Ce qu'il y a de bien avec la série des exorcistes chinois c'est que tout est permis même lorsque le festival nonsensique prend le dessus sur tout le reste. On s'en fiche et Sammo Hung et Ricky Lau aussi, ça tombe bien. Que les amateurs de baston se rassurent, ce "nouvel" opus de la saga Dangerous encounters of the Spooky kind respecte tous les codes du genre en y apportant un nouveau souffle dont lui seul en a le secret. Si le scénario prête à sourire et aux fous rires c'est seulement grâce à la bouille inénarrable des personnages qui peuplent cet univers surréaliste où traditions, valeurs et légendes chinoises se chevauchent tout en apportant son lot de touches humoristiques hallucinantes, bien plus prononcées que dans le premier opus.
A y repenser, ce second opus ne se démarque pas foncièrement de son prédécesseur dans la mesure où il reprend les grandes lignes (combats entre moines Taoïstes, Jiangshi, traîtres...) et les remanient à sa manière (rôle important du fantôme féminin et de sa mère aveugle entre autre) dans un festival démentiel où seul le divertissement est le maître mot. Notez les nombreuses séquences burlesques de Po (Sammo Hung) que l'on voit gambader à poil dans la rue, que l'on voit aussi se "battre" avec sa propre âme et celle du fantôme féminin, tandis que l'exorciste (génial Lam Chin-Ying) et son apprenti (Mang Hoi) font tout pour lutter contre un pervers et son maître. Allez trouver plus dingue comme scénario, surtout lorsque Po se sent obligé d'aider un fantôme et sa mère. Bah tiens donc.
On ne remet plus en doute les capacités de Sammo Hung au niveau des chorégraphies spectaculaires, co-réalisées avec son école de cirque, mais c'est avec une agréable surprise que l'on y trouve les talents d'un comédien remarquable, capable de baigner dans le vaudeville sentimental cul-cul la praline ou alors apte à jouer le dingue de service en particulier lors des passages où il se retrouve sans âme. A noter cette étrange sensation de remake puisque le film se termine à peu de chose près comme dans le premier épisode avec un duel étonnamment bien foutu entre les deux moines Taoïstes, si l'on fait l'impasse sur des SFX assez mauvais. Qu'importe, il y a tellement de bonne volonté dans L'exorciste Chinois II que l'on peut tout pardonner, même les excès misogynes de mauvais goût. Suffisamment riche en passages cultes (des combats sidérants) et remarquable de drôlerie déplacée (faisant passer Kevin Smith et sa bande pour des enfants de coeur), cet exorciste chinois n'a pas fini d'hanter nos nuits de ses fantômes malicieux.
Esthétique : 4/5 - Des décors variés, typiques de la Chine d'antan. Ô charme... Musique : 3/5 - Amusante la plupart du temps. S'adapte parfaitement aux séquences. Interprétation : 4/5 - La troupe de Sammo Hung fait des merveilles. Des numéros irrésistibles accentués par un doublage post-synchro légendaire. Scénario : 4.25/5 - Drôle jusqu'à s'en décrocher la mâchoire, mais souvent émouvant grâce à un fantôme attachant.
Sammo Hung l’instigateur du genre et Ricky Lau le père des Mr Vampire s’unissent pour réaliser la synthèse parfaite et définitive de la ghost kung fu comédie. Cette démonstration finale termine en beauté l’engouement des chinois pour les chasseurs de vampires zombies. Tous les codes rituels et magiques du genre sont là pour le plus grand bonheur de chacun et la réalisation aux petits oignons prend le temps de ne pas aller trop vite pour distiller le jus qui donne le goût inimitable de la comédie HK. Les plus grands acteurs, Sammo Hung, Lam Ching Ying, Meng Hoi (yes ! !), Wong Ha excellent en prêtre adepte de la magie noire, la comédie la plus fine et drôle, ce qui n’est pas rien, grâce aux idées folles de Ricky Lau, les meilleurs combats, pas très nombreux quand même (aarrff...), mais terriblement dynamiques et percutants grâce au maestro Sammo Hung et à l’insondable Lam Ching Ying.
Pour chipoter, il manque juste un peu de vrais vampires sauteurs pour parfaire le tout. L’exorciste chinois 2 se place en véritable gourmet pour les connaisseurs et le combat final en apothéose du genre.
Le ghost kung-fu comédie est genre assez particulier qui mélange alégrement les éléments les plus variés : comédie, fantastique, kung-fu, fantôme, vampires... Ce film ne fait pas défaut à la règle. Démarrage à 100 à l'heure avec une fuite dans une maison hantée remplie de vampires sautillant et plein d'humour, puis enchaînement à un rythme soutenu de gags et autres apparitions fantastiques. Ceci ne donne peut être pas le scénario le plus construit de l'histoire, mais c'est à coup sûr amusant et quelques scènes sont assez mémorables (ne serais ce que celle ou l'âme de Samo s'échappe de son corps et que l'on voit notre bon gros kung-fu master se carapater nu, de dos, dans les rues... et bien sûr les dernières répliques du méchant, colossal !)
Au niveau des acteurs le film est plus que bien servi, avec l'innénarable Samo toujours aussi à l'aise et surtout Lam Ching-Ying pour lequel le rôle colle comme un gant, en fait il occupe la même place que dans
Si l'on poursuit la comparaison, on retrouve le Sifu et ses deux disciples, le méchant comique, la jolie fantôme, sans compter le méchant contrôlé à distance, cette fois pour se battre comme un singe... Bref, ça se ressemble, même si Mr Vampire est plus drôle (et c'était mon premier film de vampires à la Chinoise, un choc donc !).
Bien sûr les effets spéciaux sont ultra kitsch, mais ceci ajoute sans conteste à la touche comique d'un film qui ne se prend de toute façon pas au sérieux.
Bref, au final, voici un film ultra sympathique, qui, à défaut de vous faire frémir, ne devrait pas manquer de vous faire rire ! Et en plus c'est disponible en France, que demande le peuple ?
