Lamb, portrait of a bestial killer.
Simon Yam offre une véritable démonstration du standard acteur de catégorie 3. Avec ce personnage de débile dégénéré assassin obséde, il rejoint l' Anthony Wong de Ebola Syndrome. Il monopolise à lui seul les 3/4 d'intérêts du film. Danny Lee en flic, ça on connait, mais ça lui va toujours bien. Kent Cheng est également au casting, un autre habitué du genre (voir Run & Kill entre autres).
Le réalisateur Billy Tang, assisté de Danny Lee lui-même concocte un très bon catégorie 3 qui montre les tréfonds de la pourriture humaine incarnés par ce personnage de taré découpeur de seins de femmes. L'ambiance est glauque, la réalisation est impeccable ! eh oui, ces metteurs en scènes de catégorie 3 m'étonneront toujours... rajoutez à celà une bonne dose de meurtres par strangulation, quelques découpages bien craspec, une scène de nécrophilie, et d'autres joyeusetés, et vous obtenez un standard du genre tirant plutôt vers le haut. Pour la scène finale, les réalisateurs ont du voir Le Silence Des Agneaux...
simon pête les plombs !
cta III sympa mais pas transcendant non plus, ou tout y passe. ça charcle, ça viole, simon yam hurle à la lune comme un loup, danny lee joue le flic violent.previsible mais divertissant !
18 octobre 2002
par
omnio
Le Silence de l'Agneau
Mine de rien, c'est pas si souvent qu'on a l'occasion de voir Simon Yam jouer les psychos. Il y a bien
Full Contact,
Run and Kill,
Don't Stop My Crazy Love for You,
The King of Robbery et quelques autres titres, certes, mais disons qu'un Anthony Wong semble plus fidèle au poste en ces glorieuses années de Cat III. La performance de notre ami Simon dans
Dr. Lamb reste en tout cas assez unique en son genre: surjouant ou au contraire sous-jouant en permanence, alternant visages d'ange et rictus démoniaques, lamentations et hurlements lupins, il est toujours à deux doigts du ridicule sans jamais l'atteindre pour autant. Du grand art. Et le film lui-même ? Eh bien, ça ne décolle pas vraiment du ras des pâquerettes, son auteur Billy Tang ayant fait preuve de plus de mordant dans les
Run and Kill et
Red to Kill à venir. Quant au concept de l'interrogatoire à grand renfort de flashbacks, il sera mieux exploité par Herman Yau dans
The Untold Story. Cela dit, il faut laisser à
Dr. Lamb le crédit d'avoir peu ou prou lancé la vague de ces films de psycho-killer ravagés du bulbe à HK, laquelle a donné lieu à plusieurs pépites d'un noir (très noir) éclat vers le milieu des 90's. Plus accessoirement, ce cru 92 contient dans sa version « uncut » (aussi difficile à trouver que celle d'
Ebola Syndrome puisqu'il faut là aussi se rabattre sur un DVD autrichien, le seul à proposer une copie non censurée) quelques unes des scènes les plus gore jamais tournées à Hong Kong. Le producteur Danny Lee en sait un minimum puisque les mannequins en latex sur lesquels Simon Yam se défoule au hachoir, à la scie circulaire et au scalpel coûtèrent selon les sources la bagatelle de 15'000 HKD. On a donc droit – du moins en version intégrale – à du gore frontal et plutôt bien fichu, aussi crade et outrancier que dans certaines bandes des sieurs Fulci et Ittenbach, même si les plans demeurent brefs et peu nombreux. La photo souvent léchée de Tony Mau (utilisation de filtres chromatiques plus heureuse qu'à l'accoutumée dans ce genre de production) et la BO discrète et atmosphérique de Jonathan Wong contrastent de façon intéressante avec le côté répugnant du film, mais tous ces bons points ont un prix: la longue demi-heure où Lam est cuisiné par Danny Lee & Co avant de se mettre enfin à table est proprement soporifique, sans parler des pointes d'humour cantonais indigeste (les inévitables scènes de vomissements, le frisbee avec le morceau de sein) qui viennent régulièrement saloper l'ambiance sombre du métrage. On évolue donc dans le mi-figue mi-raisin avec ce
Dr. Lamb à voir avant tout pour la prestation haute en couleur de Simon Yam et à la limite pour deux ou trois débordements trash forts de café. Avis aux amateurs, les autres pouvant passer leur chemin.