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Chinese Odyssey 2002

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 3.25/5

vos avis

35 critiques: 3.67/5



Alain 2 Autant revoir Wu Yen qui est bien supérieur
Anel 3
François 4 Deux tiers de comédie très réussie, et un tiers de romance un peu moins convain...
jeffy 4 un vrai moment de plaisir
MLF 3.75
Ordell Robbie 3 Une certaine idée du divertissement à la hong kongaise
Sonatine 3 Raffraichissant comme une bonne limonade ...
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Deux tiers de comédie très réussie, et un tiers de romance un peu moins convainquante.

Vicky Zhao perplexeEncore une comédie romantique me direz-vous ? Oui mais, Jeff Lau est un réalisateur très sous estimé, et Tony Leung, Faye Wong, Chang Chen et Vicky Zhao, ça a quand même de la gueule sur le papier. Et pour une fois point de déception, même si le changement de ton aux deux tiers fait baisser le film d'intensité.

Le point fort du film est assurément son humour, délivré à la fois par un scénario malin, des acteurs au talent certain, et une réalisation très convainquante. On va d'anachronismes bien délirants (Tony Leung qui se fait flasher à cheval), à des explications multiples souvent très drôles, en passant par des scènes d'action exagérées comme on les aime. La réalisation de Jeff Lau joue habilement avec les arrêts sur image, voix off, points de vue multiples pour donner au film un rythme très soutenu qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde pendant la première heure.

Tony LeungLe quatuor principal participe grandement à ce festival, du toujours excellent Tony Leung à une Vicky Zhao très percutante. Chang Chen et Faye Wong sont un petit peu en retrait par contre, la comédie n'étant pas leur cheval de bataille. Mais dans l'ensemble les quatre stars s'amusent énormément de ce scénario intelligent et surjoue sans overdose. On apprécie aussi les seconds rôles, de Roy Cheung qui en prend plein la figure à Athena Chu venu rendre visite depuis Chinese Odyssey 1995. A noter aussi une excellente bande son, avec quelques chansons style opéra, le thème de Ashes of Time et quelques beaux morceaux. Très très sympathique.

Finalement, le film pêche un peu dans la dernière demi-heure, où il devient plus sérieux et s'attache aux romances. Mais cette partie est loin d'être catastrophique, grâce à quelques touches d'humour ainsi qu'à la qualité de la réalisation et de l'interprétation. Evidemment, l'originalité et l'énergie de la première partie ne sont plus là, mais cette partie réussit à être convainquante et même parfois touchante. On se surprend à être triste pour les personnages après s'être tordu de rire pendant une heure, ou encore à apprécier la réalisation soignée de Jeff Lau (voir le plan sublime où Tony Leung élance son cheval sur un sol jonché de pétales).

A noter que le film n'a rien à voir du tout avec les autres Chinese Odyssey de Jeff Lau. La traduction anglaise des titres est en cause en fait. Donc inutile de voir les autres films avant celui-ci, sauf pour comprendre la référence faite par la belle Athena Chu (et retenez bien son prénom, cela peut être utile pour comprendre un gag du film...).



05 juillet 2002
par François




un vrai moment de plaisir

Beaucoup de points positifs pour ce film: pour une fois l'histoire sentimentale est interessante, l'humour est omniprésent, la photographie et en particulier les gros plans des visages est absoluement magnifique, ajoutez à cela un Tony Leung toujours aussi charismatique et deux rôles féminins bien interprétés et vous obtenez un vrai moment de plaisir. Les citations Wong Kar Waiiennes sont multiples dans le film, jusqu'à reprendre le thème de Ashes of Time, et il faut dire que Jeff Lau y reussit très bien, rendant un bel hommage à Wong Kar-Wai avec certains plans (il suffit de regarder l'intro du DVD pour s'en rendre compte). Un film touchant, amusant, beau et récréatif, on en redemande.

17 août 2003
par jeffy




Une certaine idée du divertissement à la hong kongaise

Avec Chinese Odyssey 2002, Jeff Lau et Wong Kar Wai tentent de raviver une certaine idée du divertissement à la hongkongaise du début des années 90. S'ils n'y parviennent pas totalement, reste que les deux compères ont suffisamment d'armes en main pour flatter les amateurs d'une idée batarde du divertissement faite du mélange entre gros n'importe quoi et audaces cinématographiques, ce qui a toujours fait la force du cinéma hongkongais en somme. Ici, les décors sont magnifiques, la réalisation impressionnante de maitrise formelle classique et le film est superbement photographié. Ce qui a été perdu en terme de spontanéité et de naiveté a été ici regagné en termes de savoir faire. Le hic est que cela empeche le film d'accéder à la catégorie supérieure, celle d'un Shaolin Soccer qui réussissait à préserver l'aspect délirant du cinéma hongkongais en le combinant avec des moyens techniques soutenant la comparaison avec les collègues hollywoodiens. Néanmoins, le film fait surgir quelques beaux moments de pure naiveté lors du peu de combats au sabre où l'on retrouve le coté ultraspeedé d'un Eagle Shooting Heroes ou des quelques scènes chantées. Et si l'on ne rit pas toujours à l'humour nonsensique, cet aspect est compensé par une certaine ampleur classique et des idées de narration et de mise en scène bienvenues: les cassures de plan au milieu du discours de Tony Leung Chiu Wai, la voix off donnant jusqu'à trois versions d'une évènement, quelques zooms rapides, des mouvements de caméra parodiant le cinéma de Wong Kar Wai. A ces idées se melent d'autres plus proches du joyeux n'importe quoi à la cantonnaise: le personnage qui décide de se faire une coupe afro du plus bel effet, la longue attente dans la boue avec l'espoir d'etre secouru par un oiseau, la médaille de Bully the Kid aux insciptions changeantes. Mais l'influence de Wong Kar Wai se fait beaucoup plus sentir durant une dernière partie au ton plus mélancolique portée par le talent avéré de Tony Leung Chiu Wai dans ce registre. Certes, cette cassure nuit à la cohérence du film qui jusque là dosait bien humour et passages intimistes mais cette partie est plutot réussie et meme audacieuse pour un film de nouvel an. Dans le contexte actuel, Jeff Lau ferait presque figure de franc tireur.

Reste que le film demeure très au-dessus du tout venant récent du cinéma hongkongais et qu'un casting judicieux en forme soutenant un scénario bien écrit cela ne se refuse pas. Chinese Odyssey 2002 fait acte de résistance: résistance contre la boue généralisée des comédies sentimentales hongkongaises, résistance contre un cinéma coréen gachant un contexte industriel favorable en préférant recopier de façon irréfléchie le pire du cinéma américain -d'autant plus consternant que cette année Raimi, Mann, Shyamalan, Spielberg ont réussi à édifier un petit ilot de résistance contre le manque d'ambition formelle et thématique à Hollywood meme- plutot que d'offrir un cinéma de divertissement porteur de fraicheur et de recyclage réussi d'influences étrangères (qui exista à Cinecitta durant les années 60 et 70 avant de trouver durant une décennie dorée 85-95 un nouveau terreau favorable à son développement du coté de l'ancienne colonie britannique). Pour défendre un certain sens de l'artisanat contre un formatage d'usine.



11 mai 2003
par Ordell Robbie




Raffraichissant comme une bonne limonade ...

Pour être tout à fait honnête, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de film HK (récent) qui me divertisse au point de propager dans ma tête une vague de fraîcheur plus qu'agréable. Comment ne pas tomber sous le charme du couple Faye Wong / Tony Leung que l'on n'avait pas revu ensemble depuis le mémorable Chungking Express ? Comme toute bonne comédie, la réussite du film tient sur le comique de situation et le molaito (moins poussé tout de même que dans les films de Stephen Chow) parfaitement allié à une romance que je trouve plutôt sympathique. Bien sur, ce n’est pas un grand film, mais les nombreux clins d’œil aux films de Wong Kar Wai (ici producteur) sauront convaincre les plus récalcitrants. Encore un dernier détail : Faye Wong est sublime.

17 octobre 2002
par Sonatine


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