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Juliet in Love

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.54/5

vos avis

19 critiques: 3.76/5

visiteurnote
Zalem 4.5
tu0r 4.5
Toxicguineapig 2.25
Scaar Alexander Trox 3.5
Phildu62 3.25
Omerieux 3.25
Oh Dae-soo 4
Manolo 4
Maggielover 4.25
La girardasse 4
Jonathan-Asia 5
Iron Monkey 4.25
Illitch Dillinger 4
Hots@uce 3.75
Fred30 3.5
chronofixer 3.75
Chip E 2.25
Bastian Meiresonne 3.75
A-b-a 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Original et superbement joué, un joli conte humaniste au pessimisme et à la personnalité troublantes

"Juliet In Love", ou quelque chose à retenir dans le paysage cinématographique HK, voilà ce que j'ai retenu du film de Yip. Malgré ses défauts. Tout d'abord, "Juliet In Love" est un film sachant si bien mettre en scène les silences et les non-dits qu'on se demande ce qui se passe quand ils parlent ;); cela dit c'eut été un beau gâchis: Francis Ng et Sandra Ng (aucun lien apparemment) sont si merveilleux... Et ils arrivent sans peine à compenser une technique pas encore super au point; certes c'est loin des canons habituels de l'épileptique made in HK, certes c'est bien cadré, bien éclairé et tout et tout (notamment l'appartement de Sandra), mais cela manque singulièrement de personnalité dans la mise en scène (un comble pour un film aussi perso!). Pas trop grave donc, mais ça aurait mérité mieux, sans parler de la bande-son, juste sympathique, un peu light pour la thématique du film. Et voilà, tandis que cette jolie histoire de laissés pour compte défigurés par la vie tentant pathétiquement (dans le bon sens du terme) de reconstituer une famille par bribes de rien aurait pu marier son pessimisme ambiant à un message d'espoir efficace (et qui avait lieu d'être), Wilson Yip donne l'impression de s'être dit "bad trip pour bad trip!" en pondant une fin tombant comme un cheveu sur la soupe, ridicule, et totalement inutile. En clair, as usual, les pour et les contre: + Francis Ng confirmant pour la énième fois qu'il est un croisement massif entre Harvey Keitel et Kevin Spacey (pourquoi pas!), et un des meilleurs acteurs du monde; Sandra Ng, au charme élégiaque compensant avec sa beauté relative + Simon Yam, toujours au tempo + L'originalité de la situation, et son tendre et subtil traitement + La relation entre Yam et Francis Ng, très bien écrite + L'absence totale de manicchéisme + La scène où F Ng déballe son passé, magnifique - Un début un peu confus - Un manque d'ambition dans le développement du scénario - Un niveau technique tout juste passable - Une fin n'ayant aucun lieu d'être à mon sens Au final, un beau film attachant, mais assez light.

19 octobre 2003
par Scaar Alexander Trox


La fracture.

La fracture qui s'installe, au sein même de l'esthétique de l'excès qui est caractéristique de la "grandeur" du cinéma de Kong-Kong (et de l'inverse pour ses échecs, comme ce film de Yu Lik-waï, Love Will Tear Us Apart), entre d'une part logique de la surexposition (Woo, Hark, Wong Kar-waï) et logique de la sousexposition (les derniers Johnnie To, Fruit Chan, Ip Kam-hung), prend avec Juliet in Love une tournure critique. Aux antipodes du faux spleen chic et pute du lamentable Millenium Mambo de Hou Sia-Hsien ou du Expect the Unexpected de Patrick Yau, le drame "existentiel" qui forme le noeud intensif de la logique proprement cinématographique du drame dans Juliet in Love est de l'ordre de l'appauvrissement dans le grotesque. Le visage mou de Francis Ng, ses yeux de chien battu, en sont le parfait indice : il s'agit de souligner ce ridicule, ce grotesque, le grotesque même du pathétique, de le souligner jusqu'à la cruauté, et ce faisant d'éteindre toute velléité de sens, de vérité, de langage. Lau Ching-wan, par opposition, possède un visage lisse, sec, qui obéit à la logique monolithique du sens, donc du langage, donc de la nuance. Son visage appelle une acceptation ou une réflexion, celui de Francis Ng une croyance qui est immédiatement démentie par ce à partir de quoi elle se bâtit. L'excès, le gnangnan, de Wilson Yip est tout entier compris dans le visage de Francis Ng : il faut faire croire, c'est une prière qui est adressée au spectateur, car il n'y a pas d'autre moyen, en préservant sa liberté (de voir ou de ne pas voir) de préserver celle de l'image.

22 février 2002
par Maggielover


Un petit verre de coca?

D'une grande émotion, ce film dépeint la rencontre de deux âmes égarées, nostalgiques, qui vont se trouver et vivre ensemble une aventure humaine magnifique. Chargés de veiller sur un bébé, les deux personnages se retrouvent au cœur d'une famille improvisée. Subtilement écrit, sans verser dans le trop plein de scènes touchantes; le film nous montre comme chacun/chacune à droit à une deuxième chance. Francis Ng joue un pauvre looser attachant, un mec qui erre, sans but précis, jusqu'à ce que sa route croise celle de l'hanidcapée Sandra Ng, femme ayant survécu à un cancer du sein, à la recherche de sa féminité perdue. Le duo fonctionne à merveille et beaucoup d'émotions passent entre eux deux. La scène où Francis évoque sa famille est sacrément émouvante. Sandra est sublime, tout en finesse; retrouvant peu à peu le sourire auprès de ce compagnon et de cet enfant que les hasards de la vie ont mis sur sa route. Une mise en scène soignée et une belle bande son viennent tirer vers le haut ce petit film intimiste, qui vous enterra un bon moment et vous laissera sourires aux lèvres et la gorge nouée après son visionnage. Et peut-être même une envie de coca...

06 avril 2014
par Jonathan-Asia


"no coke, no hope"

Un mélo avec des vrais gens dedans, voilà ce qui caractérise le mieux à mon sens cet excellent film d'une sobriété exemplaire. Les interprètes sont parfaits, décidément ce Francis Ng est insurpassable lorsqu'il s'agit d'émouvoir, la réalisation de Wilson Yip est très sobre, mais sait être élaborée. Du mélo non conventionnel plus proche de nous, ici on assiste pas aux déboires sentimentaux d'un avocat plein aux as ou d'un yuppie dégénéré cherchant désespérément l'âme-soeur, non il s'agit de gens simples, certes pas gâtés par le sort, mais très "gens de la rue", des vrais gens quoi...

28 mars 2002
par Iron Monkey


HK Baby-sittor & The One-Boobed Woman

Comme l'explique très bien le rédacteur Ghost Dog, on a un peu de mal à s'intéresser aux personnages de ce Juliet in Love dont l'écriture manque à la fois de piquant et de solidité. Ce n'est en fait pas la mise en scène – sans grande trace de génie mais d'honnête facture – de Wilson Yip qui entre en cause et encore moins les interprétations respectives tout simplement excellentes de Francis Ng, Sandra Ng et Simon Yam, mais bel et bien ce scénario peu attractif qu'une ironie usée jusqu'à la corde et des instants de grâce en conserve échouent à bonifier. On regrette donc le très chouette Bullets Over Summer du même cinéaste qui, s'il contenait un ou deux effets de style discutables et avantageusement absents de la photo de ce film-ci, bénéficiait d'un traitement original et dynamique tout en brisant non sans habileté certains codes du polar HK. Là, en dehors des acteurs en roue libre (dans le bon sens du terme) et d'une bande originale pleine de charme (sirupeuse, diront certains, ce qui n'est pas faux, mais bon...), l'ensemble peine à emporter l'adhésion et sent comme une désagréable odeur d'aïoli tourné.

10 mai 2008
par Chip E


Touchant

Ce drame romantique (avec quelques petits éléments de film de triade mais pas de polar) s'axe surtout sur son touchant duo amené à (re)former brièvement un couple/une famille. L'aspect rencontre et développement du couple formé par Sandra Ng et Francis Ng sonne suffisamment juste pour émouvoir. En cause, un scénario suffisament subtil évitant les épanchements larmoyant et qui n'oublie pas, à l'occasion, d'être plus légé (sans lourdeur). Porté par un casting investi et une mise en scène solide, voilà un bien beau récit de deux êtres àbimés.

15 octobre 2021
par A-b-a


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