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Hormones

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1 critiques: 2.75/5

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Bastian Meiresonne 2.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Love, eventually

"Hormones" s'inscrit dans la longue lignée des "teen movies" formatés au premier public des salles thaïlandaises, l'ado; sauf que cette fois, on retrouve un réalisateur réellement talentueux pour donner sa version du genre, SUGMAKANAN Songyos ("My girl", "Le pensionnat").
Sorti quasiment en même temps que l'excellentissime (et largement supérieur, bien que traitant d'autres problématiques et notamment d'un amour naissant homosexuel) "Love of siam", tous deux films ont cartonné au box-office. La raison en est très simple: une ribambelle de vedettes (du moment), beaux mâles et filles mannequins, une bande-son bourrée à craquer des derniers tubes à la mode (ou à venir) et des histoires romantiques légères comme le vent au dénouement (maison de production GMM oblige) hyper positive.
Il faut tout de même avouer, que le talent de son réalisateur, notamment à diriger ses acteurs, y est pour beaucoup, car force est de constater que dans un même genre de produits fabriqués à la chaine beaucoup d'autres ne s'en sortent pas aussi honorablement. En même temps, "Hormones" est sans aucun doute le film le plus faible de Sugmakanan et un vrai pas en arrière suite à la qualité croissante de ses précédentes productions; il est seulement à espérer que le succès de son film lui permettra d'avoir els coudées franches pour signer une œuvre plus personnelle à venir.
Fortement inspiré de l'américain "Love actually" (auquel le réalisateur rend d'ailleurs un hommage très appuyé au détour d'une scène incluant carrément le DVD du modèle américain), le film s'attache à raconter quatre histories différentes, qui vont toutes se dénouer autour du Nouvel An thaïlandais, le Songkran. Jamais les personnages ne vont interagir et seule la période festive représente le seul lien entre les histoires. Du coup, passer d'une histoire à l'autre – surtout qu'elles sont d'un intérêt inégal – est parfois laborieux et mal amené.
Celle incluant les idoles (l'actrice d'AV japonais SORA Aoi !!! et Lu Ting Wei) sont sans aucun doute les meilleures, car aussi les deux les plus matures, qui donnent à leurs acteurs d'exprimer toute une étendue de palettes émotionnelles. L'histoire concernant les deux copains d'enfance, qui vont tenter de séduire une seule et même fille, ainsi que les vaines tentatives d'un geek de concourir un canon de beauté sont beaucoup plus superflues et sans aucun doute uniquement rajoutées dans le seul but de parler davantage à un public pré-ado. A l'affiche de la première histoire (celle des deux copains d'enfance), on retrouve d'ailleurs les deux personnages principaux du précédent film de SUGMAKANAN, Charlie Trairat et Michael Sirachuch Chienthaworn du "Pensionnat", tous deux considérés des nouvelles vedettes en devenir et suivis par une communauté de fans extrêmement large. Dommage seulement, que leur histoire reste relativement anodine.
Il y a d'ailleurs beaucoup de défauts à déplorer dans "Hormones": les histories sont truffées de scènes clichées, des passages entiers servent de véritables "clips" pour les futurs tubes en devenir sans que ces chansons ne fassent évoluer l'intrigue principale d'aucune sorte et les dénouements un brin trop faciles et optimistes gâchent un peu les prémisses d'histoires plus "matures". Il y a, certes, l'esquisse de scènes de coucheries, très peu abordées dans un cinéma thaï extrêmement pudique et même une soirée un peu trop arrosée pour l'un des personnages principaux (là encore, il y a comme un "code d'honneur" à l'intérieur du genre du "teen movie" à ne pas montrer ce genre de "débauches", tout comme ne pas monter que les ados pourraient fumer, prendre des drogues ou avoir des rapports sexuels), mais les différentes histories restent extrêmement lisses et "bien sous tous les rapports", là où "Love of Siam" avait justement osé dynamiter le genre.
 
Une incursion dans un genre extrêmement commercial, auquel SUGMAKANAN se conforme un peu trop sans apporter sa véritable touche auteurisante, mais qui profite tout de même largement de sa véritable sensibilité pour ses personnages. Une carrière à suivre de près.


29 janvier 2009
par Bastian Meiresonne


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