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L' été de Kikujiro

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les avis de Cinemasie

13 critiques: 3.94/5

vos avis

71 critiques: 3.94/5



Marc G. 4.75 Simple mais beau. Que dire de plus.
François 4.5 Mon Kitano préféré, hilarant et magnifiquement mis en musique par Joe Hisaishi
Junta 4.5 Un superbe film sur l'enfance, Kitano change de style et touche juste.
Xavier Chanoine 4.25 Un Kitano magique
Chris 4.25
Tenebres83 4
Ghost Dog 4 Un film adorable !
Ryoga 4
Kame 4 Comédie douce-amère
==^..^== 3.75 Une vraie bouffée d'air frais.
MLF 3.5
Ordell Robbie 3 De beaux moments de cinéma mais un ensemble trop inégal
Alain 2.75
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Mon Kitano préféré, hilarant et magnifiquement mis en musique par Joe Hisaishi

En deux mots: courez-y ! Humain, sensible, très humoristique mais toujours un brin sérieux et artistique (les rêves du gamin, la visite dans la maison de retraite), des personnages secondaires succulents, un Beat Takeshi dantesque, un mélange réussi de road movie et de film adulte/enfant.

Car c'est bien ça qui fait le charme du film. Ce n'est pas un duo classique adulte/enfant, qui ferait dans sentimentalisme facile. Ici, Kitano is Kitano, c'est à dire qu'il jure à toutes les phrases, se sert du gamin pour jouer au courses, frappe à tout va. Bref, c'est étonnant et assez nouveau dans la carrière de Kitano. C'est un peu comme s'il avait vu des films du genre, et décidé de lâcher SON personnage dans un scénario vu et revu. Croyez-moi, le résultat est follement sympathique.

Comme la musique de Joe Hisaichi est aussi excellente que d'habitude, l'ensemble est très charmeur et envoûtant. A voir absolument.



22 octobre 2000
par François




Un Kitano magique

L'été de Kikujiro est une promenade magique. Un road-movie de voitures en voitures et de villes en villes. Le petit Masao est en vacances. Il aimerait bien aller voir sa mère à quelques régions d'ici pendant que ses amis désertent la ville, le laissant orphelin de tout loisir. Mais personne ne peut l'emmener. Quoique, Kikujiro (Takeshi Kitano), ancien Yakuza au vu de ses tatouages se porte garant de l'envoyer voir sa mère. Le problème, c'est que Masao ne s'attendait peut être pas à faire un voyage qu'il n'oubliera pas de si tôt. Porté par un Takeshi Kitano boulversant (devant et derrière la caméra), L'été de Kikujiro est un pur conte de fées pour petits et grands. Un enfant adorable confronté à la dur réalité de ce monde, faites de personnes peu fréquentables (le pédophile) et violentes (les forains et leur boss). Qu'importe, son objectif est d'aller voir sa mère, il fera toute en son possible pour mener à bien sa mission. Auto-stop, fause mise en scène pour attirer l'attention (Kikujiro ira jusqu'à jouer l'aveugle en plein milieu d'une route pour qu'une voiture s'arrête) et petit bordel entre ami sont les attractions de leur périple.

Kikujiro l'emmène alors avec lui et il est clair qu'il ne fait pas l'accompagnateur idéal. Il se comporte avec le petit comme avec un truand. D'abord volent ça et là quelques noms d'oiseaux, Kikujiro appelant Masao "ptit con" pour finalement l'appeler "Ptit gar" au fur et à mesure que le film se déroule.

Kikujiro n'est pas un personnage comme les autres. Il fait respecter son autorité à tout le monde, il sera même amené à racketer le petit Masao pour gagner des paries histoire de se faire quelques milliers de yens! Mais au fond, ce personnage grognon est tout ce qu'il y a de plus touchant et attentioné. Il enverra Masao à la fête foraine, lui offrira un pendentif "ange clochette" racketé à deux motards, et jouera bien sûr les grands gaillards en faisant croire qu'il ne mange pas (le bougre le fera dans son dos) et qu'il s'est vautré en loupant une marche (les bleus sur son visage sont dûs en fait aux coups des yakuza forains).

Admirable sensation de bonheur, où l'émotion que l'on ressent s'avère être des deux côtés : le rire et la tristesse. Le rire grâce aux pitreries incroyables de Kitano pour amuser le petit, usant de tous les stratagèmes possibles pour lui redonner le sourir, puis les larmes après que le petit Masao se rende compte que sa mère a déménagé. C'était ineductable à vrai dire et il fond en larme. Comment redonner le moral à Masao...hmmm, rien de mieux que d'aller pêcher de véritables monuments sur la route : deux motards SM d'une drôlerie insoutenable et un vagabond hippy voyageant de régions en régions à bord de son van.

"Un, deux, trois soleil" s'enchaîne, puis une pêche au gros où les deux motards s'en donnent à coeur joie, déguisés en molusque, une fausse tentative d'invasion extraterrestre termine le bal d'amusement dans cette vaste campagne. Non loin d'ailleurs siège une maison de retraite où est gardée la mère de Kikujiro. Il décidera d'aller la voir mais une fois arrivé, n'ira pas la déranger, la dame paraissant ailleurs. Contraste intéressant entre la jeunesse insoussiante et la vieillesse déprimante, Kikujiro serait le juste milieu : un bonhomme tout fou, débordant d'idées loufoques, mais au physique pataud et à la démarche hésitante. Le message est passé Takeshi !

Finalement, que reste-t-il de cette balade enchanteresse? Un visuel touchant, épuré et sobre. Une musique extraordinaire composée par l'un des ténors du genre, Joe Hisaishi. Des paysages vivants, aérés, on se croirait revenu à nos bonnes vieilles heures de camping, aux veillées noctures à la belle étoile, sauf qu'ici la fête est organisée par trois personnes qui ne se conaissent pas et qui pourtant s'appellent déjà par "frangins", "le gros" ou encore "le chauve". Une ôde à l'amitié, une déclaration étroite sur la jeunesse/vieillesse, un conte de fées, qu'est-ce que n'est pas L'été de Kikujiro?



16 mars 2006
par Xavier Chanoine




Un film adorable !

C'est vrai qu'après le larmoyant et tragique Hana-Bi, on peut comprendre que Kitano ait voulu prendre un peu l'air pour ne pas finir par se tirer une balle comme son personnage, l'inspecteur Nishi. L'Eté de Kikujiro est en effet placé franchement sous le signe de la rigolade, un domaine qu'il connaît comme sa poche grâce à ses nombreuses années de comique troupier sur les chaînes de télé nippones. On ne peut certes pas affirmer qu'il ait pris beaucoup de risques ici, en reprenant son personnage emblématique de yakusa feignant et minable à chemise hawaïenne et caractère cabotin, et surtout en basant son intrigue sur un couple ultra-classique qui marche à tous les coups : l'homme d'âge mur et l'écolier (filon exploité depuis The Kid - 1925 -, ce qui fait quand même un bail…). Et comble de tout, il vogue sur la vague " pédophilie " en mettant en scène un pervers qui enlève le gosse et qui heureusement se prend une bonne correction.

Cependant, le film marche à beaucoup de niveaux, sans pour autant être parfait : à commencer par le premier plan d'installation de l'histoire, merveilleux de simplicité : on voit le petit Masao courir au ralenti sur un pont avec son sac de classe sur le dos, sur une inoubliable mélodie de l'inénarrable Joe Hisaishi. L'autre élément qui concourt à son succès est la drôlerie absolue des situations (on rit franchement) et la tendresse qui s'en dégage. Reste le style Kitano : qu'on s'y fasse ou pas, il faut bien faire avec car il est présent. Ca ne m'a pas gêné du tout au cinéma, mais à la télévision, ce choix de narration ralentit beaucoup l'action et réduit la puissance des gags. Et si en plus on le visionne en VF, ce film se retrouve complètement dénaturé. Dommage.



18 mai 2001
par Ghost Dog




Comédie douce-amère

Kitano, scénariste, réalisateur et monteur de ce film nous fait découvrir une fois de plus un univers étrange. Il joue le rôle du compagnon de l'amie de la grand-mère. Qui est-il ? On ne sait pas vraiment, peut-être un yakuza, ou un simple abruti qui passait par là. Car ce compagnon dont on ne connaît pas le nom est une brute, taillée à la hache dans le loubard. Il ne connaît ni politesse, ni savoir vivre. Toutes ses phrases se terminent par une insulte. Dans un film «classique», la brute se serait peu à peu transformée en homme du monde, mais rien de cela ici.

D'autres figures colorées apparaissent, toujours soumises devant l'assurance de Kitano. Là on bascule vers la pantalonnade. Les personnages échappent à toute logique, et on se retrouve désarmé devant leur servitude. N'ayant vu que deux films de Kitano avant celui-là, je ne peux vraiment dire quels sont les éléments récurrents dans ses films. Toujours est-il que sa posture à la fin du film donne une impression de déjà vu.

Cette image est d'ailleurs forte pour le spectateur, car en contraste avec ce qu'on pensait avoir compris du personnage. Pour finir, on peut dire que ce film est très bien réalisé, la BO est excellente (je la veux !) et les acteurs très bons. Si vous avez envie de passer un bon moment, que vous n'avez pas peur de l'humour vache, et surtout de ne rien comprendre, n'hésitez pas.



22 octobre 2000
par Kame




Une vraie bouffée d'air frais.

Comment d'écrire ce film? En fait ce n'est pas si facile que ça. C'est une sorte de conte, une grande promenade et surtout une grande dose d'insouciance. Un jour dans un hôtel de luxe, un jour au bord de la route, un jour ŕ jouer aux courses, un jour ŕ faire les clowns au bord d'un lac. On se demande oů nous conduit le film. Vers la mčre du petit garçon? Pas pour longtemps en tout cas...De nouveaux personnages apparaissent et disparaissent, mais tous semblent prendre plaisir ŕ cette petite escapade estivale. Au final quelques jours de vacances pour Kikujiro...



30 janvier 2005
par ==^..^==


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