Si The Glamorous life of Sachiko Hanai reste dans la veine d'un film érotique de gamme moyenne, ses propos dépassent ceux du contexte voulu, à savoir une sorte de road movie déjanté, agressif et érotique, entraînant la dérangée Sachiko dans un monde aussi primitif que simple, où le but des moindres individus est de faire l'amour tout en recherchant l'orgasme à tous les niveaux, qu'il soit cérébral ou autre. Par exemple, le métrage de Meike Mitsuru annonce clairement la couleur avec une entrée en la matière pour le moins colorée où un élève zinzin se voit draguer par Sachiko en plein cours d'Histoire-Géo "Quelle est la capitale des Etats-Unis? New-York! Et quelle est la capitale de New-York? Washington!" avant de céder à la tentation et de se lacher joyeusement avec ce qu'on appellera un cumshot exagéré. Quand on vous dit que cette Glamorous life joue les cartes du ridicule et du second degré, ce ne serait que trop dire la vérité. Un autre exemple du ton volontairement ironique et déjanté, lorsqu'un écrivain et Sachiko s'envoient gentiment en l'air tout en citant Noam Chomsky, Platon ou encore Herman Melville.
Mais sous cette avalanche presque graveleuse contenant notamment une séquence de viol assez limite à l'intérêt douteux, le long-métrage de Meike contient son lot de propos antimilitaristes et anti-gouvernement Bush en allant jusqu'à poser les questions du passage à l'action immédiat "Si ça se trouve, il tombera des bombes demain", jusqu'à évoquer avec une certaine utopie la réconciliation du peuple Nord-coréen et Sud-coréen dans une vision sortie tout droit du cerveau "modifié" de Sachiko suite à une balle reçue en pleine tête.
De plus, la réalisation assez bordelique n'aboutit à pas grand-chose. Finalement The Glamorous life of Sachiko Hanai ne restera pas dans les anales du pamphlet politique de référence, malgré une poignée de scénettes hilarantes mettant en scène la réplique du doigt de Georges W. Bush (apparaissant sous forme de visage en carton) masturbant Sachiko (avec vue interne de l'appareil!) avec en fond sonore les propos du même président Les Terroristes se cachent dans les grottes...ajoutez à cela un rythme finalement bien sympathique et une bande-son vacarme, vous obtenez un objet filmique non identifié à caractère résolument fripon.
The Glamorous life of Sashiko hanai serait resté un simple pinku comme on les a tous vu dès qu'on en a vu un s'il n'avait pas quelque particularités vraiment rigolotes.
Il y a bien sûr le "discours politique" qui surprend dans le contexte (quand je regarde ce genre de film c'est pour voir des nibards et des petites culottes !) qui passe plutôt bien, même auprès d'un type que l'anti-bushisme primaire horripile, grâce à une bonne dose de dérision. Ca flirte même parfois avec les guignols de l'info ce truc. D'ailleurs le scénario dans son ensemble est totalement délirant à défaut d'être super cohérent ; dommage qu'il ne pousse pas ses idées plus profond (sans jeu de mot).
Alors certes la réalisation est daubique dans son ensemble, mais y a quand même de l'idée. Ensuite c'est pas de ma faute si je suis un mec très primaire et que le bukkake en caméra subjective ça m'éclate.
Film pinku délirant, dont le scénario loufoque aura valu à son scénariste Nakano TAKANO et son réalisateur Meike Mitsuru de devenir l'un des rares pinkus chouchoutés dans les Festivals du Monde...Si l'idée de départ est suffisamment délirante pour franchement valoir le détour, la réalisation peine malheureusement à maintenir le niveau. Trop long, un brin trop confus et trop ennuyeux, l'on regrette à ce que ne soit pas un réalisateur d'une autre trempe, qui se soit collé à l'oeuvre pour en faire l'ultime métrage totalement irrévérencieux envers l'actuel gouvernement de Bush et les politiciens mondiaux en général; car force est de constater que derrière ses airs de comédie désopilante (ou film soft-porn), se cache une véritable dénonciation des forces gouvernementales mondiales actuelles et de leur course au profit et au pouvoir au détriment des populations.
Reste l'ultime scène culte du doigt cloné de Bush, faisant subir quelques supplices érotiques bien pimentés à Sachiko !
