Pontifiant et fun
Ok, ça reste hyper plat en terme de mise en scène, limité du point de vue du scénario, pontifiant parfois, caricatural d'autres. D'accord, ça se prend au sérieux quand "dans le temps" ça déconnait grave sur nos films de kung-fu. Mais pris justement dans ce même esprit, on glisse d'autant plus facilement sur ces défauts d'
Ip Man qui sont en partie compensés par la "production value" du film et le niveau technique de l'ensemble. Et même si la partie martiale est inégale, elle propose les séquences les plus réussies de ces dernières années (avec celles de
SPL) et quelques scènes particulièrement excitantes. Pour un fan du genre le bilan ne peut être que satisfaisant.
Once upon a time : Chinaman !
On continue avec l’une de ces grandes icônes de la Chine désormais toutes condamnées à se voir récupérées, aménagées et formatées par une nation chinoise focalisée sur le 7ième art, ou lorsque la stratégie obscurantiste de communication du Pays du Milieu bat son plein dans les salles. Obscures, également. Aujourd’hui :
Ip Man (ou Yip Man) cuisiné à la sauce
Wilson Yip –
Donnie Yen.
« Comment t’appelles-tu ? » demande le japonais épaté par la démonstration martiale de Ip Man. « Je suis chinois ! » répond notre héros rebelle, s’affirmant ainsi simple citoyen au sein de la masse. Pourquoi pas, en effet, c’est beau, mais de l’avis des historiens Ip Man ne prit jamais part au conflit entre chinois et japonais. Tout au plus refusa t’il d’enseigner son art à l’envahisseur. Encore une fois, après, au hasard, un
Taegukgi coréen prônant un rapprochement des gars du nord et du sud contre les - et grâce aux - japonais, ou encore un
The Rebel vietnamien souhaitant cette même unification du peuple grâce aux – et contre les – français, Ip Man met tous les mandarins d’accord : un bon japonais est un japonais mort !
A gauche: Donnie Yen/Ip Man explique à son peuple qu'il les a compris. A moins que moi-même... A droite : un tiers des japonais présents sur cette photo sont sur le point de se prendre une sévère déculottée par Maître Ip. Saurez-vous trouver lesquels ?
Cette facilité quant aux enjeux n’est pas nouvelle mais elle est ici traitée lourdement. Le thématiquement très proche
Fist of Legend de
Gordon Chan (1994), lui-même un remake d'un vieux
Bruce Lee, s’avérait nettement plus nuancé en la matière, vantant au final un échange, un partage des arts martiaux positif entre chinois et japonais, avec comme pré-climax un duel mémorable entre
Jet Li et
KURATA Yasuaki. Dans Ip Man, si les scènes d’action sont certes impressionnantes, la structure du récit reste très pauvre, bâclée même. On frôle surtout en de nombreuses occasions le comique involontaire, avec des décors et un univers pas toujours crédibles, l’abus de sérieux de Donnie Yen et quelques passages dramatiques maladroits (les pleurs de sa femme, les dessins meûgnons de son enfant…) nuisant tout aussi sérieusement à la portée de l’œuvre. Une partie de ces gimmicks étaient déjà là dans
Flash Point, l'oeuvre précédente du duo Yen/Yip, mais comme ce dernier se présentait ouvertement comme un film de branlous, plein d’épate « à l’ancienne », c’est à dire non pas via des affèteries de mise en scène mais par le comportement même des personnages, ça passait. Le cuir de Donnie, ses moulinets, ses pectoraux… Ca cabotinait à outrance et tout était dans le ton !
D’un point de vue martial, ok, on en prend largement plein la vue avec le Wing Chun, un style de wushu qui viendrait, d‘après la légende, d’une femme, Wing Chun, incarnée joyeusement dans
le film homonyme de YUEN Woo-Ping par
Michelle Yeoh (1994), homonymie reprise pour
une série de 2007 dominée par Yuen Biao. Soit dit en passant et sans l'avoir vue.
Yip filme comme d'hab' très bien ses scènes de baston mais dramatiquement le film ne décolle jamais vraiment ; à cause du statut rectiligne de Ip Man. Aucun des combats du film ne le met jamais en difficulté, pas même le duel final. La faute également à cette ellipse grossière, digne d’un bollywood, où notre personnage passe de très riche à très pauvre le temps de l’invasion flash éclair des japonais sans que l’on comprenne tout à fait comment il en arrive là. C’eut été utile de développer pour éprouver un minimum d’empathie, non ?
Le bilan n’en est pas négatif pour autant. La démo martiale est de très grande qualité mais on est loin du Fist of Legend précité, qu'on a envie de revoir une fois le Wilson Yip terminé, ainsi que des premiers
OUATIC, avec un désormais très subversif second volet. Mais Flash Point était autrement plus puissant, plus fluide, davantage maîtrisé que ce Ip Man, qui se révèle en fin de compte un peu comme Lauren : bancal. Vive Captain America, Vive la Chine, Vive le Maréchal.
Intensité dramatique niveau Fearless mais des combats mémorables
Ip Man a tous les atouts possibles dans sa poche pour devenir une nouvelle vitrine de référence dans le domaine des chorégraphies et de la mise en scène. Après le décevant Flash Point, le précédent film de Wilson Yip, on pouvait craindre le pire de la part d’un cinéaste surestimé trop rapidement par tout un public qui voit en lui la relève aux cinéastes d’action qui ont fait les heures de gloire du cinéma HK, pourtant Ip Man fonctionne par sa beauté zen et sa belle maîtrise du sujet. Le film en partie biographique raconte un moment de la vie du maître avant et après l’occupation nippone à partir de la fin des années 30 mais pêche par ses accélérations dans le temps évoquées par la simple présence de textes à l’écran ou de photographies officielles. Le procédé peut paraître simple, voir très superficiel, mais ne gâche en rien le plaisir procuré par cette bobine de fureur tranquille, terme ô combien possible puisque Yip Man a tout de l’artiste martial réfléchi et sûr de 99% de ses mouvements, superbement incarné par un Donnie Yen impressionnant de justesse du début à la fin qui réussit d’ailleurs plutôt bien dans le registre dramatique, secteur où on ne l’attendait pas forcément. Il fallait d’ailleurs bien ça pour espérer quelconque substance dans ce pamphlet antijaponais un poil racoleur prônant des vérités et une certaine idée de l’occupation ici sous-entendues par des séances de combats gratuites laissant une chance à quiconque désire se mesurer aux athlètes martiaux nippons de gagner un sac de riz. Pourtant à aucun moment le film ne parvient réellement à se détacher de sa propension à faire de chaque scène d’action un grand moment martial attractif, laissant de côté l’aspect historique tout en donnant que peu d’ampleur aux personnages bis : Simon Yam règle deux trois projets avec Yip Man, ouvre son usine et en prend plein la tronche, l’excellent Gordon Lam devient traducteur du général Miura pour « manger » en ces temps difficiles, Fan Siu-Wong montre les dents et épate par son agressivité assez peu banale et la femme de Yip Man souffre durant tout le film sans que cela ne gêne. Pourtant il est difficile de s’écarter de la ligne directrice du film –la baston spectaculaire recherchée par le public- pour tenter d’appréhender Ip Man comme une vraie saga douloureuse, la faute à un traitement sans trait particulier et sans grosses prises de risque qui auraient pu faire la différence dans le registre purement émotionnel.
Wilson Yip se contente donc de dresser un portrait gracieux du maître et d’en faire un défenseur des opprimés allant jusqu’à former des ouvriers à l’art du Wing Chun pour se défendre face aux bandits, d’ailleurs l’une des séquences les montrant se rebeller face à la bande de Shan Zhao confirme la tendance du film à jouer dans le registre de la comédie histoire d’égayer un peu le paysage rendu très terne par l’occupation du Japon auteur ici de l’une des pages les plus sombres de son histoire. Difficile de se retenir de rire lorsque l’on voit une pauvre ouvrière rondelette en tablier se prendre un bourre-pif après avoir esquivé une attaque ennemie, ou bien de voir le fils de Yip Man débarquer sur son vélo à roulettes en plein combat et de rapporter les propos de sa mère comme quoi il devrait employer la force pour éviter que son adversaire continue à casser des vases à chaque offensive. Le cinéaste montre d’ailleurs un Yip Man qui évite le plus possible d’utiliser l’attaque face à l’ennemi, préférant le pousser à bout par sa souplesse, sa supériorité technique et son incroyable vitesse d’exécution : la violence, il ne l’utilisera que pour venger les siens qui se revendiquent chinois avant tout. Là encore chaque affrontement éclipse les à-côtés négociés bien trop gentiment ou rendus exécrables par un nationalisme à présent dépassé : le soldat nippon est le mal absolu, incapable d’éprouver la moindre sympathie, préférant jouer avec de pauvres ouvriers ou claquer le cuissot de la première paysanne venue. En cela, Wilson Yip rappelle (mais de manière moins grossière) le Lo Wei qui mettait en scène Bruce Lee dans les années 70, car si Yip Man est un être faisant preuve d’un certain humanisme et d’une bonté d’esprit peu commune, il se sert finalement du Wing Chun pour faire du mal et être ainsi à l’opposé des valeurs de l’art martial, comme une sorte de pulsion incontrôlée (voir l’affrontement face à dix karateka et les affolantes distributions de coups de poing) née de la haine qu’il voue à l’occupant responsable de la décimation du peuple de Foshan.
Les carences du scénario et la précipitation dans la chronologie ternissent un tableau pourtant presque parfait : rarement Wilson Yip n’aura été aussi efficace dans la mise en scène à des années lumières du clinquant de ses dernières réalisations. Le spectateur attend chaque combat avec une certaine impatience comme pour se demander comment Donnie Yen arrivera à se débarrasser de ses opposants, avec quel tour, quelle audace, quel sens propre au géni ? Bien aidé par un montage efficace, les superbes prestations martiales de chacun font de Ip Man un divertissement rendant justice au paysage cinématographique HK responsable de plus belles heures du cinéma d’action mondial. Le digne représentant du film de baston n’a à l’heure actuelle aucun prétendant possible tant le film est intouchable à ce niveau. La dimension héroïque de Yip Man, sa noblesse d’esprit et son parcours exemplaire en font un personnage presque unique dans le monde des arts martiaux et pour les deux millions d’adeptes de Wing Chun encore aujourd’hui. Reste qu’il y a encore des choses à dire à son sujet et ce n’est pas le film de Wilson Yip qui ira creuser très loin à ce niveau, les récents travers superficiels du cinéaste n’ont pas encore totalement disparu en dépit des qualités spectaculaires qui font de Ip Man un divertissement populaire finalement jouissif.
Donnie, plus que jamais fils de Bruce !
Fils spirituel de Bruce Lee je précise bien sur !
Cet année 2008 étant très pauvre au niveau des films d'arts martiaux , je peux vous dire que j'attendais ce film avec impatience , et je dois dire que j'en suis encore sous le choc. Quelle claque !!!
Ce film rend hommage à Ip man , maitre Wing Chun à Fuoshan dans les années 40, et raconte une partie de sa vie, notamment l'invasion de la Chine par le Japon.
Ce film est avant tout la preuve que Donnie Yen est l'un , si ce n'est le meilleur artiste martial dans le cinéma d'action. Meme si le scénario n'est pas rempli de rebondissements, on prend vraiment un plaisir à regarder les péripéties d'Ip Man, qui rappelle fortement l'histoire de Fist of legend de Jet li, et bien sur le mythique Fist of Fury de Bruce.
Mais c'est surtout les combats , très nombreux et magnifiquement chorégraphiés, qui rendent le film jouissif pour n'importe quel fan de cinéma d'action. La scène du combat contre les 10 japonais montre à quel point Donnie admire Bruce Lee (j'en dis pas plus, mais quel pied !).
Bref, pour les fans de Donnie et pour ceux qui veulent de la grosse baston , jetez vous dessus !
Ip Man, le Kung Fu de 2008...
Cela faisait assez longtemp qu'un bon film de Kung Fu n'étais pas arrivé jusqu'à moi... Ip Man est pour moi un des Grands films de Kung Fu surtout pour 2008 qui semble t-il n'aura pas été une année très rempli pour cette catégorie. La quasi-totalité du film aura été un grand plasir pour les yeux (Excellents plans, chorégraphie martial de haut niveau,...) et pour les oreilles (musique traditionnelle, de guerre en harmonie avec les scènes...) rien de très extravagant et le tout donne un ensemble très équilibré.
Le seul point qui m'a un peu déçu, est le fait qu'Ip Man n'est pas vraiment d'adversaires lui donnant du fil à retordre, cependant rien à redire sur la qualités des combats qui répondent à ma attente avec succès.
Un excellent film de kung fu très maitrisé mettant en avant le style Wing Chun. Rien à dire tout est de haute tenue, pour une production HK récente on est dans du très haut de gamme. Un très bon spectacle très satisfaisant et à la hauteur de l'attente.
J'ai trouvé que c'est un super film malgré ses quelques petits défauts. Lorsque je l'ai vu, je n'ai pas vu le temps passé, et je me suis même dit à la fin du film "Quoi ! c'est tout ?!", car j'en voulais encore. Le point fort d'Ip Man, ce sont ses combats, ils sont bien rythmés et bien foutus, ça envoie du lourd. Certains puristes me diront qu'il y a un peu trop de câble ou de technologie, mais dans ce film, on en abuse pas et on a fait en sorte que ça se voit le moins possible. On peut pas dire autant des films de kung-fu actuels où la technologie prend le pas sur le combat jusqu'à ce que ça en devienne grotesque. Ensuite, j'ai vraiment aimé Donnie Yen dans ce film, un beau travail a été effectué de sa part au niveau de l'attitude, de la démarche. Passons à présent aux points faibles : je dirais tout simplement le côté historique et biographique du film, car c'est un peu caricatural et magnifié. Cependant, je n'ai pas boudé mon plaisir, et je pense qu'Ip Man est un film tout public et il n'est pas seulement destiné qu'aux amateurs du genre.
Au Pays du Soleil, crevons !
Après la pause récréative constituée par les deux "Dragon Tiger Gate" et "Flash Point" (d'après les aveux officieux même du réalisateur et de son acteur désormais fétiche), le tandem Yip et Yen mettent les bouchées doubles pour cette reconstitution de la vie (et quasi mort) d'Ip Man, célèbre dans le monde entier pour avoir donné le titre de noblesse au sport de combat "Wing Chun" et pour avoir été l'entraîneur de Bruce Lee (entre autres).
Le film épate dès sa scène d'ouverture, située dans des magnifiques décors un peu trop parfaits pour être criants de vérité, mais étalant chaque yen qu'a coûté le film. Après quelques minutes de parlotte, le premier affrontement et là, BONHEUR pour la chorégraphie rapide, parfaitement étudiée et exécutée par les deux acteurs; mais également MALHEUR pour le recours (systématique par la suite du film) de câbles, sans que cela soit trop intrusif.
Donnie Yen fait preuve de beaucoup d'humilité et s'investit corps et armes dans son rôle. Bien lui en prend, car la réalisation de Yip lui rend entière justice, lui permettant de crever l'écran juste comme il faut, tout en enlevant tous les tics et poses normalement inhérents aux apparitions de la star un brin égocentrique (comme constaté au cours de diverses interviews par votre humble serviteur). Oui, Yen tient sans aucun doute là l'un de ses plus beaux rôles de sa carrière, tant au niveau de son jeu, que dans la démonstration de sa force physique, malgré sa 40aine d'années au compteur.
Le film bénéficie également d'une bonne histoire, même si le ressentiment envers l'envahisseur japonais est exagérément présent et aurait sans aucun doute pu être quelque peu atténué. On connaît les terribles faits historiques, mais les japonais paraissent tous comme des pantins stéréotypés tout au long du film. On pourra aussi toujours tergiverser sur l'exactitude de la reconstitution tant historique, que biographique du film; mais force est de constater, que Yip réussit là un admirable écart entre histoire un peu plus fouillée et cinéma du grand spectacle.
Nul besoin de préciser, que le film prend toute sa dimension sur un grand écran, notamment pour rendre compte de la belle mise en scène des combats nombreux et variés et des très belles scènes de foule, le combat final constituant le meilleur exemple.
Un titre, qui redonne le titre de noblesse au cinéma d'action made in HK, même s'il manque de rendre justice au génie du maître de Wing Chun…mais ce serait bouder le plaisir d'un cinéma qualitatif de grand spectacle.
Entre classicisme et modernisme, une vraie réussite
Le duo Yip/Donnie Yen signe par ce pseudo biopic leur plus belle collaboration. On retrouve dans ce personnage de Ip Man toute la grâce et l'élégance d'un Wong Fei Hung dans un début de film aux allures de kung-fu movie classique. Puis la guerre arrive, le riche notable décontracté se faisant pauvre travailleur, d'abord dépassé et impuissant, puis trouvant son mode de résistance et son utilité sociale ; le ton gagne alors en noirceur et en modernisme. Certes, la transition est brutale, mais on sait sans qu'il soit nécessaire de s'y apesentir dans quelles conditions peuvent être expropriés les riche propriétaires en période d'occupation. De même, le propos est caricatural lorsqu'il dépeint, d'un côté, les nippons cruels et de l'autre les chinois patriotes. Caricatural, mais pas totalement irréaliste, les soldats occupants faisant rarement preuve de la plus grande des courtoisies, notamment les japonais qui souffraient vraisemblablement d'un complexe de supériorité par rapport aux autres populations asiatiques... Le personnage d'Ip Man est idéalisé, magnifié, et l'on regrette qu'il ne trouve pas de véritable opposant et qu'il apparaisse ainsi comme un personnage sans défaut, physique ou moral. Mais son combat est ailleurs, il est intérieur... Ce n'est pas seulement se sentir utile, mais exister tout à la fois comme maître en arts martiaux, citoyen chinois, père, mari, ami... A ce titre, les scènes familiales (cf. les dessins de son fils ou l'hostilité de sa femme à l'égard d'un maître qui pense plus à son art et à ses amis qu'à ses proches) sont tout sauf hors sujet. Là se trouve la tension du film, et le personnage est loin d'avoir gagné d'avance dans ce jeu d'équilibriste personnel.
Ce film, redonnant un souffle très appréciable au cinéma kung-fu made in HK, est donc une réussite, une vraie bonne surprise, tant sur le fond que sur la forme (photographie impeccable, bon jeu d'acteur, scènes d'action bien filmées...).
Donnie you're the BEST
Une réalisation un peu trop conventionnelle avec un scénario très manichéen sans grande surprise.
Par contre
Donnie Yen fait des étincelles dans les superbes choréagraphies orchestrées par Maitre
Sammo Hung.
Pas le meilleur film avec
Donnie Yen mais certainement un des meilleurs.
Je comptais mettre une note un peu plus basse à ce IP MAN mais compte tenu du fait que c'est le seul bon film martial de l'année, il mérite tout de même sa note.
Donnie YEN est toujours très bon, ce n'est pas nouveau, Wilson YIP sait filmer les scènes d'action mais ce n'est pas parfait pour moi à ce niveau là, j'aurais préféré un peu moins de plans et de mouvements de caméra (et une utilisation plus discrète des câbles) mais ce n'est pas vraiment dérangeant comme ça l'est souvent de nos jours.
Ensuite l'histoire n'est pas particulièrement enthousiasmante, IP MAN ne fera pas partie de mes films de référence mais la qualité globale force le respect, Wilson YIP continue sur sa bonne lancée (SPL et FLASH POINT).
Un kung fu d'une grande qualité, qui rend nostalgique.
Sammo Hung a longtemps été l'un des meilleurs chorégraphes d'action de Hong Kong. Mais Cela fait bien longtemps que l'on n'a pas eu l'occasion de s'extasier devant son talent. Récemment, le travail de Daniel Lee sur "resurrection of the dragon" a saboté le travail du maître, et la resortie des "cendres du temps" nous a rappelé que Wong Kar Wai préférait s'imaginer en génie prêt à révolutionner le genre plutôt que de faire honneur au travail de son chorégraphe.
Avec "Ip Man", Wilson Yip organise une seconde collaboration entre Sammo et Donnie, le vétéran offrant ses services pour mettre en valeur les mouvements de son cadet dans des passes de Wing Chun d'une efficacité redoutable. Réjouissant de voir le peu d'utilisation de câbles et la beauté des plans qui soulignent élégamment les figures. Les combats sont très nombreux et d'une précision qui montre l'étendue des talents réunis dans ce film.
Donnie Yen est un choix parfait pour défendre le wing chun, inspirant la maîtrise et la retenue. C'est un plaisir de le voir se battre contre le toujours très charismatique Fan Siu Wong.
Mais sa performance va bien au delà des combats. Il signe ici sa meilleure performance dramatique, tout en sobriété, dégageant une aura qu'on ne lui connaissait pas, sans jamais user de son regard d'acier. Simon Yam, plus en retrait, joue plus les caméos. Le reste des acteurs est plutôt bon, en particulier celui jouant maître Liao, ce qui amènera l'une des scènes les plus implicantes du film.
Si la première partie du métrage manque de tension dramatique, on ne s'y ennuie pas, et l'investissement émotionnel se fait bien plus important dès l'arrivée des troupes japonaises.
"Ip Man" bénéficie de toutes les qualités qu'avait déjà montrées Wilson Yip, les excès de ses précedents films. Il s'agit de son film le plus sobre, mais peut être aussi le plus marquant, habité par des combats d'une intensité furieuse, à la technique irréprochable. Immanquable.
Je suis de
l'avis de plusieurs commentaires ,déjà écrit sur le film. Donc je vais pas réécrire des choses déjà dite. Seul truc à redire, car je trouve que ça fait perdre au film un peu de son intérêt. c'est que du debut à la fin, Donnie Yen, n'as pas d'adversaire à sa mesure, on ne le sens jamais en danger. Et pour les musiques je trouve qu'elle accompagne mal les combats.
Mouai...
Bons combats, mais comme déjà dit dans d'autres critiques, la facilité qu'a Ip Man à vaincre ses adversaires diminue grandement l'intensité de ceux-ci. Pour avoir un bon combat, il faut un adversaire à la mesure (ça me fait un peu penser à OUATIC6 où Jet-Li n'avait aucun adversaire qui lui arrivait à la cheville, excepté "pied de bot"); ici, à aucun moment on ne sent Ip Man en danger lors d'un combat.
De plus, l'histoire n'est ici que prétexte et en dehors des scènes de combats, on a une irrésitible envie d'aller voir ailleurs. Tout les personnages sont mal écrits, mal développés, sans aucun relief et finalement inutiles. Le type venu affronter tous les maîtres pour pouvoir ouvrir une école semblait promettre un chouette développement lorsqu'il devient bandit de grands chemins, mais finalement non ! Il est tout aussi inutile que les autres personnages (du chef d'entreprise, à celui du petit frère fougueux, de la femme potiche, du traducteur traitre de la nation...)
Dernier point qui m'as un peu déçu, les styles de combats (hors Wing Chun, qui prône la ligne directe) sont beaucoup trop cablés ! bien que ce ne soit pas du style fantasy ou le personnage volent, des accrobaties (facilement faisable pour un bon trickseur) sont ici cablés et surtout trop voyant. Dommage.
N'atteint pas le référence du genre : "Fist of Legend" !