L'hôpital et ses fantômes
"Epitaph" est une nouvelle preuve du regain de dynamisme de l'horreur coréenne de l'été 2007 à chercher à se renouveler et même à se forger une identité propre au lieu d'imiter bêtement les formules à succès d'autres pays. Après le gorissime "Black House" et le retour aux sources du cinéma d'horreur coréen des années 1960 "Evil twins", "Epitaph" est un rare essai d'un films à sketches horrifiques et située à une période historique très peu exploitée, soit l'occupation japonaise des années 1940.
L'histoire est ainsi découpée en trois épisodes bien distincts, mais parfaitement assemblé en un tout. Le premier raconte la fascination d'un jeune interne, Jeong-nam / Masao pour la jeune victime d'un double-suicide amoureux. Pas très horrifique, il s'agit d'un joli conte fantastique à l'ancienne, qui mise davantage sur une atmosphère unique (parfaitement rendue par la beauté des décors et de la reconstitution historique), que par des effets de choc quelconques.
Le second épisode raconte les vains efforts du docteur Lee de soigner de ce qu'il pense être les séquelles psychologiques du traumatisme de la seule survivante d'un accident de voitre; mais en réalité, la jeune Asako est hantée par les fantômes des membres de sa famille morts dans l'accident. Plus gore et classique, cette histoire de (faux) fantômes est une excellente continuation en offrant des sensations plus fortes.
Enfin, la dernière histoire entremêle habilement une intrigue policière avec des éléments fantastiques jusqu'à son surprenant dénouement. Sans aucun doute l'histoire la plus ambitieuse, elle est également la moins bien maîtrisée (il aurait fallu un vrai talent pour approfondir la psychologie des personnages, plutôt que de se focaliser avant tout sur une esthétique – il est vrai – de toute beauté).
Trois histoires plus proches des anciens récits horrifiques d'un Edgar Allan Poe ou – allez, le rapprochement avec le Japon se fait d'autant plus facilement, que les histories se passent sous occupation nipponne – d'un Edogawa Rampo, que des innombrables "Ring"-alike de ces dernières années.
never forever
Un film plus intéressant qu'il n'en a l'air au premier abord. Et quand on parle d'un film de fantômes coréen, c'est d'autant plus remarquable.
On regrettera alors une mise en scène souvent prout-prout (de belles choses pourtant ! ici et là), une structure de récit des plus discutables (le coup du vieux qui se souvient : inutile, d'autant plus que cela impose son histoire perso à un niveau "supérieur" des autres, ce que la dynamique du film contredit), des dénouements trop démonstratifs pour être honnêtes (on vous balade pendant une demi heure, ce qui n'est pas forcément un mal, mais finalement on insiste bien sur la "solution" pour être sur que vous avez compris et détruire toute ambiguité, ce qui est une faute de goût) et surtout une utilisation de la musique carrément balourde.
La première partie du film contient quelques scènes très effrayantes, mais vraiment: voilà un bon moment qu'un film de frousse asiatique ne m'avait pas autant remué. Dommage que la seconde partie se perde un peu dans un scénario compliqué inutilement; offrant tout de même de sympathiques scènes d'émotions.
Ca vaut le coup d'oeil!
Original et rafraichissant, on ne peut pas dire qu'on aura le temps de s'ennuyer car en 90 minutes on boucles 3 histroires, inégales mais qui ne trainent pas en longueur. C'est très bien filmé, la photo est top, les scénar ne méritent pas qu'on s'attardent beaucoup plus; alors pourquoi faire 3 bouzes de 2 heures en y insérant du melo et de la musique?? Mis à part 5/6 films par an ces dernières années, les coréens aurait du prendre ce même principe pour diviser leur production par 3...