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La Demeure du chat fantôme

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Xavier Chanoine 3 Variation réussie du mythe de l'animal maudit
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Variation réussie du mythe de l'animal maudit

La Demeure du chat fantôme de Ishikawa Yoshihiro sonne comme une évidence dans la saga des « Treize nuits de l’horreur », le cinéaste ayant collaboré à la fin des années 50 avec Nakagawa Nobuo pour la célèbre firme Shintoho sur Black Cat Mansion, avant de signer lui-même deux films sur les chats fantômes, The Ghost Cat of Otam-Ag-Ike en 1960 et The Cursed Pond huit ans plus tard. Sur un scénario de Nishikawa Kiyoyuki avec comme personnage principal une femme hantée par l’esprit du chat de son défunt père, le cinéaste est dans un secteur qu’il maîtrise tout en restant dans la thématique du fantôme vengeur chère à la saga. Autant dire que le résultat dépasse les espérances après une mise en place plutôt inquiétante. Photographie sans éclat, presque maladroite, samouraïs cabotins et combats filmés sans la tension qu’ils devraient générer, l’épisode semblait afficher des ambitions de sous-chambara fantastique. Heureusement, ces petits à-priori disparaissent une fois que l’on entre dans le vif du sujet, avec les premiers signes du complot qui s’organise, entre mise à mort orchestrée de toute pièce et empoisonnement.

Ishikawa Yoshihiro utilise alors la discrétion du chat pour dévoiler l’ampleur du complot, mais aussi pour y sonder la malédiction qui règne autour de ce curieux animal. Tsukie, la fille de l’intendant du village évincé par ses proches, est la victime du fidèle chat de son père qui pleure sa mort chaque nuit auprès de sa tombe. Celle-ci cache une grande malédiction derrière son apparence d’ange, prête à venger son père par n’importe quels moyens, bondissant sur ses proies ou les faisant s’entretuer après leur avoir infligé d’étranges visions. Et qui de mieux qu’un samouraï pour l’accompagner ? Ce dernier, Sagenta, fut également pris en embuscade par les principaux suspects, avant d’être soigné par la jeune femme. Tous deux iront jusqu’au château pour mettre fin aux coups bas des criminels. L’épisode prend alors une tournure presque inattendue, la plupart des apparitions de Tsukie, la femme-chat, baignent dans une atmosphère surnaturelle en partie grâce à la belle gestion de la lumière –tout aussi surnaturelle, aux cadrages et à la musique en parfaite adéquation avec l’ambiance d’outre-tombe de l’épisode. Très théâtraux, les affrontements bien mous ne prennent pas trop de place, tout juste participent-ils à donner de l’épaisseur au personnage du samouraï vite oublié au profit de Tsukie et ses yeux terrorisants. La réussite de cette énième variation du chat-fantôme tient à peu de choses, finalement. Un mythe du fantôme vengeur doublé d’une photographie et écriture solides offrant à Ishikawa Yoshihiro un retour qui n’a pas à rougir de la concurrence.



09 février 2010
par Xavier Chanoine


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