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Une Femme à sacrifier

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 2.25/5

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5 critiques: 2.75/5



Ghost Dog 3 Kunisada : portrait d’un serial maso
Ordell Robbie 1.5 Coup de fouet dans l'eau
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Kunisada : portrait d’un serial maso

Qu’en penser ?

Un quart d’heure après le début du film, on hésite. Partir de la salle en claquant le siège et en insultant le metteur en scène ? Rester vaille que vaille malgré les images dégueu qui dégoulinent à l’écran ? Etant en plein milieu de mon rang et sachant qu’environ 200 personnes regardaient avec moi (c’était l’étrange Festival 2002), j’ai finalement opté pour la seconde solution, et bien m’en a pris. Mais il faut dire que les premières scènes sont particulièrement éprouvantes, même pour un habitué des films gores et sans tabous. Voir Kunisada, cet homme déjanté et pédophile enlever et séquestrer son ex-femme dans une maison de campagne, le voir la violer, l’attacher, la mater quand elle chie et la torturer à la cire de chandelle quand elle tente de se rebeller, a quelque chose de vraiment dérangeant, peut-être parce qu’on ne pouvait concevoir d’assister au cinéma à des fantasmes enfouis dans l’inconscient collectif et bien sûr totalement inavouables…

Quand la barbarie devient poésie

Après ces 15 premières minutes pesantes, l’atmosphère se détend progressivement quand le récit laisse apparaître des éléments de comédie au second degré, notamment grâce à des ellipses du même type que celles de Kitano (par exemple, lorsqu’un jeune homme qu’on croyait mort entre en rampant dans ladite maison, et qu’au plan suivant il se retrouve attaché comme tout le monde, sans comprendre ce qui lui arrive). Le renfort de ce couple qui a raté son double suicide et qui tombe entre les mains de Kunisada apporte d’ailleurs beaucoup au récit. On assiste à un apprentissage collectif du plaisir, forcé au début puis consentant par la suite. Voir les yeux d’Akiko en redemander avec envie est très troublant… Quelques moments atteignent même une dimension poétique inattendue, comme dans la scène de groupe où Akiko satisfait le jeune homme attaché tandis que Kunisada couche avec sa petite amie, ou encore lorsqu’on retrouve le couple séquestré mort mais attaché, pour l’éternité. Acteurs convaincants et mise en scène léchée donnent au final un jugement positif sur ce film pourtant mal parti.



13 septembre 2002
par Ghost Dog




Coup de fouet dans l'eau

Gros succès au Japon en son temps, Une Femme à Sacrifier est un Konuma guère plus convaincant qu'Esclaves de la souffrance. Qu'a-t-il à raconter? Un kidnapping, de la torture, un couple qui fait un double suicide et se retrouve à apprendre le plaisir... Oui et pour dire quoi? On n'attend pas forcément d'un cinéaste qu'il ait quelque chose à dire et on est pas du genre à vouloir absolument que le cinéaste offre sa vision de l'humanité, de son temps ou des topinambours. Sauf que l'absence de profondeur, c'est mignon quand c'est revendiqué et assumé et qu'il s'agit de satisfaire le plaisir du spectateur, de lui offrir un feu d'artifice de divertissement pur. Mais quand il s'agit juste d'enchainer des scènes érotico-chocs qui ne procurent aucun malaise, de faire du SM pour le SM, de rajouter de l'humour qui rate sa cible, l'intéret d'un tel film est nul. Eprouvant? Dégueulasse? C'est censé l'etre mais pas de ce genre de sensations pour moi. Peut etre parce que les pétards mouillés de la provocation pour la provocation ratent leur cible et ennuient vite. Et qu'après tout un Ishii Teruo a fait bien plus gratiné rayon cocktail sexe/violence ce qui fait qu'on a meme pas envie d'aller chercher Konuma sur le terrain de la morale de cinéaste pour son cinéma SM Canada Dry. Et qu'hors quelques effets elliptiques, c'est platement mis en scène, avec ces plans fixes poseurs voulant faire croire à la rigueur classique, ce genre de plans fixes qu'on a trop vu comme carte de visite d'un certain cinéma asiatique de festival. Erotisme SM auteurisant? Peut etre bien et après tout au rayon de l'érotisme avec alibi auteurisant bidon, c'est bien plus agréable à suivre que du Breillat parce que ça endort là où Breillat exaspère. Et surtout c'est d'une poudre aux yeux ordinaire, ça ne pousse pas l'esbrouffe assez loin pour se faire détester...



05 juillet 2004
par Ordell Robbie


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