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The Ice Storm

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les avis de Cinemasie

5 critiques: 3.55/5

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10 critiques: 3.4/5



Alain 4
Arno Ching-wan 4 Everybody knows
drélium 3 Chaud et froid. Ghost a tout dit.
Ghost Dog 3 Signé Ang Lee le touche-à-tout
Ordell Robbie 3.75 Hors un final baclé, un portrait glaçant de l'envers de la libération des moeurs
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Everybody knows

... histoire de souligner d'emblée le lien avec le ciné d'Atom Egoyan via cette chanson de Leonard Cohen qui hante Exotica, et son compositeur régulier Mychael Danna, ici en forme, ainsi que cette trame faite d'une indistincte inéluctabilité, signature du sieur canadien. D'ailleurs, l'ombre de Carole Laure, québécoise, n'est pas loin non plus. Car si la grille de lecture moralisatrice pèse son poids (trompe ton conjoint et ton enfant va mourir, rien que ça), elle est diluée dans beaucoup de belles choses, d'autres axes, y compris son contraire, tous subtils et incarnés par un panel d'acteurs assez hallucinant. Ainsi, on peut aussi penser sur plusieurs endroits provoc' à un certain ciné 70's français (Louis Malle, Bernard Blier...), tous un peu reniés in fine. Voilà un étrange film mutant qui voit d'ailleurs en intro le jeune acteur Tobey Maguire, futur Spiderman, bouquiner un comics des 4 fantastiques. Le film y gagne une étrange véracité médiumnique appuyant le propos. Quant aux 20 dernières minutes, elles composent un très beau moment de ciné, quasi fantastique avec cette nuit gelée - on dirait du Tim Burton - religieux, peut-être, mais sacrément bien fait, poétique et émouvant. Troublant.

04 octobre 2022
par Arno Ching-wan




Signé Ang Lee le touche-à-tout

Ce réalisateur taiwanais est en effet comme un poisson dans l’eau dans chaque genre qu’il aborde ; après les comédies taiwanaises grinçantes Garçon d’honneur et Salé, Sucré, après le film anglais en costume Raison et Sentiments, et avant le film sino-américain de kung-fu Tigre et Dragon, le voici s’attaquant à la révolution sexuelle aux USA ! C’est même plus qu’un touche-à-tout, c’est un caméléon : jamais on ne ressentira la moindre influence asiatique dans ce film. C’est un film US pur et dur, peu importe la nationalité du réalisateur.

Le thème abordé est donc le sexe, selon 2 grands points de vue : celui d’adultes mariés et celui d’ados en pleine puberté. L’action se passe dans les années 70 près de New York City, alors que la petite ville est engourdie par un froid glacial et par des pluies verglaçantes qui font déraper les voitures autant que les esprits vers la tentation. Le mot « ice » du titre a aussi une autre connotation : celle du style de la mise en scène, très distante pour un tel sujet et une telle époque.

Evidemment, les acteurs sont à l’honneur ici, à commencer par Kevin Kline en pleine crise des 40 ans, mais aussi avec les 4 jeunes acteurs tous très bons (Elijah Wood et Christina Ricci notamment). Tous servent parfaitement le propos d’Ang Lee, qui est très bon lorsqu’il s’agit de décrire des scènes intimes avec tact et sensibilité : ainsi, les scènes d’amour entre Christina et le fils cadet des voisins, ou entre la femme de Benji et le voisin, qui représentent toutes des scènes de premières fois (1ère nuit, 1er adultère) sont plutôt émouvantes. La complexité des rapports humains montrée ici laisse à penser que les principes séculaires de fidélité et d’amour imposés par l’Eglise ne sont que douces utopies et qu’ils sont difficiles à appliquer dans la vie réelle.

Cependant, une morale assez… moraliste prend le dessus sur la fin, faisant ressembler Ice Storm à The Big Swap (de Niall Johnson/ GB/ 1998) où l’adultère et l’échangisme étaient sinon condamnés, du moins déconseillés. A croire que les principes de l’Eglise sont toujours vainqueurs dans un pays très puritain comme les USA aux vues de tous les malheurs s’abattant sur ces pauvres pêcheurs. Seule la repentance les sauvera ! Ce tableau des années de liberté sexuelle est vu sous un angle trop critique et trop bien pensant pour être tout à fait convaincant.



09 janvier 2001
par Ghost Dog


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