D'une incroyable superficialité
A partir de
SPL, Wilson Yip est devenu ce qu'on appelle un tâcheron du polar bagarreur. Ce n'est pas une surprise, c'est un fait.
Flash Point pouvait-il sauver le navire d'un très probable naufrage? Bien entendu, non. Pire encore, le réalisateur sous influences Bessoniennes parfaitement assumées se permet de codifier un genre à sa manière, car tandis que Johnnie To éclaire ses films à la lampe de poche depuis
Running On Karma, Wilson Yip tourne ses films avec de véritables peintres en bâtiment fans de disco : alternances de couleurs chatoyantes où rouge et blanc cassé font bon ménage, petite préférence pour le rose fuchsia pour habiller des murs prêts à être fracassés en quatre, sans oublier quantité de vestiaires couleur bleu ciel sortis tout droit du van de Barbie. Non seulement le résultat est indigeste, mais il ampute le film d'une quelconque crédibilité déjà bien assommée par un casting globalement mal dirigé. Si Louis Koo ressort souvent grandi de ses belles performances chez Johnnie To, Donnie Yen reste égale à lui-même dans la médiocrité par son absence totale de charisme, affichant des émotions identiques aussi bien lorsqu'il discute que lorsqu'il distribue une palanquée de mandales. Et si il faut trouver de véritables qualités dans le dernier né de Wilson Yip, c'est bien dans l'exécution très agréable de ses chorégraphies donnant une vraie signification au renouveau du film martial. Les coups font -souvent- mal, l'utilisation des décors pour mettre en exergue la douleur et la puissance des enchaînements est aussi intéressante dans la mesure où elle s'avère souvent optimisée dans tous les cas : les corps rebondissent sur des barrières, se tordent, s'entremêlent comme dans un bon vieux free fight, et à Donnie Yen de faire preuve d'un bon savoir-faire dans le domaine, à défaut d'être convainquant lorsqu'il ne se dandine pas.
On regrettera l'absence totale d'humanisme de Wilson Yip (là où Johnnie To semble apporter un semblant d'humanité dans ses "portraits" de femme), dérouillant femmes et enfants avec une complaisance sans nom : on se demande encore l'intérêt de cette séquence où l'un des voyous suspend par les jambes une pauvre gamine, avant de la jeter vingt bons mètres plus loin, tout comme cette femme flic recevant une balle en pleine tête dans un ascenseur. Cette forme de violence débridée convient à l'esprit délibérément excessif de Flash Point mais le dessert dans un autre sens, pourtant il n'est guère impossible de mêler humanisme et violence au sein d'une même oeuvre. Mais là où Flash Point est impardonnable, c'est dans son inutile excès de tics visuels appartenant au registre de la pub ou du clip musical foireux et friqué, la séquence où Louis Koo, énervé, fait rugir les 500 chevaux de sa pauvre Toyota dans les collines sableuses fait penser à un mélange entre le Coolest Driver's High de L'Arc~en~ciel et le meilleur de Michael Bay (le cinéaste qui oriente son récit autour de poursuites en voiture), c'est à dire le pire du système Hollywoodien grand public actuel. Et cette séquence ne serait rien sans l'immonde bande-son accompagnant la moindre image. Ne cherchons pas plus loin, Flash Point n'a d'intérêt que dans ses quelques scènes de combat particulièrement bien réalisées, dont une finale entre Collin Chou et Donnie Yen qui nous ferait presque roter du sang.
1,5 combat, un peu court pour réussir un film
Après un
SPL de très bonne qualité, puis un
Dragon Tiger Gate très décrié (même si pas forcément si mauvais pour un gros film commercial), on attendait beaucoup de ce nouveau Wilson Yip / Donnie Yen. Probablement un peu trop, car le film vient à nouveau souligner que même les films orientés action ont besoin d'un scénario un minimum soigné pour éviter les baillements entre les scènes d'action. Comme ces dernières ne sont pas légion dans
Flash Point, on s'ennuie assez vite.
Pourtant il y avait de quoi tenir la route, même si on en reste au minimum syndical. Préquel de
SPL,
Flashpoint mélange du déjà vu: un bout de SPL avec le policier aux méthodes expéditives, un bout de
Infernal Affairs avec le policier infiltré (personnage obligatoire de tout film de triade HK qui se respecte depuis quelques années...), un petit coup de famille pour la touche Wilson Yip, du combat à la Donnie Yen (qui heureusement sauve les meubles), mais aucune originalité. Et surtout aucune vraie envie de faire quelque chose de prenant. Il y a eu bien pire comme scénario à Hong Kong, mais on a l'impression de voir une équipe un peu en roue libre ici, mis à part sur les combats. Szeto Kam-Yuen scénarise? On sent plus la commande "il faut capitaliser sur
SPL" que le boulot très personnel. L'ambiance 1997? Absolument pas utilisé, on a du mal à comprendre l'intérêt du positionnement du récit à cette date. Wilson Yip fait du travail propre sur lui, avec quelques mouvements de caméra très sympas pendant les combats (le suplex arrière, terrible), mais globalement au niveau intensité dramatique, on frise le zéro. Louis Koo, Fan Bing Bing? Des rôles sans grand intérêt, donc ils ne tirent pas grand chose. Ray Lui n'a pas la prestance de ce bon vieux Samo dans
SPL. On passera sur Xing Yu, très très mauvais acteur qui ne peut se rattraper que partiellement par ses qualités physiques. Reste finalement Collin Chou et Donnie Yen qui s'en tirent honorablement dramatiquement parlant avec des personnages monolithiques.
Mais c'est surtout lors de leur combat final qu'on atteint le niveau attendu sur ce genre de film. Rien de fondamentalement nouveau, mais du très haut niveau quand même. Ca va vite, c'est bien filmé, et le style est quand même assez peu commun. La Donnie's touch reprend ce qu'on avait vu de ses films précédents, à savoir une grosse louche de projections et clés, cette fois en plus sec que dans
SPL, avec un peu plus de combat au sol, même si on en aimerait plus pour explorer d'autres formes de combat. Le reste se résume à du pied/poing assez direct, plus proche de la boxe thai que du kung-fu. Bref, sans être révolutionnaire c'est rafraîchissant et très bien troussé.
Ca ne vient hélas pas compenser toutes les autres lacunes. Même avec ses 87 minutes, le film ne tient pas vraiment la longueur. Cette histoire se regarde sans véritable déplaisir, mais sans passion aucune. Forcément décevant donc, on en gardera un combat et demi, trop peu pour pouvoir conseiller le film, sauf aux fans purs et durs de scène de combat peut-être.
Flash Effect
SPL tenait plutôt bien la route dans son registre, le casting n'y étant pas étranger. Flash Point, dans le même registre de thriller martial, est loin de proposer autant de qualité dans sa distribution. Tout le casting joue ainsi quelques tons en-dessous et cela ne fait que mettre plus en valeur les autres carences de cette production : scénario prétexte, peu de scènes d'action, longueurs de mise en scène et effets visuels trop faciles. Ce n'est que lorsque la narration en vient au combat que l'ensemble retrouve de l'intérêt : c'est efficace sans atteindre l'intensité dramatique des combats de SPL. La déception est là. Sans être un ratage complet, ce troisième film de suite du duo YEN/YIP marque le pas d'une collaboration aux résultats inégaux si ce n'est l'affirmation de la "patte" corégraphique de Donnie YEN, ce qui en ces temps de disette n'est pas un mince résultat. Quant à la musique du générique de fin, on ne l'évoque même pas...
16 octobre 2007
par
Astec
Poing éclair dans ta tronche
Le « Flash Point » ou « point éclair » est la « température la plus basse à laquelle un liquide considéré fournit suffisamment de vapeurs pour former, avec l'air ambiant, un mélange gazeux qui s'enflamme sous l'effet d'une source d'énergie calorifique telle qu'une flamme pilote, mais pas suffisamment pour que la combustion s'entretienne d'elle-même (pour ceci, il faut atteindre le point d'inflammation). Si l'inflammation ne nécessite pas de flamme pilote, on parle alors d'auto-inflammation. » (Wikipedia).
1 – Donnie Yen est-il un liquide ?
Le corps d'un homme est constitué de 60-70% d'eau, Donnie Yen est un homme, on peut en effet considérer qu'il est (un peu) liquide, donc soumis à la règle ci-dessus.
2 – Quelle est notre « flamme pilote » ?
Il s'agit du déclencheur. Quoi de mieux que le kidnapping de la jolie meuf à Louis Koo (rhaaa Fan Bing bing !), meilleur pote de Donnie, pour faire office de « femme pilote » ?...
3 – Y a t'il un point d'inflammation entretenant la combustion, point d'interrogation ?
Nul besoin. Le caractère sensible du Donnie Yen entraîne un potentiel d'auto-inflammation très élevé. N'importe quel point de détail justifiant une bagarre est toujours bon à prendre chez Donnie.
Flash Point réitère la réussite de SPL, la surprise en moins. On a là un bon cinéaste (quelle mise en scène !) qui compose joliment avec l’ego et les chorégraphies de Donnie Yen, ainsi qu’une mise en place en forme de crescendo distrayant d'un peu moins d'une heure, largement conclu par de la baston finale franchement homérique – répétons-le : ho-mé-rique ! – de plus d’une vingtaine de minutes. De la bonne castagne, émaillée auparavant de beaucoup de ces petites évasions cinématographiques chères à Wilson Yip : la pile de la télécommande d'une bombe tombant bêtement dans un escalier, un meurtre aussi rapide que bluffant sur un parking, et un passage pour le moins décalé où l'on trouve une bande de vieux, sur une plage, d’abord hésitants, qui courent ensuite pour se jeter dans un fleuve où la baignade y est interdite. Cette scène illustre joliment le besoin de toute un chacun de faire des choses prohibées, d’oser, ces vieillards ternes retrouvant de leur sourire le temps de cette bêtise de gamin (nos meilleurs souvenirs ne sont-ils pas constitués d'officielles bêtises ?). Ils justifient ainsi à la fois la brillance du vilain (le charisme de Ray Lui en impose) et les excès du flic incarné par Donnie. Tous attrayants, fascinants... mais "raisonnablement" interdits.
La photo est classe, elle a une sacré gueule, Yip emballe ça bien comme il faut avec aussi ce « petit plus » HK qu'on aime tant et qui commençait à nous manquer : une scène "too much". Après un fight dans un ascenseur - qu’il m’a d’ailleurs plu de voir comme une forme de revanche imagée du personnage de Tony Leung sur celui d'Andy Lau dans Infernal Affairs - un bad guy jette une gosse qui, après un long vol plané, s'en va s'écraser dans un caniveau. BEUÂÂÂRH !! A Donnie d'avoir sa carte blanche pour démolir le bonhomme et, sans déconner, à la fin de la bagarre on a mal pour le mec. C’est d’ailleurs là tout le paradoxe de ce film : Donnie le kiné plie à ce point les vilains qu’on en arrive à penser que le méchant, c’est lui. Normal quelque part : il n'a jamais été aussi convaincant dramatiquement que dans des rôles de bad guy (L’auberge du dragon, OUATIC II…). Il n’a pas une tête de gentil le Donnie. Ca donne envie d’être méchant. Grrrrrrrrr… Flash Point défoule donc méchamment, et ça fait du bien.
Très bienvenu : le second degré entourant la branlos attitude de Yen. La combinaison « buddy movie » avec l’ici excellent Louis Koo fonctionne du feu de dieu, ce dernier n'arrêtant pas de vanner notre catcheur sur sa violence excessive et sa propension à montrer ses pectoraux de branlou permet de lisser un peu la bête vers le bas (donc vers le haut, cqfd, je me demande quand tous ces gonflés du casque vont comprendre cette évidence). En parlant de branlou, on peut s'amuser à rapprocher ce Flash Point du Miami Vice de Mann : le trip y est du même ordre, fait d'une belle photo, d'épate masculine, d'une certaine superficialité assumée qui passe ou non selon notre état d'esprit au visionnage. C'est aussi ça le ciné.
Sinon, il est à noter qu'une grand-mère se ballade dans le métrage. Jamais elle ne se prend un kick en pleine face et c'est bien dommage parce qu'elle m'a tant brisé les rastacouettes que je l'aurais bien vue se manger une poutre. Honte sur moi.
Raté
Scénario archi prévisible, personnages stéréotypés, aucun suspence, film long et avare en sequences de bastons. Au niveau de la réalisation, c'est le minimum syndical et Donnie Yen semble un peu trop à l'aise dans son rôle de flic prêt à sauver la veuve et l'orphelin. Résultat, il surjoue beaucoup (un peu comme Bruce Lee finalement...). On est loin du flic tourmenté qu'il interprétait dans SPL.
Il ne reste que le combat dans le marché et le combat final pour remonter le niveau. Rien de vraiment original à ce niveau là, mais ça reste brutal et efficace. Et une fois encore, Donnie Yen prouve qu'il est le meilleur.
Tout du bon petit polar des années 80
Mais nous sommes en 2007 et pas mal de choses ont évolué à Hong-kong en particulier le soin apporté à l'image et au son (oui nous pouvons enfin amortir les home cinema avec des films HK). Et énorme cerise sur le gateau: final d'anthologie où Donnie Yen, comme pour remettre la Thaïlance à sa place, intègre boxe thaï et Mixed Martial Arts au cinéma d'action de Hong-kong et la réussite est totale ! Innover, toujours innover en matière d'action. C'est la devise de Donnie Yen qui a fait appel à Collin Chow pour l'ultime affrontement. Par contre il lui faudra toujours des adversaires de taille et Collin semble ne plus vouloir retravailler à HK en raison de la dureté des tournages. Calmos Donnie nous voulons d'autres affrontements pour compléter notre collection de climax à la Legend of the wolf et autres In the line of duty IV !!!
Pas novateur mais efficase
Le nouveau film du duo Wilson Yip Donnie Yen et aussi bon que Spl ,tout en etant bien mieux qu'un certain dragon tiger gate (dit le gang des chevelus).
Ont va passer sur le scénario qui est du vu et revu pour çe concentrer sur les scénes de fight qui sont vraiment bien réalisé, avec une scéne finale comprenant 15 minutes de castagne non stop
Mi à part quelques passages qui ne serve à rien, comme les vieux allant çe baigner par exemple.
Ce nouveau film made in hong kong est un bon cru.
Sympathique
On prend les même ingrédient que dqns SPL et on recommence - la surpise en moins, et surtout Wu Jing en moins :(
Les combats sont trops peu nombreux et peu variés (bcp de clés et de projection) pour vraiment prendre son pied.
L'histoire est des plus classique, et une multiplication de personnage empêche de les rendre intéressants.
Au final, ça se laisse voir mais sans plus.
Un peu dans la lignée d'un SPL.
En fait je ne savais pas grand chose de
Flashpoint, si ce n'est que le film (que j'attendais depuis un certain temps) marquait la 3e collaboration du duo-de-choc
Yip/
Yen, après
SPL et
DTG. Avant ça j'avais vu quelques films de
Wilson Yip :
Dragon Blanc,
Juliet in Love et surtout le magnifique
Bullets Over Summer. Bref, je pensais que
Flashpoint allait être un genre de suite "logique" aux deux derniers opus, que l'action allait être encore plus poussée que dans
DGT. Il n'en fut rien.
À vrai dire ce nouvel opus m'a plutôt fait penser plutôt à
SPL, qui, avec son génial mélange de scènes de combats violentes et de scènes plus intimistes, était déjà un film d'action frôlant la perfection.
Flashpoint, bien qu'en deça ce dernier, est à mon avis dans la même lignée sauf peut-être que la musique est moins présente, quoi que. Les décors, les lumières et la photographie sont toujours aussi sublimes et les acteurs juste parfaits.
Flashpoint ne va pas dans la direction à laquelle je m'attendais, mais alors pas du tout, cela dit j'ai passé un agréable moment. Ceux qui ont aimé
SPL apprécieront certainement, et les autres aussi je pense.
Film très plaisant
Après un magnifique Dragon Tiger Gate, la barre était déjà relevé, Flash Point n'est pas en reste. Malgré un scénario qui ralentie un peu le rythme à certain moment du film, la compréhension est assez simple et ont ce prend vite au jeux.
Pour les scènes de combat, c'est du lourd on en redemande, jusqu'au final qui est absolument explosif.
Ce film est à conseiller absolument. Et si par chance il est distribué en France, ruez vous dessus, il en vaut le détour.
Serie B assez efficace, donnie yen qui fait son show et grosse baston finale, j'en demande pas plus pour ce film!
DONNIE au top !
Enfin çà y est ! Ce film que j'attendais la bave aux lèvres est enfin dans ma vidéothèque ! Et mon attente a été largement récompensée ! Il a mis le paquet le DONNIE ! Ce film est une éblouissante démonstration d'arts martiaux du début à la fin , exécutéé de poings et de pieds de Maitres ( DONNIE & NGAI SING ) . Les éternels insatisfaits mettront en avant , le fait que l'histoire tient sur la tranche d'un timbre poste ( hélas , ils auront raison ! ) , mais qu'est-ce qu'on demande à un film de baston ? De la frappe ( il y en a ! ) du sang et de la douleur ( là aussi on fait le plein ! ) . Donc , mission accomplie Mr. YEN ! Je me remets à baver en attendant votre prochain combat ( à priori sous la houlette de TSUI HARK ! ) !
Un polar low budget à l'ancienne qui n'est pas sans rappeler les films de la D&B, donc rien de passionnant. Là où réside l'intérêt du film, c'est dans le final absolument monstrueusement titanesque et brillantissime avec un Donnie Yen déchainé qui nous sert une chorégraphie qui fait mal et qui mixe les figures de free fight aux cascades typiques HK , un pur régal et une grosse claque comme on en attendait plus. Quel dommage que le film ne soit pas à la hauteur de ce final....Peu importe : le film est peut être mauvais, mais si on considère uniquement le final de 20 min alors on a affaire un petit chef d'oeuvre du court métrage d'action !
Meilleur que SPL. Une réussite !
N'ayant pas du tout apprécié SPL, je n'avais même pas pris le temps de voir ce film préférant me jeter sur le Benny Chan (
Invisible Target), et bien le meilleur des deux n'est pas toujours celui que l'on croit. Flash Point est une réussite parce que :
-Wilson Yip abandonne la mise en scène pompeuse qui plombait SPL
-Le film a une atmosphère plus réaliste (la photo kitsch d'SPL a d'ailleurs été abandonnée)
-Les scènes d'actions sont jubilatoires et novatrices
-Le film a un incroyable goût d'actionner 80, avec son côté potache mais aussi sombre et son lot de folie (morts cruelles, meurtre d'enfant...), sans parler du casting revival et son côté assumé (voir les dialogues de Donnie Yen au début et à la fin du film).
Bien sûr il faut aimer suivre la narration assez faiblarde d'un scénario classique mais étonnant, et puis tout cela est aidé par les acteurs sympathiques (Louis Koo ou bien la charmante Fan Bing Bing que l'on retrouvera dans
The Shinjuku Incident, le prochain Derek Yee) et la ville de Hong Kong magnifiée par quelques plans. Ce n'est pas du Michael Mann mais en tant qu'actionner de divertissement Flash Point s'en tire avec les honneurs.
09 septembre 2008
par
Hotsu
What's the point ?
Ce qui m'a marqué avant tout dans ce film et c'est sans nul doute le seul intérêt du film, c'est les scènes de combat en particulier la dernière.
Le style qu'utilise Donnie Yen avec des clefs de bras, des projections toutes droit sorties d'un match de catchet le tout saupoudrée d'un peu de freefight, est très plaisant à regarder à l'écran, surtout que c'est assez bien filmé.
Pour les amateurs d'actions, c'est sans conteste un bon film.
Après un bien décevant DRAGON TIGER GATE, le duo Wilson YIP/Donnie YEN reveint au niveau de SPL et ça fait plasir. Donnie s'impose comme le seul acteur martial crédible actuellement à HK, et heureusement le film n'utilise pas trop de câbles et cgi. Seul le combat final m'a un peu déçu, l'affrontement étant assez song mais manquant encore un peu de variété et de spectaculaire.
Au niveau de l'histoire, absolument rien à signaler, c'est vraiment la routine, les films hk incluant un undercover cop sont légions. HK a produit récemment quelques bons films qui, sans être exceptionnels, constituent des divertissements très correct, citons INVISIBLE TARGET, ON THE EDGE, CROUCHING TIGER, et enfin ce FLASH POINT qui prend la tête du classement, en tous cas pour cette année 2007.
Petite déception tout juste sauvée par un final spectaculaire.
Sorti très peu de temps après "invisible target", "flash point" était le film que tout le monde attendait au tournant.
"Sha Po Lang", qu'il ait plu ou non, n'a laissé personne indifférent. Entre des combats brutaux et superbement chorégraphié, une réalisation travaillée à l'extrême, et un scénario qui tentait d'inssuffler une dramaturgie puissante pour donner lieu à un final catharsitique, "Sha Po Lang" s'imposait comme le renouveau du cinéma d'action HK.
"Flash Point" se repose trop sur ses lauriers et tente de capitaliser sur le duo "yip/yen".
Malgré le plaisir de revoir des acteurs comme ngai sing ou ben lam, ou même Louis Koo (qui s'améliore de film en film mais stagne un peu ici), le film reste longuet et l'histoire peu prenante.
Le rythme est très décevant. La bande annonce nous préparait à un actioner nerveux et trépidant, hors la quasi totalité de l'action se situe dans le dernier quart.
Pas grand chose à dire sur la première heure, sinon qu'elle déçoit.
Le final est en revanche dantesque, et le combat en lui-même magnifique. Mais "Sha Po Lang" magnifiait ses séquences d'action en mettant en exergue la tension dramatique, alors que "flash point" peine à nous investir.
Résultat, un final homérique ne fait pas un film inoubliable. "Invisible target", plus honnête dans son élaboration, laisse de meilleurs souvenirs au final, alors qu'il ne peut nullement rivaliser avec le combat final de "flash point"...
Rien qu'on a pas vu 200 fois!
Quand le buzz depasse le film... c'est le cas de flashpoint, qui comme dragon tiger gate n'a vraiment rien d'exceptionnel.... Le formatage hyper rodé a la façon hk ne laisse pas une seconde de suspense pour qui s'y connait un peu. Bref, un film produit pour l'international, et quand on parle international on veut dire Ado Occidental de 14 ans boutonneux, qui ne surait faire la difference entre un vandamme, un tony jaa ou un jackie chan... bref, combien de temps allons nous attendrepour retrouver un film hk original?
Le système Flash
Bien loin les brefs éclairs de réalisation inspirée de ses "Bullets over summer" et "Juliet in love"; Wilson Yip l'a montré depuis ses débuts et tout au long de sa carrière: il n'est qu'un faiseur de purs divertissements, collant au plus près d'une certine demande du public pour faire péter le box-office.
Suite à sa collaboration avec Donnie Yen sur "SPL", il a flairé un nouveau filon: tenter de séduire un certain marché international, en revenant à la bonne vieille formule de la castagne totalement décomplexée. Combinant son savoir-faire certain de la mise en scène au talent (également certain) de la chorégraphie martiale, les deux hommes avancent sur un front commun pour tenter de donner du spectacle grand public.
Ce qui est étonnant dans leur démarche – commune à la plupart des réalisateurs hongkongais, Johnnie To y compris – c'est de ne pas tenter de RENOUVELER l'industrie, mais de re-faire ce qui régissait le cinéma il y a quelques années encore à peine.
"Flash Point" est donc un buddy movie totalement décomplexé, comme il en existe au moins depuis le cinéma de Chang Cheh et qui a été très bien absorbé par Woo et c°. Benny Chan – et son "Invisible Target" – ne font pas autre chose finalement, que de sublimer l'amitié virile entre hommes pour venir au bout des "grands méchants"; sauf Que Yip ne s'embarrasse d'aucun approfondissement psychologique. "Flash Point" se déroule en 1h27 pétantes, avec un finale enragé d'une vingtaine de minutes, pas le temps de tergiverser sur la psychologie des personnages et autres détails scénaristiques. Soit le stéréotype des flics, maîtres de leur propre justice (là aussi, on en revient au bon vieux stéréotype du flic totalement impuni, alors qu'il enfreint toutes les règles possibles et imaginables de la loi), si proches et si loin, qui unir leurs forces pour casser du méchant. Il ne faut se prendre la tête, semble dire dès le départ Yip, qui introduit ses personnages avec un très, très gros clin d'œil parodique: Louis Koo, réputé pour son teint plus que foncé, qui est en train de faire bronzette sur la plage, tandis que le vaniteux (et je confirme personnellement pour l'avoir "vécu" en interview) Yen joue des muscles. Voilà un ton typique des polars et autres actions movies HK de le fin des années 1980 et début des années 1990 du type "Tiger on the beat"'.
Ajoutons à cela ces brèves explosions de violence totalement gratuites, donnée absolument courante et qui a donné toute sa "richesse" au cinéma hongkongais – tout comme cet humour puéril entre deux bons coups de lattes. Ne manquait plus qu'une bonne petite romance – qui arrive au galop, mais n'a pas le temps de se développer pleinement, mais qui assume encore un peu plus le côté gros macho avec cette bonniche adulant en deux plans, trois mouvements le personnage de Louis Koo, qui n'en méritait pas tant.
Des vieilles recettes remises au goût du jour avec cette légère histoire de flic infiltré joué par Louis Koo _ à croire qu'aucun polar HK ne peut plus se passer d'un tel personnage dans le cinéma contemporain actuel.
Alors, oui, "Flash Point" ne vole pas bien haut, constitue une nouvelle déception dans la collaboration Yip/Yen, qui pourrait donner tant d'étincelles, s'ils voulaient bien se donner le temps de se poser, de réfléchir sérieusement ou de s'entourer de gens plus doués, dont – notamment – un scénariste vraiment capable d'accoucher d'une histoire qui tiendrait la distance. En même temps, c'est la quintessence même du cinéma HK: des films vite torchés pour un maximum de rentabilité – et côté marketing, c'est bien ce tandem qui cartonne actuellement, en affolant les professionnels de la terre entière avec leurs effets d'annonces et excellents bandes-annonces (à ce petit jeu, "Invisible Target" sortait grand perdant au dernier Festival de Cannes).
Et au moins, ils ne se cachent plus derrière du pseudo-clinquant, comme avec "SPL" ou de l'esbroufe cartoonesque comme avec "Dragon Tiger Gate". Non, "Flash Point" est du pur divertissement décomplexé dans toute sa splendeur, du cinéma fast-food aussitôt vu, aussitôt oublié.