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Meurs un autre jour

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.25/5

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18 critiques: 2.29/5



Tanuki 4 Un très bon James Bond, distrayant et efficace
==^..^== 3.25 Marchandising, effets "spéciaux", mais où va l'esprit 007 ?
drélium 3 Étonnamment agréable à revoir comme divertissement. Même avis qu'Hotsu.
Ghost Dog 2.75 Double résurrection
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Un très bon James Bond, distrayant et efficace

Après le dernier opus de la série, on pouvait vraiment commencer à douter de revoir un jour un James Bond digne de ce nom. Un film où les marques ne s'afficheraient plus en gros au milieu de l'écran et où l'humour en dessous de la ceinture redeviendrait drôle et subtil. Et bien la cuvée 2002 est particulièrement savoureuse.

Après les magnats de la télé aux ambitions destructrices et ceux du pétrole qui en veulent toujours plus, voici donc le moment venu pour la Corée du Nord de mettre la pâté à celle du Sud. Jugé inutilisable par ses pairs, James se lance à la recherche du traître qui lui a offert généreusement 14 mois dans les geôles nord-coréennes en compagnie des scorpions. A chaque pays traversé, une scène d'action percutante qui ne laisse pas de répits à notre agent préféré. Et quelle action ! Toujours plus haut, toujours plus fort et toujours aussi invraisemblable mais c'est bien ce qui fait une partie du charme de Bond, non ? On sent bien qu'il y a de gros moyens techniques mis en œuvre (pour ceux qui en douteraient) et en plus c'est bien fait puisqu'il n'y a que sur une scène de surf que l'image de synthèse était vraiment trop visible. Après j'hésite encore pour la scène qui m'a le plus scotchée au fond de mon siège entre la course en aéroglisseur sur la boue ou celle des voitures sur la glace. Le plongeon surréaliste d'Halle Berry n'est pas mal dans son genre surtout avec le mouvement de caméra qui l'accompagne (classique mais qui coupe le souffle quand même).

Au milieu de cette masse de scènes d'action, il y a aussi les acteurs. Pierce Brosnan commence malheureusement à vieillir et bien qu'il soit toujours aussi actif et attirant, ça commence à se voir sur son visage. En contre partie, les femmes sont toujours aussi jeunes, belles, appétissantes et ont définitivement arrêté de dire "Ooh Jaaammesss !!" puisque de toute façon elles n'ont presque plus besoin de son aide. Et quand c'est encore le cas, c'est plutôt un "c'est pas trop tôt" qui l'accueille. James est vraiment devenu un objet sexuel pour elles autant qu'elles le sont pour lui. Forcement, les filles n'en sont que plus piquantes. Quant à Kenneth Tsang, injustement ignoré dans le casting sur beaucoup de sites, il a quand même un rôle plus consistant que la femme aux scorpions qui, elle, est citée partout. On ne le voit que 5 minutes à tout casser mais quand même !

Rapidement un petit tour du coté des pubs apparaissant dans le film, vu que beaucoup trouvent que James Bond ça n'est plus qu'un gigantesque panneau publicitaire. Elles sont toujours présentes en grand nombre mais je serais bien incapable de dire quelle est la marque de l'appareil photo du début et de la montre de Bond. En fait, à moins de n'être venu que pour voir les pubs, on ne voit clairement que la marque de la bouteille de champagne et d'un téléphone. Ce qui fait du bien par rapport à Le monde ne suffit pas. D'ailleurs, il n'y a pas que ça qui fait du bien. Comparativement, le scénario est nettement mieux mené, les méchants tiennent mieux la route et en plus on a droit à des clins d'œil en pagaille vers les anciens films (notamment la scène avec les antiquités du service gadgets où on retrouve des objets datant des premiers épisodes).

Bon inutile d'en rajouter je crois, ceux qui n'aiment pas n'y vont pas, ceux qui ont envie de se divertir et les convertis y vont et moi de toute façon je suis très contente de ce que j'ai vu.



25 novembre 2002
par Tanuki




Marchandising, effets "spéciaux", mais où va l'esprit 007 ?

C'est dans l'esprit du temps, la publicité fait parti intégrante des films à grand public. Quelle voiture conduit James Bond, quelle montre porte-t-il, etc... Je dois avouer être satisfait que l'on soit retourné à Aston Martin et Jaguar, c'est quand même mieux que les berlines allemandes. Mais en définitive, la marque importe peu. Ce qui compte, se sont les gadgets que l'on retrouve dans le véhicule.

Quand on parle de James Bond, on s'attend aussi à des paysages variés et des cascades à couper le souffle. Une fois de plus, on est très bien servi pour ce qui touche aux paysages, par contre les cascades sont plus ou moins bien réussies, voire la scène du surf entre les icebergs. Bien sur, il ne faut pas oublier la James Bond Girl. Et là je dois dire, que l'on ne peut que difficilement être déçu. ;)

Naturellement, ceux qui cherchent du réalisme, diront que rien de tout ça n'est possible, mais je leur dirais, qu'ils se sont trompé de film.



15 janvier 2003
par ==^..^==




Double résurrection

Avec Meurs un autre jour, c’est à une double résurrection que nous assistons : celle du mythique personnage de James Bond tout d’abord grâce notamment à un nouveau souffle scénaristique, ainsi que celle du réalisateur Lee Tamahori. La série James Bond s’était en effet incroyablement essoufflée ces dernières années au travers d’épisodes médiocres et convenus dont l’argument principal ne dépassait guère celui de la pyrotechnie. Aussi est-on agréablement surpris d’assister à une séquence d’ouverture dramatique totalement ancré dans l’actualité du moment : une incursion clandestine via la mer dans le dernier pays du monde possédant un régime dictatorial communiste, à savoir la Corée du Nord. Agréablement surpris également de la tournure des événements, puisque James est fait prisonnier puis torturé tandis qu’un générique au ton bien plus léger défile sous nos yeux : voici un saisissant paradoxe d’entrée de jeu auquel on a rarement été habitué en 40 ans de temps. Puis, passé les 10 premières minutes et la libération de Bond un an plus tard suite à un échange de prisonnier, le récit devient plus conventionnel en enchaînant les morceaux de bravoure tous moins crédibles les uns que les autres (cf. la chute du haut d’une falaise de glace ou le sauvetage de la James Bond Girl emprisonnée dans une salle où l’eau monte jusqu’au plafond), mais conservant toujours une bonne dose d’humour et surtout pas de prétention.

L’autre bonne nouvelle, c’est donc le réveil du réalisateur néo-zélandais Lee Tamahori qui, après un film somptueux sur les maoris au milieu des années 90 (L’Ame des Guerriers), avait grossièrement raté son exportation à Hollywood en signant des films indignes de lui (A couteaux tirés) à tel point qu’on commençait à avoir de sérieux doutes sur ses véritables talents. L’ampleur de sa mise en scène et son efficacité prouvent ici que L’Ame des Guerriers n’était finalement pas un coup d’éclat sans lendemain comme le Smoke/Brooklyn Boogie de Wayne Wang. Le choix d’acteurs de qualité comme la jolie Halle Berry, Oscar de la meilleure actrice pour A l’Ombre de la Haine, de Rick Yune et Kenneth Tsang en bad guys mais aussi de John Cleese qui reprend avec délice le personnage de Q après le décès de Desmond Llewelyn, n’est pas étranger à la relative jubilation qu’apporte le film.

Un peu de créativité et de charme, voilà ce qu'il manquait à la série ; un vide finalement très honnêtement comblé par la production pour un divertissement très correct.



20 mars 2003
par Ghost Dog


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