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Crying Tiger

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1 critiques: 3.25/5

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Bastian Meiresonne 3.25


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I had a dream

"Crying Tiger" marque une date importante dans l'Histoire du Cinéma Thaïlandais: il s'agit effectivement du tout premier documentaire à avoir connu les honneurs d'une distribution (très restreinte) en salles dans son pays…bientôt suivi par d'autres exemples du genre, dont "Innocence" (une année dans une école provinciale du Nord de la Thaïlande) ou – plus récemment – "Final Score" (examens de fin d'année dans une classe). Des plus de cent personnes suivies par Santi, le documentaire final n'en garde finalement que 4: le cascadeur Neth Insee Lek; l'interprète de chansons populaires "morlam" Pornsak Songsang; Man, un gardien de parking déguisé pour un restaurant de poissons, qui rêverait de devenir un comique stand-up dans un night-club et Oay, une fragile conductrice de taxis, qui aimerait conduire des camions de 18 tonnes. Le documentaire saute d'un personnage à un autre sans autre ligne conductrice, que de s'attacher aux différents destins et de préserver un certain suspense de continuité en allant de l'un à l'autre. La plus longue – et passionnante – partie est réservée à Neth. Cascadeur, son rêve serait de confronter son idole du moment, Tony Jaa et il fait tout pour y arriver. Payé une misère pour risquer toujours davantage sa propre vie (il est payé 20 dollars pour toute blessure occasionnée et 25 dollars pour sauter à travers une vraie vitre en verre), il démultiplie les tournages et cascades pour finalement participer à une scène de "Born to fight". Pornsak est déjà une star confirmée. Arrivé voilà vingt ans dans la capitale, il a même réussi à décrocher un contrat l'amenant en tournée mondiale pour promouvoir la musique de sa région; ce qui ne l'a pas empêché de garder pieds sur terre et de toujours habiter la même chambre lugubre d'un motel défraîchi, en attendant de réaménager dans la ferme de sa jeunesse pour y vivre tranquillement au sein de sa famille. Man apparaît sous un jour tout d'abord ridicule, affublé d'un masque de poisson pour montrer aux clients d'un restaurant de fruits de mer où se garer. Il aura le plus de mal à concrétiser son rêve et aura fort à faire devant bien des problèmes familiaux. Enfin, Oay est un sacré bout de femme, qui finira par effectuer le trajet rêvé au volant de son 18 tonnes. Un rêve qui pourrait paraître ridicule, mais pas si éloigné de celui du "pompiste" dans "Les parapluies de Cherbourg" et tout à l'honneur de sa humble personne. Si Santi a bénéficié d'un important soutien des producteurs des prestigieux studios de la Sahamongkol ("Ong-Bak" et plus de 50% de la production cinématographique annuelle thaïlandaise) sous la forme d'un confortable budget de 30 millions de bahts (soit près de 700.000 dollars), il n'en reste pas moins que "Crying Tiger" reste un documentaire très indépendant dans son style. Certainement pas toujours très abouti, à l'image quelconque et au rythme inégal, il réussit pourtant parfaitement à capter l'humeur et les motivations de l'ensemble des personnages suivis. Des destins très, très loin des préoccupations des occidentaux et qui jettent un regard forcément inédit sur un petit pays trop méconnu.

02 juin 2007
par Bastian Meiresonne


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