L'ombre du passé
Un nouvel exercice de style terriblement ratée de la spécialiste japonaise des comédies de mœurs…Elle réitère tous les ingrédients, qui ont déjà fait leurs preuves dans ses précédentes réalisations, mêlant faux docu et vraie fiction, en décrivant notamment la décroissance d'une petite bourgade de la préfecture de Nara, réputée le "berceau de l'humanité" de l'archipel nippon et en l'accompagnant d'une série d'images plus ou moins mystiques, de nuit, qui décrit une légendaire bataille entre trois vallées.
Quant à l'histoire, elle est réduite au minimum avec cette relation triangulaire entre une femme et deux hommes, que l'on regarde évoluer d'un œil morne pendant toute la longue première partie du film, au cours de laquelle il ne se passe absolument rien avant d'atteindre un mini-climax suite à l'annonce de la grossesse de l'héroïne, mais qui laisse curieusement indifférent, tant par le détachement vis-à-vis des personnages inintéressants et – surtout – le peu de conséquences sur les personnes par la suite.
De temps à autre, on pourra également se demander l'intérêt de l'apparition impromptue du fantôme d'un soldat mort durant la Seconde Guerre Mondiale…Sans doute, que les "fantômes du passé" ont terriblement la côte dans le récent cinéma indé asiatique après le succès de "L'oncle Boonmee"…
Bref, un film, qui manque singulièrement de sensibilité par une réalisatrice, qui semble définitivement rompue à un exercice festivalier.