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Les Fleurs de Shanghai

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.29/5

vos avis

24 critiques: 3.46/5



Anel 3
François 1 Long et ennuyeux : préférez Epouses et Concubines si vous aimez les crépages de...
jeffy 2 H.H.H. égal à lui-même...
MLF 5
Ordell Robbie 4.5 Sérial opiacé
Tenebres83 3.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Long et ennuyeux : préférez Epouses et Concubines si vous aimez les crépages de chignons...

Damien l'a dit à demi-mot, je vais être plus franc: Les Fleurs de Shanghai est mortellement ennuyeux (et je suis poli). C'est sûrement le film champion du monde du nombre de plans, avec une quarantaine au maximum. Chacun des plans séquences se veut être un tableau, une scénette. En fait, tout est lent, pas seulement la réalisation. Il ne se passe pas grand chose (ou plutôt toujours les mêmes choses). Donc à moins d'être passionné par les petites histoires d'argent et d'amour dans les maisons closes à Shanghai, passez votre chemin cinéphile !

Certes, le film est beau. On trouve des bons acteurs comme Tony Leung. Mais à part ça... En plus, les protagonistes passent leur temps à jouer à un jeu dont on ne connaît pas les régles, à moins d'être chinois ou japonais sûrement.

Enfin, le film ne dure pas 2h10 comme l'a noté Damien, mais au moins 6h.



22 octobre 2000
par François




H.H.H. égal à lui-même...

N'étant pas un fan d'Hou Hsiao Hsien, considérant Millennium Mambo comme une des pires épreuves que le cinéma m'ait infligée, j'ai abordé le film avec une certaine réticence. Fort de cet a priori défavorable le film fût presque supportable. Certes les abus habituels d'H.H.H. dans les travellings lents, spécialement en début de film, donnent une impression qui se rapproche du mal de mer. Et avec un rythme narratif toujours aussi soutenu, l'utilisation massive des raccords en fondu noir m'a fait croire à plusieurs reprises que je m'endormais. Mis à part cela et quelques autres joyeusetés du genre, la pluralité des personnages rend globalement le film moins insupportable qu'il n'y paraît. Mais finalement, sans esprit polémique, est-ce encore du cinéma? Est-ce que l'application de techniques cinématographiques à un sujet qui s'apparente finalement au reportage suffit pour accréditer le fait qu'Hou Hsiao Hsien fait du cinéma? Si la réponse à cette question ne peut être que oui, alors aucun doute ce n'est pas mon cinéma. A vous de voir si c'est le vôtre...



08 mai 2006
par jeffy




Sérial opiacé

Après avoir montré la difficulté d'un semblant d'humanité à subsister dans le Taïwan contemporain avec Goodbye south, goodbye, Hou Hsiao Hsien fait un bond dans le passé lointain avec ce film en huis clos montrant comment une véritable humanité des rapports entre les êtres peut subsister dans le monde très codifié, très ritualisé des courtisanes. Si les rapports hiérarchiques sont bien présents dans la maison close du film, ils n'excluent aucunement que ces femmes puissent faire la leçon à leurs supérieures hiérarchiques directes. Vis à vis des clients, attachement et espoirs déçus ne sont nullement absents. Et la jalousie existe bien évidemment entre courtisanes. Les gérants de la maison close tentent alors de régler les situations de crise d'une manière typiquement chinoise: par l'argent.

De par sa dimension feuilletonesque pleinement assumée, Les Fleurs de Shanghaï devient dès lors un sérial dont les rebondissements sentimentaux multiples portraiturant la relation courtisane/client comme un opium: un rapport qui peut soulager ceux qui le vivent mais peut risquer aussi de les rendre (sentimentalement) dépendants. Cette dualité se retrouve dans le dispositif du film qui semble capitonner un récit fait d'intrigues riches sur le plan humain et de trous narratifs. Les longs plans séquences font par leur lenteur élégante écho au côté parfaitement arrangé du mobilier de la maison close. Mais d'un autre côté ils "amortissent" les discussions drôles et complices à table aussi bien que les drames humains vécus par les personnages du film. Les baisses de son et de fondus au noir produisent quant à eux une sensation de douceur à contrepied des "trous" narratifs induits par les transitions brusques d'un épisode à l'autre de ce feuilleton.

Et ce sont ces contrastes fascinants qui évitent au film de n'être qu'un "film sous opium" pour devenir un "film à sensations" incarné. Un film où derrière la rigueur (minimaliste du dispositif, élégante de la disposition du mobilier de la maison close, stricte des règles de cette dernière) subsistent les rapports humains et leur part de dérèglement. Pour un film en forme de pause luxueuse sur le territoire d'un passé historique lointain avant que Hou Hsiao Hsien regagne les terres contemporaines avec Millenium Mambo.



15 novembre 2005
par Ordell Robbie


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