| Ghost Dog | 3 | Engrenage fatal |
| Junta | 2.75 | Rien n'est grave, tout est important. |
L'histoire suit Lizette, une jeune vendeuse de DVD à la sauvette (son stand est illégal). Un beau jour une « amie » lui propose de vendre son rein au marché noir afin de gagner une bonne somme d'argent qui lui permettra de réaliser son rêve : essayer de travailler à Dubaï. Sa vie va alors basculer...
Le gros problème de Donor, premier film de Mark Meily, c'est qu'aucune tension dramatique ne ressort des différents événements. Pourtant des sujets comme la pression liée à la peur des contrôles policiers, le trafic d'organe, ou encore l'avortement sont ouvertement abordés. Mais rien ne semble jamais grave... jusqu'à la fin, inéluctable. Même le passage le plus important du film, à savoir si le petit ami complètement teubé, queutard et véritable parasite va réussir à coucher avec Lizette alors qu'il ne trouve pas de préservatif, se conclut platement (il ne trouve pas son Précieux -préservatif- mais arrive à ses fins, bravo le veau !).
La réalisateur se contente de suivre son personnage principal, tout en l'accompagnant d'une petite musique de 3 notes entêtante composée par lui-même et sur-exploitée à outrance. Aucune audace, quelle soit formelle ou scénaristique (pourquoi Lizette reste avec son mec ? Si elle rompt quelles sont les conséquences ?). Le générique final à la Dexter, complètement en décalage avec le reste du film, vient une fois pour toute nous prouver la bizarrerie et l'errance de ce film.
P.S : à noter la présence d'un petit plaisir coupable avec la scène assez savoureuse d'un touriste français arborant fièrement un t-shirt « New Police Story », séquence certes parachutée mais très drôle dans son décalage assumé.
