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The Foul King

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.38/5

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35 critiques: 3.64/5



Ordell Robbie 3 une comédie bien menée
MLF 3.5
Marc G. 2.5 Amusant, mais trop long
Elise 4.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


une comédie bien menée

Autant le dire tout de suite, the Foul King se situe dans l'entre-deux de la comédie. Car s'il manque au film la folie délirante permanente (elle n'est présente ici que lors des combats) des frères Farelly ou de Chow Sing Chi (le film raconte d'ailleurs comment le sport va recréer la confiance en soi chez un loser) quand ils sont au sommet de leur inspiration, ce qui fait que l'on a envie de se repasser leurs film une fois le générique de fin achevé, le film vole quand meme au-dessus du tout-venant de la comédie française ou cantonnaise. Une des premières raisons de l'intéret du film est l'excellente performance de Song Kang Ho qui confirme ses très bonnes dispositions de JSA. Son jeu réussit à faire passer efficacement la gaucherie, la timidité (la scène de la "déclaration d'amour masquée") et les frustrations de son personnage de salaryman solitaire méprisé par sa famille plaquant un type de vie auquel il n'était pas adapté. Le récit est bien équilibré entre gags et moments intimistes. Les astuces de tricherie (fourchettes, doigts dans l'oeil, muscles de l'adversaire mordus), l'entrainement de Dao Ho (on le voit se faire littéralement donner une leçon de catch par une femme) suscitent l'hilarité. Les deux pics de rire sont le reve de Dao Ho où il se voit catcher en tenue d'Elvis période Las Vegas et le combat final qui finit par dégénérer.

La réalisation est dans l'ensemble excellente: la caméra quadrille les bureaux à coup de travellings amples; sans atteindre le niveau de Raging Bull, la mise en scène réhausse bien les scènes de combat à coups de caméras portées Dogma qui sont ici appropriées au foutoir permanent des salles de catch. La musique offre de beaux effets de décalage: le thème à la Luis Cazal dans le combat final et le pastiche de Morricone dans la dernière scène du film n'ont rien à envier à un Raymond Wong en grande forme. Le film porte également un regard tendre sur les frustrations du salaryman coréen (il faut voir Dao Ho jouer les acrobates dans le métro) meme si la profondeur de l'observation du monde de l'entreprise ne dépasse pas celle d'un Francis Veber. Mais il reste que le succès du film au box office coréen est amplement mérité et que ce pop corn movie bien fait mériterait une sortie hexagonale vu que son humour est universel.



28 mai 2002
par Ordell Robbie


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