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Citizen Dog

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.75/5

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23 critiques: 3.66/5



Arno Ching-wan 3.75 Citizen canne + chien d’aveugle = Citizen dog...
Aurélien 3.75 Rêves utopiques dans une société qui use les vies
Ghost Dog 3.5 De l’art du saugrenu
Xavier Chanoine 4 Un OFNI réussi.
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Citizen canne + chien d’aveugle = Citizen dog...

…exacerbant les couleurs afin que l’on puisse mieux voir. Sympa le chien.

Il est clair qu’Amélie P. (Montmartre, Paris) a inspiré sieur SARTSANATIENG Wisit, tant l’actrice principale a des airs d’Audrey Tautou et tant certaines scènes fleurent bon l’imaginaire exacerbé de notre bienfaitrice. Comme le démontre ce chemin tortueux que suit la réincarnation d’une mamie, aussi tordu que celui suivit par Amélie lorsqu’elle imagine ce qui peut arriver à son homme, si loin, et … et non, car dans Citizen Dog la carte du délire est constamment mise en avant là où Jean-Pierre Jeunet ne s’en sert que pour booster un mélo éclipsant tout le reste le moment venu.

Le rythme est mieux géré que sur Les Larmes du Tigre Noir et "Citizen Dog" gagne en fluidité ce qu’il perd en passages gores. Les scénettes s’enchaînent comme par magie sur ce scénario casse-tronche abusant largement du collage de sketchs au dépend d'un drame tenant joliment le coup grâce à ses idées toujours bonnes, très nombreuses, optimisées par une mise en scène inventive mettant en avant annexes, seconds rôle et figurants. Ces renforts autorisent le film à surmonter l’absence totale de charisme du couple au premier plan. L’auteur s’en moque ainsi gentiment, de tout et de tout le monde au passage et bien qu’il soit difficile d’être véritablement ému devant l’amourette du jour, il est surtout très difficile d’empêcher ses zygomatiques de s’exprimer pleinement devant pléthores potacheries, qu'il s'agisse d'un nounours en peluche alcoolique et dépressif jeté par sa jeune maîtresse, version trash des jouets délaissés de Toy Story, ou d'un chauffeur de taxi-mobilette devenu zombi après s’être mangé une pluie de casques roses bonbons sur la tronche.

Wisit Sartsanatieng développe un monde à part, critiquant les citoyens du monde pour mieux leur déclarer sa flamme, ceci en seconde lecture derrière ce qui reste avant tout une comédie hilarante, nettement plus accessible que le cultissime « les larmes du tigre noir ». Sur ce, je vous laisse, faut que j’aille chanter un truc thaï dans un bus avec un pote transsexuel en allant à une manif’ contre des sacs en plastique.



28 mars 2006
par Arno Ching-wan




Rêves utopiques dans une société qui use les vies

Bien qu’installant au centre de son récit un jeune homme totalement lisse et sans ambition aucune, Wisit Sartsanatieng parvient à mettre en place tout un univers - à la fois cohérent et complètement déjanté - tournant autour de ce personnage qui découvre peu à peu la valeur que peuvent avoir les rêves.

Pendant une heure et demie, le réalisateur n’aura de cesse de redoubler à chaque plan d’audace et d’inventivité pour donner vie au roman écrit par sa compagne. N’ayant à aucun moment peur des excès, il joue des couleurs, des cadres et des mouvements de caméra pour donner vie à ce monde et à ses personnages. Il n’accepte aucune limite - utilisant les effets spéciaux de manière massive - que ce soit pour animer un ours en peluche accro à la clope ou pour faire tomber une pluie de casques roses sur la ville.

Ville surréaliste, ville animée par des êtres aux existences pourtant dénuées de sens. Usines où le temps passe et les corps s’affaiblissent, transports en commun bondés où règne l’absence de chaleur humaine, une ville où des millions d’êtres se croisent sans se connaître et vivent sans rêves. Société où la notion de bonheur relève de l’utopie, société qui court finalement à sa perte dans l’indifférence.

Le réalisateur évoque plusieurs points sensibles avec finesse. Il évoque la pollution et le réchauffement climatique. Mais il dénonce surtout les conditions de travail difficiles et la misère de toute une classe qui se voit privée d’espoir. Des hommes et des femmes qui vont jusqu’à refuser de donner à leurs enfants "une vie sans rêves".

Wisit Sartsanatieng parvient à jouer des contrastes avec légèreté et confronte nos rêves utopiques à la réalité d’une société qui use les vies. C’est pourtant en ayant enfin un rêve que Pott se distinguera des zombies qu’il côtoie (au sens propre comme au figuré), rêve qui sera source de tristesse et de joie, sentiments jusqu’alors inconnus.

Citizen Dog est un film unique, comme il n’en existe aucun autre. Un film drôle et touchant. Un film complètement barré mais pourtant incroyablement juste et fin. Un gros coup de cœur, avec un cœur gros comme ça…



25 août 2006
par Aurélien




De l’art du saugrenu

Sarsanatieng continue avec Citizen Dog de creuser son sillon dans son univers irréel et saugrenu, donnant lieu à des scènes aussi jouissives et cultes (la fabrique de sardines, la réincarnation de la grand-mère) que lourdes et répétitives (les manifs contre les sacs plastiques, l’homme-chien). Trop long d’un bon quart d’heure, ce film saura néanmoins satisfaire l’amateur d’idées saugrenues et d’originalités esthétiques – qui font par ailleurs singulièrement penser à Amélie Poulain, merci JP Jeunet…



21 avril 2006
par Ghost Dog




Un OFNI réussi.

Amélie Poulain peut retourner tisser ses paniers en osier, l'inutile film de Jeunet se voyant éclipsé sans le moindre effort pour Citizen Dog dont les racines ressemblent à s'y méprendre au film du réalisateur français avec des couleur et une âme en plus.

La trame plutôt simpliste (histoire d'amour, rencontre de personnages hauts en couleur et par moment disjonctés) met en place différentes histoires parallèles qui finissent à un moment ou un autre par se rejoindre. Pod est amoureux d'une gonzesse (Jin) maniaque de la propreté possèdent toujours sur elle un étrange livre blanc. Pod l'aime mais elle, non. Il décide alors de la suivre et d'être le plus souvent avec elle en mettant au point quelques stratégies : la suivre dans les transports en commun...oui et non étant donné que Jin attrape de l'urticaire dans ce genre d'endroit. Paumé et ne sachant plus quoi faire il décide de devenir taxi pour la transporter jusqu'à son travail et ainsi être encore plus souvent avec elle.

Durant son boulot, il fait la connaissance d'un homme dont la manie est de lécher tout à proximité...drôle de zigoto...S'en suit la rencontre d'une gamine de 5-6 ans en plein délire. Cette dernière, clope au bec se prend pour une jeune femme de 22 ans (dans un style Pop effarant) et est accompagnée de Tenshai son ours en peluche doué de la parole dépendant lui aussi de la cigarette et de l'alcool en prime. Ce dernier n'en peut plus d'être jeté aux ordures lorsque madame fait ses caprices, Pod dans son taxi est pratiquement amené à faire le psychologue de service...Drôle de vie.

Citizen dog c'est aussi des casques de moto qui tombent du ciel en guise de pluie, c'est aussi l'histoire d'un motard fantôme, d'ouvriers qui perdent leur doigt dans des boîtes de sardine, des lézards à tête de grand-mère, de véritables montagnes de bouteilles de plastique, de citoyens dotés d'une queue, de manifestations pro écolo et de romans porno gay italiens, le tout dans une atmosphère et dans des décors façon cell shading cadrés en large.

Un rêve éveillé non sans lourdeur (oh le joli panorama de Bangkok surnaturel...oh encore un autre!), mais tellement original et doté de qualités artistiques redoutables, qu'il mérite amplement d'être connu et reconnu par le grand public.

Esthétique : 4.5/5 Musique : 4/5 Interprétation : 3.5/5 Scénario : 4/5



30 juin 2006
par Xavier Chanoine


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