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Geochilmaru

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3.5/5

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8 critiques: 2.34/5



Elise 4.5 Peu d'action, plus de réflexion
jeffy 3 Light
Xavier Chanoine 3 La légende de la baston de rue
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Peu d'action, plus de réflexion

Kim Jin-Seong n'avait à son actif, au niveau long métrage, que la petite comédie romantique Surprise, laissant un goût mi sucré mi salé, sans casser vraiment des briques. Oeuvre qui ressemblait plus à une commande pour combler les quotas en matière de romance dans la production coréenne qu'à un essai auteurisant. Pour son second film, il change complètement de sujet, et monte sur un scénario écrit de sa plume un très beau film sur les arts martiaux. Plutôt que de proposer un étalage de démonstrations, il crée la surprise en émettant une vraie réflexion sur le thème. Même si le postulat de départ, annonçant internet comme la plaque tournante des arts martiaux, est un peu maigre pour contenir le sujet à lui seul, on se rend tout de même compte que l'influence du web dans l'évolution des disciplines est indéniable (comme partout en fait). En effet, le web 2.0, si on reprend l'expression récente, soit le web participatif, permet la création de communauté de tout ordre ; dans le plan martial, cela permet donc des rencontres de tous genres à une échelle bien plus grande qu'avant. Ainsi, toutes les questions que s'est un jour posée chaque artiste martial fait l'objet de vifs débats et, dans Geochilmaru, permet la rencontre de quelques uns d'entre eux qui vont pouvoir démontrer leurs points de vues de manière un peu plus directe.

Ainsi, ce sont 8 artistes martiaux, de discipline différente, qui s'en vont à la montagne pour rencontrer le grand gourou de leur site internet, qui serait un grand maître, mais que personne n'a jamais vu. Hors, ils ne peuvent tous le rencontrer ; ils doivent choisir une personne, la meilleure, qui aura la possibilité de se battre contre lui ; mais comme ils ne peuvent choisir objectivement, ils se lancent dans un grand match ouvert dans la montagne, ce qui leur permet de désigner le vainqueur naturel. Hors on se rend vite compte que la seule connaissance de la technique ne suffit pas à aller jusqu'au bout. Les combats n'ont rien d'esthétique, et certains n'ont même pas le moindre suspense. En effet, le réalisateur ne cherche pas à montrer ici de beau combats chorégraphiés à la perfection comme du Jet Li, mais un certain réalisme dans les séquence martiales. Ainsi on s'intègre dans la réflexion sous-jacente plutôt qu'aux combats eux-mêmes, même si toutefois ils arrivent à être sympathiques sans être esthétisants.

Au dessus de cette histoire, une voix off est placée, et sert à narrer les petits détails qui viennent garnir notre histoire. Egalement elle apporte les précisions nécessaires au niveau des techniques martiales employées dans les combats, et les différentes interactions des personnages. De plus, le film se conclut sur une morale double ; une sur les arts martiaux, faisant le point sur les différentes techniques, et montrant qu'il n'y a pas de meilleur art, mais plutôt des techniques adaptées à la situation, et surtout, la maîtrise indispensable du combattant. L'autre morale s'intéresse au combat pur, sans visée martiale ; et à ce niveau, les différents code d'honneur et de respect ne s'appliquent plus, et le seul indice de maîtrise est la victoire. Cela donne d'ailleurs droit à un combat final vraiment impressionnant, les deux personnages se battant sur des principes totalement différents, et la chute cherche vraiment le réalisme dans sa dureté.

Tous les interprètes sont des acteurs débutants mais connaissent très bien un art martial. D'ailleurs certains joue presque leur propre rôle, comme le pratiquant de kickboxing, qui en fait vraiment en compétition. En outre, le personnage principal, Tae-Shik, est lui-même chorégraphe des scènes de combat, et s'en sort plutôt bien dans le style sobre du film. On regrette cependant que certains coups passent vraiment trop loin pour vraiment donner l'impression d'être mis. La réalisation, quant à elle, souffre de temps en temps du manque de moyens, et cherche aussi à ajouter quelques effets pas forcément vraiment intéressants, mais en général assure bien le rythme sur un montage assez court (1h26).

Bref, une réalisation largement digne du budget très limitée qui la caractérise, comportant une très bonne réflexion sur les arts martiaux. Même si c'est super agréable de voir des films d'actions super bien chorégraphiés, c'est sympa également de tomber sur un petit film sans grosse prétention apportant un peu de réalisme dans ce petit monde de brutes.



03 janvier 2007
par Elise




Light

Geochilmaru fait parti de ces films qui d'un point de vue objectif ne devraient pas peser bien lourd dans une année de cinéma. Je n'ai pas vu le premier film de KIM Jin-Seong mais à voir celui-ci, il ne semble pas qu'il doive laisser une grande impression s'il continue sur cette voie. Le film part d'une idée de départ pourtant intéressante en mettant en rapport internet et les arts martiaux, mais l'absence de densité de tous les personnages vient rapidement coupé toute vélléité d'implication du spectateur. Comme dans le même temps la narration supprime tout effet dramatique, on se retrouve totalement détaché devant ce film. Et finalement c'est là la force du film, rendre le spectateur suffisamment distant de l'histoire pour qu'au milieu de la simplicité (ou superficialité?) de l'ensemble vienne par moment percer quelques scènes qui émergent, limpides par elles-mêmes.

Le choix des combats et des styles permet parfois de voir quelque chose d'un peu neuf. Aucun doute que martialement, il y a là quelque chose qui mérite le détour. Le problème reste que cela est livré à la manière d'une exhibition. Alors à voir les choses du bon coté, on retiendra le coté agréable et non frelaté qui se dégage du film, mais c'est avec raison assi que certains ne considéreront pas cela suffisant pour faire un film. Pour ma part, je préfère de loin ce genre de divertissement sans prétention aux essais pompeux et passablement ennuyeux de certains réalisateurs coréens ou autres. Pour lutter contre l'embonpoint cinématographique, visionnez light. Avec Geochilmaru, pas de risque d'indigestion.



04 février 2006
par jeffy




La légende de la baston de rue

Evoquant les arts martiaux avec un ton résolument moderne et underground, Geochilmaru est un savant mélange de documentaire et de road movie hivernal, qui se regarde non sans un certain plaisir malgré son approche un poil aléatoire des codes du film de bagarre. De toute manière, existe-t-il vraiment un code particulier du film de baston? Sûrement pas, l'essentiel est de se mettre sur la tronche avec classe et originalité, ce qui fais pourtant hélas grandement défaut à l'oeuvre de Kim Jin-Seong. Le fait est que, sous sa philosophie martiale particulièrement intéressante, les combats (la forme) se cantonnent à enchaîner deux trois tapettes sur le visage, une ou deux balayettes, et coups de pieds retournés donnés dans le vent, accentuant l'aspect foutraque et amateur déjà bien prononcé au niveau d'une mise en scène Documentaire. Donc d'un point de vue formel on repassera, l'ensemble ne faisant jamais preuve de quelconque originalité. Le plus passionnant est à mettre à l'actif de la trame, décomplexée au possible mettant en scène des personnages relativement irrésistibles et tous dotés d'un certain charisme, virant tantôt du burlesque au pathétique.

De plus, cette descente dans les montagnes pour rencontrer le "fameux" Geochilmaru est l'occasion de faire la rencontre de personnages bis déjantés, comme ce flic dégénéré lâche et grande gueule ainsi que cette demoiselle un peu nunuche. A noter une histoire parallèle crédible et une fin touchante. Notons aussi l'approche des arts martiaux n'ayant rien à envier à La Légende du Grand Judo de Kurosawa, avec une philosophie pleine de justesse et une morale carrément louable. Si l'ensemble pêche par un visuel en retrait, le fond, consistant, étonne par ses approches de bon goût et sa vision du road movie presque nouvelle et juste relaxe.



31 janvier 2007
par Xavier Chanoine


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