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Heaven's Door

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visiteurnote
Samehada 3.5
Bastian Meiresonne 1.5
cityhunter 3.5
Inoran 2
Toxicguineapig 2


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

1 scene at the sea

Pour son second long-métrage, l'américain exilé au Japon Michael Arias décide d'adapter non plus un manga, mais un film live ALLEMAND, "Knockin' on heaven's door", petit film au joli succès commercial uniquement dans son pays d'origine en 1997 de Thomas Jahn. On s'attendait au moins à un exercice de style virtuose, voire une plongée en apnée dans les tourments de l'âme humaine des deux protagonistes principaux…et on en ressort avec une grosse gueule de bois due à la déception; car "Heaven's door" ressemble étrangement à l'un de ces nombreux films à sortir annuellement dans le parfait anonymat en raison de l'absence d'un véritable parti pris, ni d'aucun autre signe distinctif.
 
Michale Arias se contente de transposer l'intrigue originelle au pays du soleil levant, de caster du japonais (dont Nagase "Seoul" Tomoya et la pétillante Fukuda Mayuko, déjà héroïne de "Kamikaze Girls" ou "Sinking of Japan,") et finalement de n'apporter que très peu de modifications par rapport au scénario original (dont la Mercedes des années 1960 volé au début du film allemand, ici remplacé par une Porsche décapotable…c'est dire LES modifications). Pour celui pas familiarisé avec le matériau originel, il se trouve irrémédiablement transporté une décennie en arrière, quand des road-movies impliquant des voleurs au gros cœurs étaient légions (remember "Thelma et Louise", "Natural Born Killers" et ribambelle d'autres). Du scénario aussi léger qu'une plume d'oie repmplissant un duvet d'hiver et au dénouement forcément attendu; quant aux aficionados du films allemand, ils attendront vainement que le réalisateur s'écarte d'un poil du matériel originel…En vain.
 
Et pourtant on y croit. Au moins, quand Arias introduit les méchants dans un envrionnement très high-teh glacé, qui laisse entrevoir des nombreuses variantes dans la suite des événements. On y croit même au cours de l'un des toutes dernières scènes, quand un méchant beugle: "Showtime" et que l'on n'espère qu'une seule chose: que l'action démarre ENFIN, même à cinq minutes de la fin. Ben non. Même la toute dernière scène est reprise au plan près avec la seule différence, que l'incontournable chanson d'Eric Clapton donnant le titre au film soit repris par des japs. AAARGGHH ! Au passage, on se raccrochera à la musique minimaliste u groupe britannique PLAID, déjà à l'origine de celle de "Béton Amer" et on sourit de l'intégration des nombreuses communautés étrangères aidant les jeunes fuyards au cours de leur voyage.
 
Seule une séquence retiendra finalement l'attention: celle d'un long plan-séquence assez fendard dans la suite d'un grand hôtel, quand Arias se sent pousser des ailes de David Fincher au niveau de la virtuosité de la mise en scène…sauf que la technique ne sera au service de…rien, si ce n'est que de permettre à Arias de faire joujou avec la technique et l'informatique.
 
Une ENORME déception et qui confirme un petit peu plus encore les doutes quant à la seule virtuosité du précédent béton Amer" animé de l'équipe entourant Arias, ainsi que du réel talent de son scénariste Anthony Weintraub…


16 février 2009
par Bastian Meiresonne


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