Pas très sérieux...
Le ton délibérément amusant et guère prise de tête adopté par les deux cinéastes finit par agacer avec Fulltime Killer, polar inégal en bien des points malgré des qualités louables. Le gros problème est que l'oeuvre de Wai Ka-Fai et de Johnnie To cite tout un tas de références et finit par tomber dans la répétition à force de citations par dessus de le marché. Et vas-y que je te cites du Delon (bientôt à l'affiche d'un prochain Johnnie To, au passage), Léon de Besson, Assassins (pas le meilleur Donner) ou encore des bribes de scènes dont l'un des héros, Tok, ne se souvient même plus du titre. La citation est poussée jusqu'à ce que O (Sorimachi Takashi) discute avec son compère de Metal Slug, bonjour les discussions de nerds.
Même si le talent de Lau n'est plus à prouver, son personnage manque cruellement de charisme malgré le fait qu'il soit en partie malade et de surcroît attachant. Ne parlons pas de Sorimachi Takashi, bien fatigué dans la peau d'un tueur à gage plus occupé à penser à sa femme de ménage Chin (Kelly Lam) qu'à régler ses comptes. En essayant de faire dans l'original, par l'intermédiaire de séquences à classer entre le baroque et l'action plastique de super marché, Fulltime Killer démontre ses -uniques- qualités dans sa mise en scène parfois inspirée et ses nombreux gunfights filmés au ralenti, où Simon Yam et sa clique semblent s'éclater comme jamais (voir le saut latéral de ce dernier dans les couloirs d'un immeuble face à Chin et O), tout comme le spectateur. Et c'est bien les seuls moments où Fulltime Killer arrive à captiver, on est tout de même loin des formidables jeux d'ambiance d'un Throwdown ou PTU, ne tentons même pas la comparaison avec son dernier film sorti en date, Exilé, à croire que le réalisateur n'est absolument pas le même. Je préfère infiniment le To post Running On Karma plutôt que celui qui dirige de manière fantaisiste des gangsters dans une esthétique tellement lisse qu'on croirait être en face d'un téléfilm américain à la Hollywood Night.
Un des Milkyway les plus percutants et un film d'assassins incontournable.
Johnnie To Kei-Fung lance avec son magistral Fulltime Killer une vague de films Milkyway : les films hybrides. Avec le recul il est raisonnable de comparer un Fulltime Killer à un Running On Karma (au même titre que l'on peut comparer PTU à The Mission) car les deux ont en commun un ton et une thématique changeants qui animent le film et divisent les avis des fans.
En effet Fulltime Killer est en fait un recoupement de deux histoires triangulaires aux enjeux et aux traitements très différents. Car au lieu d'un duel entre Tok (Andy Lau Tak-Wah) et O (Takashi Sorimachi), on assiste à un affrontement
à trois car O en tant que proie (pour le tueur n°1, c'est un comble...) attire le désir de Tok de le supplanter en tant que meilleur tueur mais aussi l'obsessionelle envie qu'à le flic d'Interpol Lee (Simon Yam Tat-Wah) de le coffrer.
A cela s'emmêle donc un triangle amoureux, à partir du moment où Tok va séduire Chin (Kelly Lam Hei-Lui), l'amour secret de O.
L'ambiance fait demi-tour lorsque Simon Yam se retrouve éjecter du combat, ce qui le place en narrateur (jolie pirouette scénaristique) et que Kelly Lam part avec l'un des deux ; ainsi les relations triangulaires sont détruites et le récit évolue sur une nouvelle voie.
La réalisation est très impressionante, les plans de grue sont nombreux et confèrent aux scènes d'action et une envolée et une fluidité chorégraphique dignes d'un ballet. La musique est éfficace et la chanson de fin en anglais est étonnament de qualité.
Les références aux films d'actions, mangas et autres jeux vidéos sont nombreuses et ajoutent un côté générationnel totalement assumé.
FTK est sans doute le film le plus international de To lorsque l'on sait que le film est tournée au moins à Hong-Kong et à Macau, et dans l'histoire bondit entre Corée, Malaysie, Hong-Kong et d'autres mais aussi car pour la première fois, Johnnie To fait le coming-out de ses influences internationales.
Côté jeu, c'est aussi du haut niveau, la retenue typiquement nippone de Takashi Sorimachi est eclipsé (parfois trop ?) par un Andy Lau à fond dans le surjeu. Il en fait des tonnes et semble être en course avec sa mort tant aucun risque ne le retient. O tue discrétement, et fuit sans laisser de traces alors que Tok, lui, met en scène ses exécutions comme les scènes de ses films préférés, tout en style, aussi bruillament qu'éfficacement.
Simon Yam est également vraiment imposant dans la première partie du film, montrant une authoritaire assurance et une implaccable envie de faire disparaitre O. Il l'est tout autant après le changement de ton mais dans un registre diamétralement opposé.
Kelly Lam fait par contre un peu tâche, elle est just, un peu trop même ce qui est souligné par le niveau qu'ont les autres.
En Bref, au-dela de l'apparente confusion, c'est un véritable exercice de style auquel se livre Wai Ka-Fai au scénario et Johnnie To à la réalisation. Le brutal changement de ton, les thématiques croisées et des références internationales assumées en rebuteront plus d'un, et pourtant Fulltime Killer reste une des grandes étoiles de la voie lactée Milkyway.
Dans tous les sens
Johnnie To et son compère Wai Ka-Fai multiplient les références cinématographiques à la Tarantino, les virages à 180° de l’intrigue et les points de vue narratifs en espérant donner à Fulltime Killer un côté branché, fun et ambitieux ; ils réussissent tout juste à le transformer en un divertissement dont la crédibilité et l’intérêt décroissent au fil des minutes jusqu’au point zéro d’un final raté à la Usual Suspects. En résumé, la même déception qu’avec Running On Karma, mais au moins sans prétention métaphysique de comptoir…
un tres bon Johnnie To
Quel plaisir de voir un film comme celui-la. Le scenario n'a rien de tres original, l'intrigue est un peu lineaire, pourtant chaque plan, chaque image est en soi un vrai moment de cinema: la photographie est bonne, la mise en scene efficace sans manquer d'humour, la bande son colle bien a l'action sans etre envahissante, et le quatuor d'acteurs est quasiement parfait. Voir Andy Lau dans un role a sa (de)mesure est un plaisir dont je ne me lasse pas.
Un film vrai et efficace. Merci M. To.
Un film intéressant, mais difficile à suivre.
Avec l'adaptation de ce best-seller, la Milkyway n'a pas choisi la voie de la facilité. N'ayant pas lu l'oeuvre originale, je ne peux discuter de la qualité de l'adaptation, mais seulement de l'impact du film, qu'il soit fidèle ou non. Le problème principal du film est qu'il cherche à toucher plusieurs cibles en même temps, donnant l'impression qu'il jongle entre plusieurs styles. Le risque est évidemment de décrocher lors d'un changement de ton. Et même si l'on accroche, le mélange des genres n'est pas aussi impliquant qu'un film plus classique et cohérent. D'un autre côté, il y a là une prise de risque qui vaut la peine d'être soulignée.
Donc dans Fulltime Killer, on ressent deux styles, l'hommage aux films d'action, à la limite de la parodie parfois, et un récit beaucoup plus sérieux sur un triangle amoureux plongé dans le monde des tueurs professionnels. Le premier style est évidemment fun, on compte les références (The Mission, Alain Delon, Point Break, etc...), les répliques annonçant clairement la couleur ("ce n'est pas le meilleur film, mais j'aime le style"). Bref, un petit jeu franchement amusant, surtout que Johnnie emballe ça de manière fort efficace, même s'il n'atteint pas son top (The Mission évidemment).
D'un autre côté, l'histoire des deux tueurs peine un peu à démarrer et surtout à impliquer le spectateur, incapable de choisir un gentil et un méchant (car il n'y en a justement pas). Le côté fun comble donc le manque, en attendant l'inversion de situation. Laquelle se produit assez brusquement lorsque Simon Yam pète les plombs, voir même un peu avant. Le film devient alors plus grave, moins fun mais pas moins intéressant, du fait de ce triangle amoureux assez original dans un film d'action. On commence à ressentir des choses pour les personnages alors qu'au début l'implication n'était pas de mise, seul le fun comptait. Le changement de ton est par contre assez déroutant, avec le personnage de Simon Yam qui devient narrateur. Le risque de décrocher est alors assez grand. Mais il y a là un style et une ambiance plus originale et prenante que les deux premiers tiers.
Au final le film déçoit tout de même pour un Johnnie To, surtout après les quelques perles qui ont précédé. On hésite entre vouloir un film fun comme les deux premiers tiers, ou alors un drame d'action poignant comme le dernier. Fulltime Killer est un peu les deux, deux genres très difficiles à mixer, et ici le résultat est mi-figue mi-raisin. Les acteurs sont plutôt bons, même si Andy Lau ne semble pas toujours crédible quand il en fait des tonnes, bien qu'il ait un certain style. La mise en musique est comme souvent avec Johnnie To de qualité, et sa réalisation se montre tout de même au dessus de la moyenne. Bref, FTK prend des risques, et en enthousiasmera autant qu'il en rebutera.
Un film mi-figue, mi-raisin.
L’impression que donne ce long-métrage est bizarre, à la fin de sa vision j’ai du mal à dire s’il est bon ou mauvais. L’histoire, sur une trame pourtant simple, m’a parue confuse, je me suis senti un peu perdu au milieu du film, certains enchaînements ne me paraissant pas très limpides parfois. De plus la fin plutôt abrupte peut en dérouter plus d’un.
Les acteurs jouent bien : SORIMACHI Takashi est sérieux comme un pape ; Andy LAU Tak-Wah en fait des tonnes mais c’est le rôle qui veut ça ( Tok est fou de film d’action comme Point Break, … ) ; Simon YAM Tat-Wah a toujours la classe, bref, côté interprètes pas de problème.
La musique est belle bien que ce ne soit pas Raymond WONG Ying-Wah qui l’ait faite, on regrette seulement que le compositeur n’y ait pas inséré une petite mélodie facile à retenir (à la manière de Where a good man goes ou The Mission, productions antérieures du sieur To). Les gunfights sont moins stylisés que dans The Mission mais sont beaucoup plus explosifs (pas trop dur). Au niveau plastique, rien à redire, Johnnie To sait mettre en image et il est à mille lieues des dizaines de tâcherons qui officient à HK.
Donc acteurs bons, belle musique, gunfights pêchus, vous vous demandez où le bas blesse, et bien c’est cette histoire, on a eu du mal à accrocher : les éléments s’enchaînent assez bizarrement, la Police trouve des indices assez facilement, …
Finalement ce film laisse un arrière-goût bizarre, je comprends parfaitement ceux qui le rejètent comme ceux qui aiment bien, mais pas au point de le trouver exceptionnel. Personnellement j’ai du mal à me forger mon avis, d’où cette note. Je pense que même après plusieurs visions de ce film, je n’arriverais toujours pas à avoir un avis arrêté … Et s’il vous plaît, arrêtez de faire procès à To, nul n’est parfait et tous les films d’un réalisateur ne peuvent pas plaire à tout le monde, même aux fans purs et durs (que je suis d'ailleurs).
16 décembre 2001
par
Junta
Petite récréation sympathique
Le film se laisse regarder sans déplaisir même si on ne comprend pas tout. Et c'est justement là que revient le mérite de Johnnie To qui reussit au moins à rendre ces personnages interessants. Agrémenté d'une belle lumière, le film surprend aussi avec ses sequences de fusillades plutot bien montées. De plus l'actrice Kelly Lam est vraiment à croquer.
En tout cas
Fulltime Killer est beaucoup plus interessant qu'
Assassins de Richard Donner.
Entre le nanar et le chef d'oeuvre...
Autant le dire tout de go: Fulltime killer, c'est pas sérieux... non, vraiment pas! Fulltime killer c'est de la frime, du maniérisme bobo, de la référence poseuse de bourgeois blasé. Oui, tout cela est vrai. Mais ce qui fait la force de Johnny To (au contraire par exemple d'un Kitamura, qui à bien des égards peut lui être comparé) c'est que tout ca est parfaitement assumé et revendiqué: c'est comme ca et pas autrement. Johnny To, c'est de l'anti-John Woo, c'est le refus acharné et appliqué du premier degré. Autant le disciple de Chang Cheh restait fidèle à son maitre dans l'exploration de thèmes sentimentaux basiques (jusqu'à donner une très bonne idée de ce peut être l'auto-parodie), autant To décide de faire de son style le style des autres, de laisser parler le cinéma, de laisser la parodie faire son oeuvre. To ne fait pas du cinéma pour ceux qui prenne le cinéma au sérieux: il fait un cinéma de cinéphile qui n'aime pas le cinéma, où alors au moins ont assez de recul que pour pouvoir en rire. A la question de savoir ce qu'est le style, ce qu'est d'avoir un style, To répond par une pirouette: le style, c'est tout sauf ce qu'on croit. C'est pas une collection de gimmick (de colombes, de gun-fights, de ralentis), de thèmes (d'amitiés viriles, de loyauté, de trahison,...) c'est une circulation, une surface plane sur laquelle l'histoire du cinéma se donne en spectacle. Filmer c'est filmer avec et pour les autres: les autres films, les autres gens, ceux qui aiment autant les films que John Woo que les films de Stalone et Steven Seagal). Et puis, c'est de la frime, de l'érudition: tout le monde aime étaler sa connaissance encyclopédique, fut-ce celle des films de @!#$ qui font bratatata! pouet-pouet!
Il y a des cinéastes qui préfèrent tirer le cinéma vers le haut et soutirer des soupirs d'extase cinéphiliques. Il y en a d'autre, qui préfèrent les Ho! et le Ha! extatiques et orgasmiques des beaufs biereux qui regardent tout péter. Dans le fond, lequel a raison? Johnny To, en bon historien s'enpêche de juger et choisi, en bon père de famille, le tout à la fois, le régressif et la frime, la culture et la crétinerie. Dans le fond, il n'y a que les puristes qui s'en plaignent.
Un divertissement fun, pas très original mais sufisament divertissant
Fulltime Killer ou quand Johnnie To et Wai ka-Fai se prennent pour les Tarantino asiatiques. On a l'impression d'avoir déjà tout vu, le film se veux une sorte d'hommage au cinéma d'action mondial qu'il vienne d'occident ou d'orient, il y a un nombre incalculabes de références qu'on repère à chaque visionnage. Mais la très grande ressemblance avec
Time & Tide, vrai chef d'oeuvre
celui là,
dans les effets de mise en scène voire jusqu'à copier des plans et des idées de scènes d'action, faut oser, et c'est un peu agaçant. En fait avec ce film Johnnie To veux sa scène à la Tsui Hark, sa séquence Wong Kar Wai, celle à la Cameron, l'autre à la Kubrick. Le film manque peut être un peu de personalité mais reste que les auteurs savent poser une caméra et que le film est en réalité très divertissant et agréable à suivre. J'en ressort toujours satisfait.
14 juillet 2007
par
Hotsu
ANDY VS TAKASHI
FULLTIME KILLER est tout simplement pour moi un des meilleurs films de johnnie to.
D'accord il n'est peut être pas aussi que le scope de THE MISSION mais pour autant on trouve plein de choses dans ce film qu'il n'y a pas toujours dans les autres:
une bonne musique, un scénario plutôt ambitieux dans le mélange des genres et surtout une distribution au diapason:
ANDY dans un rôle à priori ingrat donne toute la mesure de son talent et de son charisme insensé. TAKASHI nous prouve qu'il est du niveau de ASANO TADANOBU et qu'il a quelque chose de la froideur fièvreuse d'un TATSUYA NAKADAI. KELLY LIN n'est PAS seulement belle (trop belle, je t'....) quant à SIMON YAM, il est ce qu'il est toujours: classe, charismatique, menaçant et séduisant à la fois...
Pour finir comment ne pas parler de la fusillade de l'immeuble? Trop bon!
En clair, THE MISSION , RUNNING ON KARMA et celui là ça fait un beau tiercé non?
UNE CLAQUE
Après avoir été déçu par THE MISSION pour son manque évident de rythme et RUNNING OUT OF TIME pour son impression d'inachevé à différents niveaux, c'est le 3ème film de Johnnie To que je regarde. Et dès les premières minutes, je suis séduit : personnages charismatiques (les tueurs incarnés par Andy Lau et Takashi Sorimachi) ou attachant (convaincante et bien jolie Kelly Lin), scénario intéressant bien que peu original, réalisation rythmée et gunfights impeccablement chorégraphiés voire parfois jubilatoires, musique bien choisie, sens de la mise en scène. Alors oui, c'est un film destiné à un grand public, oui c'est un mélange d'éléments déjà vus (on pense obligatoirement à Assassins de Richard Donner) mais j'ai pris une belle petite claque !
Remake d'
Assassins avec Stallone & Banderas,
Fulltime Killer fonctionne surtout à l'épate. Personnellement, je trouve que la Milkyway sortait de bien meilleurs films dans les 90's, alors que paradoxalement, les budgets à l'époque beaucoup plus serrés auraient dû limiter leur ambitions.
Fulltime Killer fonctionne quand même bien, mais ne mérite pas d'être revu. J'ai fait cet erreur et j'aurais dû me contenter du beau souvenir de sa vision sur grand écran.
un film sympa
des gun fight pas mauvais
- un scénario sympa (mais qui ne casse pas des briques)
- des acteurs pas trop mauvais (a part le rôle féminin qui est une calamité selon moi mais bon lol)
- un final un peut bizarre mais sympa….
Bref un film sympa mais pas un chef d’œuvre
Lettre ouverte à M. Johnnie TO,
Cher Monsieur TO,
Vous avez du talent et un paquet de bonnes idées, c'est indéniable. Preuve en est que même vos films les moins intéressants restent toujours plus intéressants que la plupart des bons films d'autres réalisateurs. Toutefois, si vous décidiez de tourner avec une fréquence moins soutenue, vous pourriez davantage développer vos idées. Ce Fulltime Killer par exemple, injustement méprisé par la critique lors de sa sortie en salle, mérite davantage d'attention que ce que l'on a bien voulu en dire.
Moi-même, il m'aura fallu trois ans pour me décider à le voir suite à tout ce qu'on avait bien voulu m'en raconter.
Pourtant, sa construction est intéressante, l'intrigue évolue de manière assez inattendue vers la fin en se détournant d'une narration classique, les acteurs sont excellents, et tout et tout. Dommage au final, car je me plais à penser qu'avec un peu plus de temps et de soins, vous auriez pu réaliser un film entre meilleur.
Bien cordialement.
Un duel de tueur à gage, c'est toujours intéressant quand il y a:
-deux bons acteurs charismatiques (avec une femme au milieu)
-une bonne réalisation (qui met en valeur le duel des 2 tueurs)
-de très bonnes scènes d'actions (mis en valeur par la bonne réalisation)
-une bonne musique (avec quelque classic)
-et enfin un scénario assez souple pour permettre de caser toutes les idées du réalisateur
Et ce film réunis tout ces critères. Donc je vous le conseille, on ne s'ennuis pas.
classe et efficace......
du charisme, de l'action, des duels, un scénario intelligent bien qu'un peu court, des références (certaines contestables) , bref un hero movie qui parait simple mais qui casse tout de même certaines habitudes et s'offre bcp de liberté artistique . qUE demander de plus ! bravo Mister TO!
Si seulement John Woo ou Tsui Hark avait pû le réaliser ....
Malgré toute la bonne volonté du monde, il faut bien reconnaitre que ce n'est pas ce film qui redorera le blason du polar HK.
Là où John Woo nous aurait transformé un polar rectiligne en chemin de croix à la fois tragique et mystique, christique et rédempteur et où Tsui Hark nous aurait concocté un polar "globalisant" (déjà fait avec Time And Tide -un total chef d'oeuvre mais j'y reviendrais quand je publieirais sa critique), Johnny To s'embourbe dans un scénario invraisemblable, au rythme aléatoire avec des pseudos réflexions plus que mal venues (sur la création, le destin, la reconnaissance, le cinéma -!!!!-, ...) des gunfights mous à peine rehaussé par les deux acteurs (on perd le personnage de O pendant près de 20 mins quand même -bonjour la crédibilité quand on veut mettre en scène un confrontation).
Bref, To veut en faire ....trop (c'est parfaitement minable et totalement débile comme jeu de mot mais j'avais rien d'autre sous la main -pardon aux familles).
Car la première scène est un modèle de polar "made in HK" : O doit exécuter un contrat dans un gare mais est reconnu par un ami d'enfance (marié, père de 4 enfants -sa femme attend le 5ème) qu'il doit abattre car il l'a vu et connait son identité (c'est une des règles de son "organisation" : abattre les témoins génants quels qu'ils soient). Certes il le fait dans une gare bondée et à visage découvert mais on est pas à ça près comme incohérence -le pire est à venir.
Donc, après cette putain de scène d'ouverture, on (en fin JE) se dit qu'on va assister à un truc "hard boiled" (ou "dans ta gueule !"), un B façon western urbain, violent, qui truffe la morale de gros sel....Las !
Passé la présentation de ce personnage (avec une voix-off), taciturne, absent, fantomatique (et disons-le à la fois classieux et charismatique), To se perd avec l'arrivée de Tok son exact opposé : turbulent, chahuteur, recherchant à être le numéro 1 (et donc plombé O). Puis il se perd encore avec les flics qui recherchent les 2 tueurs, nous présentent le commissaire re-avec une voix-off (comme les deux personnages principaux)....euh, d'abord il nous présente la femme (avec -tous en choeur-...une voix-off). D'une confrontation à 2 on passe à 4 personnages "principaux", et donc se pose un gros problème de rythme. Comme je l'ai dit, à force de nous présenter tout ce panier de crabes (ça peut péter à tout moment), ou du moins à vouloir mettre tout les protagonistes sur le même plan, on perd O pendant un bout de temps ce qui nuit à la cohérence de l'histoire.
A la rigueur, on aurait pu se contenter d'un triangle amoureux (pas seulement pour rajouter du sentiment à une histoire qui se veut violente mas pour insuffler une émotion tragique -du type : lequel va t-elle choisir ? Vont-ils s'entretuer ? Sera t-elle prise entre deux feux et passer l'amre à gauche ?), mais dans un souci de crédibilité -on ne rigole pas !-, il rajoute une enquête policière (OK, Tok dézingue quand même en pleine rue mais je rappelle que dans Maniac, on suit un serial killer et on est jamais avec les policiers -ce qui est du coup plus étouffant).
[Par respect pour ceux et celles qui n'ont pas vu le film, je taierai les rebondissments mais je dis juste qu'il sont totalement incohérents et achèvent en fait le film déjà bancal au moment où ils apparaissent.]
De plus, Tok nous est présenté comme un fan de film d'action, certes certes mais j'aurais bien aimé qu'elles servent à donner une dynamique au film (cf. les touts récents Kill Bill et Matrix). Un exemple : il nous parle d'un film mexicain avec un tueur qui trimballe de armes dans un étui à guitare (la bonne réponse est : Desperado) et il nous explique qu'l s'est mit à la guitare pour l'étui....ce que l'on voit qu'une fois. Dommage...
Puisque je parle de Desperado, ce film me fait penser aux très récent Il Etait Une Fois Au Mexique (sauvé par Johnny Depp -encore ? Ben oui, déjà qu'il a sauvé Pirates Des Caraïbes- et quelques accès de violences bienvenus -des rotules désintégrés, des yeux crevés) : c'est un enchaînement de scènes incomplètes au scénario incohérent et au rythme foireux bref...une bande-annonce (ceux et celles qui ont vu(e)s le film comprendront).
Conclusion : aller revoir Time And Tide
PS : si je met 2, c'et : 1 pour la première scène et 1 parce que on entend du Rossini et j'aime bien Rossini comme compositeur.
PPS : je passe rapidement sur les fins mercantiles des zones géographiques( la Malaisie, Macao, Singapour, ...) qui sont là pour plaire plusque propices à des gunfight monstrueux (ces séquences auraient pûs être tournées n'importe où !)
un bon film
Fulltime Killer est un bon film, je vous conseille de le voir.
Andy Lau incarne magnifiquement son personnage
et l'intrigue est pas mal menee
dommage : les petites scenes de gun-fights qu'il y a sont assez mauvaises
Mais le reste rattrappe ca
une bonne fin en plus
Pour moi, un tres bon film.
un film marqué emotionnellement, et beaucoup plus profond qu'il n'y parait.
Bien que le postulat de départ soit des plus classiques (2 tueurs, 1 filles), Johnny To réussit un film personnel et attachant. En effet, bien que les scènes d'action ne manquent pas, et qu'elles soient réalisées avec panache, il est clair qu'il s'agit d'avantage d'un film d'ambiance, c'est aux personnages qu'il faut faire attention, plus qu'à l'action en elle même. Il suffit de voir le soin avec lequel la scène d'ouverture nous présente le personnage de "O", puis les différentes scènes où son univers nous est présenté.
La narration, loin d'être linéaire, adopte la point de vue de chacun des protagonistes principaux à un moment du film, nous faisant rentrer dans leur intimité, comme s'ils se confiaient à nous. Mais bien vite, on se rend compte que ces confidences (à part dans le cas de Simon Yam) ne sont que des façades destinées à tromper le monde, et que ces personnages sont bien plus complexes que ce que l'on croit, bien plus humains que de simples personnages de films auxquels ont est rapidement tentés de les identifier (et auxquels ils s'identifient eux même).
Et c'est justement ce qui fait la grande force du film, chacun d'eux a son histoire, ses faiblesses et ses blessures, et ce côté pathétique des personnages nous les rend si attachants qu'on finit par ne plus vouloir qu'ils s'affrontent, car à l'instar de Kelly Lin, on ne veut pas faire de choix. A ce titre, les multiples références à divers films, bien loin de désservir le propos, le servent en ajoutant des faux semblants, en appuyant les identifications, et en nous montrant que la réalité est bien souvent autre que ce qu'il parait.
Ainsi, O, qui est envié par Tak, n'a aucune vie sociale, et bien que caché passe sa vie sur le fil, dans une tension omniprésente et une culpabilité équivalente, Tak, à priori insouciant est un enfant traumatisé, Simon Yam totalement obsédé par son travail, lui a tout sacrifié au point d'en devenir fou.... On touche du doigt les souffrances et les peurs de tout le monde : peur de tomber dans l'oubli, peur d'affronter la réalité, peur de s'impliquer, fuite de la monotonie.... La réalisation et le montage très inspirés, aidés par une BO sublime et tout à fait dans le ton font de ce film un divertissement de qualité, et qui réussit l'exploit de faire d'un scénario banal un exercice de style réussi et profond.
Bilan mitigé
Fulltime Killer est de ces films qu'on a vraiment envie d'aimer mais qui au final s'avèrent décevant.
Le scènario,les scènes d'actions ne sont pas moins bons qu'un autre film, ils ne sont justes pas mieux. Et c'est ce qu'on attend d'un film de Johnny To : quelque chose de supérieur à la moyenne. Et ici ce n'est pas le cas. Ca bouge, on ne s'ennuie pas trop, mais ça reste un film banal et vite oublié. Pour moi en tout cas.
Original
Original. Les acteurs parfaits, surtout Andy. Le scénario impécable. Cependant, à ne pas le recommander pour les âmes sensibles! Un film assez macabre! Mais qui joue sur le second degré, voir troisième, selon les goûts de chacun.
Un bon film...
Les plus : les acteurs, la réalisation de Johnnie To, la musique, les gunfights en pleine rue
Les moins : le scénar, le coté violence gratuite, les citations trop nombreuses et faciles.
Au final : un divertissement qui reste agréable et le sentiment que Time and Tide n'est pas tombé sous le regard d'un aveugle ;-)
agreablement surpris
detestant the mission, et pas mal d' autre films de to, je dois avouer que ce film m' a laissé une bonne impression, meme si certaines gunfights et certains effets montrent que To aime beaucoup time and tide.
puis j' aime bien sorimachi^^
Kill Who ?
Pop'cinéma. Tout ce que Tarantino croyait savoir. Kill Who ? Fulltime Killer est le film ultime de la Milkyway, l'objet branque et baroque où s'articulent toutes les connaissances du cinéma, toutes les expériences de l'image, tout le devenir de l'industrie hong-kongaise. Fulltime Killer, c'est le film qui vient après les autres, la parenthèse de clôture : que faire demain ? C'est pourtant simple : voir d'autres films. Léon ? Un flic ? Même les tueurs les connaissent. D'autres films ? Oui : ceux qui sont à faire, ceux qui sortiront du compost postmoderne où la Milkyway fait fermenter ses idées. Comment être meilleur que Fulltime Killer ? Quelle nouvelle distance imaginer à ce qui le constitue ? Love-story, film policier, sérié télé de luxe, cinéma d'épate, dictionnaire de références, screwball comedy tragique, delirium tremens d'érudits inquiets, et puis ? Un film pour les transcender tous. Un film en temps plein, qui passe par tous les chas d'aiguilles pour tisser son camaïeu post-cinéma. Montage intégral. Organique, dialectique, mécanique ? Non : cosmique. Tout est montage. Fulltime Killer, c'est l'advenue du tout à partir de l'image. C'est l'inversion du cinéma et du monde : où est la vérité, où est le savoir ? Qui regarde ? Le film. C'est lui, l'oeil. C'est la boucle qui ramène aux débuts de l'image-mouvement, à la grande synthèse de Vertov. Que faire après ? Attendez voir.
Fulltime killer a été une très bonne surprise à mes yeux étant donné que je l’ai regardé au départ sans grande motivation et sans même connaître l’histoire. Voilà un film particulièrement bien interprété (mention spéciale aux deux principaux acteurs : SORIMACHI Takashi alias O est parfait en tueur professionnel charismatique et solitaire, et Andy LAU Tak-Wah, qui interprète Tok excelle en personnage démonstratif à souhait et totalement déjanté) ; au démarrage du film on peut trouver une ressemblance avec le Assassins de Richard Donner qui filme le même genre de face à face entre deux tueurs à gages aux deux personnalités différentes mais on l’oublie vite au fur et à mesure du déroulement du film. L’idée des références à certains films contemporains à l’intérieur du scénario est originale et introduit une certaine notion d’humour, les scènes d’action pas spécialement époustouflantes sont bien orchestrées et la scène du duel final superbement filmée. Le scénario n’est peut-être pas très original mais il ne montre aucune lenteur et permet de passer un très agréable moment sans s’ennuyer une seule seconde. A voir !
Full of Love !!!
Je ne puis lutter contre : les films de Johnnie To me font craquer en général. J'avoue, que je mets mes cellules grises en veille et m'attends à en prendre plein la gueule ! Que ce soit au niveau d'un cinéma tout en sensibilité ("Mission", "PTU") ou plein de bruit et de fureur ("FTK", "ROT1"), je suis rarement déçu.
A force de découvrir l'étendue de ses films, ainsi que ceux produits par MilkyWay, on atteint une certaine limite : à l'instar du ciné HK en général, les situations et histoires se répètent; To recycle toujours les mêmes idées et intègrent les mêmes personnages (voire acteurs); mais quand on aime justement ces situations-là, difficile de s'en lasser.
D'autant que dans FTK, il ne recycle que de son meilleur, tout en réservant de belles surprises à ses plus fidèles fans (retournements de situations inattendues, mais évidentes). Et ne termine pas l'hisotire sur le simple face à face Tok vs O, mais en rajoute en changeant l'histoire complètement de point de vue en se plaçant du côté de l'inspecteur.
Rajoutez à cela une mise en scène efficace et une lumière...une lumière, comme seule les HK savent la créer : nuances des couleurs primaires, décomposition de cadres dans le cadre, la lumière est tout simplement MAGNIFIQUE (et parfaite sur la copie Deltamac !!!).
Quant au matériel d'adaptation d'origine (le livre d'Edward Pang), il serait très intéressant à quel point ce dernier était inspiré - en partie - de l'oeuvre de To; puisque les thèmes abordés dans le film (et je ne sais à quel point, le livre était adapté de manière fidèle) se rapprochent vraiement de manière troublante à tout l'univers de To.
Les multiples références à d'autres films n'apparaissent qu'en première partie du film (ou alors par petites touches discrètes visuelles et non plus énoncées); la thématique du rapport violence écran / vie réelle n'est pas abordée et ne devrait pas faire jaser le moindre critique averti.
Bref, un très, très bon film d'action sans prétention aucune qui garantit 1h30 de plaisir pur !!!
excellent tout le long malgré ce que l'on peut dire.
je l'ai trouvé vraiment sympas. ce qui m'as plu avant tout c'est:
-la bonne realisation.
-les gunfight excellent.
-2 acteurs avec enormement de charisme.
-l'histoire du duel entre 2 tueurs exceptionnels: l'un totalement professionnel et discret (le N1) et l'autre brutal et extravagant (celui qui veux devenir le N1) . tout ca avec une femme qui se retrouve coincé entre les deux.
bref on ne s'ennuie pas une seule seconde. tres bon film. je le conseille fortement. ;=)
super film
un régal. je suis réconcilié avec le cinema de johnny to. apres 2 films que j'ai pas trop aimé (ptu et the mission) .fulltime killer est parfait . pour sa prestation dans la derniere demi heure du film, la palme du meilleur acteur du film reviens selon moi a simon yam pour son interprétation sublime .
réevaluation....
bon,reprenons avec ce film....
je l'ai revu,donc je vais refaire ma critique.
en soit,"fulltime killer" n'est pas un mauvais film.
encore une fois,on ne peut guere reprocher quelque chose a TO d'un point de vue technique.
les scenes d'actions ne sont pas extremement impressionnantes mais bon,ca passe....
mais voila,ce film n'a rien d'extraordinaire,il n'est ni follement original,n'a pas tellement de personnalité et n'est(pour ma part bien evidemment) pas follement interessant.
en fait déja le principe:
tout le monde a des références.le principe de la "re-création/hommages divers" n'est pas une chose blamable en soit.
mais faut dire ce qui est,j'en ai un peu marre.
de me taper sans arret des réals "ouah t'as vu je recite bien mon petit actionner illustré!",des films-catalogues,etc....
faudrait vraiment pour certains leurs enlever leurs DVD....
ca me dérange pas de voir des clins d'oeils a d'autres films,mais de ne plus faire QUE ca.....
donc ce "fulltime killer"....
ce n'est pas qu'un catalogue d'influences mais parfois ca y ressemble.
on sent que TO oscille entre la blague et quelque chose de plus personnel.ca c'est bien.
mais je n'ai pas vraiment aimer le mélange....la faute a quoi?
et bien a pleins de petits "trucs" qui finalement me font penser que "fulltime killer" fait passer le temps...et c'est tout.
déja je n'ai pas du tout accroché avec les personnages...
ca commence mal.
andy lau est sensé etre le summum du "cool",moi je l'ai trouvé puant de frime(c'est un peu le but mais bon...) et un peu ridicule.et puis surtout,le personnage devrait attirer la sympathie.
ds mon cas,pas du tout...
le personnage de "o" est quant a lui une vraie moule.
a par contre,kelly lam est vraiment une belle fille!
ca fait quand meme bien peu pour s'attacher aux personnages quand meme!
donc il reste l'histoire.la aussi rien de follichon;
une histoire vue 10 000 fois et des "hommages"(c'est le terme a la mode) a foison.et c'est tout.
alors on peut dire que TO cherche la par contre a sortir des chemins battus.mais je n'ai finalement pas aimé ce qu'il a rajouté;
on oscille entre action ramollo et sans aucun enjeu,une histoire/relation entre les 3 principaux personnages pas follement palpitante("mais qui est donc ce mysterieux patron?" se dit la ménagère kelly...
"j'en sais rien mais il est moins cool que moi baby!" dit andy-the-killer) et de multiples détails sans grand interet.
bref au final on a un objet hybride,pas désagréable mais sans originalité ni vraiment de saveur.
"Le monde, est la série infinie des inflexions "(de la série B).
"Les choses poussent par le milieu". Cette fameuse phrase de Gilles Deleuze ne pourrait-elle pas s’avérer finalement être la quintessence de l’œuvre du Johnnie To ? Et Full time killer en représenté l’aveu le plus évident ? Chez Johnnie To, une œuvre, un film, paraît toujours être le prolongement d’une autre qu’il s’agirait de dépasser. Comme si pour créer, il fallait suivre et poursuivre. Bien loin de Nitetzche, Bergson ou Spinoza, il s’agit pour To de déployer tout un pan de culture bis, de poursuivre et s’inspirer d’un cinéma d’action qu’il soit d’Asie ou américain. Au-delà de la simple référence ou de l’inspiration sommaire, il s’agit toujours pour lui de dépasser l’œuvre en question. Ainsi, Lifeline, peut-être le plus évident d’entre tous, s’inspire outrageusement du Backdraft de Ron Howard. Mais il le dépasse, le digère, et évite tous les maux et faiblesses du père. Comme pour éviter toutes erreurs d’hérédité. Le film allant à l’essentiel : ses personnages, englobés d’une main de maître efficace et rapide dans tous leurs aléas quotidiens face au danger de leur métier, évitent ainsi quelques erreurs morales tel que l’enfant témoin de la mort de son propre père dans la version américaine.
Full time killer, adapté d’un roman de Edmond Pang, et co-réalisé avec le fidèle collaborateur Wai Ka Fai, raconte l’histoire de deux tueurs professionnels : O, d’origine japonaise, (Takashi Sorimachi), et Tok, d’origine chinoise (Andy Lau). Tok badine avec la mort. Arborant sans cesse un sourire jovial, il commet ses assassinats toujours avec style et panache, en s’inspirant d’une scène empruntée au cinéma d’action dont il se déclare être le plus grand fan. Clinquant, grande gueule, ne visant que le titre du tueur le plus stylé, il est dans l’ombre de O et récolte les contrats les plus minables. O, en contrepoint est celui qui se déclare être le "Full time killer". Un tueur à plein temps qui exerce son métier en professionnel, consciencieux et méticuleux il poursuit sa tâche avec rigueur. Sans jamais se détourner des règles du métier, quitte à devoir abattre un ancien collègue de lycée l’ayant croisé par hasard sur les lieux d’un crime. Travaillé par sa mémoire, il vit dans la douleur du à la perte d’une innocente. Entre eux tout se transforme rapidement en un challenge instauré par Tok, et son obsession à devenir le numéro 1. Qu’une femme, Chin (Kelly Ling), va prolonger jusqu'à la rivalité sentimentale. A leur poursuite, un membre d’Interpol, le détective Lee (Simon Yam), tentant de remettre en ordre l’histoire des deux tueurs, et allant être amener à écrire le livre de leur histoire.
Le film, oscilliant en permanence entre le japonais, le chinois, et l’anglais, se promène de la Malaisie à la Corée, traverse Singapour en passant par le Japon, pour installer finalement son action principale à Hong Kong. Ce voyage linguistique et territorial, à l’heure où la chine ne cesse d’annexer de plus en plus fermement ses provinces, n’a rien de très surprenant. On sent bien pour Johnnie To et sa Milkyway image, une certaine volonté d’internationalisation de son cinéma, n’ayant ainsi rien à envier à celui d’Hollywood. Un cinéma et une industrie envers lesquels il ne nourrirait non seulement aucune forme de jalousie, mais qui plus est dont il s’inspire joyeusement en en faisant la culture de ses personnages (et la sienne). Ce prolongement culturel (bon ou mauvais là n’est pas la question), mis en abîme par le personnage interprété par Andy Lau, Tok, se regorge et s’amuse de ces références comme le Scream de Wes Craven ou le cinéma de Tarantino. Il s’agit pour le personnage de jouer la scène à la manière de. De recréer la scène comme elle le fut dans tel ou tel film. Ainsi quelques références défile, de Delon, à Terminator, en passant par Crying freeman, Point Break, Time and tide ou Chungking express . De ce dernier, Johnnie To retient aussi l’auto référence, n’hésitant pas à emmener voir The Mission au cinéma à ces personnages. Mais, à la différence de Craven ou Tarantino, le corps même du film n’est pas atteint dans sa mise en scène ni dans son sujet par les références avec lesquels To joue sans scrupule. Les références, ouvertement cités, ne sont là que pour définir le personnage. Créer un pont entre ce qu'il prétend être, la manière dont il agit, et son rapport au réel. L'effet mimétique est d'autant plus déformant dans l'annulation qu'il opère plus le film progresse. Là où les jeunes tueurs de Scream commettaient leurs meurtres jusqu'à la dernière minute en respectant les règles du genre, le film épousant ainsi lui-même ce qu'il voulait éventuellement condamner, est un principe vite évincé dans FTK. Car même si Tok tente de se construire un rôle sur mesure qui participerait à créer sa propre légende, à l'image de ce que peuvent l'être les héros des fictions dont il est l'admirateur, le film abandonne vite ce principe de référence, une fois qu'il a servi à nous structurer la psychologie du personnage. Rentrant ainsi dans sa matière même, celle de l'affrontement, le duel entre Tok et O. Détournement d'autant plus évident, que O, à l'opposé, ne rentre en rien dans une telle logique. Ce basculement, permettant une forme de rééquilibrage, intègre ainsi dans l'œuvre non pas un simple prolongement culturel nourris de ce seul leitmotiv, mais l'intégration, sous formes de greffe, d'éléments culturels empruntés au réel pour en faire l'une des formes constituantes d'un personnage. Toute la différence avec Craven et Tarantino (entre autre) tient dans la nuance ténue que le film n'applique pas simplement son univers plastique et narratif en pure nostalgie ou détournement, mais par ironie. Certain verront chez To un pâle expert en contrefaçon made in Hong Kong, je préférerais dire qu'il s'agit plutôt de l'élève conscient de ses maîtres, tentant obstinément à dépasser l'œuvre de ses pères.
Fascinant dans ce rapport intra-fictionnel, FTK est parcouru en pointillé par une construction mêlant les soubresauts, les rebonds, lui donnant l'image d'une lecture de légende. Situer immédiatement dans un futur proche par un plan ouvrant le film, où O se rend sur une tombe dont l'épitaphe indique le décès en 2003, le film se dévoile au regard comme l'image d'un puzzle, dont nous sommes tour à tour les spectateurs et les détectives, tentant comme l'inspecteur Lee à assemblé les fragments. En apprenti sorcier ou monteur, et paradoxalement face a un déroulement sur lequel nous n'avons aucun pouvoir, le film parsème les situations où les personnages apparaissent sans cesse comme entourés d'une forme d'aura. La caméra de Johnnie To les enveloppant dans autant de mouvement, de cadre et de raccord les situant comme des figures où le monde leur appartient. L'isolement d'un personnage dans l'action, filmé à l'aide de focale très courte comme dans la scène ou Tok masqué de son masque de Bill Clinton, à l'image de Point Break, assassine en pleine rue et à la vue de tous, met en contexte la scène à l'image du désir de grandeur du personnage. Vrai cinéaste de ses personnages, To sais toujours illuminer sa mise en scène d'un rapport intrinsèquement lié à leur représentation. Pour un film, une scène, ou même un instant, le mouvement ou le plan devient une définition parfaite du désir ou de la sensation du personnage. Là où dans The Mission la conscience droite, professionnel et rigoureuse des gardes du corps s'adaptait de manière épurée, préférant jouer sur les distances, le resserrement du cadre, FTK lui s'adapte à grand renfort de mouvement ample, de ralentis ouatés, qu'un sérieux effort sur le mixage de la bande sonore vient renforcer de manière étonnante.
Mais si To sais parfaitement s'adapter au sentiment de l'action par les effets de sa mise en scène, ce n'est pas en détriment d'une profonde foi qu'il voue envers les autres formes de rapports qu'il crée entre ses personnages. Selon un dispositif qu'il certes épuise jusqu'à la corde, consistant en une épreuve de force chevaleresque, qu'il soit flics, mafieux, garde du corps, ou tueurs à gage. Johnnie To, un peu comme John Woo, croit déraisonnablement à ce point de jonction où les valeurs et le savoir-faire des hommes devient la source d'une estime fondatrice d'une forme d'amour et de profond respect. Il y a quelque chose de l'idée d'une forme de compétition sportive, dont l'origine de la querelle de Tok envers O n'est sans doute pas en rien dans l'attrait de Johnnie To pour cette histoire. Tok ayant perdu face à O des années auparavant lors des jeux olympiques, à cause d'une maladie qui l'avait fait déclarer forfait. Détails donnant une nouvelle fois une amplitude à ce sentiment d'assister au spectacle d'un récit de figures de légende.
Cette sensation d'avoir à faire à la lecture du récit mythique de Tok et de O, est d'autant plus renforcé par le personnage du détective Lee interprété par Simon Yam. D'abord sur la trace des deux tueurs, en menant son enquête, il devient petit à petit le narrateur en marge qui tente de s'accaparer le récit des personnages et donc du film. Amené à écrire leurs histoires, Lee devient au trois quart du films le point de transmission des tueurs. D'une part cette position rend ses droits a l'œuvre originel: cette histoire étant née de la plume avant l'image, c'est lui rendre le moindre hommage que de la filmé à l'acte, et de joué avec dans la narration du film. D'autre part, plus ironique (et peu importe si le livre est construit de la même manière), l'écriture du récit des personnages par Lee ne peut se faire que par l'évolution du scénario. Johnnie To reprenant et s'accaparant ainsi l'œuvre par le seul pouvoir du cinéma. C'est à dire que seul les personnages, Tok et O, sont à même de donner les clés, les réponses à Lee pour qu'il puisse terminer son récit. Lorsque O et Chin s'enfuient, et que Tok soit venu jouer un tour à Lee au commissariat pour pouvoir récupérer la collection de Snoopy de O (un Snoopy par pays et par contrat) et qu'il disparaisse, le film reste en suspend. Raccordé dès lors à Lee, le film, comme le personnage, attend sa conclusion. Tok, O, et Chin pouvant eux seuls fournir la fin de l'histoire. Lee, en pleine déchéance psychologique, prisonnier du scénario sans qui il ne peut conclure et l'aidé à sortir de se folie galopante, devient donc le personnage narrateur d'un récit autodiégétique captif d'un procédé narratif extradiégétique de par qui il existe. La revanche du cinéma passant par la dégradation du personnage représentant l'écrit, et dont la survie, la prolongation ne dépend que du scénario. L'unité d'un tel récit dans une œuvre littéraire, comme l'est peut-être l'œuvre d'Edmond Pang, éclate ici lorsqu'elle se retrouve confronté à sa mise en scène par l'image. La confrontation des procédés et de la transposition entraînant une scission, une séparation intradiégétique des mondes représentables.
Tirer des conclusions possibles de FTK par le biais et le glissement du prolongement d'analyse propre à Gilles Deleuze , tout en les retranchant par la lecture de la contre culture bis dont Johnnie To fait l'essence de son cinéma pourra paraître un tant soi peu exagérer aux yeux de certains. Ceux n'y voyant qu'un honnête nanar ou un pur produit Milkyway ne manquerons certainement pas d'arguments. Soit. Sauf que c'est justement à l'orée de ces apparences de produit recycler qu'une partie de l'œuvre de Johnnie To devient ô combien passionnante. Derrière l'honnête (ou malhonnête pour certains) artisan qui épuise ses recettes dont la saveur ressemble parfois à celle d'un autre, ce dévoile cette curieuse volonté d'un processus de créativité artistique qui ne peut naître que de par les autres; qui ne peut exister que par la conjugaison des influences. Un tel procédé devient désormais depuis quelques années un phénomène asses généralisé. Du meilleur au pire, de John Woo invoquant Demy, Peckinpah ou Melville, au frères Wachowski à la digestion difficile, l'influence des pères est universellement reconnu. Elle n'a rien d'original. A la différence que là, précisément dans Full Time killer, le film n'est pas l’image spéculaire des œuvres précédentes comme chez Woo; il est à la jonction d'un point nomade où la parole se charge de rendre compte de l'épreuve du réel auquel il se confronte. Dans la démonstration ludique de ses références énoncées frontalement, FTK annonce tout autant le deuil que le point de fuite. En autoproclamant Tok comme un personnage dont le rapport au réel se confond avec le cinéma, confondu lui-même (logiquement) dans une œuvre de cinéma, et qui va être amené à dépasser ce statut par son rapport de force envers O, personnage de cinéma sans référents, dont le rapport au réel n'est qu'a celui du film en soi, Johnnie To dégage une érotisation de la séquence, répétitive et circulaire, voué à l'accomplissement d'un désir dont la friction fictionnel ne peut qu'amener un dépassement de soi. To atteint par là une étape de transit, où, voyageur, le corps et les figures du film à chaque degré de leur perception, deviennent des formes animé d'un flux incarné par le désir d'être le croisement idéal entre conjoncture culturelle et temporelle. Donnant ainsi naissance à une forme hybride, bâtarde, sans scrupules, où la jouissance incestueuse d'imaginer s'accoupler à ses propres frères entraîne la motivation d'être en soi, et de déchoir soi même ses amours impossibles pour sculpter de nouvelles périphéries aux contours nécessairement impures.
Profondément immédiate et contemporaine, parasite et transversal, FTK est à la fois une œuvre, un objet, un enfant du 21ème siècle et pas du tout ; il est l’authentique confession d’une mise au monde nécessairement fratricide, oeuvrant tout à la fois dans la continuité et le dépassement, que dans la conservation de la mémoire de ceux qui lui ont inspiré sa naissance. Bonne ou mauvaise la question n’est pas là ; il est seulement comme certains films de notre nouvelle vague et de ses enfants (Godard, Eustache, Blain, Carax), qui eux même n’hésitait pas non plus à explorer ce genre de dispositif, la quête consciente de ceux pour qui le cinéma est nécessairement traversé par lui même, et doit pour ce faire et ce prolonger ne pas hésiter à liquider avec amour celui qu’il l’a précéder.
Un carton virtuose, joussif, frimeur et décomplexé
"Fulltime Killer" a tout de ces films susceptibles d'irriter le purisme de certains amateurs de polars bétons. Il est à la fois une vaste blague et une pierre à marquer, du foutage de gueule et du premier degré maîtrisé, un hommage au genre et un grand film d'action à part entière. C'est un ovni.
Enlevé et joussif, excitant et emballant, plus profond qu'on pourrait le croire et surtout soigné sur tous les plans, "Fulltime Killer" est incontestablement une réussite majeure de plus du polar HK (et de la Milkyway) sur son homologue occidental.
Eliminons d'emblée la polémique du scénario: en lisant le résumé du film, je me suis dit "nom de dieu, c'est carrément "Assassins" avec Stallone". Il est clair que O'Brian et Ka Fai ne se sont pas foulés; le film a beau été tiré d'un bouquin, ça ne change rien au problème, qui n'en est même pas un en réalité: personne dans cette entreprise ne s'est posé le moindre problème d'identité. D'où mon terme "décomplexé". Durant tout le film, des dizaines de films sont cités, évoqués, retournés; ça énerve certains. Moi ça m'a très amusé, car au-delà du mixage des genres, "Fulltime Killer" recycle et arrive (ô surprise) à étonner. Le schéma est bien simple, les dialogues n'ont rien de captivants (mais c'est loin d'être mauvais, certaines répliques restent d'ailleurs), mais l'originalité est autre part: elle est dans le traitement des scènes, une par une, dont chacune contient un élément (ou plus) original. C'est à la fois déjà vu et perso, et ce n'en est que plus captivant, car on connait déjà tout au système... le scénario est donc tout sauf insipide, et qu'il joue sur un concept éculé pour palier un manque d'imagination ou simplement pour s'amuser et s'exercer n'est pas une question à se poser: c'est foisonnant, et c'est ce que l'on désire dans un film de ce genre. Ca et une maîtrise technique totale, ce qui est quasiment le cas ici.
Le mérite revient à beaucoup de monde: d'abord Johnnie To, qui après Lifeline et surtout The Mission confirme tout le bien que je pensais de lui, et Wa Ka Fai; "The Mission", s'il était très maîtrisé, manquait d'un certain souffle, d'une audace de tête brûlée la tête remplie d'images du cinéma américain des années 80-90; Johnnie To en avait fait un produit très beau, mais assez froid; Wa Ka Fai manquait à l'appel... à deux, ils conjuguent leurs talents et ont donné naissance dans le cas de "Fulltime Killer" à une putain d'odyssée urbaine virtuose, emballée, remplie de codes pour mieux les détourner et de moments d'anthologie; c'est aérien, c'est osé, et quand c'est plus convenu, c'est quasiment TOUJOURS maîtrisé: les scènes d'action, si elles ne durent pas longtemps, sont toutes excellentes, chacune d'entre elles a un impact propre (la scène avec les 50 flics qui cernent Sorimachi et Lam est terriblement foutue à ce niveau là); et les scènes plus intimistes rappellent pas mal le cinéma de WKW dans la photo et le montage lascif, l'approche évidente de choses plutôt... originales.
Car la photographie de Siu-Keung Cheng est elle aussi très pro: on retrouve dans les scènes d'appartement la chaleur des appartements de "12 nights" (avec Cecilia Cheung), et dans l'ensemble du films la maîtrise, et certains tics originaux de "The Odd One Dies". Ce n'est pas transcendant, mais ça
fait plus que le nécessaire pour porter l'action. Il faut dire que le montage (d'un certain Richardson, qui n'a visiblement fait que de la merde) y fait beaucoup: loin d'être épileptique ou hasardeux (comme un Big Heat ou un Time & Tide), il prend son temps, pose l'action, s'attarde sur les choses nécessaires. Ce n'est pas du Aoyama, mais ça sort déjà pas mal des canons du polar HK actuel (sauf Lam, Lee, etc). Ce grâce à nouveau à un traitement sonore au dessus du lot.
Car la compo originale (de deux gars au CV pas très reluisant) ne sonne pas faux comme pas mal de polars HK (synthé dévergondé, instruments classiques rouillés et canons des séries TV ricaines des 80's pour bien faire toc), au contraire: c'est grave, c'est ambitieux (même si deux thèmes récurrents sont assez souvent entendus), et c'est à la fois sobre et lyrique, à l'image du film. La musique du générique de fin est absolument magnifique et finit de conférer au film cette dimension supérieure que ses auteurs désiraient. Et ça joue pas mal en contraste avec le choix des morceaux de classique, ultra-connus... témoin d'un manque de culture musicale? ou énièmes objets du détournement/hommage du film? l'intérêt est ailleurs, et, si l'on a entendu ces morceaux des millions de fois, ça n'enlève rien à leur qualité, surtout quand le visuel assure derrière.
Dernières personnes à saluer dans le cadre de cette réussite: les acteurs. Moi qui n'était pas un fan de Andy Lau (loin d'être aussi transparent qu'un Aaron Kwok pour autant), je dois avouer que j'ai été bluffé: si son rôle est plutôt facile (il est classe, il se la joue, c'est Andy, quoi!), le rendu n'en demeure pas moins terrible; dans chacune des scènes, Lau nous véhicule sa vivacité, sa jubilation, son intérêt pour ce vaste trip. Mieux: il rend son personnage (à priori factice) attachant par quelques petits détails dans son jeu... classe; et son adversaire ne lui faisait pas de cadeaux: Sorimachi, le Onizuka, pas loin de la dégaine de Kenji Sawada dans "The Man Who Stole The Sun", explose en en faisant le minimum, juste sur un jeu de regard et sa voix perdue. Il est l'antithèse de Lau, et ça tombe bien puisque ça fait tout le film. Ils incarnent physiquement si bien leurs personnages que leur rencontre finale est un véritable feu d'artifice (ils ont été jusque là, ces fous!!!). Aidés par une Kelly Lam assez éloignée des potiches innocentes comme Karena Lam ou Sammi Cheng (elle a quelque chose...) et un Simon Yam un peu paumé mais hilarant (son perso de flics qui déraille est excellent!), ils sont les sommets d'un casting plutôt bien servi.
En revanche, au rayon défauts, c'est la minimum syndical: quelques faux pas dans les scènes d'action, quelques facilités dans le dvpt du scénar, rien de grave quand on prend le film comme il est. En réalité le seul vrai problème est le choix de l'anglais: en dehors des considérations commerciales paranos, il est évident que Lam Suet causant anglais ("fuck! fuck!") ne peut faire que rire. Surtout quand ce sont deux chinois qui causent ensemble... enfin. C'est pardonnable...
Vous l'avez donc compris, si l'on est à la fois ouvert au trip et exigeant en qualité, "Fulltime Killer" est une gallerie, une épreuve de force qui aurait pu être 10 fois, 100 fois plus intense bien entendu vu son ambition, mais qui porte déjà assez loin dans la jubilation...
Arrêtons de critiquer le premier film HK ressemblant à un produit yankee. Un peu de personnalité... surtout quand il s'agit de cinéastes aussi passionnés que To et Ka Fai.
En définitive, un pur bonheur cinéphilique.
Compile!!!
J'ai été récemment voir Fulltime killer un peu en traînant les pieds dans la mesure où je n'avais entendu que de mauvais critiques sur ce film! N'ayant pas de carte illimités, j'espérait cependant en avoir pour mon argent et j'estime que ce fut le cas. Effectivement, ce film es une compile des plus grands films de tueur avec l'esprit de Léon, The killer, Crying freeman; j'en passe et des meilleurs (et aussi des moins bons tel time and tide). Il est d'ailleurs quelquefois mention explicite de certains films (Point break...)notre "artiste" chinois étant fan de films Hooliwoodiens!! Je trouve même que la fin à un petit air de "Usual suspect" .
Cependant, comme tout best of, ce n'est pas une oeuvre exceptionnelle mais je pense qu'elle vaut le coup d'^petre vu!!! Pour faire une bande annonce à l'américaine et vous convaincre d'aller le voir je dirais qu'il y a "des scène à couper le souffle (je suis asthmatique), une chinoise qui parle japonais, une japonaise qui parle anglais, des flics, des tueurs et de l'humour".
Classique mais ne boudons pas notre plaisir!!
Je n'ai pas souvent l'occasion d'en voir et j'étais assez exité de voir un film d'action HK...enfin je partais donc voir ce film avec les plus grands espoirs. Autant vous le dire tout de suite : ils n'ont pas tous été comblés!
L'histoire bien que assez banale est exitante : la confrontation entre deux tueurs professionels. L'un mystérieux et travaillant dans l'ombre (O), l'autre faisant un showtime et explosant la moitié de la ville a chacune de ses interventions (Tok). Objectif : déterminer qui est le number one! Avec bien entendu une femme au milieu de tout ca. Voila pour l'histoire.
Et apres? La réalisation est assez classique mais bien nerveuse et le réalisateur se permet de temps en temps qq fantaisies bien sympathiques. Les personnages sont assez charismatiques et notre coeur balance entre les 2 tueurs (comme le coeur de la fille d'ailleur). Au milieu de tout ca y a aussi les flics d'interpole qui essaye tant bien que mal de controler la situation.
Bon passons aux choses sérieuses : les scènes d'action. Franchement elles sont efficaces!! Moi je prend mon pied qd Tok arrive au milieu de la route avec son masque de Nixon (Point Break...) et bousille une Mercedes et ses occupants avec en fond "le Barbier de Seville"!! D'accord depuis la grande époque de John Woo c'est devenu quasi obligatoire d'avoir de la musique classique sur des scènes d'action HK mais bon ca fait tj son ptit effet. Et puis Tok a cet air cool et nonchalant comme si rien ne pouvait lui arriver...qd il tue il est tout puissant. Assez jubilatoire. On peut aussi parler de la scene finale où "l'Hymne a la Joie de Beethoven" ne manquera pas de vous donner qq frissons. Moi j'aime!!
Bon ben il est ou le pb alors? Ben le pb c'est qu'on a déjà un peu vu tout ca et en mieux!! Les gunfights ne valent pas ceux de John Woo ou de Tsui Hark (pour citer les plus connus). Par exemple on a droit à une scène de course poursuite dans une cage d'escalier d'un immense immeuble...pas mal mais malheureusement Tsui hark est deja passé par là et a placé la barre très haut avec "Time and Tide". Bref ca reste vachement classique.
Dommage
Reste Tok, le tueur cinglé fan de cinéma (références à Point Break, Leon, Desperados...) qui sort des fusils de 2m de long pour tout péter. Toujours habillé en cuir noir et qui n'hésite pas a faire virevoleter sa veste un peu comme Nicolas Cage dans "Volte Face" qd il sort de sa limousine. Le réalisateur a qd meme pas oser nous sortir les colombes et les gunfights dans les eglises...
O plus discret mais on voit qd meme qu'il faut pas trop le chercher. On l'aurait aimer plus sombre et plus torturé que ca...
Pour résumer on peut dire que c'est un bon ptit film d'action HK qui ravira les fans comme moi. Mais bon si vous aimez pas trop le genre passez votre chemin. Par contre si vous ne connaissez pas du tout ce style on peut conseiller de matter des classiques comme "Time and Tide" de Tsui hark ou des bons vieux John Woo (the Killer, le Syndicat du Crime, A tout épreuve...). Mais bon c'est un genre cinématographique qu'on n'a pas souvent l'occasion de voir au cinéma en France donc ne boudons pas notre plaisir.
10 décembre 2002
par
Gutts
Quand le référentiel devient harmonie...
Extrèmement sympathique, j'ai eu une adhérence total aux personnages et à la légerté du film: To et kar fai filment sans aucune impression de soucis et avec une fluidité rare. C'est sympas comme un film de Sabu, sauf que c'est bien plus intéressant niveau cinéma. J'ai bien aimé tout le côté pan-asiatique du film, qui est mème carrément un aspect international: empruntant aux jeux vidéos et à la culture des vidéos club, To et Kar Fai transforment l'auto-référence clin d'oeuil et le branché dans lequel tombe bien des cinéastes en une forme assez étonnante de quasi universalité. Les ultras fans du polar H.K seront du coups peut-être un peu dubitatif... Mais force est de constater que le film nous renvoie avec une cohésion étonnante à des motifs provenant de "Point Break", "Time and tide", "hard Boiled", "le jules et Jim Wooisé "associés"", Léon, etc... le tout s'intègre bien aux personnages, qui vivent en relation quotidienne avec ce genre d'images, en complément de leur solitudes. Pour moi ça les rendait encore plus proche: le film donne l'impression au quidam moyen de foncer dans l'extraordianire, de vivre du cinéma.
Mais alors que le film évite de tomber dans la distanciation, les auteurs sont néanmoins tentés par le diable lors des 20 dernières minutes et un malheureux dernier changement de point de vue, particulièrement peu convaincant et surtout très prévisible dans ce qu'il a à dire. La qualité essentielle du film étant son 1er degré joyeux, c'est une peu dommageable, mais pas suffisemment pour ne pas sortir de là salle avec un large sourire aux lèvres.
putain que c'est bon!
ouais y'en a qui vont dire que c'est plus mou que The Mission, d'autre qui votn dire qu'ils se sont endormis! mais merde que c'est pour pour les autres!!! enfin un film qui deboite!! les references aux autres films sont un reel plaisir pour les puristes!! il nous fait vraiment plaisir monsieur To! :)
jouissif
je ne comprends pas certaines mauvaises critiques de ce film........
moins original et méchant que les prod milkyway habituelles, c'est vrai
mais efficace
c'est le plus important
TAKASHI SORIMACHI et ANDY LAU crèvent l'écran.
FULL TIME KILLER est un excellent film d'action superbement mené par un TO qui croit en ses deux têtes d'affiches.
Le charisme des deux acteurs et le talent combiné de TO et WAI KA FAI à la réalisation sauvent ce film d'un scénario médiocre.
Un bon film à voir comme tout Johnnie TO qui se respecte.
Désir de plaire
Full Time Killer est plombé, comme beaucoup de films, par sa volonté de plaire a tout le monde. Prenez l'acteur le plus populaire de HK, Andy Lau, du Japon, Sorimachi, une trame proche du dernier succes populaire, running out of time, bourrez le tout de références visant a satisfaire l'égo du dpectateur et vous avez full time killer, qui y perd une identité propre.
Un bon film...a mon avis
Full Time Killer est, a mon avis, un bon Johnnie To. Je me suis bien marrer en le regardant. Il y a de bonnes scène d'action réhaussée par de la musique classique qui donne encore plus d'ampleur a la scène. La mise en scène est excellente et le scénario est honnête.
Le film vise un public plus international, beaucoup d'anglais dans le film, mais Johnnie ne merite -t-il pas d'être reconnu? Je pense que oui
UN FILM CORRECT.
J. TO a fait mieux c'est sûr mais le résultat est correct. Un film à voir. On ne se refuse rien.
Pourquoi faire la fine bouche ?
Full Time Killer est un film d'action efficace:
_les scènes d'action st très jouissives et bien maîtrisées.
_le scènario pas très original mais la confrontation entre
les 2 tueurs réussit à nous captiver.
_andy lau en méchant et simon yam en flic looser s'en tirent
pas trop mal.
Alors oui ce film n'invente rien , mais comme d'habitude
la milkyway ne fait que renouveller le concept du film de
genre.
C sûr en allant voir ce film n'aller pas espérer de voir
un longest nite ou un the mission.
Johnnie to a plus favorisé son côté bon faiseur plutôt que
d'être novateur mais il a néammoins fait un boulot très correct.
Oui ce film est, commercial et destiné à l'export .
On ne parle que japonais et anglais ?cela me dérange pas.
Et s'il est commercial il constitue un très bon divertissement .
Alors pourquoi se priver ?
Une valeur sûre du nouveau polar de HK
Ce dernier Milkyway ne laisse pas indifférent: on aime ou on reste sur sa faim.
Pour ma par je suis très agréablement surpris, le jeux des acteurs Andy Lau Tak-Wah et Sorimachi Takashi demeure très convaincant.Any joue le rôle "d'un grand plein de nerfs" opposé à un Sorimachi très "ZA-ZEN".
Entre ces deux caractères opposés se trouve le pauvre et désabusé Simon Yam Tat-Wah.Le jeu de ce dernier se dégrade vers la fin du film.En particulier lorsqu'on découvre les traits de Simon en tant qu'écrivain malgré lui.Dans ce monde très masculin, on peut noter la présence féminine et ambigue de Kelly Lam Hei-Lui.
Ses rapports avec les deux tueurs restent très tourmentés, mélé avec son caractère très candide en fait un personnage particulier. C'est à travers les yeux de Kelly que l'on a l'impression de découvrir les traits de nos deux Killers. Enfin à travers le regard de Simon Yam que l'on capte le résultat des actes violents de Sormachi et d'Andy Lau.
En conclusion ce film reprend les vieilles recettes des polars, mais c'est dans les vielles marmites que
l'on fait les meilleures soupes.A voir !
VPC
Il tient bien la route , ne le sous-estimé pas
Mais si on a connu to plus en forme ce film est solide
Sûrement pas la claque mais tout de même très plaisant.
Ne cracher pas dessus en ces temps de crises ce film
nous laisse quelques espoirs ;-)
Ambiance...
Pour ma part, j'ai été fort séduit par ce Full Time Killer : son atmosphére m'a envouté.
Bien que le scénario ne soit pas novateur en lui même, il est grandement rattrapé par une réalisation aux petits oignons: nul doute que Johnny To a soigné jusque dans les moindres détails ses mouvements de caméra...
Au final, il s'installe un climat assez irréel, trés fantaisiste (j'oserais même dire trés MilkyWay )qui s'accomode avec bonheur de l' excès des situations.
Je recommande chaudement ce film qui distille une ambiance onirique dans un contexte dominé par la rivalité de deux "killers".
Bon film d action qui se laisse regarder.
Seul regret, le scenario est un peu confus. On aimerais en savoir plus sur Lok et son frere mais To a decidé de ne pas nous en montrer plus. Quelques exagerations par-ci par la mais ca reste neanmoins un film a voir.
Andy lau a une bonne tete de mechant quand il veut. Takashi sorimachi se debrouille pas mal.
Le flic m a decu aussi. pour une fois qu on pouvait croire en un flic, il faut que ce soit une merde en fin de compte!
Un peu déçu :(
Je m'attandais à une bombe et... je suis assez déçu pour plusieurs raisons:
-Le film fait trop penser à "assassins" avec Stallone et Banderas...Un jeune tueur veut devenir n°1 et pour celà veut éliminer l'autre tueur qui lui pense se retirer, il me semble déjà avoir vu çà quelque part...et le caractère des 2 tueurs est +/- similaire à ceux de "assassins" (à moins que je ne serais pas au courant que c'est une reprise du film)
-L'histoire de Andy Lau qui "bave" :) çà me fait un peu penser à "running out of time" aussi
-Les gunfights sont à mon goût pas terrible, il n'y a aucune "émotion" je les trouves bien inférieur à ceux de certaines autres productions milkyway (ex.a hero never dies ou the mission...)
-Un truc rien à voir, je trouve que Andy Lau a l'air ridicule avec ses lunettes de soleil au début du film :)
Mais malgré tout çà faut quand même dire que je ne me suis jamais ennuyé pendant le film c'est pourquoi j'ai pas mis une note en dessous de 3
UN BON FILM QUI TIENT LA ROUTE
"Full time killer" est pour moi un bon film ou disons plutôt, un bon polar bien rythmé avec quelque scène choc (principalement la fusillade lors de l'échappé de O et de sa copine) et un face à face de dernière minute mettant en scène le tueur japonais et le "chien fou" Hong Kongais.
Cela dis, il est vrai que le petit défaut que j'ai pu trouver au film est l'usage très répétitif de la langue japonaise et de l'anglais. Et oui, on ne parle pratiquement pas chinois dans ce film. Mais bon, mis à part ça...
Voilà un film que je conseille sans problème. Pour info, le VCD est de bonne qualité et les sous titres anglis lisibles.