Saut dans le vide
Associer les arts martiaux au monde merveilleux du cirque n'est en soi pas une mauvaise idée – et il est sûr, que sous la direction inspirée d'un YUEN Woo-Ping (période années 1980), le résultat aurait pu déborder de vitalité et de créativité.
Le cirque, lieu fantasmagorique par excellence pour tout gamin ayant eu la chance un jour d'y aller, en revanche n'a jamais eu les honneurs d'une bonne transposition sur grand écran – qu'on se souvient seulement du faiblard "Sous le plus grand chapiteau du monde" (bon d'accord, il y a eu "Freaks" de Todd Browning, mon film de chevet par excellence). Le réalisateur coupe court à la difficulté du sujet, en ne faisant du "cirque" qu'une vague toile de fond, le chapiteau étant détruit en seulement dix minutes de film – et après une succession de scènes tellement mal montées, que l'on craignait déjà le pire pour la suite. Les artistes étaient pourtant accomplis, mais impossible de suivre leurs prouesses, tant le montage rend le tout confus et brouillon.
La suite n'a donc plus grand-chose à voir avec le cirque. La famille fuit les japonais (tiens, encore un film consacré au sujet en 1994, en même temps que "1941 Hong Kong on fire"), se fait embaucher par une usine, qui sert en fait de dépotoir d'opium et se fighte contre truands et forces de la loi. Du coup, le film oscille constamment entre fresque historique inaboutie (l'attaque du cirque sera le seul épisode de guerre) et film d'action emballé par un réalisateur très peu à l'aise dans le genre. Concernant le côté plus dramatique, à aucun moment Wu ne réussit pas non plus à rendre toute la smala suffisamment attachante pour trembler en leur compagnie et de s'identifier à leurs bonheurs et malheurs.
Les combats sont relativement épars et malgré la présence de Yuen Biao et Donnie Yen, il n'y a que peu de bonnes choses à se mettre sous la dent. Les dons martiaux de Yuen sont totalement sous-employés et – malheureusement – il n'est pas très bon acteur et manque totalement de charisme pour convaincre dans les scènes plus dramatiques (et trop nombreuses); Donnie Yen ne fait que quelques apparitions furtives, là non plus sans grand éclat.
L'attendu final (avec un honnête combat entre Yuen Biao et Ken Lo) est là encore très mal réalisé avec notamment d'incessants allers et venues entre différents adversaires, qui ne donnent jamais à apprécier leurs différentes techniques.
Une chronique touchante 
Wu Ma est un très bon artisan, il l'a déjà prouvé à plusieurs reprises. Et même s'il lui manque la touche en plus qui fait de réalisateurs comme Tsui Hark des personnalités uniques, il remplit toujours sa tache avec conviction et rigueur, contrairement à un Philip Ko.
Photographie travaillée, décors et costumes de qualité, chorégraphies de qualité, Wu Ma met toujours les atouts de son côté pour réaliser de bon films. Si "circus kid" n'est pas l'actioner ultime, Wu Ma ayant tendance à raccourcir ses scènes d'action jusqu'au dernier tiers, c'est parce qu'il s'agit avant tout d'une tranche de vie.
On est assez proche de la démarche de "tagedoor johnny", sauf que le cirque prend la place de l'opéra. On suit également la vie d'une troupe et ses déboires, sauf qu'ici l'accent est mis sur un personnage en particulier, celui de Yuen Biao, qui hérite d'un rôle qui lui va comme un gant. Ne vous attendez pas à voir beaucoup Donnie en revanche, qui fait de la figuration. Il est même doublé régulièrement, sans doute parce qu'il n'était pas sur le plateau.
Possédant quelques passages amusants, en particulier grace au caractère emporté du personnage de Yuen Biao, "Circus kid" reste avant tout une chronique sociale, et un drame touchant. On s'attache vite à ces personnages pathétiques, et la dramaturgie se construit sur un crescendo qui culminera dans un final apocalyptique auquel tout le monde prendra part, même Wu Ma.
On pense un peu au "kickboxer" de la même équipe, sauf qu'ici Yuen Biao est en pleine forme, ce qui n'était pas le cas dans le film précédent et qu'il affronte Ken Lo au lieu de Yuen Wah. Il n'est plus chorégraphe ici, et ça se ressent, car les combats sont moins techniques que ceux de "kickboxer". Ils restent très dynamiques et enlevés. Le final contre Ken Lo est par contre assez décevant et un peu court. On a droit pour la forme à un duel Biao/Donnie, plus cour mais aussi plus sympathique.
Le cirque est bien exploité, les passgaes de spectacle sont très impressionnants, et Lily li nous fait une démonstration de clownerie dans une scène très originale. "Circus kis" est une excellente surprise, rythmée et touchante, menée par un casting excellent et un Yuen Biao plus charismatique que jamais. A voir absolument!
Yuen, Donnie et Ken sont dans un bateau...
Un film réalisé par le vétéran Wu Ma avec Yuen Biao et Donnie Yen, ça ne peut qu'assurer le minimum syndical. Et bien, c'est le cas ici, avec une oeuvrette bien torchée qui mixe plusieurs genres avec une certaine réussite.
L'histoire : une troupe cirque, dirigée par Wu Ma lui-même se retrouve bien dépourvue lorsque son chapiteau est détruit par des bombardements, nous sommes en pleine période de guerre. Les protagonistes de la troupe devront se débrouiller pour tenter de récolter de l'argent pour tout reconstruire. Les 3 hommes de la troupe vont se faire embaucher dans une usine, mais s'apercevront bientôt que cette dernière sert à un véritable traffic d'opium.
S'en suivra donc un sympathique mélange de drame, comédie et surtout film d'action aux combats plutôt réussis, notamment une petite rixe entre les méchants et les enfants de la troupe, ces petits derniers en montrant pas mal aux autres brutes. A noter également une petite baston, pour la forme, entre Yuen Biao et Donnie Yen, ce dernier interprétant le rôle d'un flic tombé amoureux d'une des filles de la troupe. Et un final qui déchire avec un combat Yuen Biao - Ken Lo !!!
A noter, la présence du célèbrissime gweilo Bey Logan, dans le rôle d'un méchant.
Bien que possédant certaines longueurs, ce film a des charmes indéniables et une distribution de qualité avec trois des meilleurs "combattants" du cinéma HK : Yuen Biao, Donnie Yen et Ken Lo, rien que ça !
Film sympathique et bien réalisé, avec un casting conséquent, on passe un bon moment, surtout grâce au final bon avec des fights bien mis en scènes.
Donnie Yen offre un jeu discret et en retenu face a un Biao Charismatique
A voir!
Je suis encore plus enthousiaste qu'Iron à la vu de ce beau casting de kickers. Si il y a effectivement quelques longueurs, ce qui semble être inévitable dans un film réalisé par WU Ma, le tout reste très cohérent et distrayant. Ken LO reprend un peu ses gimmicks de Drunken Master 2 et ça n'est pas pour déplaire.
