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I not stupid too

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les avis de Cinemasie

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3 critiques: 2.92/5

visiteurnote
Illitch Dillinger 1.75
lesamouraifou 4
Bastian Meiresonne 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

très bon film

franchement, c'est un bon film dans son genre même si je ne sais pas spécialement de quel genre il s'agit. les acteurs sont bons et c'est vrai que j'ai été touché par les problèmes que ces jeunes rencontrent. jusqu'à présent je connaissais pas le cinéma de singapour mais franchement pour un premier film, je suis tombé sur le bon. donc en résumé, c'est vraiment un bon film pour ceux qui envisagent de le voir, ben allez-y!!! j'ai même versé une larme, c'est dire!

22 août 2007
par lesamouraifou


Gang-star

Peu étonnant, que l'opportuniste Neo ait envie de donner suite à son (second) plus grand succès, "I not stupid": non seulement, cela lui permettait de remonter en selle après les échecs de ses deux précédents "The Best Bet" et "I do I do", mais il pouvait également continuer à asseoir son statut de success-man marié à celui "d'auteur" pour pouvoir espérer de toucher un marché (asiatique) plus international. Pour être honnête, jamais encore le réalisateur se sera montré aussi virulent envers son système, qui l'aura pourtant tant choyé en le nommant "citoyen d'honneur" et en le félicitant pour tant de ses films par le passé (et ayant l'entier soutien de son gouvernement pour inciter les singapouriens d'aller voir ses films). "I not stupid too" n'aura pas connu ces honneurs; et la demi-heure de "scènes coupées" – dont la fin alternative bien plus couillue – témoigne même d'une simili rébellion: y sont traités pêle-mêle les gangs (censurés depuis toujours des films singapouriens), des scènes d'une rare violence et des "gags" d'adolescents très peu en phase avec la loi actuelle…A ne rater sous aucun prétexte, surtout face à la version "officielle" bien plus édulcorée. En même temps, Neo ne dispose d'aucune finesse et sert toujours moments comiques ou –surtout – dramatiques avec une telle virulence, qu'elles en perdent immanquablement leur impact: chansons sirupeuses, effets sonores appuyés (envoyez les violons pour les scènes tristes), ralentis, gros plans sur le malheurs des autres, dialogues inutiles pour appuyer et/ou rappeler des faits, etc – jusqu'à cette mythique scène, où un des personnages principaux se fait frapper à coups de canne devant une assemblée réunie d'élèves. Assez terrible (et douloureuse), Neo choisit d'éteindre tout son avant de remettre une douce musique mélancolique, transformant cette scène en un comique tout à fait involontaire. D2cidé à créer une sorte de "séries" à épisodes uniquement reliées par le thème (évoluant) de l'enfance à Singapore aux époques de leur réalisation respectives, Neo s'attaque à un sujet terriblement d'actualité dans tous les films singapouriens de ces dernières années: le problème de l'incommunicabilité – et plus spécifiquement intergénérationnel. Ce qui aura donné des petits bijoux sous le talent de gens tels que Royston Tan ("15" et "4:30") ou Eric Khoo ("Be with Me") donne dans du bien balourd sous la direction de Neo. Scènes à répétition (à chaque fois, que les enfants tentent de parler à leurs parents, soit ils se font raccrocher au nez, s'ils appellent par téléphone, soit leurs parents les envoient paître) et scènes à effets spéciaux tout d'abord amusants (des mots en 3D rentrent dans les oreilles de leurs interlocuteurs pour ressortir aussitôt de l'autre côté) mais rapidement lassants et complaintes dialoguées appuyées cherchent à bien faire comprendre les torts et travers de telles manques d'attention; surtout que – du coup – les enfants deviennent des délinquants, rejoignent des gangs, volent dans les magasins ou agressent des mémés – bref du Royston Tan ("15") très mal digéré… Heureusement, que Neo veille au grain, en concoctant un de ses happy-endings hautement improbables (voire même putassiers) dont il a le secret. Reste la très belle direction d'acteurs des enfants (à moins que ce soit leur talent inné) et quelques moments sympathiques pour faire passer la pilule des moments plus douteux. Et les scènes coupées.

10 décembre 2006
par Bastian Meiresonne


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