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Godzilla 01: King of the Monsters

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.25/5

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21 critiques: 3.62/5



Ghost Dog 2.5 Le classique du film de monstre réalisé par le pape du genre
Marc G. 3.5 La naissance d’un mythe éternel
MLF 4.5
Ordell Robbie 2.5 un film moyen mais fondateur
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Le classique du film de monstre réalisé par le pape du genre

Inoshiro Honda est l’auteur du premier opus de la série des Godzilla qui a dépassé les 20 suites (seul James Bond peut prétendre à autant), le dernier épisode datant de 1999 (Godzilla 2000)… Autant dire que les japonais sont friands de ces histoires de destructions massives et de combats de monstres tout droit sortis de la préhistoire, même si la qualité moyenne est très médiocre. Le Godzilla original et originel date de 1954 et frise le kitsch à chaque instant, ce qui fait en partie son charme. La bête monstrueuse qui vient des fonds marins, réveillée par la bombe atomique et plus tard détruite par une arme encore plus vicieuse lors d’un final à la signification très ambiguë, n’est ni plus ni moins qu’un lézard géant en caoutchouc, qu’un déguisement enfilé par un acteur qui, filmé en contre-plongée marchant sur des maquettes, paraît gigantesque. Elle n’est ainsi pas crédible un seul instant, et l’utilisation parfois désastreuse de miniatures (train, hélicoptère, ponts,…) limite l’efficacité d’un film d’épouvante finalement honnête pour l’époque.

Les scènes de destructions s’enchaînent classiquement avec les réactions des habitants et des scientifiques, les ressorts scénaristiques sont assez convenus et ne laissent pas beaucoup d’espace aux rebondissements. On aura cependant le plaisir de retrouver dans un rôle d’expert l’acteur fétiche de Kurosawa qui collectionne les apparitions dans de nombreux films, j’ai nommé Shimura Takashi, dont les traits fatigués collent parfaitement à la gravité de la situation fictive. A noter l’excellente bande son qui accompagne les scènes d’action. Au final, Godzilla 1954 est l’un des meilleurs épisodes de la série même si les défauts sautent aux yeux. En tout cas, il n’a rien à envier à son ignoble remake US commis par Roland Emmerich en 1998, summum de stupidité hollywoodienne.



11 octobre 2001
par Ghost Dog




un film moyen mais fondateur

Visible en Occident dans son montage original grace à HKvidéo, Godzilla n'est pas le classique comparable à King Kong dont parlent certains cultistes mais bien plutot le précieux représentant d'une idée révolue du divertissement correctement mené et ne cherchant pas à en mettre plein la vue au spectateur. Honda Inoshiro offrait un film fondateur du kaiju eiga en meme temps qu'une de ses grandes réussites. Il faisait ainsi oeuvre d'artisan correct mais cet artisanat basique est tellement préférable à un certain calibrage actuel du cinéma mondial. Certes, Honda Inoshiro filme de façon tout juste correcte et sans le souffle classique de Cooper et Shoedsack mais il fait preuve d'un certain talent lorsqu'il s'agit de saisir l'effroi sur le visage d'une femme ou de filmer les foules. Ce talent-là se retrouvera d'ailleurs dans les sketches atomiques de Reves de Kurosawa qui portent sa marque indéniable. A l'époque, la série ne connaissait d'ailleurs pas encore la dérive kitsch qui en fit la favorite des amateurs de série Z. Car malgré un coté ultracheap des scènes de monstre et des trucages qui pourraient aujourd'hui preter à sourire, Godzilla tire sa force de sa gravité. Gravité d'un Shimura Takashi offrant une belle performance dramatique portant à elle seule le film et un personnage d'un bel humanisme cherchant la compréhension plutot que la destruction de Godzilla. Gravité des personnages qui semblent porter sur leur visage le trauma atomique dont le film est une belle allégorie. Gravité des beaux travellings sur un Japon en flammes et en ruines ainsi que sur des enfants chantant dans une église. Gravité des bruits de pas glaçants de Godzilla et du beau score de Ifukube Akira. Gravité enfin du sacrifice final du savant fou. Et c'est ce sens dramatique ainsi qu'une certaine naiveté qui réussissent à compenser un peu les défauts béants du film mentionnés plus haut, à en faire un de ces divertissements corrects que peut produire une industrie cinématographique durant son age d'or. Cette naiveté et ce sens dramatique que le cinéma perd irrémédiablement une fois les ages d'or achevés.



01 novembre 2002
par Ordell Robbie


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