageux ou par sa violence très prononcée donnant une image d'opéra barbare fantastique et old school. En tout cas, le rythme effréné, la mise en scène léchée et la parfaite justesse des acteur mettront tout le monde d’accord: Kill Bill vol.1, c’est quelque chose qui ne s’oublie pas de si tôt. La suite au prochain épisode.
De l'art de l'hommage et de la bêtise du plagiat.
Voir Kill Bill, c'est accepté de revoir d'autres films dans une vision distordue, celle de Tarentino. En effet, Quentin (de son petit nom) est LE cinéaste maître dans la création de films hybrides. Il s'en revendique, il fait bien ; de toute façon, il ne saurait sans cacher.
Est-ce à dire que l'on s'ennuit devant Kill Bill comme il est d'usage devant un film conventinel ? Non, loin de là ! On serait d'avantage dans le cas d'un film que l'on adore et que l'on visionne une énième fois, le plaisir toujours intact.
Finalement, c'est un condensé de ce que le ciné, et plus particulierement le ciné asiatique, a à offrir de mieux aux spectateurs que nous offre Tarentino avec ce volume 1.
S'opposant aux frères Machins qui commettent un MaGrosseDaube volant des scènes entières sans jamais le revendiquer (à l'époque de la sortie de leur premier opus, les deux zigotos juraient sur Canal, j'ai encore le K7, qu'ils avaient tout inventer !), Quentin multiplie, lui, les clins d'oeils allant jusqu'à les citer carrement (on prononce les noms sacrés de "KATO" et "Itami Hanzo").
On pourrait presque penser que le but de QT est d'inciter ses spectateurs a en découvrir d'avantage sur le ciné qu'il leur revêle ou pour ceux qui sont déjà Otakus, qu'il cherche à leur crier qu'ils ne sont pas seuls.
Voila, c'était juste une petite refléxion que le cas QT peut soulever.
Juste pour dire que ce film déchire (sens propre et figuré, bien entendu). ^__^
Une Claque !
Un grand film, original, violent, beau, sensuel, fascinant, décalé, abouti...
Pour ceux qui ont émis une critique sans l'avoir vu dans une vraie salle de cinéma, je leur dit qu'il faut qu'ils aillent au cinoche et après on en reparle !
Tarantino est un génie! (en toute objectivité, bien sur !)
14 octobre 2004
par
a woo
Du pur Tarantino donc...
On ne peut pas reprocher à Tarantino son amour du cinéma de genre. Son Kill Bill ressemble d'ailleurs plus à un patch-work gigantesque de ses films préférés qu'à une oeuvre personnelle.
Mais justement, on a trop l'impression de voir d'autres films. Sans parler du côté très bavard du film, une caractéristique typique de Tarantino. Et pour qui a du mal avec ses dialogues très écrits, même si on atteint pas l'ennui que peut procurer "boulevars de la mort", c'est parfois long.
Surtout quand on voit ce que nous faisait Chang Cheh trente ans plus tôt dans "vengeance" pour parler de la même chose. Reste quelques cadrages très agréables et bien vus et un certain style. La scène du massacre, assez longue, est également très plaisante, même si le montage surdécoupé diminue le plaisir.
L'interprétation très bd colle assez bien à l'ambiance, mais pas de quoi fouetter 5 chats.
En somme Kill Bill est un pur produit tarantino, les adorateurs adoreront, les détracteurs détesteront, et ceux qui n'adorent pas mais ne détestent pas trouveront que quelques scènes valent le détour, mais que globalement il n'y a pas non plus de quoi s'extasier.
Un film qui supporte d'ailleurs mal plusieurs visionnages dans mon cas, mais encore une fois, et c'est subjectif, je préfère le style rodriguez, moins bavard et plus efficace à mon sens.
T'as pas un vieux chambara à me faire mater ?
Il y a dans
Kill Bill une spontanéité cinéphilique et une énergie qui en font un film fort agréable à suivre. Mais en dehors de cela, les manies référentielles de son auteur ne semblent pas toujours bien digérées et à y voir de plus près, le recyclage de tout un pan de la culture asiatique d'une certaine époque est loin d'égaler le matériau d'origine en pas mal de points (chorégraphies, découpage, style, ambiance). Tarantino c'est sympa, mais pas de quoi en faire tout un plat de sushis ou de spaghettis (d'ailleurs il doit sûrement mélanger les deux dans son assiette, le couillon).
Je ne sais pas trop quoi en penser. Fun.. mais ça manque de.. Volume 2 ....u
Pour faire une critique, on a besoins d'une grille analytique. J'ai toujours été énervé par certaines critiques qui, par exemple, trouve un film HK mauvais pour ce qu'il n'est pas au lieu de l'analyser pour ce qu'il est. Lorsque je vois un type écrire que tel ou tel film Hk est mauvais car les personnages n'ont pas ce que l'on appele un "Arc"... je me dis qu'il y a un probleme. "L'Arc" est un truc Americains point barre. Ce n'est pas de cette façon que les films Hk sont construit.
C'est pourquoi un visiteur trouvera dans ma collection le DVD d'Andrei Rublev au côté de celui de Police Story. "Ouais, mais bon, tu dois admettre que Police Story c'est quand même un plaisir coupable que tu t'offres non? Car comparé à Tarkovsky...." Alors que moi, je trouve que Police Story est un chef d'oeuvre du film d'action. AU meme titre que certains films de kung fu sont des Ôdes au mouvements....
Kill Bill n'est pas un film à messages, ni un film sur les relations humaines (même si j'ai trouvé plusieurs subtilitées alors que je ne m'y attendai pas du tout), et ce n'est pas non plus Pulp Fiction 2. Et ce n'était pas l'intention de Tarantino.
Cecis étant règlé, j'ai été plutôt surpris par Kill Bill. Peut être parce que là où je suis, le film est arrivé seulement le 27 novembre et que j'ai eu le temps de lire les critiques. Et que je m'attendais au pire...
Parce que Kill Bill finalement est très proche d'un Wong Kar Wai. Même façon d'utiliser la musique, de mettre le focus sur l'émotion, sur la pose. Un recyclage de la pop culture. Même amour du cinema et même propention a filmer une scène que pour la beauté du geste, de la chose. Comme par example Fay Wong chez Tony Leung au son des Cranberries (plutôt la version Faye des Cranberries)ou alors la moto de la scène finale de Fallen Angel. Mais bien sur Wong Kar Wai nous parle de solitude, de l'âme humaine... alors que Tarantino lui, ne nous parle que de cinema...
Mais l'intro avec le logo de la Shaw Brother et le "Our feature presentation" annonce la couleur... Nous sommes dans le cinema des années 60/70. Ça tombe bien, c'est celui que je préfere.
Donc, j'aime ou pas? J'y suis allé deux fois, pour être certain.
Techniquement, j'aime bien. La photo sale des premières scènes, très films US années 70. La photo très colorée des scènes japonaises, justement très Cinema Japonais des années 60. C'est le genre de truc que j'aime. Le montage très années 70 de la première moitiée du film, les trucs années 60/70 (je sais que les Francais adorent De Palma, mais il n'est pas l'inventeur du Split Screen, on voit deja ce truc dans l'Etrangleur de Boston. Par contre oui, la scène avec Daryl est vraisemblablement un hommage a Dress to Kill), les réferences aux Giallo et encore au funky Blaxploitation. Je répète souvent "années 60-70", mais c'est le "kick", précisément le sujet du film: Le cinéma était cool avant.....
Ca me plait bien. Pourquoi pas?
Que Tarantino pige un peu partout, ca ne me dérange pas non plus. L'art c'est ça...
Les flashback et le choix de raconter l'histoire de facon non-chronologique non plus. Nous sommes au cinema et j'ai rien contre le fait qu'un réalisateur s'amuse. Si j'avais la chance, je ferais la même chose. Une camera c'est fait pour être utilisée.
J'ai rien contre Bresson et Ozu (j'aime bine Ozu), mais je préfère Suzuki et Godard (et moi aussi je crois que bien souvent il a pratiquement toujour raison). C'est mon choix. Donc de ce côté, rien a dire. C'est même plutot joussif.
Donc j'ai aime?
Les references Pop? Voila plus de 10 ans que le cinema nage en pleins post moderniste, un de plus ou de moins. Alors si Tarantino fait des références au ciné que j'aime... pas de problêmes non plus.
Plusieurs critiques des USA et du Canada ont pleurés comme des bébés because of the violence. Comparé a Lone Wolf and Cub ou même a Lady Snowblood, visiblement une grosse influence pour Quentin, Kill Bill est un film pour enfants.
Manque de psychologie? Je trouve pas, on voit clairement les émotions passer dans les yeux d'Uma, on voit bien qu'elle n'aime peut être pas tant que ça tuer des ados ou des maman. C'est un "revenge movie", et non pas "Persona" (de Bergman), donc de ce côté, je crois que Kill Bill vol1 a clairement une bonne dose de psychologie... autant que cela puisse être possible pour ce type de film.
Pas d'histoire? Scenario mince? Bordel, prenez n'importe quel bouquins et je vous le résume en 2 lignes. À la rigueur je m'en tamponne le c.. de l'histoire. Un bon scenario ne fait pas necessairement un bon film. Et puis le manque de "messages", come on, si un type veut faire un film sur ses films favoris, ben c'est aussi justifie que n'importe quel autre sujet. Et puis les scénarios de Bergman tenaient parait-il en 2 lignes... et Wong Kar Wai nén a tout simplement pas.
Non, en fin de compte, je ne suis pas d'accord avec la majoritées des critiques négatives. (pas parce qu'elles sont négatives, mais parce que la majorité repproche au film de ne pas être autre chose).
Donc j'ai aime?
Ben voila, je me pose encore la question. Fun certe. Mais.... Oui il y a un mais.
Visiblement c'est un film coupé en deux. Et ça peut nuire aux choix narratifs. PAr example. SPOILER. Le film commence sur le meurtre de Vivica Fox. Ensuite, seulement, on voit la cause de la rage d'UMA. FIN SPOILER. La cause est montré après l'effet. Il est donc facile de présumer que tout le film jouera sur cet effet. Mais si on nous coupe ça en deux, on perd souvent donc l'effet voulu... non?
Qui sait si le massacre dans le club japonais ne devait pas mener à autre chose.
Bien sure reste l'émotion obtenue par la musique, les poses, l'iconographies etc etc... mais on y perd surement d'autre points. J'ai eu l'impression d'assister a une intro, une mise en situation. Forcement, on reste sur sa faim.
Et puis, il y la questions des choix artistique. Et ca, c'est une question de goûts.
Tarantino, comme un DJ, prend des risques et n'écoute souvent que ses propres goûts.
1. Les dialogues. Moi, contrairement a plusieurs, les dialogues des Tarantino m'ont toujours un peu taper sur les nerfs. Trop complaisant pour moi. Donc ici, c'est bien... pour moi.
2. La musique. Il y a des choix que je trouve brillant. Nancy Sinatra par example... Ou meme Zamfir. J'ai toujours detesté Zamfire. Mais ici surprise, la pièce (que ma Maman aimait tant), fonctionne très bien. Uma efface le nom de Bill, enchainement "un mois plus tard"... très classe (et toujours très années 70). La musique tirée des western Italien. Même chose, j'ai toujours aimé le côté baroque des western Italo. La séquence animée, très baroque et melo, fonctionne à merveille pour moi. Par contre pendant le massacre, ça tourne un peu trop au patchwork et ça tue mon plaisir. Mais le thème de Lady Snowblood, est parfait pour moi.
3. Les scenes d'actions. Dans The Assassin, Chang Cheh prenait bcp de temps avant de nous amener au massacre final. La psyché de Wang Yu était explorée en détail et le final sanglant y était encore plus puissant. Ici, je ne sais pas.... Ca ressemble a un climax. Mais il y manque quelque chose. C'est le hic, il n'y a pas la beauté des chef d'oeuvre du cinema martial, ni la rage des chambara/ninkyo japonais.
J'aime bien le côté mélancolique de la mort de Lucy Liu par contre. Tres cine... 60/70 encore une fois.
Et c'est peut etre le hic. A la toute fin du generique, Tarantino rend hommage a Lo Lieh, Fukasaku, Chang Cheh et Shintaro Katsu. On sent qu'il aime ce cinema là. Mais si, comme j'ai dit plus haut, j'ai rien contre le fait de piger un peu partout, ça me ramene quand même aux films originaux. Lady Snowblood par example, le contexte politique et historique mélangés à l'esthetisme baroque donnait une certaine emotion. C'est de la BD live, mais on sent que ça pourrait tout de même arriver pour de vrai. C'est aussi le principe de base des Ninkyo. Et des chambara... situés à une époque pas trop lointaine pour la license historique, mais assez lointaine pour permettre une certaine fantaisie.
Je ne demande pas le réalisme a tout prix. Je ne suis pas fan du cine HK pour rien. Mais si certains choix artistiques sont à mon goûts, d'autre le sont moins. Par example, jamais au grand jamais un Yakuza, même dans un Univers alternatif, ne portera de Loup. Jamais.... Je peux accepter une femme Oyabun, même une femme d'origine sino/americaine. À la rigueur... mais pas les masques.
Le combat final est pleins de trouvaille. Côté martial, c'est pas trop le top. Ca manque d'emotion. Côté trouvaille.. le Noir et blanc. Tromper la censure? Surement... mais ça fait quand même "reference". On sait que Tarantino a assisté à la projection de Theatre of Life de Tomu Uchida et qu'il aime Chang Cheh donc il aime surement les disciples de Shaolins. 2 films avec un massacre final en noir et blanc. De reprendre le générique de Samurai Fiction (en bleu au lieu du rouge ), bah pourqoi pas...
Mais tout ca me fait penser à un solo de Jimmy Page (J'ai passé ma jeunesse avec les Clash, les Velvets et autres Nick Cave donc moi Led Zep....). Du tape a l'oeil. Mais c'est pas si grave. J'aime Suzuki (trop) et il tape fort dans l'oeil bien souvent.
Donc, ici, beaucoup de truc, mais pas d'émotion au niveau de l'histoire. C'est le hic. Les chambara et les Ninkyo fonctionnaient sur le mode Cathartique. Ici, c'est le mode ésthetique seulement. Bien sur un type comme Suzuki à passé sa carriere à detourné les genres.
Sauf que Tarantino lui cite Suzuki, Leone et Fukasaku.... Qui eux detournaient des genres établis. ça ressemble à un serpent qui se mord la queue. Par example, lorsque Uma confronte Lucy, coupant le bras de Sofie Fatal, on a droit a une musique digne des westerns Italiens. C'est beau. Mais chez Leone, avant le face a face, on avait droit à 3 heures de mise en situation.
Donc, en gros, cette critique manque de rigueur.... parce que le film est lui même un gros patchwork. L'emotion fonctionnera pour certains. J'ai été très touché par ces scènes tournées à la façon des films de mon enfance. Un peu comme la Madelaine de Proust... Tarantino aurait voulu être un realisateur des années 60/70. Peut être que moi aussi dans le fond.
Par contre, ce brainstorm est inégale.
Mais pour la prise de risque, la plaisir evident, le film mériterais une forte note. Par contre, le film, pour moi, manque de.. manque de quoi en fin de compte? Le manque d'une deuxieme partie. Voila le hic. Je réalise que parler de Kill Bill est un peut vain. Le bénéfice du doute est de mise.. car sans le volume 2, c'est comme un épisode d'une serie Télé.... ca ne rime pas a grand chose.
Je n'ai jamais aime donner des notes a un film. Je trouve ça un peu enfantin, un peu rabaissant pour les artistes... et puis la récéption d'un film est très subjective (ceux qui n'aime pas Wong Kar Wai par exemple, regardez ses films avec une peine de coeur.. j'ai eu cette chance :) ça change tout... ).
Pour termine ce fatras d'idées jetées a tout vent sans ligne conductrice (comme un film post moderne), je dirais que Kill Bill a eu un effet positif sur moi... Après le visionnement, j'ai ressenti le besoins très puissant... de regarder beaucoup de films. De revoir Lady Snowblood, les Leone, les Fukasaku.. en un mot, de me replonger dans cette époque benie ou le cinema était inventif, n'avait pas peur des tabous et ou l'on s'amusait ferme...
Donc, si Tarantino nous amènes à vouloir voir et revoir les models originaux, ça sera toujours ca de gagne.
D'ici la, j'espere pouvoir etre plus claire et rigoureux.... avec le Volume 2.
PS: après 3 jours, je ne sais toujours pas ce que j'en pense. Kill Bill contient des scènes qui procurent émotions et cela uniquement à cause des choix esthétique et seulement si les references evoquent quelque chose pour vous. En cela, c'est un poême. Procurer emotions graçe à un enchainement, un truc de montage, la musique, la couleur etc... c'est pas ça la poésie? C'est pas ça le ciné? C'est pas ce que voulait RImbaud. Par contre, contrairement à Wong Kar Wai, ça ne conduit pas à la même chose. Mais uniquement à l'amour du cinéma (d'un certains cinema).. donc en un sens, Kill Bill est vrai film... mais coupé en deux... pour l'instant, c'est comme une compilation de nos chansons favorites... Ou une discution entre geeks et cinephiles. On verra si tout ça mène à autres choses.... dans 4 mois.... Màs o Menos!
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Sur certains points, je me dois de repliquer. Je ne dis pas que Kill Bill est un film pour enfant, mais que comparer a Lone Wolf ou Lady Snowblood par example, oui. Ce qui veut dire deux choses.
1. Les USA acceptent la violence d'Hannibal (que je trouve ignoble) mais pas celle de Kill Bill. Ce qui veut dire qu'il ne sont pas pret pour certains films Asiatique mais que d'un autre cote, ils acceptent tres bien un autre type de violence (l'ange exterminateur decoupant les mechants, ca c'est ok)
2. Que certaines personnes acceptent la violence de Lone Wolf and Cub mais pas celle de Kill Bill, alors que pour moi, Lone Wolf est bcp bcp plus violent. Kill Bill c'est du Cartoon,. souvent Lonw Wolf trombent dans l'exploitation. Ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas la serie.
Quand au "je peux resumer en 2 lignes". Oui, on le peut, car toute les histoires finissent par se ressembler. C'est le traitement qu'on en fait. The Blade et les films de WKW tiennent aux aussi sur un ticket de bus (en fait WKW n'a meme pas de scenario). >Ce que ni veut pas dire que je pense que Kill Bill est un chef d'oeuvre. Seulement je m'etonne que l'on repproche cela a un film d'action. Il est evident que ce n'est pas un "scenario en 3 tomes" que Tarantino voulait. Donc il est inutile de critiquer sur ce point. Ce serait un proces d'intention. Et je pourrais ajouter que Proust a ete resume par d'autre que moi, des gens qui ont ete a l'ecole ("Un type veut devenir ecrivain... et le devient).
Oui certe, peut etre j'aurais pus aller a l'ecole plus longtemps (j'aurais peut etre pianiste aussi si j'avais eu de lecon de piano). Par contre, je me demande si toute les ecoles se valent... car ils semblent que les bonnes manieres ne sont plus au programme et que l'on y enseigne l'insulte en tant qu'argumentation.
petite déception
par rapport au 2ème, il y a le côté jouissif de l'action à tout va, ça tranche bien et c'est bien réalisé. sinon quand on connais ses références rien de vraiment neuf on a déjà vu ça mais Tarantino s'en sort très honorablement (YEN woo ping oblige). aucune profondeur par contre mais un puzzle sympathique.
mon dieu! quelle deception!
tout d'abord je tiens a preciser avant de dire ce que je pense de ce film que je suis réellement fan de Tarentino: reservoir dogs et pulp fiction sont pour moi deux chefs-d'oeuvre indiscutables, et jackie brown bien que moins efficace reste un film excellent et surtout dans le meme esprit. c'est veritablement mon realisateur preféré avec le Grand Kitano.
mais la, j'ai été profondement choqué et decu. j'ai recenti un sentiment amere apres la vision de Killbill. il faut voir les choses en face, ca n'a rien a voir avec ce qu'il a pu faire auparavant. c'est pour moi un film lamentable, qui tourne a la derision complete, limite parodique, voir honteux. son "hommage" au ciné japonais est a se demander si il a deja eu l'occasion d'en voir, des veritables films japonais.
quelques points qui m'ont enormement choqués:
- scenes de pseudo combats completement irrealistes ou le sang est utilisé de maniere abusif, trop grosses et surtout gratuites. pourtant je suis adepte d'hemoglobine et de violence mais la ca m'a veritablement saoulé, c'est lourd et meme pas drole.
-manque cruel de profondeur dans les dialogues et les personnages, et ne parlons pas du scenario qui est quand a lui tres creux et superficiel.
-ce qui m'a le plus surpris et choqué c'est sa vision du japon et sa facon de lui rendre hommage en se foutant de leur gueule et en donnant une image completement parodique.je suis desolé mais les japonais dans son film font pitiés et n'ont rien a voir avec la realité. leur posture ridicule dans les combats par exemple, ou bien la musique qu'il a choisi dans le temple ( quelle horreur!).
- la scene ou Uma trucide une bonne cinquantaine de japonais, ou alors quand elle a ses jambes invalides en sortant de son coma et qu'elle les refait fonctionner comme par magie au bout de 13H de réeducation completement perso. abérant mdrrrrrrrrr ^^
-et bien entendu la fin qui annonce une suite. pourquoi faire le film en 2 parties?ou est l'interet? on sent que le film a été remanié et rallongé d'où d'atroces longueurs.
bref, un film purement commercial, un scenario creux, de la violence abusive(centaines de litres de sangs,membres coupés dans tous les sens), une parodie de films asiatiques qui fait honte au japon et aux films de samourai. tarentino a perdu son talent. il s'est laissé aller. c'est triste. lui qui etait un véritable dieu pour moi....... :(
je me souviens Kitano dans une interview evoquer son admiration pour Tarentino et ses films de gangsters qu'il comparaissai a ses propres films.la il va se faire ara kiri en voyant killbill.
la moral de tout ca: vive tarentino pour ses anciens films et je vais tenter d'oublier killbill. vive kitano avec son tout dernier film Zatoichi. la c'est du bon! ;=)
Oui..... mais non pas tout à fait en fait!
Ma première imression, celle de la salle obscure avait été très forte. En gros j'avais adoré, je m'y étais pris à fond. Mais à le revoir, je me suis rendu compte que ma scène préférée, c'était la scène de manga!! Ben ouais, le reste a beau être bien torché, allègre, virevoltant, c'est creux à mort. Autant Reservoir dogs et Pulp Fiction en mettait plein les yeux et étaient de grands films d'auteur, ici on a l'impression de voir un gag de potache, d'un potache génial mais potache quand même. Ce film vaut plus par la justice qu'il rend aux genres qu'il met à l'honneur que par lui-même. Ce film n'a le plus souvent pas d'âme, voila tout, il n'a que celles des autres.
Une claque !
Tarantino, réalisateur mainte fois critiqué, on l'aime bien, on l'aime pas, parfois un coup l'un ou l'autre, suivant la 'mode'...
Il n'a jamais hésité à dire qu'il puisait dans le cinéma italien, asiatique, français ou dans les vieilles série B américaine, çà déplait à certains, mais au moins, il ne s'en ai jamais caché, et à y réfléchir, beaucoup ont fait comme lui.
Il avait fait l'excellent Reservoir Dogs, puis deux bons films : Pulp Fiction et Jacky Brown, et là, avec Kill Bill, il montre tout ce qu'il sait faire, et ce qu'il sait faire, il le fait bien.
On retrouve Uma Thurman qui avait été propulsé justement par Pulp Fiction, même si elle avait fait une bonne prestation dans Jennifer 8, dans un rôle qui ne semblait pas lui être taillé sur mesure, on voit Lucy Liu, que je n'apprécie pas trop pour ma part, on voit Daryl Hannah qu'on a hâte de voir vraiment par la suite dans un rôle bien différent de la sirène de Splash :), on nous annonce Michael Madsen qui était présent dans Reservoir Dogs, mais aussi David Carradine !
Le film est divisé en 'sketches' plein d'action reliés entre eux par une intrigue simple mais efficace.
A chaque sketches, Tarantino fais des clins d'oeil, va au bout de son inspiration pour les autres, pour faire du Tarantino, car ce n'est même plus de l'inspiration !
C'est violent, cru, efficace, poignant, le tout accompagné d'une somptueuse bande originale, très bien intégrée aux scènes, façon Sergio Leone (arf, je suis obligé de citer une des sources de son inspiration, et pourtant, ce n'est pas filmé comme du Sergio Leone, c'est là que Tarantino fait fort en fait !)
Une réalisation sans faille, c'est un film somptueux, à voir absolument !
Petard mouillé
Prenez quelques mégatonnes de clichés éculés, de l'action bête au possible, jetez le scénario au feu, récupérez quelques "acteurs" à la manque rescapés des années 70-80 pour parachever l'aspect "hommage" de la chose (ça plaît aux
nerds, paraît-il), n'oubliez pas de soigner la promotion à gogo... remuez bien et vous obtenez Kill Bill.
Côté public ciblé, on il râtisse large sur ce coup-là: entre les ceusses qui s'amuseront à relever toutes les références pompeuses et autres "clins d'oeil", quitte à pourrir la vie de leur entourage direct à grand renfort de résumés d'épisodes d'X-Or, et les autres qui s'extasieront bêtement devant les scènes pseudo-parodiques de membres coupés comme si les Monty Python ne l'avaient pas déjà fait (de façon bien plus réussie d'ailleurs), il y en a vraiment pour tout le monde. Enfin, presque. Le film n'a pas réussi à me divertir plus de 5 minutes cumulées...
L'une ou l'autre des scènes de ce
Quick Lunch(TM) cinématographique se démarquent néamoins par leur qualité, notamment les quelques minutes du début, ce qui ajoute à mon agacement quand je constate que Tarantino a tout de même un certain potentiel en tant que réalisateur, et que s'il daignait seulement cesser de faire les poubelles du cinéma bis il pourrait peut-être de arriver à quelque chose de digeste.
La musique? Un bon travail de récupération, mais de là à crier au génie...
Que dire d'autre si ce n'est que sieur Tarantino semble s'enfoncer un peu plus à chaque nouveau film? Mais qu'à celà ne tienne, car une armée de fans pour qui seul le nom de Tarantino suffit à transformer n'importe quel navet en film-culte (avant même la sortie, tant qu'à faire) est prête à faire exploser le box-office, invariablement et inlassablement.
Ainsi va la vie...
- "Le nouveau Tarantino, siouplait"
- "quelle cuisson ?"
- "saignant, merci"
On m'avait prévenu, mais c'est pas peu dire que le Tarantino cuvée 2003 est barbare.....et nom de dieu de nom de dieu que ça fait du bien !!!
Vous n'en avez pas marre vous des blockbusters mous qui se veulent violents et qui sont frileux du slip ? Non ? Si ? Ah ben oui, quand même, les bastons à l'arme blanche avec le petit point de sang sur la chemise c'est lourd.....FAUT QUE CA CHARCLE PAR SAINT LONE WOLF !!! Et là, le père Quentin nous a entendu.
Faut dire qu'une ancienne tueuse trahie par son gang et laissée pour morte qui revient à la vie (enfin sort du coma, quoi) et décide de se venger à coup de katana, ça fait mal !!!
Le bonheur est dans l'ultra-violence : The Bride (Uma Thurman, que j'épouse dans la minute) décide de découper comme du tofu tout ceux et celles qui lui ont fait du mal et s'en donne à coeur joie à grand renfort de geysers de sang, bras coupés, têtes qui roulent (n'amasse pas mousse -je sais c'est nul-), .......bref la jugulaire fait du dégat pour notre plus grand bonheur à nous les fans de combats qui aimont se goinfrer de bastons avec des litres et des litres de sang (pourquoi je suis tout seul ?). Alors, bien entendu, la B.O est excellente (RZA nous prouve qu'il est doué quand il s'agit de mettre en musique un univers proche de l'Asie (malgré un gout de "trop peu" ici mais cf. la B.O de Ghost Dog qui coute les yeux de la tête en import-). Ah et j'ai failli oublier LA séquence la plus dingue -que je ne revèlerai pas- le chapitre nommé "les origines de O-Ren Ishii" (mais apparemment tout le monde en a déjà parlé...
Bref, il reste qu'un moitié à voir mais on est -enfin JE suis, excusez mon emportement- impatient au vu du twist final de ce volume 1....presque plus frustrant que celui de Matrix Reloaded.
PS : si à la fin du film vous vous dites "non, y'a autant de sang que ça dans le corps humain ?", c'est normal.
Mise à jour le 20.01.04 :
Etant plutôt offusqué contre certaines critiques je me dois de répondre. Bien entendu, je ne tiens pas à faire changer d'avis les déçus, je les comprend, ça arrive -d'autant que certains avis, bien que parfois contradictoire en eux-mêmes sont passionnants- mais il est des allégations que l'on ne DOIT pas laisser passer, comme par exemple que Kill Bill est raciste. Ca, non, non et NON !
-> Pour ceux et celles qui n'aurait pas compris, le personnage de O-Ren Ishii est le pendant de Tarantino acteur. En effet, son personnage est issue d'une métissage américain (comme le Quentin), japonais (comme le volume 1) et chinois (comme le volume 2). Ce n'est pas une élucubration de mon esprit torturé (oui, oui...) ni une branlette critique, il suffit de lire le mad movies de novembre 2003 (n° 158) et l'interview de l'ami Quentin, qui annonce le volume 2 à l'ambiance plus "chinoise" (plus posé, plus accès sur le personnage de Bill, avec le massacre de El Paso en intégralité, .....).
-> Pour certain(e)s, le fait que Uma Thurman porte un survet' jaune aux rayures noires est une moquerie vis-à-vis de Bruce Lee. Ben oui, mais non. Parce que ça veut dire que depuis Le Jeu De La Mort, on a plus le droit de porter un survet' bariolé pour RENDRE HOMMAGE (j'insiste) ? Tarantino n'a jamais caché être un grand bouffeur de cinéma décalé -comprendre que ce n'est pas (je pense) un fan de Bresson, Bonitzer et Co.- et que chacun de ces films essaie d'être le plus respectueux possible des univers qu'il a ingurgité (ce n'est pas un Wes Craven-like qui nous bassine avec des jeu de mots pourris et un second degré faussement décalé du genre "mate un peu mon film comment qu'il est bien et que c'était tout pourri avant").
Non, le cinéma de Quentin Tarantino est SINCERE (j'insiste aussi). D'autant plus qu'aucune référence n'est faite à Bruce Lee, ni aucun jeu de mot, blague grasse sur les asiatiques (Tarantino n'a pas découvert le cinéma asiatique avec Matrix comme Luc Besson, ici c'est Kill Bill pas Le Baiser Mortel De la Fouine Du Taxi Des Yamakasi 32).
Pour en finir avec le "racisme", c'est vrai que des oeuvres comme Born To Defend et Blade Of Fury sont des modèles de scénarios mettant en scène l'amitié entre les peuples. Pour faire plus simple, on pouvait dire que le nom du gang de O-Ren est tendancieux, puiqu'il s'appelle Crazy 88 et que le H étant la 8ème lettre de l'alphabet, HH = Heil Hitler (vous dormiez penant vos cours d'histoire ou quoi ?). Voyez jusqu'où on peut aller...
-> Pour ceux (et celles) qui ne l'auraient ps remarqué(e)s, The Bride n'est pas un agent spécial de je ne sais quelle oragnisation gouvernementale US, ce qui nous évite (bien que le physique de "blanchette" le laisse à penser) un film de revanche du petit blanc sur les asiatiques (oui, on est loin des quelques vandammeries et seagaleries) Donc pour ceux (celles) qui le trouvent racistes on leur fera revoir deux fois de suite Romeo Must Die (rigolo mais pas réellement défendable) et Le Baiser Mortel De la Moufette (celui-là je peux pas l'encadrer), là ils (elles) se rendront compte que Kill Bill ne nous montre pas des "petits chinois qui bouffent des nouilles" mais des mistressmind du crime, une organisation criminelle....et une héroïne qui s'en prend plein la gueule (cf. le premier combat contre Vernita Green/Copperhead).
Voilà, mais cependant, je me répète, on peut ne pas avoir aimé, avoir été déçu (moi aussi ça m'est arrivé avec Hulk, Daredevil -le film qui me transforme en Hulk, sauf que moi je casse tout-, Tigre et Dragon, Le Baiser Mortel Du Caribou -si, si je m'attendais à un film de Kung-Fu urbain-, ....), mais il faut savoir porter l'argumentation au niveau du film, rechercher dans la technique les petites chose qui nous tracassent (tiens là le montage n'est pas dynamique, la lumière n'est pas exploitée,....) et pas chercher des arguments au fin fonds de ses fantasmes en portant un jugement sur ce que n'est pas le film.
-> La coupure en 2 parties n'est pas (purement) commerciale, mais c'est parce cette première partie dure 1h50 et l'autre doit approcher la même durée, soit près de 3h40 de métrage et pour un film si attendu, le sortir en l'état est du suicide commercial (surtout que le film est déjà interdit au moins de 16ans.....-alors certes, il y a le carton cosmique du troisième volet de Lord Of The Rings, un total chef d'oeuvre, peut-être l'oeuvre la plus épique du 7ème art, qui dure 3h20, mais la New Line avait tout prévue, même une baisse de fréquentation dès The Two Towers.....alors qu'il a mieux marché que le premier !!! C'est à n'y rien comprendre), mais il y a aussi la peur de Tarantino de voir sortir son film intégralment mais censuré (ça y est le mot est laché). Aussi, pour plus de détails (j'ai la flemme de tout expliquer, mais la production a été un sacré boxon), je vous conseille de lire le Mad Movies 158, ils expliquent ça mieux que moi (faut dire qu'ils sont mieux informés en même temps).
En espérant ne pas avoir paru trop "cassant", merci de m'avoir lu et compris.
ET HOP! ENCORE UN SUPERBE FILM BIEN DEJANTE! :)
Ce premier volume est totalement jouissif! C'est un concentré de bastons avec des chorégraphies à vous couper le souffle, un jeu d'acteur superbe pour un film qui restera sans aucun doute l'un des meilleur de cette année 2003. Vite la suite! ;)
"Tarantino n'a rien à dire, mais il le dit mieux que personne"
"Vous pouvez critiquer mes idées, vous pouvez critiquer ma logique, et j'essaierai de vous convaicre, mais ne critiquez pas mes origines"
O-Ren Ishii semble citer Tarantino avec ces paroles. En effet, il est lui-même un "batard" de plusieurs origines cinematographiques. Il aime le cinema hors-normes, bis des années 60-70 et, en faisant Kill Bill, il s'est fait plaisir. Il a fait son film asiatique avec une heroine à la peau pâle et aux cheveux d'or. Tout le long du film, les personages sont deposédés de leur identité culturelle (par exemple, Vernita Green qui dit "C'est moi qui aurait du m'apeller Black Mamba", en reference à sa couleur de peau). Quentin melange et rassemble : Des chinois faisant partie des Yakuza japonais ? Pas de problème. Une française qui interprète en Japonais des paroles dites en anglais par une sino-americaine !!! On peut dire beaucoup de choses de Tarantino, mais c'est avoir l'esprit bien étroit que de le taxer de rascisme.
Je me rapelle vaguement qu'un tueur disait dans "Les anges dechus" : "Je tue parce que je suis feignant. On me dit juste quoi faire, je le fais. Je n'aime pas les choses compliquées". Dans le même état d'esprit, Kill Bill est simpliste, le reste n'est que peripéties, meublage, poses...... mais "Shangai Express", "Operation Dragon", "L'été de Kikujiro", et même "Pulp Fiction" ont des scénarios basé uniquement sur ce qui peut intervenir d'interessant dedans. C'est comme ces mauvais blockbusters americains : on connait la fin ! On sait que c'est joué d'avance ! On sait que le Titanic va bien finir par couler !!! Mais on matte le film quand même jusqu'au bout. (qu'est-ce qu'on est cons !)
Bien des thèmes sont élaborés dans Kill Bill. Celui de la vengeance déjà se decline entre le passé (La vengeance d'O-Ren Ishii), le present (the Bride), et le futur (potentiel de vengeance par la fille de Vernita Green). Tout les trois par le drame de la destruction de la famille, comme dans bien des westerns. Cette mise en abime a été bien negligée par ceux qui n'attendaient qu'un clone de Tigres et Dragons avec les dialogues de Pulp Fiction. Le thème du code d'honneur, cher à la culture asiatique (la raison pour laquelle Bill ne tue pas la mariée dans son sommeil, la raison pour laquelle le maitre fait finalement un katana, O-Ren qui demande pardon à la Mariée, etc...). Les nombreuses femmes fortes qui jonchent le film en finissent de lui donner une âme particulière. Finalement, sur le fil tendu et bien visible d'un scenario simpliste, on peux accrocher pas mal de trucs.
Et la mise en scène. Un délice. Certes, le combat dans la House of Blue leaves, voire même celui contre Vernita Green, paraitront mal conçus et moins limpides comparés aux films de Jackie Chan (pour prendre un exemple au hasard). Mais si personne n'a vu la bataille finale de "Les sept samourai", ou les coregraphies survoltées de "The blade", personne ne comprendra comment du chaos peut naitre l'ordre. Et la mise en scène de ces combats est infiniment plus réflechie que celle de "Le gardien du manuscrit sacré"... par exemple.
Et moi j'aime l'idée que Carradine soit au générique parce que... aprés tout... c'est le mechant. Celui qui doit être tué. Tué par Bruce Lee (version blonde). Moi je trouve que c'est une symbolique apreciable (j'ai hâte de le voir crever, lol).
Hors combat, certains effets esthetiques sont formidables. Le long plan sequence (pendant lequel la mariée va se changer, et la française va la rejoindre) est incroyable de maitrise, changeant de focale sans à coup, virevoltant dans les airs pour ensuite passer au milieu des gens qui dansent. Ce plan mérite vraiment qu'on s'y attarde car il est somptueux. Ou ce fondu enchainé qui traine et nous laisse voir dans le même cadre Uma Thurman et Sonny Chiba, les plaçant tout deux en osmose face à leur passion pour les armes blanches... et quand Uma se tourne et fait face à Chiba, autant Diegetiquement que dans le cadre lui-même. Oui Tarantino sait faire du cinema pour lui, sans emprunter forcement partout.
Certains ont vu ce film comme une parodie... regardez donc "Le jeu de la mort" ou les films de Wang Yu avant de parler. Ce film est un Patchwork, un rêve d'enfant, assumé comme tel. C'est un film qui arrive a se montrer touchant entre deux scènes d'une extrême violence (le reveil de la mariée, decouvrant l'absence de son enfant... la mort de la mère d'O-Ren Ishii, faisant comme un nuage puis une pluie de sang...). C'est un film audacieux. Autant une experimentation qu'un chef d'oeuvre ludique. C'est un film ouvertement post-moderne (donc faussement post-moderne, faisant plus de la citation et de la copie que de la digestion et du recyclage : depuis quand n'avez vous pas vu de films ayant de nombreux zoom rapides ? Une eternité pour moi). C'est un film qui ressemble à plein de films en même temps... mais qui ne ressemble à aucun autres.
Mais c'est aussi un film qui rend hommage et qui nous rapelle de manière presque grincante que ce cinema est mort. La chose qui était vraiment osé de la part de Tarantino, c'était de nous montrer du doigt la mort de ce pan de la culture cinematographique... mais pour moi, ce film est comme une pierre tombale. Ce n'est pas forcement agreable à regarder, mais l'epitaphe nous rappelle toujours de bons souvenirs.
Hommage au film d'action d'hier
Ce film est l'anti-Matrix pour tout ce qui est action. Là où Matrix innove, Kill Bill pille joyeusement les meilleurs films d'action du siècle passé.
Et afin de rendre le tout encore plus gai, Tarantino nous fait couler une rivière, que dis-je, un torrent pourpre!
Une comédie sympathique.
Un film 100 % action, les chorégraphies des combats sont très bonnes, la scène d'ouverture est d'ailleurs assez géniale dans le genre "style réaliste", les combats suivant sont un peu moins bon je trouve.
Le montage est très bon, et il y a des plans que je trouve tout simplement magnifiques avec une bonne compostion de l'image.
En tant qu'amateur d'animé, j'ai particulièrement apprécié la partie justement animé du film, un chara-design tout en traits qui cadre bien avec le film, une bonne animation dynamique.
Pour les amateurs d'actions c'est à voir, en ce qui concerne l'histoire il vous faudra bien sûr voir le deuxième, pour espérer y trouver un intérêt.
Un très grand film, à voir cent fois.
Deux heures d'ultra-violence ludique et infinement maîtrisée, de résurgences et de références cinéphiliques éparses, d'une narration alambiquée mais toujours claire et réjouissante ; et le tout porté par un montage époustouflant et par une propension à la trouvaille visuelle constante.
Tarantino réussit le pari incensé de légitimer son découpage en deux parties et de donner, plus encore, l'envie démesurée au spectateur de revoir d'emblée ce fascinant "volume 1" plutôt que sa suite. De laquelle on peut espérer le meilleur : un étourdissement visuel et narratif aussi puissant doublé d'un développement scénaristique certainement plus complet. Tarantino réussit un film concentré génial et enthousiasment, une sorte de prologue fou étiré sur 120 minutes, une caricature survoltée de son propre cinéma, un premier épisiode outrancier qui se paie même le luxe de s'offrir un coup de théâtre.
Encore bien meilleur la seconde fois. Le film de Tarantino, le film de l'année et, accessoirement, la bande-originale du siècle.
12 octobre 2003
par
hendy
Rien à dire
Kill Bill est le film somme, tout y est parfait, on a jamais rien à redire : Tarantino réussi là où beaucoup se cassent les dents : rendre hommage aux films et aux genres qu'il aime sans que cela ne soit ridicule et jamais sans personnalité pour autant. Image, musiques, dialogues (qui sont loin de verser dans la vulgarité gratuite en permance, ils sont juste super bien écrits), un spectacle époustouflant et réjouissant du début à la fin, préparant le choc KILL BILL VOL2. Ca va faire mal...
Stop Him
Aspirer n'equivaut pas à être inspiré.
Pour la n-ième fois Tarantino ressort son vocabulaire cinématographique dérivé, en fait étalage sans imagination, ni panache. Comme à son habitude, donc, le mentoneux Quentin nous assène de ses multiples reférences, nous rue dessus tel un mamuuuuth sans grâce, ni beauté.
Assez mec, aimer le cinéma ne suffit pas à être un (bon, excellent) réalisateur, assimiler et recracher ne sert pas à grand chose, à rien en réalité.
La seule touche positive du film pourrait être la séquence animée Kawajiriesque, relativement bonne mais là encore manquant cruellement, foncièrement d'intérêt passées les premières minutes.
Décidemment les vengeances actuelles (citons, le non moins pachidermique Old Boy) ne sont plus ce qu'elles étaient.
Déjà culte
Ca y est, j’ai vu Kill Bill, the last Quentin Tarantino’s movie, dit comme ça, ça fait frime, branchouillard, tendance quoi, … Mais quel putain de bon film ! Une méga-claque puissance 100 milliard. J’y ai trouvé tout ce que j’aime au cinéma. Kill Bill c'est Kinji Fukasaku, Yoshiaki Kawajiri, Chang Cheh, Sergio Leone, Tonino Valerii, ... la jolie scène avec Sonny Chiba sur une magnifique partition d'il maestro Morricone, la splendide BO du Grand Duel et Lee Van Cleef faisant chanter les colts sur une magnifique complainte de Luis Bacalov alors que défile la jeunesse de O-Ren Ishii en animé, je revois les scènes de réunion de Combat Sans Code d'honneur avec la musique du Dernier Jour De La Colère du fils spirituel de Sergio Le Grand, le sieur Valerii, Riz Ortolani avait fait l'inoubliable balade de Cannibal Holocaust... mais cette splendide scène sous la neige, un plan unique, inoubliable, beau à mourir, mes ô seigneur Sollima, il s’agit de la beauté flamboyante du génial Lady Snowblood... la belle Uma Thurman fringué comme Bruce Lee qui manie le sabre comme Shintarô Katsu... la voix sirupeuse et ennivrante de Nancy, qui porte le même nom que Frankie, à jamais, the voice... c'est la force de ce chef d’œuvre, on y parle des artisans, des vrais artisans du cinéma d'exploitation... on y joue du Morricone, du Hermann, quel charisme cette Lucy Liu... et Gordon Liu Chia-Hui sous le masque... Quentin Tarantino offre un magnifique hommage à Sergio Léone, avec Ennio qui bat la mesure, je meurs... je pleure quand je vois le combat sous la neige, c'est les yakuzas durs à cuire de Fukasaku... même la gamine en jupette... et Satoshi Kon parfois des regards... magnifique on adore entendre la musique du Grand Duel de Giancarlo Santi, oublié celui-là... pourtant Corbucci, Sollima, Cardone, Fukasaku, Gosha, Inagaki, oui le frangin Yuen, Chang Cheh est un tueur, du sang, des belles... joliment moulées... vivement la suite !!!!!!!!!!!!!!!! Et des corps tombés sous les coups de sabre de la guerrière aux cheveux d’or… Fait chier Miramax, ce dernier plan, cette ultime phrase qui nous fait encore plus patienter dans la douleur. Que du bonheur !... les vrais amateurs de bon cinoche ont appréciés c'est sûr… et de quitter la salle en sifflant du Bernard Hermann…
excellent
des que c pas "du hong kong" c pas bon, je crois que beaucoup de critiques sont de cette avis. kill bill est un excellent film , avec quelques scenes de combats superbement chorégraphié par yuen woo ping himself. c du tout bon .
Excellent film
On a connu Tarantino plus inspiré dans les dialogues ou la direction d'acteur. Peu importe, ici c'est le fun qui compte. Et du fun on en a, des clins d'oeil au cinéma qu'on aime par centaine, des effets gore, un magnifique passage en animé, une BO sympa, bref que du bon. Peut être pas le chef d'oeuvre de Tarantino, certes, mais un excellent divertissement. Vivement le 2.
Love Story
Kill Bill Vol.1, comme Uma Thurman, c'est une belle blonde qui vous fait de l'oeil, vous dévoile tout ses plus beaux atouts, et vous déclare sa flamme. Très amoureuse, elle vous chuchote des mots doux à vous faire tomber à la renverse. Cette blonde là, elle à tout pour vous plaire, tout pour vous séduire. Pourtant, vous ne tomber pas amoureux, à peine êtes vous sensible à son charme. Que ce passe-t-il ? Est-ce un symptôme de dépression ? La belle est-elle trop farouche, démonstrative ou bien si sublime ? Allez savoir. L'amour ça ne s'explique pas, on a beau vous l'offrir sur un plateau, vous offrir son coeur de la façon la plus délicate, comblez toutes vos attentes jamais imaginés même dans vos rêves les plus fous, vous n'aimez pas un point c'est tout. Alors quoi ? Peut-être que ce premier rendez vous que vous aviez imaginés cent fois mille fois, il n'a pas comblé vos attentes, vos espoirs ? Va savoir ?
Kill Bill Vol.1 ce n'est que de l'amour, l'une des plus belles déclarations de tous les temps du cinéma. Comme l'amour, ce n'est que du souvenir, ici transfiguré au travers des genres, de ses géographies et de ses personnages. L'espace du film est comme la gigantesque mappemonde du cinéma de genre, entre Chambarra Wu xia pian Western et série Z. On passe des uns aux autres dans un enivrant jeu de références, tandis que la récit se morcelle selon les lois des sériels, l'autre grand symptome sentimental du collage délirant de ce quatrième film de M.Quentin Tarantino. Mais alors pourquoi, cette grande déclaration qui nous sussure et nous dévoile autant de charme, avec une sincérité et une honnêteté palpable, peut-elle vaguement laisser de marbre ? Comment peut-elle ne pas enflammer notre coeur de spectateur de cinéma ayant abandonné toute résistance et autre dogme, qui font si bien l'apanage de nos chers critiques et universitaires de cinéma franco-français ? Pourquoi le charme n'opère pas ? Il est où le problème ?
Ce n'est pas parce qu'on vous offre son coeur de spectateur que tout d'abord on tombe soi même amoureux. D'autant que ce cinéma là, depuis bientôt une dizaine d'année, on en connaît la chanson. Et puis même si c'est une mauvaise excuse, et qu'on tenterait d'oublier tout ça, de retrouver un regard neuf, quasi enfantin, qu'on se laisserait aller, embarquer sans chercher à comprendre, elle est où la magie ? Elle est où la sensualité ? Certes Tarantino sublime, il fantasme, désir, et tout ça c'est dans l'image. Mais il n'est pas à la hauteur, il n'a pas la capacité de nourrir ses plans et son montage de ce qui à l'origine avait pu faire émerger l'amour fou des films cités, malmenés, travaillés et honnorés. Pas très virtuose, et finalement très en corps à corps avec les imperfections des films auxquels il rend hommage, il reste paradoxalement à leur hauteur mais comme une mauvaise copie, une imitation vaguement désincarné. Et même si pourtant tout est là, et l'excercice loin d'être inutile, Kill Bill Vol.1 se révèle étrangement décevant. Peut-être pas assez de folie, d'hystérie (malgré ses nombreuses crises sanguinolantes et sauvages) dans ce cinéma qui joue et s'amuse de lui-même avec une profonde affection. Peut-être trop radical, trop tout, maniériste et sentimental. Est-ce trop d'un coup, d'un geste, d'un mouvement de sabre vif et rapide qui signerait bien vivant une lettre d'amour un peu trop poétique ? Comme le disait Gombrowivz, la poésie personne n'aime ça, c'est trop, c'est comme le sucre à l'état "pur", personne ne serait capable d'en avaler une assiette, alors que celui-ci est délicieux dilués dans du café. Kill Bill Vol.1 c'est un peu comme cette assiette de sucre, une idée du cinéma de genre comme une approche de la poésie, c'est trop. D'amour, de sang, de combats, de références, de signature faussement camouflé et outrageusement dévoilé.
Qu'est-ce qu'il reste alors, après ce déchainement, ce grand voyage au travers de l'espace fiction ? Des plans, comme toujours, et puis un visage et un corps. Celui d'Uma Thurman surtout, incarné et fétichisé dans sa furie vengeresse, et dans ses gestes maladroits qui imitent toujours pour de faux ceux des maitres. Un peu gauche, pas toujours très à l'aise, ils sont les ratures du maniériste, du copieur, là où Tarantino dévoile le plus beau, là où l'intensité naït, où le film existe avant tout. C'est un peu là où la poésie se craquèle, l'endroit de la faille, ce qui donne tort à Gombrowicz, ce polonais qui n'aimait pas bien la France. Pour ce regard de personnage de cinéma, et puis pour quelques scènes telles que le flash back animé de Lucy Liu, ou l'arrivée géniale de carton pâte dans un Tokyo miniaturisé et délirant, Kill Bill Vol.1 cesse un peu d'hurler sa déclaration d'amour et laisse le temps de se faire aimer. Dommage que ces moments soient trop rare, car cette passion là, j'aurais bien tout donné pour pouvoir la partager, et j'aurais bien pris la mariée pour épouse.
A suivre...
Trop de friction détériore la pulpe...
Quatrième long métrage de Tarantino, Kill Bill retrace l’histoire d’une jeune mariée (interprétée par Uma Thurman), qui, après avoir été laissée pour morte dans une église mexicaine, au milieu d’un carnage perpétré par un certain Bill et son gang de tueurs, s’extirpe d’un coma de quatre ans, retrouve les meurtriers en question, et se lance dans une vendetta sans merci.
On entre alors dans une sorte de trépidente et turbulente démonstration de cinéphilie, un peu déroutante parfois, souvent assez traumatisante, tant la violence y est esthétisée et les litres d’hémoglobine déversés, mais toujours extrêmement maîtrisée artistiquement parlant.
Toutefois, ce manque de légèreté est peut-être le caractère le plus regrettable du film.
Autrement dit, Tarantino a porté à l’écran une grosse tranche d’attractions et de distraction, qu’il a recouverte d’une belle brochette de références, empruntées un peu partout aux œuvres (principalement asiatiques) plus ou moins cultes qui l’ont marqué en tant que spectateur, cependant il a tartiné le tout d’une confiture bien trop amère : une violence bien trop crue pour passer dans un film qui se veut être un hommage aux films de genre (sans pour autant être parodique).
On se retrouve alors pris en otage par l’auteur, coincé entre sa passion pour le Septième Art (et le Huitième), qu’il tente de faire nôtre (réussite presque totale, surtout lorsqu’on est très amateur de marathons de films et de projections interminables – cinéphage absolu ^^), et son incroyable tendance à détruire tout ce qui tourne dans le champ de sa caméra. On ne sait plus trop s’il l’on préfère les démembrement bruts aux décapitations bien nettes, et la torture finit par être infligée au spectateur lui-même. Or, on a déjà vu mieux au cinéma, pour faire ressentir au public des émotions fortes (positives ou négatives).
Hormis ces traces de brutalité et d’immaturité latente, Kill Bill vol. 1 restitue de façon compacte les innombrables expériences du spectateur Tarantino face au grand (et au petit) écran. Le cinéaste va jusqu’à nous montrer son amour pour son actrice fétiche et ses propres films, en glissant plusieurs petits détails tout droit sortis de Pulp Fiction (le geste du « carré » d’Uma Thurman, la place des pieds dans la psychologie féminine, le réveil brutal du coma / de l’overdose...). Outre son propre cinéma, l’auteur reprend des acteurs, des musiques, et tout un tas d’éléments glânés çà et là dans les films de genre(s) ; il y a en particulier une véritable déclaration d’amour aux films de Fukasaku, puisque Sonny Chiba, Kenji Ohba, et Chiaki Kuriyama sont là en guest stars, sans oublier Hotei Tomoyasu pour la musique. Les autres genres ne sont pas en reste, entre le logo Shaw Brother au début du film, la tenue jaune de Bruce Lee sur Uma Thurman, le combat sur fond monochrome à la Samurai Fiction, les bonds sur la pointe des pieds à la OUATIC 2... Le huitième art se retrouve lui aussi cité dans Kill Bill vol. 1 : David Carradine et Lucy Liu interprètent deux rôle importants, le masque du Frelon Vert cache le visage des Crazy 88, la musique de l’Homme de fer de Quincy Jones, reprise ici pour représenter l’état d’énervement de l’héroïne (qui se retrouve d’ailleurs dans un fauteuil roulant à un certain moment...).
Bref, si l’on ne s’arrête pas au côté violent (et malsain) du film, Kill Bill vol. 1 reste une très bonne distraction et un vrai régal pour les yeux (et les oreilles ! Tarantino ayant pioché parmi les milliers de musiques de films qu’il possède, la BO est vraiment très bonne, sans oublier la participation de The RZA, qui avait déjà travaillé sur -et dans- le Ghost Dog de Jarmusch).
On deviendrait presque jaloux de la salle de cinéma que Tarantino a fait installer chez lui, et de sa collection de BO et de bobines de films… je vais m'arrêter là, j'en pleure déjà !!! :’-(
Bang bang
QT est un homme lucide, parfaitement conscient de sa démarche. Il sait qu'il s'est sans doute vautré, a sans doute atteint ses limites dans le recyclage de cinéma qu'il opère depuis plus d'une décennie. Il sait que son enteprise est cinématographiquement une défaite, que le monstre référentiel et idéel qu'il a généré est informe, grotesque et ne peut convenir qu'à des bobos cultivés qui se branlent sur pulp fiction. Mais il sait qu'il a gagné quelque chose. Refaire, reproduire des figures, les faire reneître, rejaillir par un geyser de sang, par une punchline, par une mélodie, par un nom, par un plan le souvenir d'un prétendu âge d'or, Produire en fonction de ce qui a été fait, le commenter, cette démarche n'est autre que celle d'un postmoderne. Cinéaste d'une innocente postmodernité (et non de celle cynique d'un Wes Craven par exemple), de la fin de l'Histoire, de la fin des idéaux, de la nostalgie, QT fait ce qu'il a tant aimé car faire ce que l'on a aimé, c'est aimer ce que l'on fait, aimer ce que l'on fait c'est s'aimer soi-même. Ne voyez rien d'autre dans Kill Bill que le cri d'un enfant triste qui convoque les figures de son enfance avec lesquelles il a grandi, les lady snowblood, Ogami Itto, Hattori Hanzo, Rocky Joe etc. QT envoie ballader ceux qui trouvent son film too much (ils n'aiment pas ou n'ont pas vu ce qu'il chérit tant de toute façon). Toute cette débauche n'avait qu'un but, faire sauter un verrou, chose que l'on avait cru déja faite avec Jackie Brown, film de la maturité, son chef d'oeuvre. Mais il fallait Kill Bill, chant du cygne d'un genre le bis qui n'a jamais proprement existé, il fallait ressuciter puis enterrer ce genre qui n'existe que dans la tête de QT. Cette catharsis va-t-elle, comme on l'espère amener QT à relever son plus grand défi, avoir quelque chose à dire ou plutot à faire ressentir? Suite au prochain épisode.
Un véritable chef d'oeuvre
Prenant la voie inverse de toutes les productions hollywoodiennes actuelles, sûrement le plus inspiré de ses films (après Pulp Fiction bien évidemment), Tarantino nous livre un des plus beaux hommages à un cinéma de genre qui tend à disparaître mais qu'il ne faut en aucun cas oublier.
Tarantino 100% Orientale
Si vous aimez les films HK, les japanimations ou encore les films de Yakusas, ce film est pour vous.
En effet, dans un cocktail d'étonnant, le 1er volume de "Kill Bill" se trouve très efficasse. Les réferences des plus anciens (Chambara) aux plus récents (Battle Royale) films nous sont représentées, avec évidement la "Tarantino's Touch".
Ce film est également le mix de 2 cultures que tous oposent.
En effet en choisissant une actrice occidentale avec une ambience musicale digne des meilleurs Western, l'occident se calque mieux au personnage. Mais comme l'héroïne évolue dans un monde totalement asiatique , c'est l'orient qui est à l'honneur. D'ailleur je sais que la plupart des fans ont su décripter la majorité des clins d'oeil dans le film et qui fait tous sont charme.
Sinon dans l'ensemble c'est un film qui accroche bien mais il faut aussi avoir le coeur bien accrocher si l'on veux réussire à tenir jusqu'au bout.
Je le conseille donc à tous les amoureux de violence stylisé, sinon ne regardé pas car sa éclabousse...
Beaucoup de bruit pour rien
Tarantino a du talent mais cette fois, il se moque de nous. Certes les bastons sont bien faites mais c'est tout. Il n'y a pas de scénario. Aucune sympathie pour l'héroine, ni pour personne. Une histoire de vengeance dont tout le monde se fout. Une histoire où on tue les mères de famille sans que ça dérange personne... Bref, l'arnaque de l'année.
Beaucoup de bruit pour pas grand chose
Quelques considérations à propos du film :
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1/ On parle trop du film et je n'échappe pas à la règle.
2/ Le découpage en 2 volets ne se justifie pas si ce n'est pour nous faire acheter 2 tickets de ciné. Surtout que cette première partie aurait pu tenir en une heure (nombreuses longueurs).
3/ Le film est super violent. Yen a toujours pour trouver ça divertissant voire jubilatoire sic (on leur conseille un stage dans un abattoir pour encore plus de plaisir), perso j'trouve ça très très mais alors très chiant. Nous disions donc: continuez à vous masturber sur ces soi-disant « ballets de corps décapités », « chorégraphies saignantes » etc, pendant que je vais voir Giselle.
Dans le genre hémoglobine, je préfère la série des Baby Cart.
4/ Le scénario tient sur un tiquet de métro (Le film aurait pu s'appeler "La vengeance d'une blonde" si ce titre n'était déjà pris) et est complètement incohérent (Que fout une yakuza tokyoïte à El Paso? Comment peut-on rester 13H dans la voiture du mec qu'on vient de massacrer sans se faire choper?). Du n’importe quoi !
5/ La musique est globalement pas mal mais le mariage chambara-Morricone est bancal. La prochaine fois, pourquoi ne pas mettre un peu de bollywood dans un film porno, si c’est ça le top du génie ? Quant à ceux qui prétendent qu'il s'agit d'une des meilleures BO, voici quelques exemples de BO à peu près un milliard de fois supérieurs: "Barry Lindon", "Dom Juan" de Losey ou encore "La jeune fille et la mort".
6/ Quelques scènes à sauver (l'arrivée à Tokyo par ex) mais manque de rythme patent si bien qu'à la moitié du film, on a déjà regardé 3 fois sa montre. Film d’action?
7/ Bref, Tarentino n'est certes pas complètement dénué de talent mais on a l'impression qu'il s'amuse tout seul...en tout cas sans moi! Car on s’en fout un peu qu’un film soit bourré de 200000 références (dont je n'ai du voir qu'1 millième) s’il est ennuyeux à ce point. Ca m’intéresse pas plus que de lire le catalogue la Redoute.
8/ Sur la cinquantaine de films sortis et vus en 2003, probablement le plus mauvais.
9/ Finalement c'est pas si mal de découper en 2 parties. Comme ça, j'aurai pas à me taper la suite.
Considérations sur Tarentino :
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Reservoir Dogs, c'était très surfait, faut arrêter le délire!
Pulp Fiction c'est sympa sans plus.
Finalement, le meilleur Tarentino de loin c'est Jackie Brown.
Bref, je crois que Tarentino est un peu au cinéma ce que Picasso est à la peinture. Un guignol qui veut se faire passer pour un génie. Un habile "pompeur", roi de l'esbrouffe et de la poudre au yeux dont le plus grand talent est de faire parler de lui. Un modeste artisan aussi loin des artistes du 7ième art comme Mizoguchi que Picasso est loin de Rembrandt...
The bride Will Kill Bill...?
Grandiose.
Très très bon!
Ce film est l'un des meilleurs blockbusters que j'ai pu voir dernièrement, alors que l'on dise qu'il n'apporte rien au style par rapport au vrai cinéma asiatique est une chose mais il est indéniable qu'il est très bien rythmé et on ne décroche pas.
PS pour la girardasse : ne vas-tu pas un peu loin pour critiquer Picasso de gignol, je sais que c'est un personnage controversé mais il a toujours essayé de se détacher du classique qu'il maitrisait parfaitement pour faire du nouveau, vas voir des expos du bonhomme pour critiquer plus sérieursement quelqu'un comme ça.
Sur ce, bon film à tous ;)
Il y aura toujours des chimpanzés qui descendront un bon film juste pour se démarquer des autres...................................................................................................................................................................................................
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Crunch, crunch, crunch.
Kill Bill Vol. 1 n'est pas le plus mauvais film de Tarantino. Ce n'est que la moitié de son plus mauvais film. Un demi mauvais film vaut-il mieux qu'un mauvais film entier ? Bonne question. Ce qui est sûr, par contre, c'est qu'avec Kill Bill Vol. 1, Tarantino dévoile enfin le fond de sa machinerie de recyclage cinématographique - c'est-à-dire, précisément, son absence de fond, sa manie de tourner à vide, de multiplier les collages et les citations sans jamais parvenir à se hisser à la hauteur de ses propres références. Kill Bill Vol. 1, donc, est mauvais. Pire : il hésite. Il danse entre deux chaises - entre le maniérisme molasson de Jim Jarmusch et celui, hystérique, de Scorcese. Il en oublie que celui qui le tourne, ce film, a un jour réalisé certains des plans les plus délirants du post-cinéma - et Jackie Brown, de loin son meilleur film, un des meilleurs films, même, des trop décevantes années 90. Il en oublie qu'un temps il y eut des tables et des hamburgers, des sièges de voiture et des minichaînes stéréo. Aujourd'hui, ce qui reste c'est l'idée. L'idée de table, l'idée de bagnole. Aujourd'hui, Tarantino traîne sa caméra. Aujourd'hui, Tarantino est tout mou - il n'a plus rien à dire, plus rien à montrer. Ce qui lui reste, ce sont ses fans. C'est à ceux-là qu'il adresse son pop-corn sonico-visuel. A ceux-là et aux érudits de la subculture pop des années 70 et 80. Pour ceux-là, le simple fait de voir apparaître Daryl Hannah éborgnée est déjà un geste d'exquise subversion. Après tout, on n'a que le bien qu'on se fait.
un film assez médiocre,se laisse regarder quand meme....
mon avis apres l'avoir visionné au ciné......
j'avoue que je suis un peu mitigé....
je l'ai vu dimanche a new york avec tout ce que ca comporte (pour ceux qui connaisse le ciné aux us,le spectacle est aussi dans la salle; le public étant une majorité de petit tarantino,des "geeks" quoi parfois bien énervants il faut le dire;mais bon cette fois ci ca allait a peu pres...)
c'est tarantino ce film la
ce mec la,c'est un vrai nerd,un gars qui a passé sa vie a maté de la serie z mélangé avec de grands classiques et qui a ingurgité tout ca pour le recracher dans ses films.
parce que "kill bill" c'est un hommage clair a la culture asiatique.
mais pas la frange kurosawa ni mizoguchi, mais plutot la version chang cheh (de toute evidence une grosse influence; et encore pas la periode "golden swallow" mais plutot la periode post "shaolin", c'est a dire la periode "return of the five deadly venoms",c'est a dire la periode bien barré z)
ou encore le film d'exploitation nippon a la "lady snowblood" (pour moi c'est THE influence de "kill bill"; quasiment meme histoire,similitude dans le style,etc....)
bref,"kill bill" est un catalogue de ce genre de cinéma.
bon yuen woo ping fait son boulot ni plus ni moins.au départ,j'avais assez peur.
en effet,woo ping est largment plus specialiste de choregraphie de kung fu pian que de wu xia.
quelques plans en trop cependant(des effets de ralenti assez superflues) ,un certain manque de rythme des combats,et puis un cadrage trop sérrés font que ce n'est pas une reussite mais plutot un ensemble tout juste correct voir moyen;
uma thurman s'en sort pas trop mal,bien que bon,c'est clair que c'est pas une specialiste du genre ca se voit.
je vais pas faire le blasé du genre: "elle vaut rien face a une junko Fuji qui elle était une vraie sabreuse".
certes,c'est pas la panacée.oh et puis non: apres tout,la voir gesticuler avec un sabre est plus marrant qu'autre chose.zero crédibilité!
bonne surprise,lucy liu,elle donne un certain charisme a son perso.mais elle sait pas se battre non plus.
et puis sinon il y a les vieux briscars du genre sonny chiba (le roi du nanar genre "the street fighter",et puis rattrapé par la suite par de grands réals genre gosha et fukasaku) ou
encore gordon liu,le "yul brunner" asiat' connu pour ses roles dans les films de liu chia liang genre "the 36th chambers"
quel dommage qu'ils ne soient que second roles!!
tarantino gache ici totalemnt ses seconds roles qui ne sont que des potiches sous utilisés
ce que j'ai aimé dans "kill bill" c'est que tarantino revendique le coté "b movie" du film.
le film n'a d'autre finalité que d'etre un film de genre.point(c'est peut etre ca que je reproche a matrix reloaded,de se prendre pour ce qu'il n'est pas...)
pour preuve quasiment pas de CGI,tant mieux. on sent la volonté de faire "artisanal",old school.
ca j'ai apprécié.
ce qu'on retient aussi du film,c'est que tarantino a bien accentué le coté bis,en exagérant dans le gore.
le film est violent...pour un film américain!pas de grosse surprise de ce coté la pour un amteur de chambara.
il y a eu pire dans les années 70.
mais le fait est que tarantino a clairement cherché le grand guignol;en fait tant de violences finallement,rend le film proche du jeu video ou du manga;c'est gore que ca en devient bouffon.
toujours un emploi de la bande son délirant et très bon(un passage disco d'anthologie..isaac hayes rules!!)
une mise en scène stylisé pas totalement convaincante cependant.
oui,le film est jouissif,mais finalement il n'est QUE ca.
c'est un pur exercice de style et ca s'arrete la.
déja oubliez le scénar,il est très con.mais vraiment.
en plus,tarantino a beau multiplié les "trucs" scénaristiques(flash bacs et consorts...),"kill bill" est un film très linéaire au final.
the bride veut tuer ceux qui l'ont laissé pour morte. point.
ca va d'un point A a un point B.
pour faire une comparaison,je vais prendre "lady snowblood".
ca part du meme canevas,mais au moins ds "lady snowblood" il y a tout un arriere plan politique(l'ere meiji) et beaucoup de ramifications scénaristiques (flash back dans le flash back,etc...)
la,tarantino joue clairement la carte du fun,du cool et de la simplicité.
donc c'est clair,au moins on va pas s'abimer les neurones devant le film c'est clair,mais dommage pour ceux qui attendent plus que ca.
parce que du coup,pas beaucoup de dramaturgie.tu sais qu'elle va tous les buter de toute facon.c'est clairement un jeu video.passé le premier boss,on passe au suivant.
mais au moins tarantino assume ce coté ci de son film.
mais bon,libre a nous de regretter le choix de la futilité.
en plus,j'ai été très décu de ne pas retrouver le brio dans les dialogues qui avait fait les succes de QT dans le passé.
il y en a bien des bribes par ci par la,mais globalement,on retrouve plus ca.
on est loin de la gallerie d'histoires de "pulp" ca c'est clair.
a l'inverse,on retrouve des grandes plages quasi "ambiant" si l'on peut dire,proche de "jacky brown" qui donnent un coté zen a l'histoire par certains moments.ca j'ai apprécié,ces especes de grandes respirations,signe d'une certaine maturité dans sa réalisation.
je ne recherche pas la "nouveauté",mais voila aucun plan n'est vraiment original, en tous les cas jamais supérieur à son modèle (puisque le film est un melting pot de plans vu ailleurs avant tout)
Quand on voit ce que ça donne ds Kill Bill on se dit "à quoi bon ?" ça a déjà été fait tout aussi bien ou mieux, pour beaucoup moins cher, avec moins de prétentions aussi et en énormément moins de temps.
donc quel est l'interet de ce film?
et puis surtout,ou est le chef d'oeuvre la dedans?
c'est sur tarantino veut en remontrer ds le chambara/wu xia/western spaguetti,mais il ne se donne pas les moyens de son ambition.
Donc bon,un film divertissant,assez mediocre dans sa qualité mais qui se laisse regardé.
vaut quand meme mieux que le blockbuster américain de base.
j'ai peur que ce film ne passe a la postérité pour de mauvaises raisons(la violence,etc...)que pour ses qualités intrinsèques.
Une fois !
Tout à certainement été dit sur ce film. Bah moi je pense qu'il faut le regarder une fois, sans se poser de questions, aucune. Donc faut pas le voir une deuxième fois (ce qui est mon cas), sinon c'est la catastrophe. Et puis, bon, j'écris cette critique longtemps après la sortie des deux volets, et le deuxième n'est pas à voir du tout, comme ça, c'est dit.
BOMBE NUCLEAIRE!!!
Ce film vous explose au visage. Il faudrait être réalisateur pour avoir quelque chose à redire. Le spectateur remercie chaudement Tarantino pour ces 1h50 de pur bohneur.
Un remake de Lady Snowblood ?
Prenez tt ce que vous avez aimé au ciné depuis votre enfance, mélangez le avec vos propres délires ,et servez ça ds un grand verre (oups secouez avant ) .Ca donne quoi un cocktail , sentant trop le réchauffé, digne d'un débutant en la matière ; inégale et inachevé K.B est une deception ,en espérant un volume 2 plus perso et maitrisé de la part de Tarantino.( que ça reste gore svp).
Je reviens sur mon jugement,ou plutot je le confirme, ap avoir enfin pu voir LADY SNOWBLOOD ,qui est plus qu'une simple influance.Kill Bill passe même pour un remake de ce film tellement Tarantino a puisé dedans. Ce n'est plus vraiment un hommage mais à la limite du plagiat.
Le plus gênant est que KILL BILL devient une oeuvre culte pour bcp de gens, alors que "Tarantino pille et taille les aventures de l'infâme femelle pour sa saga vengeresse" .
Nettement en dessous de sa réputation Kill Bill volume 1 les multiples références du Western à Bruce Lee en passant par De Palma ou la Shaw Brothers ,snt les signes d'un réalisateur aux dialogues géniallisimes (pas présent ds volume 1,mais plus ds volume 2), au scénario interessant (pas pour Kill Bill mais plutot ceux destinés à d'autres cinéastes: une nuit en enfer,true romance.....) qui ne sait pas faire des films d'actions, mais des scènes d'actions. Volume 2 est plus ds cet esprit quoique les références continuent à prendre autantde place ds son film.
Au final , Kill Bill m'a paru décevant et je lui préfere ces références (evidemment) mais ds le meme style les Desperado de Rodriguez bcp plus maitrisés.
le meilleur tarantino!
Voici le meilleur Tarantino, un chef-oeuvre au niveau de l'action et de l'humour. Ce film est à première vue ultra violent, mais Tarantino a su filmer les scènes de façon à atténuer la violence (noir et blanc, aniiiiimation,...). De l'humour en permanence, et des référence dans tous les sens: ma préférée est celle de l'illustre Hatori Hanzo, le grand samourai, qui apparait dans le film (je dois dire que j'ai faillis applaudi).
A voir et à revoir!!
Brillantissime!!!!
Il y en a toujours malheureusement pour voir dans ce film 1 pillage du cinéma asiatique,alors qu'il n'y a qu'1 vibrant hommage.Tarantino tente de faire 1 pont entre ces 2 cinémas,et quelle reussite!!Il met la barre tellement haut que les prochains realisateurs de films d'action auront du mal à relever le challenge.
Vengeance!
Impressionant chef-d'oeuvre. Le meilleur Tarantino depuis toujours(action, ironie, combats, splatter, personnages énormes, pathos, etc.) avec une OST(RZA...et.. Bacalov, Trovaioli, Nancy Sinatra, etc.)unique et incroyable. Révérence totale à Baby cart, Ninja scroll, T.Miike, T.Kitano, Chang Cheh, Sergio Leone, Bruce lee(of course), etc.etc.
Du sang, du kung fu et de l'animation en bref du fun
On peut dire qu'on l'a attendu ce nouveau Tarantino, et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela en valait la peine. Puisant dans ses nombreuses references, le père Quentin nous offre kung fu, manga et les scènes les plus sanglantes depuis longtemps dans un spectacle des plus rejouissants et des plus politiquement incorrects. Le scénario n'étant qu'un pretexte pour mettre en scène une Uma Thurmann reincarnée en Bruce Lee trucider ses assassins de la Californie au Japon dans des chorégraphies mises en scène par Yuen Woo Ping en personne (
Matrix, Tigre et Dragon, La Secte du Lotus blanc). Tarantino convoque aussi Sonny Chiba ainsi que Kenji Oba, ce dernier etant connus par les plus nostalgiques d'entre nous sous le nom d'Xor. Les autres acteurs ne sont pas en reste. Quand à la musique, Tarantino a toujours des gouts aussi surs, trés 70's ou alors aux accents japonais prononcés. Son humour graveleux est lui aussi present (scène des infirmiers à l'hopital).
Kill Bill est donc un bon film mais à prendre au deuxième degré et à deconseiller aux âmes sensibles, le sang étant monnaie courante.
Une belle déception !
Pour ma part ce film m'a déçu. Certes je n'ai peut-être pas vu toutes les références mais est ce vraiment l'essentiel ?
Certains disent que c'est un bon film d'action ! En ce qui me concerne j'ai trouvé la chorégraphie des combats sans relief et voir ennuyante !
YUEN Woo-Ping devait être surveillé...
Parfois, on s'amuse quand même, mais je reste persuadé que si ce n'était pas Tarantino, le film ne ferait pas autant parlé de lui ;-/
19 décembre 2003
par
sifu_
Plus nul tu meurs
Complètement d'accord avec Felicien.
Bravo Tarentino pour la promo.
Le film est merdique mais la mode est de trouver ça génial. Entendre les gens s'extasier sur ce film ca me fait penser à la scène de la masturbation dans Ken Park.
Osons donc: à quelques exceptions près, les gens qui ont aimés le film sont ou cons ou incultes ou les 2! Dont tous mes potes d'ailleurs avec qui je me suis faché.
Un film brillant, un tout grand tarentino qui apporte un vent de fraîcheur sur les films d'action
Si il est dans la vague des réalisateurs réecents un personnage ô combien doué et charismatique, c'est bien Quentin Tarentino. Réservoir dogs dans lequel il nous livrait un des meilleurs films de casse des dernières années ne pouvait que présager du meilleur de celui qui fût également à la base du scénario de l'excellent "tueurs nés" d'oliver stone ainsi que du très bon "True romance" de Tony Scott. Plutôt que de simplement appliquer une formule miracle, Tarentino a toujours pris un malin plaisir à brasser un nombre incalculable de références pour au final nous servir des oeuvres d'une richesse et d'une originalité percutantes. En 3 Films 2 scénarios et 2 apparitions en tant qu'acteur, il était déjà parvenu à devenir une référence, et un incontournable pour toute une génération. Que se dire alors lorsqu'il nous revient avec sa dernière production, qu'il qualifie comme "son film d'action", le tout à la sauce Kung Fu agrémenté d'une B.O. résolument éclectique. Le suspense était de mise tant le pari était risqué, et nombreux étaient ceux qui n'auraient pas misé un euro sur cette formule quelque peu osée...
On savait Tarentino très doué dans l'écriture de dialogues plutôt longs mais contribuant toujours à l'atmosphère du film, en témoignent d'ailleurs ses scénarios et l'inénarrable pulp fiction, mais on était en droit de douter de sa capacité à filmer des vraies scènes d'actions, corégraphiées à l'extrêmes, qui il faut bien le dire n'étaient pas le point d'orgue de ses oeuvres précédentes. S'aventurait il sur un terrain qui n'était pas le sien? Allait il nous offri un des plus beaux plantages du septième art?
A la première scène d'action, tout devient plus clair... Ce type la a du talent, beaucoup de talent. En effet, même sans dialogues de dix minutes, on est directement happés par son film, par l'ambiance qui s'en dégage, et surtout séduit par ses scènes de combats. Mettre de la musique mexicaine sur un duel au sabre, il fallait oser, lui l'a fait, et le pire... c'est que ca fonctionne à 200%. On n'est pas ici face à un simple hommage au cinéma d'arts martiaux en général, certes il en a pris beaucoup d'éléments, s'est basé sur un nombre incalculable de références pour en faire tout simplement du tarentino. Le film parle d'une simple veangeance, et le fait avec brio, le tout étant d'une précision de montre suisse, structuré comme un jeu vidéo où l'on affronterait ennemi après ennemi pour atteindre le boss final. Prévisible, le scénario l'est clairement, mais l'attrait principal du film n'est pas là. C'est de l'action action à la sauce Tarentino, et c'est bien cela qui fait tous son charme. Les combats sont d'une intensité qui frise l'indécence, et provoque chez le spectateur une jubilation rarement atteinte. Toute la structure du film, mécanique extrêmement bien huîlée, contribue pleinement à ce sentiment bonheur pur qui nous suit pendant l'heure 52 que dure ce premier opus. Contrairement à un matrix où les scènes d'actions se suivaient à un rythme effréné sans pourtant jamais parvenir à nous passionner outre mesure, Kill Bill donne l'image d'un tourbillon qui arrache tout sur son passage. On aurait pu craindre que ce mélange ait donné un résultat bien peu homogène, mais là encore Quentin Tarention évite l'obstacle, aidé par un casting parfait et une bande originale d'une perfection rarement ateinte. Uma Turman crève littéralement l'écran en ex tueuse à gages en soif de vengeance, Sonny Chiba est excellentissime dans son rôle de "forgeron" ayant juré de ne plus jamais faire d'armes de mort, et surtout le charisme incroyable que parvient à insuffler le réalisateur à tous les différents protagonistes principaux, via de courtes fiches signalétiques ou des passages plus longs finit de nous séduire pleinement. Il se permettra même 10minutes d'anime expliquant le passé de O-Ren Ishii (incarnée par une Lucy Liu en pleine forme), le tout baignant dans une atmosphère très violente. Car le sang est au rendez vous tout au long des scènes, et on ne comptera même plus le nombre de membres coupés, de têtes arrachées, de litres de sang versés. Violent certes, mais ô combien jubilatoire (censuré le film n'aurait jamais pris la même ampleur). Tout en restant un vibrant hommage à toutes les références sur lesquelles il est basé (des films de bruce Lee en passant par des vieux westerns mexicains ou des séries B de l'époque Chuck Norris), le film a sa personnalité propre, délirante, pleine d'énergie, envoûtante...
Vous l'aurez clairement compris, j'ai été totalement séduit par ce dernier tarentino, qui pour moi est le meilleur film d'action que j'ai vu depuis bien longtemps. Certes ce n'est qu'un film d'action, il ne faudra pas chercher ici une oeuvre trop complète qui traiterait d'une multitude de thèmes, l'objectif visé est de faire du spectacle, et la cible est drôlement bien atteinte. Lorsque l'on voit les navets auquels nous habituent ce bon vieux steven seagal ou encore notre jcvd national (pour nous les belges), on se rend compte a quel point faire du jubilatoire peut être laborieux. Kill Bill est une oeuvre tonitruante, qui prend énormément de vieux standards qui mélangés entre eux donnent un film unique dans sa forme et dans les sensations qu'il procure. Ce film,c'est 112 minutes de pur bonheur, sans prises de tête, et le cinéma n'est il pas aussi là pour ça après tout?
P.S.: Vivement la suite ^^
27 novembre 2003
par
wout
?
Au niveau visuel et esthétique le film est superbe, les combats les plus intéréssants, courts et efficaces, sont ceux contre Vernita Green et Go Go Yubari . Cependant, Kill Bill laisse un goût d'inachevé du fait d'être en deux partie ; on attendra donc la suite et fin pour se faire une opinion définitive sur ce film déjà culte .
Pffff
Sans vouloir jouer les pretentieux, toutes ces critiques, les négatives en particulier, et plus précisement lorqu'elles ciblent le scenario ou les dialogues, n'ont pas réellement de sens puisque le volume 2 n'etant pas sorti, on ne juge que la moitié du film.
Le film est divisé en deux pour des raisons de production et parce que raccourcir un film pour pouvoir le projeter, c'est completement idiot ou ultra commercial.
Au final, cette tare que le film soit divisé en deux devient un point fort que Quentin Tarantino parvient a exploiter avec brio, et qui met en exergue les deux faces du film, aussi bien dans les references que dans l'histoire en elle meme.
Ainsi, on peut considerer le volume 1 comme une gigantesque et folle scene d'exposition, un trailer diingue annoncant une seconde partie bien plus profonde et spirituelle.
La griffe de Tarantino est toujours présente, on retouve les ziks incroyablement cohérentes avec le film, et en ce qui concerne les references, elles ne sont pas juste un faire valoir, meme si on peut leur reprocher leur omniprésence.
Cependant, eles sont compensées par le second degré que Tarantino met un point d'honneur a exacerber dans toutes les scenes du film et qui nous rappellent que lui meme sait qu'il joue avec ces references et que son style s'en inspire pour en donner une image differente de ce cinema.
L'erreur a ne pas commettre est bien evidemment de comparer volume 1 et volume 2:
Le seigneur des anneaux est génial ou mediocre, mais on ne peut pas dire: "le retour du roi est bien meilleur que la communauté de l'anneau". En effet, ce sont la des parties d'un seul et meme tout, chacunes des deux parties sont complementaires et indissociables, l'une donne raison d'etre a l'autre, et ne sont pas comparables: on ne compare pas une intro a une conclusion.