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Jours de jeunesse

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1 critiques: 3/5

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Xavier Chanoine 3 Vacances à la montagne
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Vacances à la montagne

Débutant comme une chronique typique du maître, Jours de jeunesse s'ancre au fur à et mesure dans le registre du burlesque typique de l'époque, presque essentiel pour combler l'absence de son ou d'accompagnement sonore, muet oblige, et n'hésite pas à ridiculiser certains personnages de l'oeuvre, comme ce jeune étudiant en compétition avec un autre pour les beaux yeux d'une demoiselle, Chieko. On fait leur rencontre dans la banlieue Tokyoïte (avec des panorama aériens sur la ville, dignes d'un documentaire), lieu d'échanges maladroits et emprunts de naïveté, preuve en est cette amusante séquence où Watanabe pose sa main sur un poteau fraîchement peint avant de devoir la cacher par tous les moyens sous peine de se trouver ridicule aux yeux de celle qu'il tente de conquérir. Watanabe représente tout le burlesque de l'époque, affichant des pancartes "chambre à louer" pour trouver des demoiselles qui passeraient dans le coin, pour les retirer immédiatement lorsqu'un homme se pointe. Amusant.

Mais là où l'oeuvre d'Ozu étonne, c'est dans sa dynamique relativement impressionnante et son montage très rapide, laissant les quelques moments dans les chalets et autres bâtisses plutôt calmes, pour virer à tout autre chose lors des moments aérés et se déroulant dans les montagnes. Les montagnes, prétexte à enchaîner les gags un peu faciles lors des séances de ski, vraiment rigolotes avouons-le, sont intéressantes puisqu'elles sont le lieu de compétition entre Watanabe et son camarade Yamamoto (qui vise le 8/20 à son examen) pour conquérir la belle Chieko. Ozu s'amuse alors à filmer les ébats des deux étudiants par l'intermédiaire de passages tordants (la séance de thé, les poussettes volontaires, etc...), contrastant avec son style calme, posé, que l'on retrouvera dans le courant des années 50. Quoiqu'il en soit, et malgré son statut d'Ozu évidemment mineur, Jours de jeunesse reste une chronique agréable sur la jeunesse, les vacances, et l'amour. Il dépeint un Japon loin d'être aussi enfermé au niveau des relations humaines, un Japon donc ouvert aussi bien dans le fond (moeurs, approche de l'amour/amitié) que la forme (énormément de passages se déroulant en extérieur), que l'on aura du mal hélas à voir en dehors des rétrospectives et autres festivals dédiés à ce très grand cinéaste.



11 février 2007
par Xavier Chanoine


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