| Xavier Chanoine | 1 | Une franchise morte depuis des années. |
La saga des Vendredi 13 a toujours été un gage de référence dans le domaine du cinéma d'épouvante jusqu'à un certain stade. Si le premier opus a terriblement vieillit, il conserve néanmoins le charme des slasher d'antan. Le second, catastrophique en tout point mettait en avant le retour de Jason, tueur au sac à patate sur la tête, glauque dans son approche mais terriblement ridicule dans sa forme. Le troisième épisode relevait déjà la note avec une atmosphère de marécage bien suintante et dévoilait enfin le look définitif de notre tueur du vendredi soir préféré. Le quatrième opus, de loin le meilleur, apportait une touche fantastique pas dégueu à une franchise qui commençait déjà à tourner en rond, tout en étant au final très gore. Le cinquième quant à lui, laissait le personnage du croque-mitaine de côté pour plus se centraliser sur la psychologie du jeune Jarvies, perturbé par Jason alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Drôle et puant l'esthétique 80'. Je n'ai pas vu le sixième opus et peux dors et déjà dire que le septième est anecdotique et mal fichu.
Arrive alors ce huitième opus (si si, c'est encore possible), tout droit sortit de l'esprit visiblement torturé de Rob Hedden, enchaînant les pires bourdes et se permettant de ridiculiser définitivement le tueur au masque de hockey en l'affublant d'un look de mort-vivant à peine digne des pires séries B des années 80. On prend un cadre qui à priori fout la pétoche (New York by night), on filme les docks, les quartiers les plus lugubres du coin et on y lache une poignée de victimes. C'est cette tournure misérable que prendra la série des Vendredi 13, qui en plus d'être catastrophique dans son approche de l'épouvante se permet d'être d'une laideur inimaginable. Et que dire du final apocalyptique des plus ratés, de l'interprétation générale scandaleuse et des meurtres tous plus banals les uns que les autres? Non, définitivement le Jason que l'on connaît est mort depuis des années, c'est bien triste de voir qu'il finit toujours par sortir de sa sépulture. Qu'il repose en paix une bonne fois pour toute!
