Ordell Robbie | 2 | Mélodrame platement filmé et manquant de force |
Ghost Dog | 2.75 | Zoomons, zoomons |
Film culte pour un certain nombre de réalisateurs indiens, Kabhi Kabhie relance dans les années 70 la grande fresque lyrique et romantique, avec des grands sentiments, une destinée contrariée par un amour impossible, bref tout ce qui fait Bollywood. A la manœuvre, le grand Yash CHOPRA qui s’en donne à cœur joie dans les tics de réalisation (un zoom par plan sinon rien !), effet pas forcément très subtil mais qui cadre bien avec l’époque des seventies, et qui multiplie les rebondissements à travers un scénario qui se déploie sur plusieurs décennies : 2 jeunes amoureux se quittent par obligation d’un mariage forcé, puis se revoient un jour par hasard, en suivant les frasques de leurs enfants respectifs, et se rendent compte qu’ils s’aiment toujours, que leur vie aurait pu être complètement différente, mais que les circonstances en ont voulu autrement.
Doté d’une partition musicale très attachante - avec notamment ce refrain « Kabhi Kabhie » qui trotte longtemps dans la tête –, empreint d’une nostalgie et d’une poésie touchantes, interprété par des acteurs qui ont tous des arguments, à commencer par un Amitabh Bachchan rêveur qui abandonne sa passion pour se lancer dans les affaires en tuant une partie de lui-même, le film parvient à produire son effet et à camoufler certains aspects négatifs de rythme et de scènes d’action un poil ridicules vues avec du recul. Et l’on s’amuse à se dire qu’une personne comme Farah Khan, géniale chorégraphe de ballets musicaux, a énormément apporté à l’industrie cinématographique indienne pour la faire entrer dans la modernité…