Bonne illustration de la violence juvénile dans ses dernières années
Le plus important dans le film n'est pas vraiment la compilation d'évènements qui mène au drame, mais plutôt le contexte dans lequel il se situe. Pendant la dictature de Park Cheong-Hee, puis le gouvernement militaire qui a continué après sa mort, les rixes entre gangs rivaux dans les lycées étaient plutôt courants, ce qui est bien montré dans Once Upon a Time in High School, par exemple. Le pays s'attelait à un développement d'une rapidité que peu d'autres pays ont connu, et cela signifiait apporter certaine priorité, et oublier certaines zones d'ombre. Cela laissait donc de la marge à des gangs pour s'organiser et reigner, en quelque sorte, sur des lycées ou des zones. Et évidemment, cela faisait émerger des rivalités. Mais Gangster High ne se situe pas à cette période. L'histoire se déroule au début des années 90, ce qui signifie après la dictature (achevée en 1987, succédée par le gouvernement démocratique), et donc à un moment où le gouvernement cherche à mettre un frein à la violence à l'école. Ainsi, c'est sur une ambiance de fin d'époque que se déroule l'intrigue. D'ailleurs, les gangs n'ont pas l'air bien méchant. D'un coté une bande de footballeurs, composées d'une bande d'anciennes racailles qui ne veut pas de problèmes, et de l'autre, quelques vraies racailles reignant sur un monde imaginaire, grattant ce qui reste de miette après le grand nettoyage.
Super bien interprété, on regrettera juste un peu le rôle de Jang Hee-Jin qui use un peu trop de sa ressemblance avec Jeon Ji-Hyun pour faire sa Sassy Girl, surtout à une époque où ce n'était pas encore vraiment le genre de femme, dure, qu'on pouvait trouver à la sortie des lycées. Enfin, elle est quand même crédible dans le rôle qu'on lui donne. Les scènes de combats sont bien à la coréenne ; pas vraiment de belle chorégraphie, mais une vraie volonté de montrer du combat de rue sans chercher à faire beau ; et le final dans la salle de billard, en noir et blanc pour montrer que le personnage principal, pendant un moment, ne fait plus attention à la cruauté de ses actes, prend vraiment aux tripes.
Gangster High est finalement une suite d'évènements montrant la montée de la violence de manière irréversible à une époque où la répression sur les jeunes entraine une explosion incontrôlable. A présent, la violence juvénile en Corée est quasiment éradiquée ; le racket et les violence entre groupes se font très rares, et ce film est l'illustration réussie d'une époque complètement révolue.
22 décembre 2006
par
Elise
Travelings et coups de poing au ralenti...
Il apparait vite que Gangster High n'est malheureusement rien de plus qu'une lassante succession de plans tous plus surfaits les uns que les autres, de bagarres certes efficaces mais ne comblant jamais le vide scénaristique, et de personnages caricaturaux interprétés sans conviction aucune... Reste alors seulement une morale particulièrement contestable qu'un retournement de veste de dernière seconde n'empêchera pas de laisser un goût amer dans la bouche du spectateur.
Dans le genre, préférer
Once Upon A Time In Highschool.
et la tendresse....
Les personnages sont tous plus caricaturaux que les autres, peu de charisme, le héros nous joue un petit regard vide pour nous persuader que la violence c'est pas son truc et qu'il l'attire malgré lui. Bref, un film bidon qui montre que les lycéens (et en plus ceux là sortent juste du college et font 23 ou 24 ans) n'ont que les jeux vidéo, l'alcool et la baston (ben oui, ceux là ils pensent pas aux filles, on comprend pas pourquoi???). Le scénario? y en a pas, un groupe d'amis provoque des petits gangsters et se rendent coups pour coups.
Magnifique brutalité
Gangster High, est un film sur les gangster du lycée en quelque sorte. Un film sur ces gangs qui se frittent à longueur de journée. Sur cette violence quotidienne pour un rien.
La violence va crescendo, on se demande où est-ce que tout cela va bien. Tout ce passe à main nus où à l'arme blanche ici, pas d'arme à feux, comme on a l'habitude dans ces films from Korea. L'apogée de cette violence qui s'agrège est filmé de façon sublime, avec un noir et blanc des plus révélateur de cette brutalité magnifique. Les corps tombent explosés un à un, avec un esthétique digne des plus grandes oeuvres d'art.
Oui c'est ultra violent, oui c'est brutal, oui ils font pas dans le détail, oui c'est des gros porcs mais c'est beau quoi. Les acteurs jouent eux tous vraiment bien, et les scènes de combats sont vraiment réalistes, pas d'effets spéciaux à la noix ni quoique ce soit de fantaisiste, non que du street fight de tough guy quoi. Parce que oui ces gars, ces lycéens sont des tough guy qui malheureusement non pas compris où pouvait aboutir cette violence quotidienne.
Le film est donc de plus en plus violent, jusqu'à un point de non retour, où seul l'un des tough guy l'a compris. Les partis de four rire, et l'amitié entre gars et bien plus important que de se @!#$ sur la gueule.
Un film pour les mâles en somme...
Bon Film!!
Plutôt pas mal ce film.
Comment un gars plutôt basique, élève dans un ycée de base rentre dans une mécanique de violence et s'y empêtre au point de ne plus pouvoir en sortir.
Personnellment, je n'aimerais pas me retrouver dans sa situation. Qu'aurait-on fait à sa place??? On ne le saura que le jour où ça nous arrivera...
En bref, la grande morale de ce film, c'est bien de ne pas monter de club de sport avec ses amis!!!
Sinon, sans blague, c'est vraiment un bon film. Je ne me souviens pas si j'en ai vu beaucoup du genre, mais celui-ci est particulièrement, comment dire, efficace. Un film à voir sans regret aucun.
J'ajoute qu'avec le titre du film, je m'attendais à un film avec des mafieux, ou quelque chose du genre. Ca n'avait finalement rien à voir, mais ça reste une bonne surprise.
football club on fire
Alors que le titre pouvait laisser présager une comédie, Gangster High n'a pas grand chose de drôle. Si le ton de départ se veut légèer, l'ambiance devient rapidement lourde et pesante, se déroulant sous forme de crescendo qui explosera dans un climax aussi brutal que graphique.
Si le contexte est moins frappant que dans le film de Ringo Lam, on pense quand même au cinéma de ce dernier. Les combats ne sont pas funs (à part un duel amusant au début du film), la violence est omniprésente, et le sang donne la nausée. On n'est pas dans Crows Zero: les coups ne font pas seulement mal, ils provoquent des traumatismes, voire pire. La mise en scène se veut sèche, évitant le piège de l'esthétisation extrême de la violence. Les effets ne semblent pas gratuits, ici l'utilisation du noir et blanc met en valeur la violence du carnage quand les couleurs reprennent leurs droits.
Les combats sont donc plutôt bien amenés et dans le ton du récit.
Malheureusement, la caractérisation des personnages reste trop superficielle et ne dépasse pas ce qu'on peut voir dans le film de Miike par exemple (ce qui était opportun dans le film japonais l'est nettement moins ici). De même, l'histoire est trop simpliste. Les conséquences des actes des protagonistes ne sont pas assez développées. Seule l'introduction (dont la place dans le récit n'apporte d'ailleurs pas grand chose) sembl donner un peu de relief à l'ensemble et dépasser le simple contexte des affrontements de bandes de jeunes.
Gangster High a des qualités indéniables, mais la direction d'acteur et certains choix de scénario dscutables l'empêchent d'être un film aussi marquant qu'il aurait du être.
L'élégie de la violence
Un autre avatar dans la récente série de films dépeignant la violence scolaire et entre jeunes. Imitant quelque part un modèle de gangstérisme (américain), des lycéens jouent aux durs, provoquant des bagarres de cours de récré, s'enfumant la tête (légalement) à s'en faire péter les vaisseaux oculaires.
Mais voilà que ces jeux dérapent petit à petit et que les "représailles" gagnent en violence et cruauté. Un œil pour deux yeux – surtout pour ceux d'une belle, objet de désir semant une nouvelle fois la zizanie entre mâles en rut. Le destin inexorable se met en route jusqu'à l'attendue issue finale – à l'arme blanche, car contrairement à d'autres pays asiatiques, les armes à feux sont prohibés et difficilement accessibles (brillamment souligné dans le récent "Bittersweet Life") et surtout pour ces jeunes gangsters en devenir. Fin dramatique, grosse leçon de morale et voilà la vie qui va de l'avant.
SAUF qu'il est à se demander ce que le film cherche vraiment à démontrer? Alors qu'il fait l'apologie de la violence, qu'il montre des jeunes toujours plus cool au fur et à mesure, qu'ils se "prouvent" à coups de poings (et au ralenti siouplait), la fin cherche à montrer par une ultime pirouette, que finalement c'est pas bien tout ça. Y faut pas se battre, y faut pas chercher à faire le gangster – mais justice a été faite en tabassant le gang adverse. Léger, léger et frisant un côté carrément douteux. C'est de al fiction, certes – mais dans le genre, il y a eu maints films plus forts et plus finement moralisateurs.